Rencontre mcx 99 “ Pragmatique et Complexité ”


A l’origine : une réflexion sur la volonté



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1 A l’origine : une réflexion sur la volonté

Ainsi dans son Traité (Livre 2, 3 partie, section 3), Hume s’interroge sur les motifs qui influencent la volonté. L’une et l’autre s’influencent mutuellement, mais selon lui il n’est pas rigoureux de raisonner en ces termes : on ne peut dire d'un volonté qu'elle est à proprement parler raisonnable.


1.1 La raison ne peut à elle seule fonder la volonté

Hume commence avec une démonstration illustrée par une métaphore sur les mathématiques, montrant que d’un objet purement théorique (raisonnable) ne peut rien résulter de pratique (influencé par la passion), car il faut un lien plus ou moins direct avec l’empirie, donc la subjectivité. Les deux éléments sont indissociables pour que le processus décisionnel puisse s’accomplir dans son intégralité.


Dans le processus décisionnel, les buts que l’individu se fixe lui sont propres, donc subjectifs. La rationalité intervient pour apprécier les moyens mis en œuvre pour atteindre ces buts, mais il en découle qu’elle ne peut influencer à elle seule la décision.
“ Par conséquent, le raisonnement abstrait ou démonstratif n’influence jamais aucune de nos actions, sinon par sa direction de notre jugement concernant les causes et les effets ”
A ce niveau il est important de relever que, pour Hume, la psychologie cognitive humaine est formée de niveaux très distincts : sens, raison, sentiments. La raison est ici considérée comme la faculté de bien juger, et non l’expression d’un mode de pensée universellement accessible car basé sur notre mode de fonctionnement cérébral, ce qui est désormais un acquit des sciences cognitives. En complément, la cognition moderne fait appel à la notion de connexion, qu’utilise également Hume, dans un sens très différent toutefois ; il ne raisonne pas en termes d’input ou output, mais de tendances et de penchants. Le recours à la mémorisation de l’expérience vient compléter le processus.

1.2 Dans la décision, la raison ne peut s’opposer à la passion

Pour Hume, l’acte de volonté se déroule en trois temps : perception d’objets par voie sensible, réaction émotionnelle positive ou négative, correction éventuelle par la raison. Autrement dit, qui ne sait ne peut vouloir. La raison ne fait que mettre en lumière des liens entre les passions. Elle ne peut s’y substituer. Tirant les conséquences de cette analyse, Hume va proposer un siècle avant Simon la distinction entre projet adéquat et projet non adéquat.


1.3 Le raisonnable est l’adéquation des opinions de l’individu avec ses projets

C’est par la raison que nous qualifions d’adéquat un projet. Ainsi nous disposons d’une base formelle pour comparer nos décisions, même si celles-ci sont irrémédiablement empreintes de subjectivité. Mais la raison n’est pas tout. Ce sont avant tout nos passions qui nous gouvernes, quoique nous en disions.


“ Une passion est une existence originelle, ou, si l’on veut, une modification originelle de l’existence ; elle ne contient aucune qualité représentative qui en fasse une copie d’une autre existence ou d’une autre représentation. Quand j’ai faim, je suis réellement sous l’emprise de la passion et, (...) il est donc impossible que la vérité et la raison puissent s’opposer à cette passion ou que celle-ci puisse contredire celles-là (...). ”

2. Une interprétation trop radicale

Hume est couramment présenté chez les théoriciens du droit comme le père d’un positivisme qui met la raison au-dessus des autres méthodes d’entendement. Il s’agissait à une époque de réfuter les thèses des théologiens et des tenants du droit naturel. Or sur le plan de la théorie de la décision, ce point de vue radical est à notre sens non seulement réducteur mais erroné. Hume disjoint les faits et les idées, raison et passion, mais s’il les sépare c’est pour mieux les réunir. L’une et l’autre interfèrent en permanence et de manière récursive, ce qui fait de Hume un des pionniers du constructivisme. Le reste de son œuvre témoigne également d’une pensée toute en finesse et en nuances, que des lectures un peu trop rapides semblent avoir quelque peu caricaturées.

On peut invoquer à l’appui des propos de Hume les enseignements tirés de la première cybernétique et des automates de Wiener et Von Neumann. Hume affirme en effet qu’une volonté ne saurait être pur produit de la raison, ce que confirme les analyses de la cybernétique. Dans le même sens, le théorème de Gödel montre qu’un système d’axiomes ne peut produire de justification de lui-même, et donc ne peut se concevoir lui-même. Tout ce qui découle de lui est un produit rationnel, donc dérivable, de ses axiomes initiaux. Le rationnel ne produit donc jamais que du rationnel ; la volonté serait condamnée à rester subjective.

En conclusion, on serait tenté d’insister sur la complexité de la notion de décision, et des confusions encore fréquentes qu’elle engendre au nom, et cela ne manque pas de sel, de la rigueur. Preuve que la complexité sait très bien s’accommoder du positivisme (l’élément rationnel) sans pour autant nier l’indéterminisme, tout en distinguant rigoureusement les tenants et aboutissants du processus. Complexité ne signifie pas confusion p.




Pragmatique de l'organisation I


Jean FERREUX


Session 17 M1





L’EXPERT, L’ENTREPRISE, ET LA COMPLEXITE
Jean Ferreux – 48 rue Sainte Croix de la Bretonnerie 75004 Paris

Conseil en entreprise

Tel : 01 48 04 09 26

Fax : 01 48 04 95 08



Email : Erreur! Signet non défini.
Résumé : L’expert du comité d’entreprise, mandaté par le droit français pour donner aux salariés une vision différente de leur entreprise, n’échappe pas à la quasi-aporie que constitue, sur la seule base des documents comptables, le diagnostic d’une entreprise donnée. Surmonter cette aporie permettrait peut-être de (re)donner sens à l’économie.
Dans le droit, et la pratique, les organisations du personneleme peuvent, en France, se faire assister par un expert, dans un certain nombre de circonstances de la vie de l’entreprise.
C’est, indéniablement, dans l’esprit du législateur, une avancée sociale : la direction a la mainmise sur la (presque) totalité des informations concernant l’entreprise, et il importe, en face, que les élus du personnel ne soient point trop démunis.
Mais l’expert des élus est dans une situation inconfortable (et frustrante).
Tous en effet —actionnaires, managers, et personnel (pour faire “ simple ”)  —  s’accordent au moins sur un point : faire de la réalité, unique et complexe, qu’est chaque entreprise, “ quelque chose ” qui rentre dans un moule / modèle qui permette à chacun d’en avoir une vision évidente, même si, bien évidemment, elle est, pour les différents acteurs, antagonistique.
Non seulement les différents acteurs ne savent pas (ou ne veulent pas ?) voir la réalité autrement que ce à quoi ils sont habitués  —  “ La science est un habitus dans la réception des représentations qui ne se laisse pas renverser par des arguments ”, disait déjà le philosophe stoïque Hérillos de Chalcédoine — mais encore les instruments de mesure et d’analyse sont dans leur presque totalité, d’origine comptable (et bien souvent, de surcroît, à finalité fiscale) et ne saisissent donc que ce qui est quantifiable, essentiellement sous forme monétaire.
L’expert doit donc être porteur d’une vision de l’entreprise qui ne désoriente pas trop ses interlocuteurs, et de tenter de faire passer ce que l’entreprise concernée peut avoir de singulier  — tentative limitée par, on l’a noté, l’unidimensionnalité des sources d’information, et le souci pédagogique qui doit être le sien, et le conduit (donc ?) à des simplifications.
Or  — c’est là en tous cas notre hypothèse  — l’addition des visions réductrices (car tous sont comme l’expert des élus : administrations diverses, analystes financiers…), dans la mesure où l’angle de réduction est toujours le même  — pour faire bref, la “ compta ”  — , conduit à la déshumanisation totale de l’économie. Ne pourrions-nous pas inventer une approche qui, rendant compte de la complexité de l’entreprise, (re)donne sens à l’économie ? p.


Complexité de l'Espace et Pragmatique des Territoires

Jean-Pierre FERRIER


Session 18 AM1





PRAGMATIQUE ET COMPLEXITE DES TERRITOIRE:

LES ENJEUX DU CONTRAT GEOGRAPHIQUE
Jean-Paul Ferrier, Professeur UFR Sciences géographiques Université d'Aix-Marseille 1

pers. : 372, avenue Marceau F83100 Toulon - Tel: 04 94 36 22 10 - Fax: 04 94 36 26 89

E-mail: jp-ferrier@upgeo.univ-aix.fr

Associer "pragmatique", "complexité" et "territoire", c'est parler de notre vie dans les lieux. C'est associer trois termes robustes pour se donner les moyens d'interpréter ce qui relève de l'expérience de chacun et de tous: nos façons d'utiliser et d'habiter l'"espace", ce champ immense de pratiques très quotidiennes, sources heureusement souvent délicates de bonheurs simples, mais qui si souvent ne sont pas toujours faciles, sources aussi de tant d'inquiétudes et de malheurs.... C'est porter à ce cadre territorial de nos existences une attention pratique, une curiosité attentive, qui est une démarche respectueuse des rôles de chacun, où s'observent ces initiatives incessantes qui tissent la réalité quotidienne. C'est partir d'un "réel" déployé dans le monde et qui est créateur du monde, pour penser et agir et inscrire ainsi nos vies dans une réflexion/une réflexivité qui est libératrice parce qu'elle s'accompagne d'une prise de conscience plus large qui nous fait comprendre que nos actions infimes fondent notre responsabilité, construisent notre histoire et poursuivent la longue aventure de l'humanisation des hommes et de la territorialisation des territoires.

Une autre façon de contribuer à ce questionnement serait de plaider pour une approche territoriale de nos sociétés contemporaines, où nous déciderions de ne plus jamais séparer la dynamique des sociétés de leurs manifestations spatiales, reliant enfin ce qui était trop séparé, réparant cette négligence (neg-ligere: absence de lien, mauvais lien) dénoncée par Michel Serres (1990) dans nos rapports à la nature, participant au projet défendu par les courants écologistes depuis les années soixantes-dix, où peuvent s'observer de nouvelles expressions citoyennes et civilisationnelles.
Dès lors, les immenses transformations actuelles du monde imprimées dans les territoires, les formes multiples des villes-territoires à géométrie variable que nous habitons s'installent au coeur de notre culture, pour initier une double prise de responsabilité, envers la mondialisation, envers la métropolisation qui l'accompagne et transforme rapidement les grandes régions du monde, qui nous pousse à réinterpréter l'histoire et le sens de notre modernité, et notamment l'enjeu de sa forme actuelle qui mérite d'être désignée comme Modernité 3 (note 1).
Cette stratégie annonce une bonne nouvelle. C'est que les savoirs et les pratiques partagés-produits dans les gestes toujours renouvelés de l'occupation des territoires peuvent être reconnus comme un véritable contrat géographique qui lie les hommes aux lieux et révèle un enjeu central: celui de l'habitation des territoires. Reconnaître que les hommes, individuellement et collectivement, méritent d'être (aussi) reconnus comme des habitants, confrontés à la continuité comme à l'extrême nouveauté du monde, permet en effet de comprendre que l'expérience territoriale livre des savoirs vivre-et-habiter et nous pousse à construire des principes et des règles que l'on dira "géographiques" susceptibles d'ouvrir, deux siècles après les révolutions américaine et française, la voie à la discussion comme à l'instauration de nouveaux droits de l'homme et du citoyen, pour une habitation durable et citoyenne du monde.
…/

Note:


1. Modernité 3 (Mé 3) désigne le monde nouveau, émergeant en 1973, appelé souvent post-moderne (ou post-industriel); j'ai primitivement employé la formule de Nouveau Moyen-Age (NMA). Le concept reconnait la succession ville/urbain/métropolisation comme parfaitement emblématique des Modernités 1, 2 et 3, cette dernière rendant possible la réinterprétation des dynamiques territoriales et de leurs enjeux sociétaux. Je défends cette thèse depuis 1985, parlant d'abord de première et deuxième modernités, dont les crises actuelles entoureraient la naissance d'une troisième modernité. Modernité 1 (Mé 1) désigne la période qui s'étend classiquement des Grandes Découvertes au début du XXème siècle. De lointaine origine, elle prend forme à la Renaissance et a eu pour figure emblématique l'entrepreneur de Max Weber. Modernité 2 (Mé 2) apparait à l'orée du XXème siècle, avec les innovations de Taylor, Ford puis Keynes. Sa figure emblématique en a été l'ingénieur. La "crise" actuelle est donc interprétée comme un épuisement des effets du fordisme et le début d'une époque nouvellep.

Indications bibliographiques:

Ferrier, J.-P., Le contrat géographique ou l'habitation durable des territoires. Antée 2, Lausanne: Payot, 1998.

Ferrier, J.-P., "Pour une lecture post-urbaine de la France méditerranéenne", in Petites et grandes villes du bassin méditerranéen. Etudes autour de l'oeuvre d'Etienne Dalmasso, Rome: Ecole française de Rome. Palais Farnèse, Collection de l'Ecole française de Rome - 246, 1998, (pp. 547-562).

Sauzet, M., Berque, A., Ferrier, J.-P., Entre Japon et Méditerranée. Architecture et présence au monde, Paris: Massin, 1999.

Serres, M., Le contrat naturel, Paris: F. Bourin, 1990.




Systémique et Pragmatique, convergences et divergences

Alain FINDELI

Session 17 M4





LES ÉTUDES DOCTORALES EN SCIENCES DE LA CONCEPTION

QUESTIONS ÉPISTÉMOLOGIQUES ET MÉTHODOLOGIQUES

Alain Findeli, Professeur titulaire

Université de Montréal

Faculté de l’aménagement

C.P. 6128, Succ. Centre-ville

Montréal (Québec)

Canada

H3C 3J7


Tél. : 1-514-343-6034

Fax : 1-514-343-5694

Courriel : alain.findeli@umontreal.ca
La tradition historique dont relèvent ce qu’il est convenu d’appeler les “ sciences de la conception ” (architecture, design, etc.), et les principes éducationnels qui se sont développés progressivement pour assurer leur enseignement expliquent qu’il est plutôt exceptionnel que les écoles où s’effectue cet enseignement soient intégrées à l’Université. Ce n’est que très récemment, en Europe en particulier, que l’Université a ouvert ses portes à ces disciplines ou, plutôt, qu’un statut universitaire a été accordé à ces écoles. Par ailleurs, les départements d’architecture ou de design qui se trouvent, pour une raison qui dépend des pays et des systèmes universitaires, à l’Université se sont contentées pendant longtemps d’assurer une formation professionnelle de premier et, parfois, de deuxième cycle (maîtrises dites “ professionnelles ”). Rares étaient les départements octroyant des diplômes de doctorat. Ce n’est que très récemment que de tels programmes de troisième cycle ont été créés, non sans de nombreuses dérogations et démarches administratives parfois laborieuses. C’est le cas, en Amérique, du Canada, des États-Unis, du Mexique, du Brésil, mais aussi, en Europe, du Royaume-Uni et de la Scandinavie.
La création d’un programme d’études doctorales dans une discipline des “ sciences de la conception ” n’est pas sans poser de problèmes majeurs, d’ordre principalement épistémologique et méthodologique. La nature du statut épistémologique des sciences de la conception est un thème central de nos recherches à l’AEMCX et, plus particulièrement, au sein de l’Atelier MCX 13. Ce sont surtout les conséquences de l’ambiguité de ce statut pour la pratique professionnelle et l’enseignement professionnel qui nous ont retenues jusqu’ici. Or, si l’on se tourne vers l’activité de recherche, qui est le cœur même d’un programme doctoral, on se heurte immédiatement à d’autres conséquences du caractère incertain du statut épistémologique de ces disciplines; conséquences d’ordre méthodologique, donc très pragmatiques également. La première question qui se pose est en effet la suivante : comment procéder pour poursuivre un projet de recherche en sciences de la conception? Elle se décline en plusieurs questions auxiliaires telles que : les outils de recherche recommandés dans les autres disciplines, mieux établies, sont-ils valables, utiles, efficaces, efficients? les critères de scientificité sont-ils les mêmes? doivent-ils demeurer les mêmes? devons-nous nous forger nos propres outils, nos propres critères méthodologiques? dans ce cas, nos conclusions seront-elles tenues pour “ scientifiques ”? quel est le statut du projet de conception au sein d’un projet de recherche? etc.
…/

Cette communication est une occasion d’engager le débat autour de ces questions brûlantes. Des comparaisons pourront être effectuées entre l’Amérique et l’Europe, d’une part, mais aussi entre les disciplines des sciences de la conception et les autres disciplines professionnelles représentées à l’AEMCX (sciences de gestion, service social, ingénierie, etc.). Quelques hypothèses de travail découlant d’une dizaine d’années d’expérience dans ce domaine seront présentées pour alimenter les débats, que nous souhaiterions orienter de préférence vers les questions méthodologiques.


Un des points d’entrée possibles pour le débat pourrait être la distinction, opérée par Christopher Frayling du Royal College of Arts (Londres), entre :


  • la recherche en conception

  • la recherche pour la conception

  • la recherche par la conception

Le concept de recherche-projet, mis en œuvre à la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, sera proposé comme hypothèse de travail p.


Bibliographie

FINDELI, A. (Guest Editor), "Research Methodology in Design", no spécial de la revue Design Issues, XV, 2, June 1999.

FINDELI, A., "A Quest for Credibility : doctoral Education and Research at the University of Montreal", in Buchanan, R. et al. (eds), Doctoral Education in Design, Proceedings of the Ohio Conference, Carnegie Mellon University, 1999, pp. 99-116.

FINDELI, A., “ La recherche en design. Questions épistémologiques et méthodologiques ”, International Journal of Design and Innovation Research, 1,1, juin 1998, pp. 3-12.

FINDELI, A., “ Will Design ever Become a Science? ”, in Strandman P. (ed.), No Guru, No Method. Discussion on Art and Design, Helsinki, UIAH, 1998, chap. 8, pp. 63-69.

FINDELI, A., “ Theoretical, methodological, and ethical foundations for a renewal of design education and research ”, in Boekraad H. & Smiers J. (eds), The New Academy, Breda, Academy St Joost, 1997, chap. 5, pp. 33-41.

FINDELI, A., “ L’homéopathie urbaine d’Alain Medam ”, in Medam, A., Complexité des complexions urbaine, Montréal, Fac. de l’aménagement, 1997, pp. 53-61.


Pragmatique et Complexité de l'Espace et de l'Organisation


Dominique FLAHAUT


Session 17 AM4





IMPROMPTUS ENERGETIQUES
Dominique Flahaut, Chargée de Mission

Agence Régionale de l’Energie Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARENE)

C.M.C.I. - 2, rue Henri Barbusse, 13241 Marseille Cedex 1

Tél : 04 91 91 53 00 Fax : 04 91 91 94 36, E-mail : arene@wanadoo.fr


.I.

La vie de la Planète.
Effet de serre

A la conférence de Rio (1992), les pays de la Planète, et de l’Europe en particulier, ont décidé de stabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre au niveau de celui de 1990.

A la veille de la conférence de Kyoto, les pays européens ont constaté que, non seulement ils n’avaient pas stabilisé leurs émissions mais que celles-ci avaient augmenté. A Kyoto, ils ont donc obtenu que l’Europe réduise de 8% les émissions, par rapport à 1990.

Les gouvernements européens ont-ils fait une annonce sérieuse ?

En tout cas, toutes les conférences internationales évoquent les problèmes que la Planète aura à affronter avec l’augmentation de l’effet de serre.

Si vous demandez à l’homme de la rue ce qu’est l’effet de serre, que croyez-vous qu’il vous répondra ?


Le Fonds d’Amortissement des Charges d’Electricité (dit FACE)

En 1996, l’Etat décide de prélever une somme de cent millions de francs sur ce fonds destiné à l’électrification rurale, pour financer des actions de développement du photovoltaïque et de maîtrise de la demande d’électricité. A ce jour les résultats sont maigres et l’on peut énumérer :



  • une décision centrale prise sans concertation

  • une procédure administrative très longue (plus de 18 mois, des garanties à tous les niveaux)

  • un renchérissement des installations photovoltaïques mais une plus grande sécurité

  • une déstabilisation économique (les gagnants et les perdants de la manne

  • une déstabilisation culturelle (l’histoire des syndicats d’électrification)

Que faudrait-il faire pour que cela “ fonctionne ” ?

Des analyses critiques ? De la persévérance ?
.II.

Notre travail quotidien.

Ou “ quelques problèmes ”, de ceux que Bachelard disait qu’il faut savoir poser.
Justifier la coordination

Un des éléments fulgurants qui m’est resté de ma période systémique autodidacte est que plus un système est complexe, plus il faudra de coordination. Or cette fonction de coordination n’est pas productrice d’objets, elle est plutôt “ transparente ” et donc injustifiable.

Comment convaincre des élus locaux, redevables des finances publiques devant les citoyens, qu’ils doivent financer les “ coordonnateurs ”

Exemples : - Agences

- Guide et fiches “ bâtiment méditerranéen ”

…/


Structurer l’ébullition

Traiter un problème, s’approcher des acteurs du quotidien (professeurs et maîtres, architectes et ingénieurs...) immanquablement, si le travail est bien fait, correspond à une attente, créera de l’effervescence, de l’ébullition, de l’adhésion.

Comment capitaliser l’apparition de “ bonnes volontés ” sur le long terme ?

Faut-il alterner “ bouillonnement ” et “ structuration ” ?

Un individu peut-il être porteur des deux ?

Exemples : - “ Energie, c’est précieux ”, programme pour les enseignants

- Notre travail avec les acteurs du bâtiment


Quel dialogue ? A quel “ niveau ” ?

Exemples : - Déçus des prestations des architectes contemporains, plus sensibles aux modes qu’au “ confort ” des habitants, nous nous sommes engagés dans la “ formation des architectes ” aux questions thermiques, pour commencer à nous apercevoir que ceci ne serait “ porteur ” de changement que si nous “ haussions ” parallèlement les connaissances des bureaux d’études et des maîtres d’ouvrage en matière d’architecture.

- Un message des animateurs de jeunes enfants, en situation scolaire lorsque nous avons indiqué que notre objectif était “ la citoyenneté ” et non “ la compréhension des phénomènes physiques ” a été que les deux étaient nécessaires. Alors pourquoi chaque enfant (ou même chaque adulte) est-il plus ou moins “ prédateur ” de son environnement ?


Peut-on se passer d’idéologie ?

Accepter la spécialisation.

L’idée actuelle est que l’énergie n’intéressera les politiques et le corps social que si elle est fortement reliée à la thématique “ environnement ”. Pourtant, à l’évidence, lorsque l’énergie est incluse dans d’autres activités, elle reste marginale voire disparaît (Ademe, agences régionales, hommes “ énergie ” des communes).



Le “ casse-tête ” du nucléaire.

.III.

Pour finir, quelques convictions.
Montrer le chemin

Exemple : programme MDE.
Choisir les méthodes complexes

Exemple : programme “ éclairage ”.


Complexité en Acte : Economique Politique, Sécurité, Environnement

Dominique FLEURY


Session 18 M4






Modélisation pour l'action en sécurité routière.

Comment agir sur l'Espace Public : normes, procédures, gestion pragmatique de la complexité urbaine
D. Fleury, INRETS.


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