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La connaissance est cumulative. Les artistes les plus connus sont sur la gauche. Les artistes de notoriété sont plus vers la droite car la connaissance est plus faible.
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La culture jeune ou une certaine culture médiatique échappe aussi à ceux qui sont les plus compétents.
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Rares sont les personnalités qui ne sont pas appréciées par la majorité de ceux qui les connaissent.
Sur dix personnes qui connaissent une personne, six ou sept disent qu’ils l’aiment.
Mais les personnalités incarnent certaines valeurs. Les gens qui n’aiment pas ces valeurs disent qu’ils n’aiment pas ces personnalités. (ex : Gainsbourg, Madonna..) .
Il est difficile d’interpréter une réponse ‘j’aime’ car on a souvent une situation de
Refuge.
Dans la vie de tous les jours, c’est toujours plus difficile de dire ‘je n’aime pas’.
Ex : Mozart : 6/10 personnes disent aimer mais les ¾ n’écoutent jamais de
Musique classique. Ce qui disent ne pas aimer Mozart peuvent être considérés
N’aiment pas la musique classique. Ce sont les artistes les plus connus qui sont les plus aimés et même parmi les gens les plus familiarisés culturellement.
Ex : E. Piaf, George Brassens : peu de gens n’aiment pas.
Les gens qui n’aiment pas A.Vitez sont plus proches de ceux qui ne connaissent
pas A.Vitez.
Les gens qui disent ne pas aimer un artiste sont généralement plus compétents que
ceux qui disent aimer seulement.
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Cinq catégories de Français : exclus, démunis, moyenne, avertis, branchés.
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Typologie en sept groupes ou couples avec les comportements et les goûts :
Deux groupes :
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Démunis et jeunes éclatent les gens qui ont du goût moderne sont vers le
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Avertis éclatent haut et ceux qui ont des goûts classiques en
Bas.
Trois groupes :
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En haut : avertis modernes
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En bas : avertis classiques
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: démunis.
Les différentes catégories du tableau
Gens qui ne constituent en général que les noms de la culture de masse, médiatiques et les grands noms de la culture scolaire (Molière, Mozart…). Ils ne fréquentent pas ou quasiment pas les équipements culturels. Ils cumulent, en général, beaucoup de handicaps pour accéder aux équipements culturels. Ils consomment fortement la TV et la lecture de presse régionale.
J.Halliday ou L. de Funès : C’est une culture populaire. Forte sociabilité. Ils sortent plus mais préfèrent les distractions (fêtes foraines) et lisent des best-sellers.
Pour ceux qui sont plus vers le haut : les jeunes écoutent disques ou radios mais vont rarement à des concerts. Assez faible face à la lecture : Ils sont peu familiarisés à la presse et ne lisent pas.
Anti-intellectualisme fort : rejettent ce qui correspond à la culture plus élevée.
Logique de la conformité. Beaucoup de TV Mais le niveau de sortie moyen. Ex : Cinéma : ce sont eux qui font les grands succès au ciné.
Intègrent les formes les plus spectaculaires. Par exemple, s’ils vont à Paris, ils vont au Louvre, mais ne s’inscrivent pas au théâtre de leur ville et peu au domaine dans le domaine du spectacle vivant.
Univers culturellement organisé autour de l’image et du son : TV, ciné, musique. Ils ont une réserve à l’égard des formes trop intellectuelles. (souvent par rapport à l’art contemporain).
Univers articulé autour des livres, du patrimoine (musée), théâtre, distanciation par rapport au monde de l’audiovisuel : peu de TV…
Gens qui ne fonctionnent pas du tout sur opposition ancien/moderne. Fort bouche à oreille : il faut être investi dans un domaine pour que cela marche. On se déplace tous : On tend à descendre dans le graphique et en plus on a tendance à moins sortir le soir et à réduire son réseau d’amis.
EX : Halliday descendait, c’est pourquoi il s’est associé à des artistes plus branchés, jeunes, qui ont une image de modernité.
L’analyse de Bourdieu
Il analyse ces comportements suivants différents axes :
Capital économique, culturel, social ,…= axe de ressources.
Dans le domaine culturel, la variable la plus significative est le niveau de diplôme. C’est plus explicatif que le niveau de revenu.
La taille de l’agglomération est aussi significative : Plus on va à Paris, plus on est à droite.
L’origine sociale est également déterminante.
Attention, on parle en terme de probabilités. L’intérêt pour la culture est vraiment fonction pour beaucoup des diplômes.
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âge + situation familiale (célibataire)
Tout est lié car cela va avec l’âge. Le fait d’être célibataire favorise la culture.
Suivant l’âge, les femmes ont tendance à avoir des goûts plus classiques que les hommes ; Les filles réussissent mieux à l’école, ce qui donne une volonté culturelle plus partagée chez les femmes que chez les hommes.
Dans l’axe 1 : intensité de la pratique et des comportements.
Dans l’axe 2 : goûts.
Dans le milieu culturel, le niveau de diplôme est plus important que le niveau de revenu ; . La position de quelqu’un et son itinéraire est descriptible selon la mobilité sociale ascendante ou descendante.
La mobilité par rapport aux parents ou par rapport au temps. Elle peut personnaliser la trajectoire des individus. Pendant longtemps, on a pensé que si les gens n’allaient pas au théâtre, c’était à cause des questions matérielles, pas assez de temps, trop cher, ou trop loin de l’équipement culturel.
Ce ne sont pas seulement les facteurs objectifs qui conditionnent les accès à la culture. En effet, il y a aussi :
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Le Temps : il est faux d penser que ceux qui ont le plus de temps sont les plus intéressés par rapport à la culture. Au contraire, il y a un relatif inversement proportionnel entre temps libre et intérêt pour la culture. ;Les Français déclarent de plus en plus manquer de temps libre. En moyenne, ceci apparaît quelques peu paradoxal car le temps libre et on a l’impression de manquer de plus de temps..
Quand on demande aux gens, :’Si vous disposiez de plus de temps pour faire ce que vous voulez, les gens répondent qu’ils s’en serviraient pour passer plus de temps dans
des activités où les gens ont déjà une expérience et non pas pour découvrir de nouvelles choses. Les 35 heures permettent aux gens qui font déjà quelque chose de
faire plus. Mais ceux qui ne font rien ne vont pas s’y mettre. 35 heures : c’est l’un des aspects importants de la transformation du travail qui modifie notre rapport au temps.
Les temps sociaux évoluent. D’abord au niveau des cycles de vie : 4 temps de vie : Enfance, adolescence, temps où l’on est actif, retraite.
Ces temps ont tendance à bouger : l’adolescence commence de plus en plus tôt et se termine de plus en plus tard.
O. Galland propose de poser une nouvelle période de vie : la post adolescence qui est une période de flou d’un point de vue professionnel et familial.
Le 3e, 4e, 5e âge : retraités très jeunes, très actifs, et de plus en plus centenaires.
On passe ainsi de 4 phases à au moins 6. A l’échelle d’une vie, le temps de travail occupe une place de moins en moins importante.
Au niveau du temps de travail, on observe une certaine dilution avec, entre autre, un brouillage des modèles au niveau de l’année, de la semaine, ou de la journée.
Année : Dans les années 60 : on travaille pendant 11 mois et on a un mois de vacances.
Désormais, on assiste au développement de cours séjours fractionnés : de plus en plus souvent et de moins en moins longtemps. (implique des visites de musées…)
Semaine : avant : travail cinq jours par semaine et repos le samedi et dimanche.
Désormais, de plus en plus de gens travaillent même le samedi et dimanche. ( + de 30% de la population travaille le samedi).
Mais certains jours, les gens ne travaillent pas d’autres jours de la semaine.
La journée : Avec des horaires mobiles, les bouchons de la région parisienne commencent vers 13h aujourd’hui, alors qu’avant, ils ne commençaient que vers 16h.
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Le Prix : Si on baisse les prix, on attire plus de gens qui ne pouvaient pas venir auparavant.
Mais le prix n’est qu’un élément de l’ensemble du coût de la pratique.(ex : parking, baby-sitter.
La notion de consentement à payer est liée à l’idée qu’on a du produit.
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Le prix est l’obstacle principal à la fréquentation (cf. niveau de diplôme). Mais cela peut être un frein à une pratique plus intensive.
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Une baisse des prix a tendance à attirer les personnes qui ont un intérêt pour le produit : c’est l’effet d’aubaine. (Les étudiants et enseignants y sont plus sensibles. Ce sont surtout ceux qui ont un fort capital et peu d’argent ).
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Mais, une baisse des tarifs et surtout la gratuité peuvent permettre à des gens d’entrer dans des équipements culturels car on réduit la baisse des risques pris en allant voir une exposition : En effet, on ne sait jamais ce qui nous attend : on peut être déçu ou non. La gratuité peut permettre de jeter un œil.
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Le fait de baisser les prix peut être interprété comme une baisse de la qualité de la proposition artistique. Le prix peut être considéré comme une garantie.
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La question de l’éloignement de l’offre
Les Différences de comportements culturels par rapport au lieu où l’on habite se réduisent.
La réduction de l’écart entre les habitants des villes et des villes moyennes se fait sentir ; par contre, il y a encore une opposition très forte entre Paris et le reste de la France.
Les Parisiens ont un niveau de pratique supérieur au niveau national.
L’ ‘effet de structure’ intervient dans le sens où les Parisiens sont plus diplômés, plus souvent célibataires, et d’un niveau de salaire plus élevé.
L’ ‘effet d’entraînement’ : plus de personnes ont un intérêt pour la culture : on est amené de plus en plus à côtoyer des gens intéressés, les sollicitations sont de plus en plus importantes.
L’ ‘effet d’offre’ : on a un encadrement parisien et un encadrement des professions artistiques et culturelles.
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L’oligopole à frange : monopole de plusieurs personnes qui contrôlent un secteur du
marché à côté d’une myriade de petites entreprises. Le niveau d’encadrement est très élevé. Beaucoup de gens sont liés par des réseaux forts.
(cf. article de Pierre Michel Menger, revue des annales N°6).
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Acteurs
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Individus
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Evènements, rencontres.
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- Ressources : - Temps
- Argent
- Capital culturel
- Proximité par rapport à l’offre.
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Mobilité individuelle ou mouvements par rapport au milieu social d’origine.
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IV- En quoi les comportements culturels des Français ont-ils évolué depuis les années 70 ?
L’enquête a été réalisée à quatre reprises : 1973, 1981, 1989, 1997 avec le même questionnaire. Si on veut comparer les résultats d’évolution, alors, il faut que la question soit similaire. ( reprise de 75 à 80% du questionnaire).
Attention, on est tout de même obligé d’intégrer des questions sur de nouvelles données : l’entrée du magnétoscope ou de la micro ont été des facteurs déterminants d’évolution : on a fait introduire de nouveaux thèmes. En échange, on retire des questions qui ont vieilli..
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Il faut faire trois remarques de précaution :
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1% de la population = 450000 personnes.
Il faut qu’une évolution ait concerné 1million et demi de français.
C’est un instrument qui passe à côté de toute une série d’évolution.
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Enquête basée sur du déclaratif
Quand on observe une augmentation ou une baisse d’une activité, on le prend comme une baisse réelle mais pas obligatoirement. Les gens ont pu changer l’évaluation de leur pratique mais pas la pratique en elle-même.
Une enquête, ce n’est jamais une photo de la réalité : il y a toujours un décalage entre la pratique des gens et leur représentation. Ceci varie si l’enquête est faite par tel ou tel entretien.
- On est toujours tenté d’interpréter les évolutions comme une intervention des pouvoirs publics qui augmente. Au niveau de l’interprétation, on n’est jamais capable de faire la part entre ce qui relève des pouvoirs publics et des personnes.
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Quatre points de changements depuis les années 60
Développement de l’écoute. Pratiquement tout le monde possède un poste TV. D’autre part, 50% des gens qui possèdent une TV en ont une deuxième. 60% des ménages possèdent un magnétoscope. 70% disposent d’un appareil hi-fi. 25%, un appareil micro-informatique.
La TV reste un facteur de sociabilité : on essaye de regarder la TV tous ensembles.
La micro reste un outil individuel. La moitié des gens qui possèdent un micro disposent d’un lecteur de CD-rom et un peu moins de la moitié d’Internet. ( 10% de la population a Internet).
Presque tous ont des logiciels éducatifs ou culturels. (1français sur 10.
On a une augmentation considérable de la musique. Avant, surtout quelques mélomanes ( jeunes ou vieux) écoutaient de la musique ; mais maintenant, le phénomène de génération a joué. Ce progrès considérable a joué pour la musique actuelle. L’écoute de musique classique s’est assez peu diffusée. Aujourd’hui, la part d’achat de disques de musique classique est passée sous la barre des 6%.
Les pratiques audiovisuelles domestiques ont évolué et augmenté, si bien que le total écoute radio, écoute TV, écoute de musique et vidéo représentent 43h par semaines.
Ce chiffre doit être relativisé par le fait qu’en général on fait autre chose pendant ce temps.
Trois remarques doivent être faites :
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En France, on s’est beaucoup focalisé sur la consommation de la TV (tue le livre..). Elle a conduit à minorer le phénomène à partir de la musique. C’était un mouvement de fond générationnel.
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On n’observe pas un repli sur le domicile : Les Français sortent plus qu’il y a 25 ans. La tendance à l’accueil est plus importante.
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Ce développement de la consommation audiovisuelle et les mutations techniques qui l’ont accompagné, ont contribué à effacer partiellement la distinction culture/distraction. (ex : le Louvre sur Internet)
On est de moins en moins dans une situation de passivité devant la TV grâce à la possession du zapping. Sur Internet, l’arme est la souris.
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Les conséquences que ce phénomène a eu sur les autres domaines.
On pensait que l’image allait tuer l’écrit. On constate une tendance à la baisse de la lecture, ce qui ne veut pas dire que la lecture de livre est en danger.
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La presse quotidienne lue baisse continuellement. Mais, en fait, la lecture est plus irrégulière. Ceci est vrai aussi bien pour la presse nationale que régionale.
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Les magazines ont connu un développement important. Les jeunes sont de gros lecteurs de presse magazine.
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Pour les livres lus, la proportion des français qui ne lisent pas de livres est la même.
Ceci peut paraître quelque peu paradoxal par rapport à l’évolution de la scolarisation.
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Le nombre de livres lus a tendance à diminuer parce la société française compte de moins en moins de forts lecteurs. Cette diminution est plus sensible chez les hommes que chez les femmes. Alors que les hommes avaient une pratique importante au début des années 70.
En 1989 : ‘effet ciseaux’ (point de changement de la tendance).
Les femmes lisent plus que les hommes et achètent plus. Ceci est vrai à tous les âges. A résultat scolaire égal : bac L = lisent plus de livre.
Le fait qu’il y ait eu un recul des garçons fait que la lecture se féminise et que la lecture de fiction est largement féminisée également. Trois fois plus de femmes lisent des romans par rapport aux hommes ; Ceci est parallèle aussi au fait que le corps enseignant est de plus en plus féminin. Les auteurs restent tout de même en général masculins mais on peut escompter un changement prochain.
IV-La comparaison internationale
La comparaison est difficile à faire entre les pays pour différentes raisons :
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Problème des Etats fédérés dont les infos sont trop difficiles à rassembler.
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Les années de la réalisation d’enquête ne sont pas forcement les mêmes.
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Les moyennes nationales sont difficilement comparables car elles n’ont le même nombre de population.
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Les catégories sont une spécificité française.
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Le problème du champ de la culture qui varie d’un pays à l’autre.
Ex :Les Scandinaves ont une définition beaucoup plus large que la notre (sport, architecture …)
Sur des études réalisées sur la lecture, les questions qui seront posées seront très différentes d’un pays à l’autre :
En France : Avez vous lu un livre au cours des douze derniers mois ?
Aux Pays-bas : Avez vous lu un ou plusieurs livres jusqu’au bout ?
En Finlande : Avez vous lu des livres mentionnés sur la liste durant les 6 derniers mois ?
Au Danemark : Lisez-vous quelques fois des livres ?
En Belgique : Combien d’heures vous consacrez-vous à lire par semaine ?
Des travaux ont été associés entre la France, la Belgique, le Luxembourg, l’Espagne et la Finlande.
Sur la plupart des résultats, l’Europe du Nord a les plus hauts taux de pratiques culturelles.
Les tendances générales observées en France se trouvent dans la plupart des autres pays :
-Le taux d’éducation est important (à peu près normalisé au niveau)
-Le taux de fréquentation des jeunes est plus important que les autres générations.
-Les femmes ont des taux de pratiques supérieures à celui des hommes (Finlande : 28% des hommes finlandais ont été au théâtre et 48% des femmes).
Les enquêtes transnationales se font à deux niveaux :
Au niveau européen, le lieu des statistiques est ‘Eurostat’. Il travaille à la normalisation des nomenclatures européennes.
1997-1998 : A la demande de la commission, le premier travail statistique sur la culture avait quatre objectifs :
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une réflexion globale sur le champ de la culture de la perspective d’une harmonisation de la nomenclature.
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Secteurs sur lesquels on allait s’attarder : - emploi culturel
- financement de la culture
- participation aux activités culturelles.
Ceci aboutit à la proposition d’un tronc commun sur une enquête européenne commune en 2005. (cf. doc. sur la proposition du tronc commun) ;
Au niveau international,
Au Canada, les enquêtes faites par le ministère de la culture de Québec.
Aux USA, enquête réalisée sur la participation aux arts (Pas de ministère de la culture aux USA mais organe administratif qui reçoit des subventions).
Elle a interrogé plus de 12000 personnes (enquêtes réalisées en 1982, 1985, 1992, 1997).
Globalement les chiffres que l’on trouve en France sont assez proches.
Les musées d’art : 25% des Américains déclarent avoir visité un musée pour 35% de Français.
Littérature : 63% aux USA, pour à peu près 63% en France (55%d’hommes, 71% de femmes)
En France, il est interdit de poser des questions à partir des ethnies ou des religions pratiquées.
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