MONDE RUSSE
L'IPI s'inquiète des atteintes à la liberté de la presse en Russie
14/05/2007 19:14
ISTANBUL (AFP)
L'Institut international de la Presse (IPI) s'inquiète de restrictions croissantes à la liberté de la presse en Russie et dénonce l'impunité dont bénéficient selon lui dans ce pays les assassins de journalistes.
Dans une déclaration adoptée lundi lors de son assemblée générale annuelle à Istanbul, l'IPI "exprime sa préoccupation croissante face à la restriction progressive de la liberté de la presse en Russie".
"L'IPI appelle les autorités russes à cesser leurs actions arbitraires contre la presse", affirme la déclaration. "Le future de la Russie et de son image sont en jeu".
L'Institut, qui regroupe plusieurs centaines de professionnels des médias d'environ 120 pays et a pour vocation de défendre la liberté de la presse à travers le monde, insiste sur la nécessité pour les autorités russes d'élucider de nombreux meurtres de journalistes.
"Le dramatique assassinat de la journaliste d'investigation Anna Politkovskaïa le 6 octobre 2006 n'est pas un événement isolé. L'impunité pour les assassinats de journalistes est répandue", constate-t-il.
La journaliste d'opposition russe Anna Politkovskaïa a été assassinée en octobre dernier à Moscou alors qu'elle enquêtait sur des atteintes aux droits de l'Homme en Tchétchénie.
Faisant état de 212 morts violentes de journalistes et personnels des médias en Russie entre 1993 et 2006, l'Institut ajoute que "presque aucune d'elles n'a donné lieu à des poursuites officielles".
L'IPI "appelle les autorités russses à démontrer leur volonté politique de lancer des enquêtes sérieuses concernant les meurtres de journalistes et à poursuivre les auteurs".
Dans des déclarations séparées, l'Institut exige des autorités soudanaises le droit pour les journalistes d'accéder librement à la région du Darfour, appelle l'Ethiopie à la libérer ses journalistes emprisonnés et condamne des arrestations arbitraires de personnels médiatiques en Somalie.
Il requiert l'abolition par la Turquie d'une disposition du code pénal réprimant les "insultes à l'identité turque", qui a conduit à l'ouverture de procès contre de nombreux intellectuels.
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/070514171421.1v3cbfq5.htm
Presse russe: revue du 15 mai
Revue de la presse russe du 15 mai
14:02 | 15/ 05/ 2007
MOSCOU, RIA Novosti
Novye izvestia
La Russie exclut toute guerre commerciale avec un pays de l'Union européenne
Les hostilités économiques et commerciales avec l'Estonie qui semblaient imminentes ont été suspendues. Les autorités russes qui avaient lutté si courageusement contre la Géorgie font preuve de prudence à l'égard de l'Estonie, pays encore plus petit, ce qui s'explique par plusieurs raisons.
Guennadi Onichtchenko, chef des services sanitaires de la Fédération de Russie, a déclaré lundi que le Rospotrebnadzor (Service fédéral pour la protection des droits des consommateurs et le bien-être de l'homme) n'avait pas de griefs à formuler envers la qualité des produits estoniens. Le signal de la retraite a également été donné sur d'autres fronts. Début mai, le train Saint-Pétersbourg-Tallinn devait être supprimé et le transport du pétrole, suspendu "en raison de réparations sur les voies". Cependant, quelques jours plus tard, la circulation a repris et on a annoncé officiellement que rien ne serait coupé.
Certains experts l'attribuent aux intérêts pétroliers de la Russie. De l'avis de l'expert politique Stanislav Belkovski, "Aucune sanction grave ne sera prise contre l'Estonie : la Russie peut menacer, mais elle ne frappera pas". Selon lui, "l'élite politique russe est trop liée à l'Estonie pour se permettre de rompre les contacts avec ce pays".
Le statut de "superpuissance énergétique" a de réels inconvénients : la Russie exporte via l'Estonie près de 22 millions de tonnes de pétrole par an, les ports alternatifs de Saint-Pétersbourg et de Vyssotsk sont déjà entièrement chargés. Même si la Russie n'arrête pas le transport ferroviaire et se borne à bloquer les anchois de Norvège congelés, rien ne garantit que les chemins de fer ne seront pas "endommagés", cette fois, en Estonie.
Un autre facteur substantiel montre la différence entre l'Estonie et la Géorgie. "Lorsqu'on a affaire à un pays membre de l'Union européenne, il faut réfléchir avant d'agir, estime Mark Ournov, président de la fondation Expertise. Nos fonctionnaires qui veulent gagner des faveurs du président ne comprennent pas que leurs méthodes peuvent s'avérer efficaces à l'égard des bateaux ou des compagnies russes, mais qu'il est dangereux de les employer à l'égard de la communauté internationale".
Vedomosti
Une longue stagnation s'annonce dans les relations Russie-UE
Le prochain sommet Russie-UE ne pourra être que stérile: il est clair que les négociations autour du nouvel accord de coopération et de partenariat entre la Russie et l'Union européenne ne seront pas entamées, et les experts prévoient une stagnation durable dans les relations bilatérales.
Afin de pouvoir lancer les négociations sur le nouvel accord de coopération et de partenariat (ACP), les Vingt-Sept devaient aboutir à un compromis pour parler d'une seule voix face à la Russie. Mais un litige commercial a entaché les relations russo-polonaises. De plus, la Pologne n'est plus solitaire: lundi dernier, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères, elle a été rejointe par la Lituanie et l'Estonie. Les ministres n'ont confirmé qu'une chose: le sommet doit avoir lieu envers et contre tout.
Officiellement, il n'y aura pas de négociations sur le nouvel APC, car il est peu probable que Varsovie lève son veto avant le sommet, a confirmé une source au sein de l'administration du président russe, avant d'espérer que la préparation du texte serait tout de même évoquée, ne serait-ce qu'à titre informel.
Seront également abordés la reprise des exportations agricoles polonaises vers la Russie, le règlement du conflit au Kosovo, le déploiement du bouclier antimissile américain en Pologne et en République tchèque et le démontage des monuments soviétiques en Estonie.
La source au Kremlin assure que la déclaration finale sera signée indépendamment du résultat des débats.
Pour Boris Chmelev, de l'Institut d'économie auprès de l'Académie russe des sciences, la stagnation dans les relations entre la Russie et l'Union européenne durera des années. Grosso modo, les parties sont satisfaites du format actuel des échanges économiques qui fait de la Russie un gros fournisseur d'hydrocarbures et de l'Union européenne le principal marché pour les exportations russes. Un rapprochement plus important exigerait de la Russie des changements dans le système politique et des réformes économiques auxquels elle n'est pas encore prête.
Du point de vue de Moscou, c'est l'Europe qui a besoin d'un nouvel APC, et il ne fera guère de concessions pour le conclure au plus vite, résume Boris Chmelev.
Nezavissimaïa Gazeta
Lellouche: pas de russophobes dans l'équipe Sarkozy
Conseiller de Nicolas Sarkozy à la politique étrangère et à la défense, mais aussi membre de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale et délégué général de l'UMP pour la Défense, Pierre Lellouche a rassuré, dans une interview exclusive accordée au quotidien Nezavissimaïa Gazeta, que ni lui ni M. Sarkozy n'étaient russophobes.
La Russie et le peuple russe ne posent pas de problèmes pour l'équipe du nouveau président de la République française, la coopération avec Moscou sera au contraire très étroite, a-t-il souligné.
Pour Nicolas Sarkozy, la politique étrangère ne peut que suivre les principes de la "realpolitik", mais il ne faut pas oublier les valeurs auxquelles la France demeure attachée depuis la Révolution, autrement dit les valeurs de la liberté, a rappelé M. Lellouche. Le responsable de l'UMP a rendu hommage à Vladimir Poutine pour avoir rétabli un pouvoir fort dans une Russie qui a connu une métamorphose difficile après la fin de la guerre froide. Mais il faut, a-t-il ajouté, contribuer parallèlement à la promotion de la démocratie et de la liberté en Russie.
Interrogé sur la prise de position de Nicolas Sarkozy par rapport au règlement des conflits "gelés" postsoviétiques - au Haut-Karabakh, en Ossétie du Sud, en Abkhazie et en Transnistrie -, M. Lellouche a répondu que le nouveau président français avait besoin de temps pour étudier tous les dossiers avant de pouvoir prendre position. M. Sarkozy doit prochainement rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine lors du sommet du G8, et ce sera leur premier contact, a-t-il relevé.
S'agissant des relations avec Washington, Pierre Lellouche a fait remarquer que la France cherchait à développer des relations proches au maximum avec les Etats-Unis, au même titre qu'avec la Russie, tous deux ses amis.
Quant aux projets américains de déploiement du bouclier antimissile américain en Europe, M. Lellouche a invité tous les Européens, y compris la Russie, à y participer, car le défi que ce système vise à relever est un défi commun aussi bien pour la Russie que pour l'Europe. Par ailleurs, il s'est dit étonné que les Américains soient les premiers à se préoccuper de ce problème qui concerne les Européens et les Russes plus que les autres.
Pour Pierre Lellouche, le bouclier antimissile en Europe ne devrait pas faire l'objet de controverses avec la Russie, il devrait au contraire devenir un élément de coopération entre l'Europe, la Russie et les Etats-Unis.
Pour conclure, M. Lellouche a indiqué qu'il aimait la Russie et son peuple qui ont connu tant d'épreuves. Nous sommes des amis de la Russie, a-t-il souligné, et nous exploiterons tous les moyens de coopération avec ce grand pays tout en nous réservant le droit de ne pas être d'accord avec elle sur toutes les questions.
Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
http://fr.rian.ru/analysis/20070515/65502034.html
Dostları ilə paylaş: |