Sénégal, L’Homme et la Mer


Xavier Van der Stappen Président de l’association Cultures & Communications



Yüklə 0,82 Mb.
səhifə2/12
tarix06.01.2018
ölçüsü0,82 Mb.
#37224
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   12

Xavier Van der Stappen

Président de l’association Cultures & Communications


Responsable du projet scolaire : « Sénégal, l’Homme et la Mer »

SENEGAL, L’HOMME ET LA MER - Un projet pédagogique


Le Sénégal est un pays situé à l’ouest de l’Afrique. Il est bordé au nord par la Mauritanie, au sud par la Guinée-Bissau et la République de Guinée, à l’est par le Mali et la Mauritanie, à l’ouest par l’Océan atlantique. La Gambie forme une quasi-enclave dans le Sénégal, pénétrant à plus de 300 km à l'intérieur des terres (et séparant du reste du pays la région naturelle de Casamance). Les îles du Cap-Vert sont situées à 560 km de la côte sénégalaise. Son climat est tropical et sec avec deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies. Le pays doit son nom au fleuve qui le borde à l'est et au nord, et qui prend sa source dans le Fouta Jalon en Guinée.

L'origine du nom Sénégal reste controversé. Dès 1850, l'abbé David Boilat, dans ses Esquisses sénégalaises, y voyait une déformation de l'expression Wolof « suñu gaal », c'est-à-dire « notre pirogue ». Très populaire, c'est la version la plus souvent relayée par les médias. Elle est pourtant contestée depuis les années 1960 et plusieurs autres étymologies ont été avancées, par exemple celle qui rattache le toponyme à une tribu Berbère du Sahara, les Zénaga. Mais le débat n'est pas clos aujourd'hui.

Le Sénégal possède la troisième économie de la sous-région ouest africaine après le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Son économie est très axée vers l'Europe et l’Inde. Ses principaux partenaires économiques sont la France, l’Inde, l’Italie. Cependant, depuis plusieurs années, la Chine est un partenaire de plus en plus grandissant comme en témoignent les sommets Chine-Afrique. Comparé aux autres pays du continent africain, le Sénégal est très pauvre en ressources naturelles, ses principales recettes provenant de la pêche et du tourisme. Mais compte tenu de sa situation géographique et de sa stabilité politique, le Sénégal fait partie des pays africains les plus industrialisés avec la présence de multinationales qui sont majoritairement d'origine française et, dans une moindre mesure, américaine. Le secteur agricole emploie à peu près 70% de la population sénégalaise. De plus, l'agriculture sénégalaise est très sensible aux aléas climatiques et aux invasions acridiennes. Le Sénégal est membre de l’Union Monétaire et Economique de l’Ouest Africain. La pêche constitue la principale source de devises au Sénégal.

Avec plus de 700 km de côtes, le Sénégal présente des zones de pêches diverses, caractérisées par des modes d’exploitation et des systèmes d’organisations différents. Ces différences sont liées à l’histoire de l’occupation côtière, aux cultures et traditions, aux mythes et légendes liés à la vie des populations, à la spécificité des écosystèmes, etc. La recherche sur ces différents aspects aurait pu être menée par des professeurs et/ou des professionnels de la mer et des ressources halieutiques, mais l’implication des élèves au premier plan de cette recherche indique la triple importance attachée à la réalisation de ce dossier :



  • Initier les élèves à la recherche dans un domaine aussi important que l’économie du pays ;

  • Faire connaître au grand public les réalités liées à la mer au Sénégal ;

  • Ouvrir des possibilités d’étudier les écosystèmes marins en tenant compte des résultats de recherches obtenus sur le terrain par les élèves eux-mêmes. Ce dossier peut également être utilisé pédagogiquement dans l’étude de l’exploitation du sel, les écosystèmes de mangroves, l’organisation sociale des pêcheurs de Guet Ndar ou de Yoff, l’organisation d’une structure hôtelière et touristique, les mythes et légendes liés à la mer.

La recherche, par les élèves, se faisait habituellement dans les bibliothèques. Lorsque le questionnaire est nécessaire, c’est le plus souvent l’enseignant qui l’élabore et le remet à l’élève qui ne fait que l’administrer. Cette recherche sur le terrain n’était pas souvent filmée. L’association qui a initié cette recherche a donc révolutionné l’approche pédagogique de terrain par l’introduction de cette démarche d’investigation raisonnée.

Support pédagogique certain, ce dossier regorge de photographies réelles, récentes, prises sur le terrain, et qui montrent des captures, des types de pirogues, des étalages de mareyeurs, des élèves en pleine activité de recherche sur le terrain, etc.

Dans cette recherche, ce sont les élèves eux-mêmes qui ont élaboré et administré le questionnaire. Les pêcheurs répondent aux questions sans aucune réticence ou arrière-pensée comme c’est souvent le cas lorsqu’ils sont devant un étranger. La recherche a également été menée par une interrogation du passé auprès des sages. Ces vieilles personnes ont vécu des faits, en plus, des savoirs qu’ils ont reçus de leurs ascendants et qu’il est intéressant de connaître.

A chaque descente sur le terrain, les élèves, leurs encadreurs et les coordonnateurs sont transportés par le projet. Cela a nécessité d’énormes moyens financiers d’autant plus qu’il a fallu parfois donner aux aînés de quoi payer « du thé ». Les moyens, limités, n’ont pas permis aux élèves de se présenter plusieurs fois devant la même cible, ce qui aurait permis d’infirmer ou de confirmer certaines affirmations avancées par les pêcheurs. Cet outil pédagogique est également accompagné de films disponibles que l’on peut trouver en particulier au niveau des établissements impliqués dans cette recherche :

-Le lycée Oumar Foutiyou Tall de Saint Louis

-Le lycée Seydina Limamou Laye de Dakar

-Le lycée Charles de Gaulle de Saint Louis

-Le lycée John Fitzgerald Kennedy de Dakar

-Le lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack

-La Maison d’Education Mariama Bâ de Gorée

-Le lycée Demba Diop de Mbour




Dans chacun de ces établissements, deux professeurs choisis ont encadré une cinquantaine d’élèves pour élaborer ce dossier. Dans chaque établissement, le thème a été subdivisé en sous-thèmes et les élèves répartis en petits groupes de 5 à 10 autour de chacun.

Cette recherche a permis de créer une dynamique organisationnelle et le goût du travail en équipe au sein des établissements impliqués. Il serait donc important de préserver ces acquis en initiant des travaux de recherches similaires. Ainsi, on pourrait travailler sur le même thème, avec les mêmes équipes, ou sur d’autres comme : « la chasse, les pollutions, les enjeux des barrages, la protection de l’environnement, les phénomènes d’urbanisation et leurs conséquences… ». Mener une recherche de terrain avec, comme experts les élèves, n’est pas chose facile. Ce travail a été fait avec le concours :



  • Du Projet Qualité (Coopération Française) du Ministère de l’Education du Sénégal ;

  • De l’association Cultures & Communications qui en est la maîtresse d’œuvre ;

  • De Baïdy Demba Diop, conseiller Pédagogique Itinérant des Sciences de la vie et de la terre, dans l’Académie de Dakar, qui en a assuré la coordination et le suivi, en étroite collaboration avec Xavier Van Der Stappen de l’A.C.C.

Tout en félicitant les acteurs qui ont contribué à l’élaboration de cet outil pédagogique (élèves, encadreurs, pêcheurs, mareyeurs, vendeurs, conservateurs de musées, techniciens de la pêche, proviseurs, administration…), nous souhaitons qu’un bon usage en soit fait, particulièrement dans les lycées et collèges du Sénégal. Je ne saurais terminer sans adresser mes vifs remerciements à Denis Lacouture et à Nicolas Poussielgue (respectivement chef et agent du Projet Qualité) qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette mission qui nous a été confiée.

Yüklə 0,82 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   12




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©muhaz.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin