Ali Ertem rend hommage à l’écrivain kurde Mehmed Uzun
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Ali Ertem nous a transmis son communiqué concernant le decès de l’écrivain kurde, Mehmed Uzun, qui avait participé à une conférence organisée par le CRDA à Paris en l’an 2000.
Ali Ertem rend hommage à Mehmed Uzun, à son oeuvre et présente ses condoléances à la famille de ce dernier. Comme à l’accoutumée, il revient sur la souffrance des peuples arménien, kurde, assyro-chaldéen et grec.
Il fait le parallèle entre l’état d’asservissement du peuple kurde à qui l’on interdit jusqu’à l'usage de sa langue et le génocide subi par le peuple arménien. Il continue en disant que depuis un siècle le peuple kurde est devenu la cible d'un autre génocide.
Ali Ertem vente les mérites de Mehmed Uzun qui a écrit dans cette langue kurde qui est l’une des plus anciennes langues de Mésapotamie. Il rappelle également que Mehmet Uzun avait offert sa généreuse contribution lorsque Ali Ertem avait demandé son soutien pour la reconnaissance du génocide arménien.
Le défenseur turc des droits de l’Homme, basé à Franckort en Allemagne, en profite pour souligner encore une fois que sans les reconnaissances du génocide, on ne pourra pas empêcher d’autres génocides...
Nota CVAN : Que vivent les Ali Ertem !
© Traduction résumée : S.C pour le Collectif VAN - 31 octobre 2007 - 09:19 - www.collectifvan.org
Lire le texte original dans la rubrique Turc
Berlin : des Turcs armés de machettes traquent les Kurdes
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous propose cette traduction d'un article paru en allemand sur Spiegel du 29 octobre 2007. Après Bruxelles, où la violence des ultra-nationalistes turcs Loup gris a déferlé dimanche 21 octobre et mercredi 24 octobre, avec notamment l’agression contre le journaliste indépendant Mehmet Koksal, et la mise à sac, par deux fois, d’un restaurant arménien, Berlin a été aussi, à la fin d’une manifestation autorisée contre le PKK, le siège d’une chasse à l’homme. Le syndicat de la police berlinoise a expliqué que ce sont les Turcs qui se sont mis à traquer les Kurdes après la manifestation : "Nous avons pu éviter qu’une violence incontrôlée n’envahisse les rues de Berlin. Ceux qui déferlent en meute dans Kreuzberg, armés de machettes, doivent sentir toute la force d’un Etat démocratique."
A quelques semaines du Conseil européen qui se tiendra le 14 décembre à Bruxelles pour déterminer la poursuite des négociations d’adhésion avec une Turquie négationniste, et à l’heure où, pour la première fois depuis 1987, le Parlement européen a passé à la trappe ses exigences concernant la reconnaissance du génocide arménien, il apparaît malheureusement qu’Arméniens et Kurdes ne sont plus seulement pourchassés et en danger en Turquie.
Mais également désormais en Europe.
BERLIN - 29 octobre 2007
Affrontements violents entre Turcs et Kurdes
Le conflit entre la Turquie et le PKK s’est déplacé à Berlin. A la suite d’une manifestation dans le quartier de Kreuzberg* la situation a dégénéré - des affrontements ont eu lieu entre les ultranationalistes turcs et les Kurdes. Les forces de polices avertissent que cela pourrait se répéter.
Berlin - Selon le journal Tagesspiegel, à la fin d’une manifestation autorisée contre le PKK sous la bannière "Unité et Fraternité entre Turcs et Kurdes " de jeunes Kurdes et Turcs se sont affrontés. Les nationalistes turcs menaçants s’étaient rassemblés en soirée devant un centre culturel kurde dans le quartier de Kreuzberg.
Plusieurs centaines de policiers ont affronté les vandales. "Bouteilles et pierres volaient", a déclaré le porte-parole de la police. La police n’a pas donné d’estimation quant au nombre de participants. Selon la police, 18 policiers ont été blessés. 15 manifestants ont été arrêtés, huit d’entre eux sont encore en détention, ceci étant un premier bilan de source policière.
Claudia Schmid, chef des forces de polices à Berlin, pense que le conflit frontalier entre l’Irak et la Turquie sera source d’autres manifestations violentes dans les rues de Berlin. Elle estime qu’environ1000 membres du parti kurde interdit vivent dans la capitale allemande. "Le conflit frontalier avec l’Irak s’est déjà déplacé à Berlin, nous devons être prudents et affronter le problème en face," a-t-elle annoncé sur RBB-Inforadio. Ce sont les groupes nationalistes turcs proches des "Loups Gris "(Parti interdit en Turquie depuis 1980) qui sont à l’origine du problème. Schmidt a dit également que des jeunes qui participent habituellement aux manifestations du 1er mai se sont joints à ces émeutes.
Le député de l’Intérieur Ehrhart Körting (SPD) a déclaré : "Nous ne voulons pas de cela ici." Les gens peuvent manifester à Berlin, mais ils doivent suivre les règles démocratiques. Ce que n’ont pas fait les jeunes Turcs, et en particulier les groupes de jeunes ultranationalistes et nationalistes.
Lors d’une conférence de presse, le syndicat de la police a expliqué que ce sont les Turcs qui se sont mis à traquer les Kurdes après la manifestation. "Et ce n’est que grâce à des contingents massifs de policiers armés que nous avons pu éviter qu’une violence incontrôlée n’envahisse les rues de Berlin". Le président du syndicat, Helmut Sarwas a dit : "Ceux qui déferlent en meute dans Kreuzberg, armés de machettes et blessant des policiers, doivent sentir toute la forcer d’un Etat démocratique." Il a dit que les policiers à Berlin sont confrontés à de nombreux conflits d’origines internationales et qu’ils sont en quelque sorte coincés entre les deux groupes s’affrontant.
Plusieurs centaines de personnes ont participé à la manifestation "Unité et Fraternité entre Turcs et Kurdes". A peine 100 personnes ont contre-manifesté avec des haut-parleurs mais pacifiquement à Kottbusser Tor à Kreuzberg. Des drapeaux turcs ont été agités et des slogans anti PKK ont été entendus. La police a tenté d’encercler ou d’écarter les manifestants.
Samedi, environ 500 Kurdes ont manifesté à Berlin pour protester contre l’intervention militaire de la Turquie dans le nord de l’Irak. Trois personnes ont été arrêtées.
anr/dpa/ddp/AP
*Kreuzberg : quartier de Berlin a très forte population turque.
©Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN - 30 octobre 2007 - www.collectifvan.org
Pour les germanophones, des interviews à écouter :
http://www.inforadio.de/radiotoread.do?subpage=null&command=detailview&dataid=214260
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,514077,00.html
Lire l’article original dans la rubrique Allemand
Nationalistes Turcs : ambiance de pogrom à Berlin
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous livre la traduction de cet article paru en allemand sur de.indymedia.org le 28 octobre 2007. Les descriptions des violences nationalistes turques à Berlin devraient inquiéter non seulement les populations qui en sont les victimes à Berlin ou à Bruxelles (Arméniens, Turcs progressistes et Kurdes), mais également les pouvoirs en place. Ou du moins, dans un premier temps, les médias, sensés être des vecteurs d’opinions. Or, mis à part le site en français de La Deutsche Welle (radio internationale allemande), aucun media francophone ne se fait l’écho de cette ambiance de pogrom anti-Kurdes et anti-Arméniens, qui se propage en Europe. Il n’est décidemment pas « politiquement correcte » de montrer du doigt les débordements fomentés sur le sol européen par Ankara, à travers ses officines nationalistes soutenues par les Consulats turcs.
Ambiance de pogrom à Berlin-Kreuzberg
nk44 28.10.2007 21:02 Themen: Antifa
Cette après-midi, plusieurs milliers de nationalistes et fascistes turcs se sont rassemblés à Hermannplatz et ont hurlé des slogans. Des Kurdes ont été attaqués, et cela a dégénéré en vraie chasse à l’homme. Dans la soirée la situation s’est aggravée à Kreuzberg, la police était complètement débordée.
L’ambiance de la manifestation à Hermannplatz était fanatique, et en marge de la manifestation des passants kurdes ont été attaqués. Presque tous les manifestants portaient des drapeaux turcs, et ont montré leur sympathie pour les fascistes MHP („Loups Gris “). Le but des sympathisant du MHP était clair, ils voulaient aller à Kotti, où se trouve une association kurde. Deux tentatives de passage vers Kreuzberg ont été empêchées par la police. Bouteilles et pierres volaient, la police était débordée et ce n’est que grâce à un manque de détermination de cette populace que la situation a pu rester sous contrôle. Quand les nationalistes ont compris qu’il faudrait user de violence pour aller à Kreuzberg, ils ont changé de stratégie et ont pris le métro direct jusqu’à Kotti. La première troupe arrivée se composait d’environ 50 personnes qui ont couru directement devant le centre kurde de Kotti. Ils ont jeté des bouteilles dans les salles, on a entendu des tirs (en l’air?) de pistolet. Cette première attaque a été contrée par les Kurdes et les nationalistes ont pris la fuite. Dans les rues, tumultes et bagarres. La police n’était pas encore arrivée.
A peine les nationalistes étaient-ils partis, qu’ils se sont rassemblés de nouveau, et de petits groupes ont continué d’arriver de Hermannplatz à Kreuzberg. Les Kurdes se sont retranchés dans leur association, qui entre temps était surveillée par la police, mais qui a laissé les nationalistes se rassembler. Lorsque l’on a su qu’encore plus de groupes arrivaient de Hermannplatz, les Kurdes sont sortis pour se réfugier dans un autre centre kurde. Accompagnés de la police, ils sont sortis, tandis que les nationalistes scandaient leurs slogans et que les bouteilles et les pierres volaient de nouveaux. Réfugiés dans une petite pièce, les Kurdes étaient comme en prison. La police a repoussé des tentatives d’attaques violentes.
Dans les rues adjacentes la meute nationaliste s’était rassemblée, et jetaient toujours pierres et bouteilles sur le centre kurde. La police n’est pas intervenue. Pourtant, les nationalistes leur jetaient aussi des pierres des bouteilles, et même des vélos ! Puisque la police n’intervenait pas, le rapport de force était faussée, et il n’y avait pas assez de policiers pour contrôler la situation. Plusieurs centaines de nationalistes ont tenté sans discontinuer de s’attaquer aux deux centres kurdes, et des groupes de manifestants se formaient spontanément. Les habitants turcs du quartier sont sortis de leurs immeubles ou se sont mis à la fenêtre pour acclamer les nationalistes. Il y avait beaucoup d’agressivité dans l’air, des voisins s’insultaient et se battaient. Et tout cela au son des slogans nationalistes et des drapeaux turcs pendant aux fenêtres. Je n’avais jamais vu autant de peur et d’agressivité à Kreuzberg. Une chance que rien de plus grave se soit passé.
Pour l’instant, quelques heures après le début des émeutes, la situation n’est pas encore redevenue normale à Kreuzberg et peu de gens sortent dans les rues. L’association kurde à Kottbusser Damm est toujours fermée par la police.
©Traduction résumée C.Gardon pour le Collectif VAN - 30 octobre 2007 - 17:33 - www.collectifvan.org
http://de.indymedia.org/2007/10/198054.shtml
Lire le texte original dans la rubrique Allemand
Affrontements entre Turcs et Kurdes à Berlin
La crise entre la Turquie et l’Irak autour du PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan, se poursuit et sort même des frontières des deux pays: alors que l'armée turque a bombardé des positions des rebelles kurdes dans le sud-est, près de la frontière avec l'Irak, les accrochages entre Kurdes et nationalistes turcs dimanche à Berlin font craindre de nouveaux affrontements en Allemagne.
A l’appel d’une organisation nationaliste turque, plusieurs centaines de personnes étaient venues exprimer dimanche, dans la capitale allemande, leur soutien à Ankara et à son projet d’intervention militaire dans le Kurdistan irakien pour éliminer les bases du PKK, un projet approuvé par le parlement turc le 17 octobre. Et c’est en marge de cette manifestation qu’ont lieu les affrontements à coups de pierres et de bouteilles entre Kurdes et nationalistes turcs. Bilan : 18 policiers blessés et 15 interpellations. « Le conflit à la frontière turco-irakienne s’est étendu à Berlin », a commenté la responsable des services de renseignements intérieurs de la ville Etat, Claudia Schmid. Quant au sénateur Ehrhart Körting, il a menacé les responsables des affrontements d’expulsions. Bekir Alboga est porte-parole du Conseil de coordination des Musulmans d’Allemagne :
« Ceux qui ne se contrôlent pas devraient prendre cet avertissement au sérieux. Nous n’avons absolument aucun intérêt à ce que ce conflit prenne une dimension internationale ou qu’il déborde en Allemagne. Je ne pense pas que l’expulsion soit une solution mais nous voulons tous que la cohabitation pacifique entre Turques et Kurdes en Allemagne et en particulier à Berlin continue. »
Pour Cem Özdemir, les tensions sont uniquement dues au PKK dont l’interdiction en Allemagne depuis 1993 n’existe que sur le papier. Le député européen reproche aux forces de sécurité de fermer les yeux sur la présence des séparatistes kurdes dans le pays, 1000 dans la seule ville de Berlin, un avis que partage Bekir Alboga :
« Nous sommes pour la liberté d’expression, pour le droit de manifester mais de manière pacifique. (…) Il faut faire attention à ne pas laisser de place aux terroristes du PKK. Cette organisation est acceptée en tant que telle en Allemagne mais il faut veiller à ce que la liberté d’expression ne soit pas utilisée à mauvais escient ou instrumentalisée. »
Pour Claudia Schmid, la responsabilité des violences revient à des groupes proches d’une organisation turque d'extrême droite appelée « les Loups gris ».
Audrey Parmentier
http://www2.dw-world.de/french/Deutschland/1.230364.1.html
Troubles entre Kurdes et Turcs à Berlin - Cristina Kirchner élue présidente
En Une de la presse aujourd’hui : les troubles qui ont éclaté entre Kurdes et Turcs à Berlin, reflets des tensions entre Ankara et les rebelles du PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan. Autre thème qui fait les gros titres des journaux allemands : la victoire de Cristina Fernandez de Kirchner à l’élection présidentielle d’Argentine.
Le Kurdistan à Berlin, titre la Frankfurter Rundschau, le conflit entre la Turquie et les extrémistes kurdes touche aussi l’Allemagne. Des responsables politiques craignent une escalade des violences sur le sol allemand, rapporte le journal. La cause de leur inquiétude : les affrontements entre Kurdes et Turcs dimanche soir à Berlin, lors desquels la police a tout juste réussi à éviter le pire. D’autres incidents ont eu lieu à Heilbronn, à Mülheim, ainsi qu’à Innsbruck en Autriche. Selon le vice-président du groupe parlementaire chrétien-démocrate, Wolfgang Bosbach, il faut faire attention à ne pas importer en Allemagne les conflits d’autres régions du monde.
La Tageszeitung se montre plus sereine. Malgré la montée du nationalisme turc, attisée aussi en Allemagne par le biais de grands journaux comme Hürriyet, la majorité des immigrés turcs ne se sont pas laissé impressionner, et c’est là le signe de leur intégration. Ce n’est qu’une petite minorité radicale qui est responsable des troubles à Berlin et ailleurs.
Hier première dame, demain présidente, titre die Welt, qui publie une photo de Cristina Fernandez de Kirchner après l’annonce de sa victoire à l’élection présidentielle dimanche. En Argentine, la plus haute fonction de l’Etat reste dans la famille Kirchner, écrit le quotidien. Celle qui était jusqu’à présent première dame a été élue présidente dès le premier tour. La sénateur de 54 ans succédera à son mari Nestor Kirchner à la tête de l’Etat le 10 décembre.
La Süddeutsche Zeitung estime que Cristina Fernandez de Kirchner suivra certainement les grandes lignes de la politique de son mari, politique qui a permis au pays de sortir de la crise économique. D’un autre côté, l’Argentine a besoin de changement. Beaucoup de sociétés étrangères jugent que les conditions n’y sont pas sûres pour de gros investissements. L’inflation et la crise énergétique demandent de nouvelles solutions, la corruption et la criminalité aussi. La future présidente devrait miser moins sur les subventions et plus sur l’éducation et le système de santé.
Aude Gensbittel
http://www2.dw-world.de/french/presse/1.230351.1.html
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