M. le Président - Merci, Madame MAINCION.
Monsieur GODEFROY a la parole.
M. GODEFROY - Monsieur le Président, mes chers collègues, au départ, le vœu de développement durable paraît louable. Vous avez parlé de durabilité, c’est un terme que j’aime beaucoup, mais ce sont ses excès et ses motivations qui nous paraissent le plus sujets à caution.
Allons droit au but : nous sommes favorables à la lutte pour préserver la biodiversité, à la protection des milieux et des ressources, aux recherches sur les économies d’énergie et l’isolation, aux aides pour un bâtiment moins énergivore, au développement des maisons pluridisciplinaires du point de vue de la santé. Tout ceci, nous l’avons prouvé par nos votes dans les commissions.
En revanche, nous nous opposons à tout ce qui découle de vos points de vue idéologiques.
Ce rapport est directement inspiré par le SRADDT et, comme lui, il ne parle pas de l’énergie nucléaire, ce qui était quand même un tour de force !
Vous allez dire que ce n’est pas le problème de la Région, mais je vous réponds : « Si ! » En face, que nous propose-t-on ? Des énergies renouvelables du style éolienne ou photovoltaïque. Sans vouloir m’étendre sur le sujet, je rappelle que les éoliennes sont remarquablement inefficaces quand on a besoin d’elles, c’est-à-dire quand il fait chaud ou froid, autrement dit quand on est dans un anticyclone. Dans la région Centre, nous ne sommes pas au bord de la mer ni dans le sillon rhodanien. Elles sont toujours prêtes à nous aider quand nous n’avons pas besoin d’elles, et à un coût dont on ne parle pas assez parce qu’on ne parle jamais du câblage. De 39 à 50 milliards d’euros sont nécessaires à ERDF pour implanter plusieurs milliers de kilomètres de lignes haute tension ou très haute tension, destinées à raccorder les parcs éoliens et les autres sources d’électricité aléatoire.
Quant au photovoltaïque, son plus gros inconvénient est la pollution mortelle : beaucoup de petites mains dans le tiers-monde vont mourir parce qu’elles sont chargées de le recycler.
Le grand problème est que tout ceci est réalisé dans le but très grandiloquent de sauver la planète et de lutter contre le réchauffement climatique et le très méchant CO2 !
Il est dramatique que la Région ambitionne de faire baisser de 40 % les émissions de CO2 d’ici 2020, alors qu’en fait on ne demandait que 20 %. Ce n’est ni plus ni moins dire adieu à l’industrie, aux transports et donc au travail. « Ce n’est pas avec ces recettes que la courbe du chômage va s’inverser », disait un président qui n’est pas de mes amis !
Je sais que nous sommes dans l’ère postindustrielle mais il ne faut pas exagérer. Je ne pense que ce soit le souhait de nos concitoyens de revenir à une société artisanale et agricole, mais l’idée du bio, il me semble, pointe derrière ces plans de société dont rêve le SRADDT : une société à l’habitat resserré, entouré d’une campagne évidemment bio.
Le CO2 a été déclaré ennemi public numéro 1, alors que sa capacité d’effet de serre est de loin inférieure au méthane et aux vapeurs d’eau.
Comme on ne peut pas empêcher les vaches d’avoir des flatulences, on ne peut pas agir sur le méthane, gaz de décomposition des matières vivantes. C’est le méthane qui est à l’origine de l’extinction permienne voici 250 millions d’années, ce n’est pas le CO2. Lors de cette extinction, je vous rappelle que 99 % de la vie sur terre avait disparu.
Le CO2 a toujours suivi une augmentation de température et ne l’a jamais précédée, on le sait, on l’accepte maintenant. Le professeur François GERVAIS en parle. Il travaille à l’université Rabelais à TOURS et il est consulté par le GIEC.
Le GIEC est ma bête noire. Son credo a toujours été que l’évolution climatique est un réchauffement et que celui-ci est le fruit de l’activité des hommes. Il est toujours plus facile, quand on veut le pouvoir, de jouer sur la culpabilité des gens.
Le GIEC utilise une espèce de terrorisme intellectuel dans les milieux scientifiques. Tout chercheur le sait : si l’on a l’audace de sembler mettre en doute les dires du « saint GIEC », point de subventions ! Au point que quelqu’un qui voudrait étudier, par exemple, l’ornithorynque se verrait obligé, pour recevoir quelques subsides, d’intituler son plan de recherche : « Évolution de la longueur des becs de l’ornithorynque en fonction du réchauffement climatique ».
Pour le GIEC, il y a donc réchauffement climatique. Pourtant, on sait qu’il y a toujours eu des variations de température, même avant qu’il y ait eu des hommes. Dans l’histoire humaine, les périodes de chaud et froid ont toujours alterné ; on passe de l’optimum holocène vers moins 7 000, qui a d’ailleurs été une grande aide au développement de l’agriculture, à un refroidissement vers le 5e siècle après Jésus-Christ au moment de la chute de l’Empire romain, à un nouveau réchauffement au Moyen-âge qui a vu un grand développement se produire, puis une mini-ère glaciaire au 17e siècle, avec chez nous l’apparition des troglodytes pour se protéger du froid.
Le GIEC se défend en disant que ces réchauffements n’étaient pas globaux mais locaux, cantonnés uniquement à l’Europe et que l’on n’a pas de données écrites sur les autres parties du monde. Ceci est assez méprisant et relève d’un égocentrisme assez poussé ! Il n’y a pas qu’en Europe que l’on sait lire et écrire ; il n’y a pas qu’en Europe que l’on a des archives sur le temps ; je pense notamment à la Chine et au Japon où cela abonde. Or, les résultats sont comparables à ce que l’on trouve ici.
Récemment, la température a augmenté de 1910 à 1940, alors que l’émission de CO2 était inférieure à celle d’aujourd’hui. Surtout, depuis 17 ans, les températures n’ont pas augmenté, alors que c’est dans cette période que nous avons envoyé un tiers de tout le CO2 émis dans l’atmosphère depuis le début de l’ère industrielle au 19e siècle.
Malgré les puissants démentis que la réalité apporte aux théories cataclysmiques, on continue à faire la chasse au CO2, alors qu’il y a d’autres problèmes plus puissants, plus prégnants, avec la pollution qui est beaucoup plus menaçante ; je pense au problème des déchets et des décharges, par exemple.
Pour conclure, je répète ce que j’ai dit au début, nous sommes favorables à la lutte pour préserver la biodiversité, à la protection des milieux et des ressources, etc., mais ce rapport est fourre-tout, car il mélange ce que nous pensons être bon pour le développement et des causes qui nous paraissent vraiment discutables. Il s’y trouve un credo auquel nous ne pouvons adhérer : hors de question pour nous d’accréditer une politique qui demande une réduction de 40 % de CO2.
En revanche, comme je l’ai dit en préambule, nous sommes entièrement d’accord pour les mesures prises.
Je vous remercie de m’avoir écouté.
(Applaudissements)