Sommair e séance plénière du 17 octobre 2013 Page



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M. le Président - Merci, Madame la Vice-présidente.
C’est un sujet très important et j’apprécie beaucoup la méthode de construction expérimentale qui a été engagée en la matière.
Vous avez été plusieurs à dire que nous n’inventions rien. Je crois que Chantal REBOUT a exprimé le fait que la volonté n’était pas que la Région projette sur un lycée ou un territoire un prêt-à-penser, un prêt-à-agir. En effet, nous n’inventons rien mais, en même temps, j’ai envie d’interroger le double sens : le lycée est-il un sanctuaire ? Le lycée doit protéger ses valeurs et ses missions, mais s’il était un sanctuaire, il ferait totalement fausse route parce que les jeunes qui y vivent y sont en interaction d’une manière constante et permanente avec un monde complexe. Le lycée doit à la fois donner l’éducation, les fondamentaux, etc., et permettre de comprendre et d’agir sur ce monde. C’est tout l’engagement.
Dans l’autre sens, on parle de la formation tout au long de la vie. Les salariés et leurs organisations syndicales ont commencé à travailler sur une nouvelle loi sur la formation professionnelle et sur le droit à la formation qui sera transférable et dans le temps. Pouvons-nous imaginer un instant que le lycée, quand il s’agira des 20 % de nos concitoyens qui ont, toutes les enquêtes le montrent, du mal à maîtriser les fondamentaux de la lecture, du calcul, etc., ne serait pas leur lieu pour revenir à ces acquisitions ?
Ce mouvement va se faire. Il se fera de l’extérieur vers le lycée et, je le souhaite, du lycée vers l’extérieur.
La problématique de l’orientation est terrible pour les jeunes. Ils ne connaissent pas le début du commencement du monde réel en matière de métiers et d’univers professionnel parce que les métiers ne se voient plus, parce que les univers professionnels sont clos, parce que les enjeux humains et techniques se jouent très loin d’eux. Comment pouvons-nous leur permettre de se représenter dans ce monde, sans leur donner les clés et sans créer l’interaction ? Il faut absolument la créer.
On parle des « internats de la réussite » : hier, les internats d’excellence, aujourd’hui les internats de la réussite, mais je voudrais qu’il soit celui que j’ai connu quand on allait tout simplement au cinéclub le soir et que l’on assistait à des débats avec toute la population. C’était fantastique !
Le lycée de demain est donc en interaction et on peut aller plus loin.
Je voudrais parler de la formation professionnelle. J’étais l’autre jour, avec François DUMON – et peut-être avec d’autres collègues mais si je les oublie, j’espère qu’ils m’en excusent –, dans un des deux beaux lycées de la Fonderie dans notre région. Il s’y produit une réalité, on veut continuer à former des fondeurs, ils sont utiles pour notre région et pour la France, mais si on veut faire à l’ancienne, c’est-à-dire mettre dans le lycée les dispositifs de production actuels, ce sont des investissements qui nous dépassent. On ne sait pas faire, on ne peut pas faire matériellement.
Les enseignants et la branche professionnelle étaient là. Je leur ai dit : « Il faut créer un partenariat pour que ce qui peut être composé sur des maquettes le soit, mais ce qui doit être fait en confrontation à ces machines d’un coût considérable soit réalisé dans l’entreprise. » Cela devient intéressant à la fois pour le jeune, pour l’enseignant, pour les salariés, pour les techniciens et pour les chefs d’entreprise. Il faut que nous pensions ce monde. Il faut vraiment que cette ouverture aille jusque-là, sans quoi nous ne pourrons pas préparer les jeunes à beaucoup de métiers qui sont en train de se développer et d’apparaître.
J’entends que les enseignants sont préoccupés par cela. S’il y a ce mouvement, à travers la culture, l’éducation et le sport, le lycée pourra-t-il garder ses valeurs et ses missions fondamentales ? Je le crois profondément et je crois que c’est une chance. Les valeurs fondamentales du lycée sont méconnues à l’extérieur. Lorsqu’un salarié entre, il voit autre chose que sa représentation.
Le pari que nous faisons, et Chantal REBOUT l’a très bien dit, c’est que le lycée peut apporter à l’extérieur et que ses valeurs peuvent être mieux partagées par la société dans son ensemble. C’est donc un profond mouvement qui s’engage. Comme il est ambitieux, il faut que ce soit volontaire, expérimental, bordé, dialogué, mais je suis très satisfait que notre Région puisse s’engager dans cette belle expérimentation.
Merci.
(Applaudissements)
Je mets aux voix.

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