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URL originale :

http://t24.com.tr/yazi/eyy-ahali-haberiniz-var-mi-sevan-nisanyan-yarin-hapse-giriyor/8192

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=78217

Lire le texte original dans la runrique en turc



Génocide arménien : Mémoires d'Aram et Dirouhie Avédian

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction de Georges Festa d'un article en anglais publié sur le site The Armenian Mirror-Spectator, mise en ligne sur le site Armenian Trends - Mes Arménies le 1er février 2014.

Armenian Trends - Mes Arménies




Parution des Mémoires d'Aram et Dirouhie Avédian sur le génocide arménien

samedi 1 février 2014

The Armenian Mirror-Spectator, 01.02.2014

LOS ANGELES - Defying Fate [Braver le destin], cinquième volume de la collection The Genocide Library, paraît ce mois-ci à Los Angeles. Il présente les Mémoires d'Aram et Dirouhie Avédian, aujourd'hui disparus, survivants du génocide de 1915.

Dirouhie Tcheumlekjian (puis Avédian) naquit vers 1907 à Izmit. En 1915, elle fut déportée, ainsi que sa famille, par le gouvernement turc et marcha vers Deir es-Zor, en Syrie, "la fosse commune du peuple arménien." Unique survivante du massacre de sa famille à Al-Shaddadeh, Dirouhie fut adoptée par des Arabes de la région. Elle grandit dans le désert syrien où, quelques années plus tard, elle rencontra Aram Avédian, son futur mari. Après avoir passé treize ans dans une semi-captivité, elle s'enfuit à Alep.

Aram Avédian naquit lui aussi vers 1907, dans le village arménien de Tsitogh, près d'Erzéroum. En 1914, son père mourut de froid en servant dans l'armée turque. Au début du génocide, Aram et sa famille furent exilés vers le désert syrien. Après avoir marché presque un an durant et été témoins des atrocités des déportations et des massacres, Aram et sa famille atteignirent Al-Raqqah, en Syrie, où le jeune garçon fut kidnappé par un cavalier arabe, Aram passa, lui aussi, les treize années suivantes dans le désert syrien, au sein de diverses familles arabes, et finit, de même, par s'échapper vers Alep.

Aram et Dirouhie Avédian partirent finalement à Los Angeles où, à la fin des années 1970, ils consignèrent par écrit leurs Mémoires personnels, souhaitant documenter leur expérience du génocide et de leur survie en guise de testaments à l'attention des générations à venir. Le couple mourut en l'espace de trois mois à peine : Dirouhie décéda en 1987; Aram en 1988.

Les Mémoires manuscrits des Avédian furent ensuite recueillis et édités par leur fille, Knar Manjikian, laquelle a aussi annoté le volume qui en est résulté, Defying Fate, et a rédigé l'introduction. Le texte a été traduit en anglais par Ishkhan Jinbashian. "Chaque fois que ma mère parlait des membres de sa famille qu'elle avait perdus, elle disait que tout ce qu'elle souhaitait c'était de les voir dans ses rêves," écrit K. Manjikian.

K. Manjikian ajoute qu'après avoir vécu si longtemps parmi des Arabes et totalement oublié comment s'exprimer et écrire en arménien, ses parents réapprirent leur langue maternelle à 20 ans passés. Ils y parvinrent, précise-t-elle, en devenant d'avides lecteurs de littérature arménienne et du quotidien Arevelk d'Alep, tandis que sa mère perfectionnait son arménien en correspondant avec son frère, qui vivait à Istanbul, et aussi grâce à sa carrière dans la fonction publique, consacrant sa vie à l'Armenian Relief Society [Secours Arménien].

Dans la préface à Defying Fate, Hagop Manjikian écrit : "Malgré la dispersion des écrits [des Avédian] et la modestie de leurs auteurs, les qualifiant respectivement de "carnet" et de "journal," nous ne doutions aucunement qu'ils méritaient d'être publiés en tant qu'ouvrage à part entière, obéissant à notre principe de préférer la qualité à la quantité, le contenu à la taille, et la profondeur à l'apparence."

Des exemplaires de Defying Fate peuvent être commandés aux Etats-Unis en adressant un chèque à H. et K. Manjikian, 10844 Wrightwood Lane, Studio City, CA 91604.
Le prix de chaque exemplaire, port compris, est de 15 dollars US.

La collection The Genocide Library

Projet des Editions H. et K. Manjikian, The Genocide Library a été créée en 2005 par Hagop et Knar Manjikian, avec pour objectif de publier des chroniques clé du génocide de 1915. Titres publiés : Passage through Hell, d'Armen Anush (deux éditions), The Fatal Night, de Mikael Chamtandjian (1), Death March, de Shahen Derderian, et Defying Fate, d'Aram et Dirouhie Avédian.


Prochain titre à paraître en 2014 : Our Cross, de M. Salpi (Aram Sahakian).

NdT

1. Traduction française à paraître en 2014 (Georges Festa).


___________

Source : http://www.mirrorspectator.com/pdf/020114.pdf


Traduction : © Georges Festa - 02.2014

http://armeniantrends.blogspot.com/2014/02/parution-des-memoires-daram-et-dirouhie.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=78259

Collectif VAN : l'éphéméride du 3 février

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La rubrique Ephéméride est à retrouver quotidiennement sur le site du Collectif VAN. Elle recense la liste d’événements survenus à une date donnée, à différentes époques de l’Histoire, sur les thématiques que l’association suit au quotidien. L’éphéméride du Collectif VAN repose sur des informations en ligne sur de nombreux sites (les sources sont spécifiées sous chaque entrée).Vous pouvez retrouver tous les éphémérides du Collectif VAN dans la Rubrique Actions VAN, en cliquant sur ces liens:

Les éphémérides du Collectif VAN (1ère partie)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=3&id=51673


Les éphémérides du Collectif VAN (2ème partie)
http://collectifvan.org/article.php?r=3&id=55304
Ça s’est passé un 3 février (les événements sont classés du plus ancien au plus récent) :


2 et 3 février 1915 -- Empire ottoman: au sein du cabinet Saïd Halim Djemal jouait le rôle du perturbateur. Ses tendances francophiles, ses sympathies pour l'Entente, son horreur affichée des Allemands, enfin son idéologie panislamique dérangeaient les vues du Comité central. Comme son influence était trop grande et que ses collègues craignaient ses colères, ils jugèrent à propos, tout en lui conservant son poste de ministre de la Marine, de l'envoyer diriger une expédition dans les sables du Sinaï où il s'enlisa piteusement en tentant de forcer le canal de Suez les 2 et 3 février 1915. Djemal se replia, enfin convaincu que le désert, sans chemin de fer et sans approvisionnement, restait infranchissable.
Imprescriptible.fr : Djémal pacha et le génocide différé
http://www.imprescriptible.fr/ternon/3_chapitre6

3 février 1916 -- Empire ottoman: selon Lord Bryce, 486 000 Arméniens déportés étaient encore en vie: 100 000 se trouvaient entre Damas et Maan, 12 000 à Hama, 20 000 à Homs, 7000 à Alep, 4000 à Maara, 8000 à Bab, 5000 à Munbij (Munbuj) , 20.000 à Ras-el-Ain (Ras ul-Ain), 10.000 à Rakka, et 300.000 à Zor.
Chronology of the Armenian Genocide -- 1916 (January-June)
http://www.armenian-genocide.org/1916-1.html

3 février 1916 – Empire ottoman: une circulaire par télégramme donne l’ordre que les orphelins qui ne se souviennent pas de leurs parents soient envoyés d'Alep à Sivas, les autres doivent être envoyés à Der-el-Zor (Deir el-Zor) et aucune dépense ne doit être attribuée pour assurer leur existence.
Chronology of the Armenian Genocide -- 1916 (January-June)
http://www.armenian-genocide.org/1916-1.html

3 février 1920 -- The Times du 3 février 1920 : «L'Azerbeïdjan et la Turquie se garantirent leur intégrité territoriale, et la Turquie assuma l'organisation de l'armée tatare [azérie] qui se trouva bientôt sous le commandement presque exclusif des officiers turcs. D'un autre côté, l'Azerbaïdjan avait conclu, quelques mois auparavant, le 16 juin 1919, une alliance militaire avec la Géorgie. L'expansion turque dans le Caucase ne trouve donc plus devant elle qu'un seul obstacle: l'Arménie. Comme le déclara, à une séance du sous-Comité de Berlin de la «Ligue pour la libération de l'Orient», un délégué musulman de Russie, «la République arménienne était l'unique empêchement à l'unification du mouvement panislamiste du Caucase avec celui de la Turquie et de la Perse » » Mandelstam, André. La Société des Nations et les Puissances devant le problème arménien, Paris, Pédone, 1926 ; rééd. Imprimerie Hamaskaïne, 1970.
Imprescriptible.fr : L'Arménie russe pendant la Grande Guerre et après l'armistice de Lemnos
http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c3/p2#nt91

3 février 1830 -- Indépendance de la Grèce : A l'issue d'une sanglante lutte pour l'indépendance (1821-1829), la Grèce retrouve sa souveraineté. Le sultan turc Mahmoud II signe à Londres le traité qui reconnaît l'indépendance du pays et qui définit ses frontières. C'est la fin de quatre siècles de domination ottomane. La nouvelle Grèce se compose du Péloponnèse, de la région d'Athènes et des îles Cyclades. L'Europe lui impose une monarchie et place le prince Othon de Bavière nouveau roi de Grèce.
L'internaute: Jour Par Jour ... Le 3 février http://www.linternaute.com/histoire/jour/3/2/a/1/0/1/index.shtml

3 février 1913 -- Les Bulgares reprennent les hostilités contre la Turquie.
Wikipedia: 3 février
http://fr.wikipedia.org/wiki/3_f%C3%A9vrier

3 février 1919 -- Paris : la commission des Responsabilités des auteurs de la guerre et sanctions, créée par la conférence des préliminaires de Paix, tient sa première séance de travail. Elle a vocation à présenter des propositions pour les « cas non compris dans les dispositions réglementaires », dépassant les crimes de guerre codifiés jusqu’alors. (Kévorkian, 2006:936-937).
L’extermination des Arméniens par le régime jeune-turc (1915-1916)
http://www.massviolence.org/L-extermination-des-Armeniens-par-le-regime-jeune-turc-1915?artpage=27

3 février 1923 -- Les trois délégations de France, de Grande-Bretagne et d’Italie transmirent le 3 février 1923 à Ismet Pacha un nouveau projet. Les Conseillers choisis par le gouvernement turc sur une liste dressée par la Cour de la Haye ne recevront plus qu’un mandat extrajudiciaire. Cependant Ismet Pacha refusa encore cette nouvelle proposition, la trouvant toujours attentatoire à la souveraineté de l’État, et, le 4 février, la Conférence de Lausanne dut être suspendue, à la suite du désaccord des Alliés sur les garanties judiciaires et les clauses économiques
Imprescriptible.fr : L’esprit général du traité de Lausanne : la Question des Capitulations
http://www.imprescriptible.fr/mandelstam/c17/p1

3 février 1939 -- Une bombe posée par un fasciste hongrois explose dans une synagogue de Budapest durant un service religieux. Un homme est tué, plusieurs autres sont blessés.
Skynet : 3 février, ce jour-là, n'oubliez pas.
http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/02/03/3-fevrier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

3 février 1943 -- 1 000 juifs sont déportés du ghetto de Grodek Jagiollonski (Ukraine) au camp d’extermination de Belzec (Pologne), où tous sont assassinés.
- 950 juifs sont déportés de Berlin, capitale du Reich, au camp d’extermination d’Auschwitz.
- Près de 1 000 juifs sont assassinés à Borislav (Ukraine).
- Le deuxième transport de l’année quitte le camp de regroupement de Drancy. 1 241 hommes et femmes sont déportés au camp d’extermination d’Auschwitz. 985 d’entre eux sont poussés dans les chambres à gaz dès leur arrivée. 184 sont des enfants. 38 seulement survivent jusqu’à la libération du camp, 26 hommes et 12 femmes survivront à la libération.
Skynet : 3 février, ce jour-là, n'oubliez pas.
http://souvenez-vous6000000.skynetblogs.be/archive/2011/02/03/3-fevrier-ce-jour-la-n-oubliez-pas.html

3 février 1944 -- Le deuxième transport de l’année quitte le camp de regroupement de Drancy [au nord-est de Paris]. 1 241 hommes et femmes sont déportés au camp d’extermination d’Auschwitz. 985 d’entre eux sont poussés dans les chambres à gaz dès leur arrivée. 184 sont des enfants. 38 seulement survivent jusqu’à la libération du camp, 26 hommes et 12 femmes survivront à la libération.
Repères chronologiques 1905 à 1945

http://www.ajpn.org/1944.html

3 février 1944 -- Göth évacue le camp de concentration de Szebnie, ordonnant que les détenus qui ne sont pas tués sur-le-champ soient déportés vers d'autres camps. Cette opération se solde par plusieurs centaines de morts. Amon Göth était un Hauptsturmführer SS et le commandant du camp de concentration de Płaszów près de Cracovie. Il était surnommé « Le boucher d'Hitler ».
Wikipedia : Amon Göth
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amon_G%C3%B6th

3 février 1999 -- France : plusieurs pétitions favorables à Gilles Veinstein circulent. L'une d'entre elles, signée par plus de quatre-vingts chercheurs, membres, pour la plupart, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, stigmatise « des campagnes de ce genre [qui] sèment la confusion au lieu de clarifier les faits et ne servent en rien la mémoire des victimes du génocide [arménien] ni la nécessaire recherche de la vérité ». Pour sa part, Israël Charny, directeur de l'Institut de recherche sur l'Holocauste et le génocide à Jérusalem, avait déclaré : «les écrits de Veinstein sont un exemple clair d'une nouvelle forme extrêmement dangereuse de négationnisme sophistiqué».
Le Monde: Pétitions favorables à Gilles Veinstein http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-5896,0.html

Compilation réalisée par le site www.collectifvan.org

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=51570

    1. Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.




    1. TURQUIE

  1. Les problèmes de la Turquie

  2. rtbf.be

    Bon, qui a passé cette commande ? Avec tout ce qui se passe, la dernière chose dont nous avions besoin c’est d’une nouvelle économie en crise dans un pays déjà malmené par des bouleversements politiques. Il est certain que les retombées mondiales venant de Turquie, avec son économie de la taille de celle de Los Angeles, ne seront pas énormes. Mais l’on entend le mot "contagion" tant redouté – le genre de contagion qui a autrefois causé une crise en Thaïlande, qui s’est propagée en Asie, qui a plus récemment provoqué une crise en Grèce puis en Europe, et aujourd’hui, tout le monde s’inquiète du fait qu’elle pourrait amener les problèmes de la Turquie à se propager dans les marchés émergents mondiaux.


    Sur beaucoup de points, voici une histoire qui nous est familière. Mais c’est aussi ce qui la rend si perturbante : pourquoi ces crises n’ont-elles de cesse de se produire ? Et voilà le truc : les intervalles entre les crises semblent s’amenuiser, et le résultat de chaque nouvelle crise semble pire que le précédent. Que se passe-t-il ?

    Avant de nous rendre en Turquie, voici une brève histoire des crises financières mondiales.

    Pour une génération d’après la seconde guerre mondiale, le système financier mondial fut, selon nos normes modernes, sans crise, et ce de façon remarquable – probablement parce que la plupart des pays plaçaient des restrictions sur les flux de capitaux aux frontières, de telle façon que les emprunts et les prêts internationaux étaient limités. A la fin des années 1970, par contre, la déréglementation et l’agressivité croissante des banques ont conduit à une forte augmentation des fonds vers l’Amérique Latine, qui a été suivi par "l’arrêt brutal", connu ainsi dans le milieu, en 1982 – et une crise qui a conduit à une décennie de stagnation économique.

    La croissance a finalement repris en Amérique Latine (bien que Mexico ait connu une vilaine rechute en 1994), mais dans les années 1990, une version plus importante de cette histoire s’est produite en Asie : de gigantesques flux d’argent, suivis par un arrêt brutal et une implosion économique. Certaines économies asiatiques ont rebondi rapidement, mais les investissements n’ont jamais vraiment repris, et la croissance a fait de même.

    Plus récemment, une nouvelle version de cette histoire s’est déroulée en Europe, avec des flux d’argents vers la Grèce, l’Espagne et le Portugal, auxquels ont succédé un arrêt brutal et des souffrances économiques immenses.
    Comme je l’ai dit, bien que le plan de cette histoire reste le même, les effets continuent d’empirer. La production réelle a chuté de 4 pourcent lors de la crise au Mexique entre 1981 et 1983 ; elle a chuté de 14 pourcent en Indonésie entre 1997 et 1998 ; elle a chuté de plus de 23 pourcent en Grèce.

    Une crise encore pire se préparerait-elle ? Les fondamentaux sont légèrement rassurants : la Turquie a, notamment, une faible dette de l’état, et alors que les entreprises ont beaucoup emprunté à l’étranger, la situation financière générale ne se présente pas si mal. Mais chaque crise précédente a défié les espérances les plus folles. Et les mêmes forces qui ont envoyé de l’argent patauger en Turquie rendent également l’économie mondiale dans son ensemble bien plus vulnérable.

    Peut-être avez-vous entendu parler de ce grand débat qui divise les économistes pour savoir si nous sommes face à une "stagnation séculaire". Qu’est-ce que c’est ? Eh bien l’on peut la présenter comme une situation dans laquelle le nombre de gens qui souhaitent épargner dépasse le volume d’investissements qui valent le coup.

    Lorsque c’est vrai, l’on a deux résultats. Si les investisseurs sont prudents et sur leurs gardes, l’on est de façon collective effectivement en train de dépenser moins que ce que nous gagnons, et puisque ce que je dépense c’est votre salaire, et ce que vous dépensez c’est mon salaire, il en résulte une crise persistante.

    D’un autre côté, des investisseurs déboussolés – frustrés de faibles retours et en attente désespérée d’une ouverture – peuvent s’auto persuader, et verser de l’argent dans des projets mal conçus, que ce soit des prêts hypothécaires ou des flux de capitaux dans les marchés émergents. Cela peut donner un coup de fouet à l’économie pendant un moment, mais finalement les investisseurs sont face à la réalité, l’argent s’assèche et les souffrances s’ensuivent.

    Si c’est une bonne description de notre situation, comme je le crois, nous vivons donc dans une économie aujourd’hui destinée à faire des va-et-vient entre des bulles et des dépressions. Et ce n’est pas encourageant alors que nous observons ce qui ressemble à l’éclatement d’une bulle des marchés émergents.

    Le problème plus grave c’est que la Turquie n’est pas vraiment le problème ; pas plus que l’Afrique du Sud, la Russie, la Hongrie, l’Inde ou qui que ce soit d’autre qui est touché en ce moment. Le véritable problème c’est que les économies mondiales aisées – les Etats-Unis, la zone euro, ainsi que d’autres joueurs plus modestes – ont échoué à gérer leurs propres faiblesses sous-jacentes. Bien évidemment, face à un secteur privé qui veut économiser trop et ne pas investir suffisamment, nous avons mené des politiques d’austérité qui renforcent l’intensité de la dépression. Encore plus grave, tous les indicateurs montrent qu’en permettant au chômage de prospérer, nous sabrons nos perspectives de croissance à long comme à court terme, ce qui ne fera que déprimer encore davantage les investissements privés.

    Ah, et la majorité de l’Europe risque un piège déflationniste à la façon du Japon. Une crise des marchés émergents pourrait, de façon tout à fait plausible, faire de ce risque une réalité.

    La Turquie semble donc avoir de sérieux problèmes – et la Chine, un joueur ô combien plus important – semble également vaciller un petit peu. Mais ce qui fait que ces problèmes font peur, c’est la faiblesse sous-jacente des économies occidentales, une faiblesse largement aggravée par de très, très mauvaises mesures politiques.

    Paul Krugman


http://www.rtbf.be/info/chroniques/detail_les-problemes-de-la-turquie?id=8190154

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78251

Turquie: procès sous tension des assassins d'un jeune manifestant de Gezi

Article publié le : lundi 03 février 2014 à 06:50 - Dernière modification le : lundi 03 février 2014 à 06:51

Par RFI

C’est dans une ville quasiment en état de siège, Kayseri, dans le centre de la Turquie, que s’ouvre ce lundi 3 février l’un des procès les plus emblématiques des violences policières ayant émaillé les grandes manifestations de juin dernier. Au total, quatre policiers et quatre commerçants risquent jusqu’à la prison à vie pour avoir battu à mort, le 2 juin à Eskisehir, un jeune manifestant, décédé le 10 juillet après 37 jours de coma.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Des mesures de sécurité exceptionnelles pour la calme ville de Kayseri ont été mises en place avec un dispositif de 2.000 policiers réquisitionnés – dont 500 des forces anti-émeute –, un large périmètre autour du Palais de Justice entièrement interdit à toute circulation, des rotations d’hélicoptère, des barrages de contrôle aux entrées de la ville et une interdiction de tout rassemblement durant la durée du procès.

C’est que le jugement des assassins présumés d’Ali Ismaïl Korkmaz, un étudiant de 19 ans victime d’un véritable passage à tabac en marge des manifestations pour la défense du parc de Gezi qui avaient essaimé d’Istanbul à de nombreuses autres villes du pays, est symptomatique de la brutalité de la répression.

Le jeune homme fuyant les gaz lacrymogènes utilisés pour disperser le rassemblement de protestation avait été coincé par des commerçants alertés par des policiers en civils, puis roué de coups.

L’hôpital public de la ville avait refusé de le prendre en charge. Les commissariats de prendre sa plainte. Suite à une hémorragie cérébrale, il était tombé dans le coma une fois rentré chez lui, et n’avait pu ensuite être sauvé. Les images de son passage à tabac avaient suscité une large émotion, y compris parmi les députés du parti au pouvoir.

http://www.rfi.fr/Moyen-orient/20140203-turquie-proces-gezi-assassins-manifestant-repression

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78268


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