Lire en anglais :
Turkey: Parliamentary Elections Give Ethnic Armenians Political Voice http://www.eurasianet.org/node/73826
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=113430
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89847
Turquie : une typo contre la censure
Libération
CAMILLE GÉVAUDAN 1 JUILLET 2015 À 16:23
Utiliser la censure contre elle-même, voilà la dernière bonne idée d’Amnesty Turkey. «Les restrictions de la liberté d’expression se sont amplifiées depuis les manifestations du parc Gezi» en 2013, constate la branche turque de l’ONG. «Les effets sont visibles sur les murs d’Istanbul, où les graffitis protestataires sont immédiatement recouverts de peinture.»
Amnesty a donc photographié des «milliers» de graffitis censurés à travers la ville, puis les a recadrés au format carré, exploitant les mouvements de pinceau pour créer des formes de lettres. Et, mis bout à bout, ces morceaux d’images ont formé un alphabet.
La «typographie de la censure» a été placardée sur les murs repeints, et est téléchargeable gratuitement sur sansuruntipografisi.org.
Camille GÉVAUDAN
http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2015/07/01/turquie-une-typo-contre-la-censure_1341079
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89838
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SYRIE/EI
Guerre contre Daech : encore des mots, toujours des mots...
Le Figaro
Par Hadrien Desuin
Publié le 01/07/2015 à 12:47
«Il y a comme un parfum de drôle de guerre contre Daech ; l'ennemi est connu, localisé, nos troupes sont prêtes mais on attend, on regarde, on discourt», déplore Hadrien Desuin.
Ancien élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr puis de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin est titulaire d'un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l'Égypte, réalisé au Centre d'Études et de Documentation Économique Juridique et social (CNRS/MAE) au Caire en 2005. Il a dirigé le site Les Conversations françaises de 2010 à 2012. Aujourd'hui il collabore à Causeur et Conflits où il suit l'actualité de la diplomatie française dans le monde.
Ces derniers jours, la France, la Grande-Bretagne, la Tunisie et le Koweït ont été durement frappés par le terrorisme islamiste. A Paris, l'émotion est à son comble. Chacun rivalise pour témoigner de son dégoût: «horreur» «barbarie» «massacre». Mais pendant que l'opinion se mobilise, les hommes politiques se disputent pour savoir s'il s'agit d'une guerre de civilisation, d'une guerre civile ou bien d'une guerre mondiale. La manie française de conceptualiser sans cesse et de définir les termes est intéressante, mais elle nous empêche d'agir. Le Parti socialiste annonce réunir un groupe de travail pour réfléchir à une position sur Daech et le terrorisme. Julien Dray et Alain Juppé prennent leurs distances avec le Premier ministre, parce que se battre pour la civilisation, c'est quand même un peu fort, on pourrait faire des amalgames. Mais que de mots, de palabres et si peu de mesures!
La France est en synode pendant le siège de Byzance, à discuter du sexe des anges pendant que les murailles de la ville s'affaissent. Quant à ceux qui hier étaient si prompts à appeler aux armes, à exiger une intervention humanitaire armée pour défendre Sarajevo, Benghazi ou Donetsk, où sont-ils? Où sont les Kouchner, les BHL, les Glucksmann pour défendre Hassaké et Alep ? Ont-ils perdu leurs chroniques et leurs tribunes partout dans la presse? Non, ils se taisent ; ils sont aussi inquiets pour les kurdes que pour la défense de Palmyre. Alors le Quai d'Orsay ne voit pas l'intérêt de changer de stratégie.
Les appels de François Fillon et des chrétiens d'Orient font moins de bruit après tout. La France peut se tenir prudemment à distance du conflit syrien. Elle estime que combattre Daech est nécessaire en Irak mais qu'en Syrie, vous comprenez, c'est plus compliqué, ce n'est pas la même chose. Elle fait comme si la frontière entre la Syrie et l'Irak existait toujours. Comme si Daech ne profitait pas de ses bases syriennes pour se battre en Irak.
Hassaké, la capitale du Kurdistan syrien, est le chef-lieu d'une région syrienne autrement plus stratégique que celle de Kobané. Depuis plus d'un an, et dans l'indifférence générale, les milices kurdes (YPG) alliées à l'armée syrienne mènent une bataille terrible contre les assauts de Daech sans parvenir à l'emporter. Mais cette ville n'est pas visible du balcon turc et donc les assauts de Daech ont moins de publicité qu'à Kobané. La résistance kurde y est pourtant tout aussi héroïque. De sorte que la capitale de l'EI, Raqqa, est menacée par eux, contraignant Daech à retarder son offensive sur Damas. Et surtout, le YPG à Hassaké a le grand tort de se battre aux côtés des dernières forces loyales à Bachar el-Assad contre Daech. La coalition a préféré sacrifier Palmyre plutôt que d'aider l'armée syrienne à lutter contre l'Etat islamique, alors il est bien difficile à la France d'appuyer par des frappes ces kurdes pas assez rebelles à Bachar el-Assad.
La France se déclare en guerre, elle entonne ses chants les plus martiaux, elle est prête à marcher contre Daech. La riposte la plus évidente serait de frapper immédiatement en plein centre de ce pseudo califat islamique : dans sa capitale de Raqqa.
La politique étrangère de François Hollande ne voit pas le rapport entre le sort du Kurdistan syrien et la menace que l'Etat islamique fait peser sur nos têtes. Donc Laurent Fabius préfère voter des sanctions contre la Russie et menacer l'Iran de représailles. Ces puissances soutiennent Bachar contre Daech en Syrie tandis que nos alliés turcs et arabes continuent de soutenir les djihadistes syriens. Recep Tayyip Erdogan menace d'intervenir à sa frontière syrienne, parce qu'à choisir entre l'Etat islamique et les kurdes syriens, il préfère encore Daech. Mais on ne lui dit rien. Pompier pyromane depuis quatre ans, le sultan d'Ankara veut éteindre l'incendie kurde avec l'aide des djihadistes de tout poil. Mais personne ne songe à des sanctions ; on fait mine de s'inquiéter de ces centaines de français qui partent les rejoindre.
La France se déclare en guerre, elle entonne ses chants les plus martiaux, elle est prête à marcher contre Daech. La riposte la plus évidente serait de frapper immédiatement en plein centre de ce pseudo califat islamique: dans sa capitale de Raqqa. Sauver Hassaké et le Kurdistan syrien de la tenaille turco-djihadiste serait déjà un premier geste. On ne peut pas chanter la Marseillaise à tue-tête dans l'hémicycle et regarder les avancées djihadistes en Syrie sur une carte. Il y a comme un parfum de drôle de guerre contre Daech ; l'ennemi est connu, localisé, nos troupes sont prêtes mais on attend, on regarde, on discourt. Ehoud Barak, ancien général de l'armée israélienne et ancien Premier ministre travailliste, estimait il y a peu que la coalition, si elle s'en donnait les moyens, pourrait écraser Daech sous les bombes en deux jours. On peut réunir autant de Conseils de défense que l'on veut, surveiller les sites SEVESO de Rhône-Alpes et protéger toutes les synagogues parisiennes, la France ne remportera sa guerre contre la barbarie islamiste qu'en la frappant au cœur: en Syrie.
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/07/01/31002-20150701ARTFIG00143-guerre-contre-daech-encore-des-mots-toujours-des-mots.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89858
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LES CHRETIENS D’ORIENT
En Irak, des candidats chrétiens au bac, inquiets pour leur avenir
Le Figaro
Par Edouard de Mareschal Publié le 02/07/2015 à 06:00
Dans le principal camp d'Ankawa, quartier chrétien d'Erbil (Kurdistan irakien), 50 jeunes vont passer le bac. Ils révisent avec acharnement pour rattraper le retard accumulé depuis leur fuite devant Daech. Mais une fois le diplôme en poche, les perspectives sont minces.
Le 25 juillet prochain débutent les premières épreuves du baccalauréat en Irak. Mais les 50 candidats chrétiens du camp d'Ankawa 2, à Erbil sont dispensés de la première matière: religion islamique. Pour le reste des épreuves, un défi de taille les attend. Cette année, la plupart d'entre eux n'ont pas eu plus de trois mois de cours. «À Qaraqosh, je révisais mes cours au jour le jour», explique Sandy, une jeune fille de 17 ans. «Impossible ici, puisqu'on n'a pu faire que la moitié du programme.»
Elle tente donc de rattraper ses lacunes, assise sur un matelas à une centaine de kilomètres de sa chambre qu'elle a fui dans la précipitation, en juin 2014. «J'ai préparé deux matières ce matin, j'attends que maman ait fini de cuisiner et je reprends le travail cet après-midi», explique-t-elle. Sandy a la verve des adolescentes de son âge. Mais elle admet volontiers que pour le bac, rien n'est gagné.
«Dans la situation actuelle, je ne pourrai pas poursuivre mes études ici»
Difficile aussi pour les candidats de s'isoler dans les préfabriqués où tourbillonne en permanence l'ensemble de leur famille. En cours d'année, Sandy a bénéficié de l'ouverture d'un lycée aménagé dans une maison d'Ankawa, avant d'être accueillie au lycée al-Taheera (Vierge en arabe), aménagé par Fraternité en Irak. La jeune fille prépare un bac scientifique. Plus tard, elle aimerait étudier la biologie pour travailler en laboratoire ou enseigner. Mais elle ne sait pas trop où est-ce qu'elle va pouvoir s'inscrire.
“Après leur bac, les jeunes d'ici se trouvent dans une impasse», explique Ibrahim, un responsable du camp Ankawa 2. Avant de fuir Qaraqosh, ces étudiants chrétiens allaient étudier dans les universités arabes de Mossoul. «Aujourd'hui, les jeunes ne peuvent pas se rabattre sur l'université à Erbil, car l'enseignement est en kurde.» Si la situation perdure, la construction d'une université arabophone sera envisagé par l'archevêché chaldéen d'Erbil. «Dans la situation actuelle, je ne pourrai pas poursuivre mes études ici», estime Eva, 17 ans.
Poussée par ses parents, elle révise quatre heures par jour pour présenter le baccalauréat scientifique. Par la suite, elle souhaiterait poursuivre ses études en anglais. La voix grave et assurée, elle expose ses ambitions: devenir interprète, ou partir travailler à l'étranger. «Je pourrais tenter d'aller à Souleymanieh», envisage-t-elle. Mais partir à 200 kilomètres d'Erbil dans un tel contexte ne l'enchante guère. «Pas sans ma famille», conclut-elle.
http://www.lefigaro.fr/international/2015/07/02/01003-20150702ARTFIG00008-en-irak-des-candidats-chretiens-au-bac-inquiets-pour-leur-avenir.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89856
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ANTISEMITISME
L'antisémitisme en baisse en France, en Belgique et en Allemagne (enquête)
i24news.tv
PUBLIÉ 01 Juillet 2015, 09:52
Mais selon Anti-Defamation League, les attitudes contre les Juifs ont augmenté en Roumanie et en Italie
Les attitudes antisémites ont diminué dans deux pays où les Juifs ont été la cible d'attaque au cours de la dernière année, alors qu'elles ont augmenté de façon significative en Italie, en Roumanie et aux Pays-Bas, selon une enquête de l'ONG Anti-Defamation League, rapporté par le site d'informations JTA.
L'enquête, qui a été effectuée auprès de 10.000 personnes dans 19 pays entre mars et avril, est la suite donnée au premier sondage mondial sur l'antisémitisme publié par l'ADL en mai 2014.
Comparé aux chiffres de l'année dernière, les attitudes antisémites ont chuté de 37% à 17% en France, notamment après l'attentat contre un supermarché casher à Paris en janvier dernier où quatre Juifs ont été tués par un djihadiste, et de 27% à 21% en Belgique, où en mai 2014, un homme musulman armé avait tué quatre personnes dans le musée juif de Bruxelles.
Le sondage a également révélé que les préoccupations concernant les violences contre les Juifs en France ont augmenté de 20% et de 30% en Belgique.
Les attitudes antisémites ont également diminué de façon significative en Allemagne au cours de la dernière année, passant de 27% à 16%, selon l'enquête.
L'enquête de l'Anti-Defamation League révèle également que :
• chez les musulmans d'Europe occidentale, 55% ont des attitudes antisémites
• les personnes interrogées estiment largement que les violences contre les Juifs dans leur pays affecte tout le monde et constitue une attaque contre "leur mode de vie" (78% en Allemagne, 77% en France et 68% en Belgique)
• la Turquie est le pays le plus antisémite en Europe, avec 71% des personnes interrogées qui affirment avoir des opinions antisémites, suivie de près par la Grèce (67%)
• les attitudes antisémites ont considérablement augmenté au cours de la dernière année en Roumanie (passant de 35% à 47%), en Italie (de 20% à 29%) et aux Pays-Bas (de 5% à 11%).
• les vues antisémites ont diminué de façon significative en Pologne (de 45% à 37%), en Russie (de 30% à 23%) et en Ukraine (de 38% à 32%).
L'enquête a tenté de mesurer le niveau d'antisémitisme en demandant aux personnes interrogées si elles étaient d'accord avec 11 préjugés que l'ADL estime anti-juifs:
- les Juifs parlent trop de ce qui leur est arrivé pendant la Shoah
- les Juifs sont plus loyaux envers Israël qu'envers les pays où ils vivent
- les Juifs pensent qu'ils sont meilleurs que les autres
- il y a trop de Juifs au pouvoir et sur les marchés financiers internationaux
- les Juifs ont trop de pouvoir dans le monde des affaires
- les Juifs ont trop de contrôle sur les affaires mondiales
- les gens détestent les Juifs à cause de leur façon de se comporter
- les Juifs ont trop de contrôle sur le gouvernement américain
- les Juifs ont trop de contrôle sur les médias dans le monde
- les Juifs sont responsables de la plupart des guerres dans le monde
- les Juifs ne se soucient pas de ce qui arrive au reste du monde
Les répondants qui ont convenu que la majorité des déclarations étaient "probablement vraies" ont été catégorisés comme antisémites.
Certains ont cependant critiqué la méthode adoptée par l'ADL, estimant que ces phrases n'étaient pas assez révélatrices d'une quelconque attitude antisémite, et que certaines d'entre elles pouvaient être interprétées comme une forme d'admiration envers les Juifs.
http://www.i24news.tv/fr/actu/international/76786-150701-l-antisemitisme-en-baisse-en-france-en-belgique-et-en-allemagne-enquete
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89861
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ETATS-UNIS/RACISME
Etats-Unis. Soupçons de racisme après l'incendie de plusieurs églises
Ouest-France
États-Unis - 02h42
Dans la nuit de mardi à mercredi, l'église Mount Zion de Greeleyville aux États-Unis a pris feu pour une raison indéterminée.
Certains y voient un acte criminel dans la foulée de cinq autres incendies ayant ravagé des paroisses de la région accueillant des fidèles noirs.
"De nombreuses questions doivent encore être résolues", a affirmé Stephen Gardner, le shérif du comté de Williamsburg où se trouve Greeleyville, un village de 375 habitants, dont 60% sont noirs.
A 100 km de Charleston
Williamsburg est située à une centaine de kilomètres de Charleston, scène de la tuerie perpétrée il y a près de deux semaines dans une église de la même congrégation. Dylann Roof, qui a avoué le meurtre de neuf paroissiens tués par balles durant une séance d'étude biblique à laquelle il participait, est un partisan de la suprématie blanche.
Les causes de l'incendie à Greeleyville restent inconnues, certains évoquant le climat orageux dans le secteur le soir même, et d'autres y voyant un incendie criminel raciste, si peu de temps après la tuerie de Charleston et surtout contre une église ayant déjà été incendiée en juin 1995.
Six incendies en quinze jours
"De voir cette église brûlée à nouveau me rend malade", a commenté la maire de Greeleyville, en référence au précédent incendie pour lequel deux membres du Ku Klux Klan avaient été condamnés à des peines de prison après avoir plaidé coupables. L'église avait par ailleurs remporté 37,8 millions de dollars dans un procès engagé contre The Christian Knights of the Ku Klux Klan, un mouvement militant pour la suprématie blanche.
En l'espace de quinze jours, six incendies se sont ainsi déclarés dans des églises noires du sud des États-Unis, où la tuerie de Charleston a relancé un vif débat sur le passé esclavagiste de la région et poussé la gouverneure de Caroline du Sud à demander le retrait du drapeau confédéré devant le Parlement local. Cette bannière est dénoncée comme un symbole de racisme par ses détracteurs.
1800 lieux de culte brûlent chaque année
Mardi soir, quelques heures avant l'incendie de Greeleyville, la NAACP, organisation historique de défense des Noirs, avait appelé les paroisses noires à travers le pays à prendre "des précautions nécessaires" après une série d'incendies dont les causes ne sont pas toutes établies.
Sur les cinq autres incendies, trois seraient d'origine criminelle, en Georgie, au Tennessee et en Caroline du Nord, selon des médias américains. Un quatrième en Caroline du Sud serait lui accidentel et le dernier, en Floride, aurait été causé par la chute d'un arbre sur une ligne électrique.
Quelque 1 800 lieux de culte brûlent chaque année aux États-Unis et dans 16% des cas ce sont des incendies criminels, indiquait un rapport de l'Association nationale de prévention des incendies en 2013.
http://www.ouest-france.fr/racisme-doute-aux-etats-unis-apres-lincendie-de-plusieurs-eglises-3527687
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89849
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TURQUIE/GRECE
Economie. Grèce : et si le salut venait de la Turquie ?
Courrier international
Publié le 01/07/2015 - 16:57
Ankara s’est dit prêt à aider financièrement son voisin grec à payer la somme de 1,6 milliard d’euros qu’il doit au Fonds monétaire international. Une proposition difficile à accepter pour les Grecs au regard de l’histoire commune des deux pays.
Tout est parti de la déclaration d’un député du HDP prokurde, Ertugrul Kürkçü, qui a indiqué le 30 juin que “la Turquie [se devait] d’aider son voisin grec et de payer la somme de 1,6 milliard d’euros qu’Athènes doit au FMI”. M. Kürkçü, dont le parti est proche de celui du Premier ministre grec, Syriza, proposait un prêt sans intérêts, que la Grèce pourrait rembourser à raison de 100 millions d’euros par mois.
Mais l’histoire a pris une tournure beaucoup plus concrète lorsque le Premier ministre Ahmet Davutoglu en personne a proposé son aide à la Grèce lors d’une réunion parlementaire à Ankara. “Il est normal de s’aider entre voisins”, a-t-il lancé devant les députés de son parti, l’AKP.
Le journal progouvernemental Star explique ce matin que “cette aide se ferait seulement si la Grèce le demandait”. Difficile pourtant d’imaginer un tel scénario, que les autorités grecques auraient du mal à justifier auprès de leurs citoyens. Les deux pays ont un lourd passé commun marqué par les guerres, dont le dernier épisode est le conflit toujours ouvert à propos de l’île de Chypre, coupée en deux depuis l’intervention militaire turque de 1974.
http://www.courrierinternational.com/article/economie-grece-et-si-le-salut-venait-de-la-turquie
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89837
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AZERBAIDJAN/SUISSE
Le journaliste Emin Huseynov veut l'asile en Suisse
Tribune de Genève
01.07.2015
Emin Huseynov, journaliste et opposant azebaïdjanais, était arrivé mi-juin en Suisse avec le conseiller fédéral Didier Burkhalter.
Le journaliste et opposant azebaïdjanais Emin Huseynov veut demander l'asile en Suisse. Après s'être réfugié à l'ambassade de Suisse à Bakou, il était arrivé mi-juin en Suisse avec le conseiller fédéral Didier Burkhalter.
«Dans les circonstances actuelles, dans la situation à laquelle je suis confronté, le seul pas correct est de demander l'asile politique en Suisse», a souligné Emin Huseynov dans un entretien diffusé mercredi dans l'émission Rundschau de la télévision alémanique SRF.
Huseynov s'était fait passer pour un citoyen suisse
Le cas de Emin Huseynov avait été rendu public en février. L'opposant avait pénétré dans l'ambassade de Suisse à Bakou le 18 août 2014 en se faisant passer pour un citoyen suisse et avait pu échapper à la police azerbaïdjanaise. Berne avait autorisé cet homme de 35 ans à séjourner dans les locaux de son ambassade «pour des raisons humanitaires» jusqu'à ce qu'une solution satisfaisante soit trouvée.
Selon plusieurs organisations des droits de l'homme, Emin Huseynov a critiqué à plusieurs reprises le régime autocratique d'Ilham Aliev et craignait pour sa vie.
Selon Amnesty International, Emin Huseynov devait être arrêté par Bakou sous de fallacieuses accusations de fraude fiscale. Le régime a été condamné récemment par l'ONG de défense des droits de l'homme pour sa répression des critiques du pouvoir.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) avait indiqué mi-juin qu' Emin Huseynov était arrivé avec un visa humanitaire en Suisse. Il devait décider d'ici septembre s'il demandait l'asile ou s'il se rendait dans un autre pays. (ats/Newsnet)
(Créé: 01.07.2015, 22h58)
http://www.tdg.ch/monde/Le-journaliste-Emin-Huseynov-veut-l-asile-en-Suisse/story/13798365
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=89868
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GENOCIDE DES TUTSI
Un Poitevin extradable au Rwanda pour génocide
La Nouvelle République
02/07/2015 05:32
Poitiers . La justice rend un avis favorable à l’extradition vers le Rwanda d’un Poitevin soupçonné de génocide. Le ministère de l’Intérieur décidera.
Ira ? Ira pas ? Une bataille juridique particulièrement complexe se joue depuis des mois devant la chambre de l'instruction de Poitiers pour savoir si un ex-Rwandais de 49 ans désormais naturalisé Français et vivant à Poitiers doit être remis à son pays d'origine qui l'accuse de génocide.
Mardi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Poitiers a rendu une décision qui risque de faire du bruit tant elle bouscule les lignes juridiques et diplomatiques actuelles.
Les magistrats poitevins ont rendu un avis favorable à l'extradition vers le Rwanda d'Innocent Bagabo, que son pays de naissance accuse de participation active au génocide survenu en 1994.
Le droit des génocidaires
En revanche, elle a émis un avis défavorable à son extradition concernant les accusations d'extermination.
Cet arrêt de la chambre de l'instruction de Poitiers prend le contre-pied des décisions rendues en février 2014 par la Cour de cassation et des réquisitions de l'avocat général qui s'appuyait sur cette jurisprudence et certains éléments du dossier pour estimer que l'extradition ne se justifiait pas. Le principal argument étant que le droit pénal rwandais d'avant les tueries ne prévoyait pas ce crime et encore moins de sanctions pour le réprimer.
La chambre de l'instruction s'appuie, elle, sur d'autres arguments juridiques, développés par un universitaire de Limoges, Damien Roets.
Elle relève ainsi que le droit pénal rwandais a été conçu par les Hutus, accusés des tueries, et validé par une assemblée nationale où ils occupaient tous les sièges à l'exception d'un seul. « Cela reviendrait à appliquer le droit des génocidaires à ceux qui sont accusés de génocide », commente ainsi une source judiciaire.
La chambre de l'instruction considère que, dès 1975, soit près de vingt ans avant le génocide, le Rwanda avait ratifié une convention internationale de 1948 concernant la répression du crime de génocide. Ce qui revenait donc à en reconnaître le mécanisme et la nécessaire sanction.
En revanche, l'absence de convention internationale de ce type ratifiée par le Rwanda pour le crime d'extermination fait que la chambre de l'instruction n'a pu émettre qu'un avis négatif à l'extradition.
L'arrêt rendu par les magistrats de Poitiers ne signifie pas pour autant que l'extradition est proche. « Il s'agit d'un avis, et, lorsque la justice émet un avis favorable, la décision finale est de toute façon du ressort du ministère de l'Intérieur », précise une source judiciaire proche du dossier.
Autrement dit, le choix final en revient aux politiques et aux diplomates. Est-il opportun d'expulser de ressortissant français qui crie à la manipulation (lire ci-dessous) alors que les relations franco-rwandaises sont actuellement particulièrement tendues ? De toute évidence, c'est non. L'actuel président Rwandais accuse la France de complicité de ses forces armées dans le génocide. Le président de la République François Hollande avait annoncé début avril une première déclassification de documents officiels pour faire la lumière sur ce rôle contesté.
Pour l'heure, le parquet général dit étudier la possibilité d'un pourvoi en cassation qui devrait logiquement arriver du côté de l'avocat de l'intéressé, injoignable hier.
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