15.1Pourquoi peuvent-elles êtes si douloureuses ?
Les crampes musculaires (une tétanisation musculaire pouvant être maximum) peuvent être très douloureuses, liées aux nocicepteurs _ récepteurs de la douleur (heureusement, celles-ci ne durent pas contrairement aux CTC)288. Peut-être les contractures musculaires permanentes, tout comme dans les crampes, produisent, elles aussi, des substances « noci-actives », qui excitent les nocicepteurs de la douleur ( ?).
Note : Le fait qu’elles soient non visibles à l’IRM (et avec toute imagerie médicale) ne sont pas la preuve qu’elles n’ont aucune cause physiologique ou SNC même partielle (comme le contraire d’ailleurs) _ par exemple, la pression du liquide céphalo-rachidien d’une hydrocéphalie n’est pas visible à l’IRM, mais elle peut causer pourtant des CTC.
Ce que confirmeraient, peut-être, les constatations suivantes du Dr. H. Massiou (si l’auteur les a bien comprises, et, si oui, il faudrait en savoir plus sur ces anomalies qui pourraient être des pistes très intéressantes) :
• Anomalies des réflexes nociceptifs dans les CTC
• En faveur d’une sensibilisation centrale des neurones de 2ème ordre des voies trigéminales.
15.2Pourquoi le mal ne diminue pas au cours du temps ?
Pourquoi le problème ne se résout pas au cours du temps (par exemple, des techniques de gestion de stress, des thérapies comportementales ou analytiques ? …), surtout quand le mal traîne depuis des dizaines d’années et qu’il n’arrive jamais à être résolu quelque soient les thérapies entreprises _ comportementales, de gestion du stress etc.
Pourquoi il n’y a à chaque fois, il n’y a ou n’y aurait que pseudo ou fausses améliorations, comme dans un mythe de Sisyphe sans fin ?
Sinon, ajoutons qu’il a été observé une évolution avec l’âge, dans le sens d’une relative diminution de l’intensité de la céphalée, comme l’affirme le Dr Lantéri-minet (mais nous avons déjà abordé cette question de sa diminution avec l’âge, plus haut, et comment éventuellement, on peut expliquer cette évolution dans le bon sens _ meilleure gestion de la douleur, voire meilleure compréhension de ses causes déclenchantes, au fin du temps etc. De plus la diminution observée est quand même somme toute très relative et le plus souvent très limitée (i.e. insuffisante)).
Pour expliquer ce maintien d’une céphalée de tension d’une intensité moyenne relativement constante sur le long terme (sur une moyenne pondérée), en l’absence de toute certitude claire sur toutes les possibles causes, nous pourrions émettre sous toute réserve et avec beaucoup de prudence, plusieurs hypothèses provisoires ( ?) :
-
le malade n’aurait aucune conscience que dans son comportement, il y aurait un problème particulier, cause de problèmes de relationnels avec son entourage, qui eux même seraient les évènements déclencheurs de la céphalée. Et ce point précis, élément déclencheur de la céphalée, ne serait toujours pas plusieurs thérapies analytiques (qui alors été mal conduites et qui n’auraient pas été au bout des investigations).
-
Ou bien la céphalée qui provoque des problèmes relationnels, qui eux-mêmes sont causes de céphalées, dans une sorte de cercles vicieux sans fin (cela sur des dizaines d’années ( !))289. Par exemple, les pertes de mémoires et de concentration à répétition font que le malade, a sans le vouloir, une « réputation » auprès de ses chefs et de ses collègues, i.e. une image dévalorisée par rapport à ses vraies potentialités, image dévalorisée cause de sa céphalée constante ( ?).
-
(Ou bien la perpétuation dans le temps de la céphalée serait liée à un dysfonctionnement ou à une microlésion invisibles, durables du SNC ( ?)).
Mais sans vraies investigations scientifiques, il est impossible d’émettre des explications sûres, pour l’instant.
Bien sûr, sans preuves scientifiques tout cela reste au stade d’une « masturbation » intellectuelle.
15.3Lorsqu’on tente toutes sortes de thérapies semblant pertinentes pourquoi les CT n’évoluent-elles pas ?
C’est le plus gros problème auquel sont confrontés les malades de notre association.
Peut-être parce que certaines CT n’auraient rien à voir avec les émotions anxieuses (anxiété, dépression, coupure affective brutale forte), ou la thérapie serait inadaptée ou mal conduite (ou la participation du malade à la thérapie ne serait pas assez forte) dans leur cas. Voire certaines seraient peut-être liées à des dérèglements du SNC ou/et purement physiologiques290 _ cela même si aucun examen médical (imagerie etc.) ne révèle rien _ ( ?). Pistes à étudier. En fait, pas vraiment d’explication pour l’instant. Et en même temps, il faudrait éviter la multiplicité des hypothèses.
15.4Pourquoi, quand elles sont très douloureuses, réduisent-elles nos capacités mentales ?
Pas d’explication. Mais sûrement, elles perturbent la concentration … car souvent, le malade ne cesse de se focaliser involontairement sur sa douleur … Quoique cette dernière explication n’explique pas qu’on est incapable de se souvenir d’un mot de passe (qu’on n’a pas noté), tant que dure la crise, et qu’on s’en souvienne après, la crise étant alors passée.
Le sujet important _ qui est au cœur du handicap et qui peut être plus gênant même que la douleur pour certains _ est de savoir pourquoi malgré tous ses efforts intellectuels (sur le moment), tant que dure sa crise, le malade est incapable de se souvenir, par exemple :
a) des étapes d’une procédure plus ou moins complexe _ par exemple, une procédure informatique _, qu’il connaît pourtant par cœur, s’il n’a pas sous la main une check-list détaillée de la procédure ou de toutes sortes de pense-bêtes,
b) du visage ou du nom de son interlocuteur (avec lequel il peut éventuellement discuter, à l’instant),
c) des raisons pour lesquelles il se trouve momentanément à tel endroit, dans une grande ville.
Comme s’il était atteint d’une sorte « d’Alzheimer » temporaire (durant lequel la céphalée lui fait oublier systématiquement tout).
Ce problème important est vraiment à étudier donc (voire à résoudre) car il est au cœur du handicap intellectuel causé par les CT.
L’auteur rencontre toujours beaucoup de scepticisme quand il affirme, aux médecins, que mes céphalées lui font perdre régulièrement la mémoire ou l’empêchent de se concentrer, durant ses crises de céphalées et que pourtant, il ne prend aucun médicament depuis presque 10 ans et qu’il n’est pas dans un état de dépression grave (à ce qu’il sache).
Pourtant, même si l’on en parle peu dans la littérature médicale, le fait est pourtant connu, mais surtout pour les migraines (qui en général sont plus douloureuses que les céphalées de tension).
Dans le « Référentiel National CEPHALEE AIGUË ET CHRONIQUE (188) »291, il est indiqué dans l'interrogatoire pour obtenir les signes d’accompagnement de la céphalée _ un des éléments du diagnostic _ : « ralentissement psychique, troubles de la mémoire ou des autres fonctions cognitive ».
Dans « The Neuropsychology of Recurrent Headache »292, le Docteur Dominique Cazin écrit « De nombreux auteurs ont identifiés des déficits cognitifs, mais un nombre presque aussi important n’en rapporte pas. ».
Voici différents témoignages attestant que des céphalées peuvent faire perdre la mémoire :
« Mon médecin dit que la perte de mémoire n'est pas dûe à la fibromyalgie mais à la dépression.... perso j'ai été dépressive pendant des années sans n'avoir aucun trouble invalidant de la mémoire, ce qui n'est plus le cas ... la dépression a disparu mais les problèmes de mémoires et de concentration sont présents ».
http://www.lafibromyalgie.canalblog.com/archives/2009/04/15/13392157.html
« Douleur et névralgie pudendale :
--Perte de mémoire, trouble de la concentration, épuisement mental évoluant en parallèle à la douleur. ».
http://www.pudendalsite.com/les-symptomes-suite.php
« je dépose un objet quelque part et deux secondes après je cherche après... Il m'est déjà arrivé de ne plus me souvenir de nom ou de prénom de personnes que j'apprécie beaucoup... Parfois je ne sais plus si j'ai pris mes médicaments ou pas... Je me rends compte que les migraines provoquent de drôles de symptômes. As-tu des troubles du langage ou de l'écriture également ? Je veux dire quelque chose mais je n'arrive pas a prononcer et là c'est très pénible car on vous prend pour une folle ».
« Souvent quand je ne trouve pas mes mots, je finis par m'énerver. je m'arrête alors quelques secondes et réfléchi à ma phrase avant de la prononcer. Je me rends compte que la fatigue influence beaucoup ce phénomène.
N'hésite pas à te reposer régulièrement et à dormir dès que tu en sens le besoin (si tu sais évidemment).
Pour les troubles du langage et de mémoire, moi aussi j'ai l'impression que ce n'est pas depuis que j'ai des migraines mais que ça s'empire depuis quelques mois. Mais je suis en crise plus fortes depuis 4 mois.
As-tu des migraines plus fréquemment ces derniers temps? Te sens-tu plus fatiguée pour l'instant? Nerveuse ou te sens tu parfois comme "ailleurs"? ».
« Je perd la notion d'orientation quand j'ai mal, j'ai des trous de mémoires quand je parle je me met souvent a bégayer car je ne trouve plus mes mots.je n'ai plus aucun reflexe je suis en état végétatif. Je ne fais que subir les événements sans réaction. C'est totalement frustrant de passer pour une folle et débile. Et parfois mes mains se mettent a trembler. Je pense qu'on perd la mémoire quand on a une migraine car on est obnubilée par la douleur, on essaie de faire le vide dans notre esprit pour pouvoir dormir quand on peut.
J'espère qu'un jour qu'on oubliera ces douleurs et qu'on gardera les idées claires ».
http://forum.doctissimo.fr/sante/migraine/migraine-perte-memoire-sujet_147428_1.htm
« Une personne avait eu une commotion cérébrale, avec perte de mémoire, de concentration et fortes céphalées de tension, suite à une chute dans un escalier. ... »293.
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