Volume II. Guth na Bliadhna ' leabhar II.]



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-i mentaires du peuple. Ainsi, mème le spectateur d'occasion ne peut se dèfendre d'etre saisi par des representations telles que La descente de la Croix, L'Assomption de la Vierge, ou La Resurrection dei ce maìtre en coloris, Rubens; ou par La mise aiti Tombeau de cet autre roi du coloris, Titien, au; Louvre; ou mème, peut-ètre, par des tableaux comme la Nativite, le Crucifiement ou la Rèsurrec-

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1 Beauty is truth; truth, beauty.

tim d'un maitre aussi primitif de l'art italien que Giotto, tellement tous ces tableaux s'adressent à tous sans distinction. Mais il n'en est pas moins vrai que l'homme vulgaire ou non-initiè ne voit rien de plus dans les grandes creations de l'Art que dans celles de la plus affreuse mèdiocritè, jusqu'à ce que sa facultè d'apprèciation air ètè cultivèe et ses puissances mises en activitè. II ne voit pas plus que ce qu'il a appris à chercher. Et cela peut ètre Bbien peu de chose; car Ruskin nous dit quelle apathie il a rencontrèe chez certains hommes, mème après que la beautè de l'Art avait ètè signalèe à leur appreciation.

La discipline artistique est chose très distincte,, positive et nècessaire, car les beautès de la Nature line sont pas rèvèlèes, à qui ne les cherche pas—non moins nècessaire, en vèritè, que la discipline et d'entrainement religieux. L'Art vise, comme le fait la Religion elle-mème, à instruire et à èlever, et non pas seulement à amuser, à ètonner et à fasciner; mais l'Art ne produit cet effet par aucune sorte de contrainte continuelle, atteignant plutòt sa fin par Ka discipline propre, suivant les voies les plus naturelles et les plus gracieuses. La puissance lènnoblissante de l'Art est le plus efficace prècisè­ment quand il est plus simple et plus grand.

II peut se faire, comme a dit Goethe, que l'Art "soit ainsi nommè simplement parce qu'il n'est pas la Nature; mais cela ne l'empèche pas d'etre une activitè très naturelle. L'Art a toujours en vue, bien qu'inconsciemment, les hauteurs de la morale. vLes divinations du grand Art semblent provenir de ^'empire inconscient de l'esprit èthique le plus èlevè. Mais c'est bien ce mème esprit qui caractèrise les conceptions les plus hautes de la Religion.

La nècessitè de cette culture spèciale en vue de Fapprèciation de l'Art repose sur le fait que nous avons dèjà signalè : que 1'artiste a des pensèe idèales, que sa sensibilitè plus pènètrante et son intuition plus profonde voudraient dècouvrir à d'autres hommes. L'Art vrai, comme la vraie pen­sèe religieuse, sera toujours suggestif; l'Art le sera à un degrè incalculable. L'Art, comme dit Brown­ing, " peut dire la vèritè de f aeons di verses ".

Le veritable Art est aussi, dans un sens, reli-gieux; il a un attachement passionnè, et souvent austere, pour le divin, pour la divine rèalitè, en sorte que, comme l'a dit Carlyle, dans l'Art le divin est rendu visible. II demande ainsi à ses zèlateurs que chacun d'eux realise le vceu du poète latin, integer vitce scelerisque purus, qui n'est qu'une sorte de version antique de l'appel de Goethe à la vie dans le Parfait, le Bon et le Beau. II n'y a, en effet, rien de plus certain que la degradation de l'Art par l'ègoisme sensuel: le culte mystique de la beautè par l'Art peut nous mener loin, dans la voie de la grace, de la saintetè, de la religion et vers les sommets de la vertu, de la moralitè. Quand 1'Am­our assume le travail de la vie, il dilate et confond les choses de la Religion et de l'Art, de sorte qu'elles s'unissent en une puissante opposition contre un matèrialisme sans àme. Sans doute, il y aura toujours une difference dans leurs modes d'influ-ence; car, tandis que l'Art s'adressera de preference à la vie èmotionnelle, la Religion, plus spècialement dans ses plus hautes portèes thèologiques, s'adress­era de facon prepondèrante aux facultès cognitives de l'homme.

Un caractère frappant de l'Art est d'exiger l'ap-parence du mouvement. L'artiste apprend combien il lui faut, dans son art, exprimer le mouvement de la nature. Sa vision de la nature est, si Ton peut s'exprimer de la sorte, non pas momentanèe, mais successive, non pas statique, mais dynamique. Ce fut pour l'artiste une heure importante que ceile où il fit cette dècouverte : vèritè peut-ètre importune de prime abord, mais qui, en definitive, lui apporta puissance et profit.

La pensèe religieuse a, sans doute, appris de pareille fai^on, que ses vèritès doivent ètre saisies et presentees dans leur mouvement progressif et leurs phases successives. Cette reflexion nous conduit tout naturellement à la pensèe de l'Art dans ses vastes relations et dèveloppements historiques. L'histoire de l'Art, comme ceile de la Religion, a eu ses grandes èpoques.

L'Art ancien nous est parvenu presque entière-ment sous les formes de la sculpture et de l'archi-tecture. C'est à la lumière de l'histoire que l'architecture atteint la dignitè d'une science. L'art grec est redevable de beaucoup à l'art ègyptien primitif; mais l'art grec acquitta noble-ment sa dette par la lègèretè, la grace, la beautè et la gaietè par lesquelles il remplaca la massive et sombre architecture ègyptienne. L'architecture grecque est rèsumèe dans le Parthenon et les edifices qui l'entourent. La fameuse èglise de la Madeleine, à Paris, est bàtie sur ce modèle, et c'est un superbe edifice classique, avec les colonnes de sa facade, ses portes de bronze, et les sculptures qui en surmontent l'entrèe.

Dans les temps anciens dont nous venons de parler, nous voyons comment les systèmes religieux de l'Egypte, de la Grèce et de Rome ont alimentè l'Art. Là nous voyons la sculpture grecque don-nant libre carrière à la beautè sensible et à la tendance matèrialiste dans des statues telles que celles d'ApolIon, de Venus et de Bacchus. L'in-comparable Laocoon mèrite tous les èloges, du present comme du passè.

Rome ne fut pas longue à rèaliser un compose de force ègyptienne, d'èlègance et d'adaptation grec-ques. Sans mentionner l'art ètrusque, on peut sig­naler des constructions romaines massives comme le Colisèe et le Pantheon, ce dernier contrastant de bien des manières avec le Parthenon de l'art grec. II faut ici mentionner l'influence importante de l'art byzantin, dont l'exemple le plus remarquable se trouve à Venise. Là, nous avons l'èglise de Saint-Marc et le palais des Doges, ce dernier appelè par Ruskin l'èdifice central du monde. II contient "les trois elements en proportions exactement ègales, le romain, le lombard et l'arabe"; mais il faut avouer que la main de la period byzantine sur le monde de l'Art a ètè quelque peu lourde.

Advenant la fin de l'art ancien, le règne du système gothique commenca. Le gothique a tenu le sceptre jusqu'à l'ouverture du quinzième siècle. Les nouvelles tentatives de l'Art se firent surtout dans la peinture, bien que l'architecture fùt loin de n'en pas subir l'influence. Depuis le debut du quatorzième siècle jusqu'à la fin du quinzième, l'iconographie eut une belle pèriode de floraison. Cette èpoque fut illustrèe par Giotto, Fra Angelico, Lippi, Verrochio, Ghirlandaio, Botticelli, le Perugin, et maints autres dont les noms sont inscrits au livre de l'histoire de l'Art.

C'est maintenant que nous abordons le siècle des grandes cathèdrales et des puissants artistes comme Alberti, Brunelleschi et, comme nous le verrons bientòt, Michel-Ange. Saint-Pierre de Rome, et l'Escurial dans l'art espagnol, sont des monuments de cette èpoque. La puissance et l'influence de Saint-Pierre de Rome, comme edifice unique et magnifique, dans la realisation des vues de ceux qui l'ont fondè, a dèpassè tout calcul. Le seizième siècle brille par sa trinitè de l'Art: Raphael A l'àme si belle, de Vinci à l'intelligence et au gènie lumineux comme le soleil, et Angelo à la puissance et à l'habiletè hors de pair.

II n'est pas question ici d'essayer de suivre la peinture à travers les grands dèveloppements de l'idèalisme artistique dans l'art europèen de la pèriode moderne. II suffit d'avoir montrè quelles grandes pèriodes historiques ont marque les dèvelop­pements de l'Art comme ceux du sentiment religieux. Et, en vèritè, il faut regarder ces phases de l'Art comme portant avec elles leurs propres lacons de la philosophie de l'histoire; c'est-à-dire, qu'elles doivent pouvoir nous apprendre, moyennant chaque pèriode et chaque siècle, à interpreter le caractère et le progrès des nations.

En tout ceci, il ne faut pas mèconnaìtre la rela­tion entre l'Art et la personnalitè. La conscience artistique—la conscience de l'artiste lui-mème,— doit compter pour beaucoup plus qu'on ne l'a gènèralement admis dans l'ètude qu'on fait de son oeuvre. La libertè de l'esprit qui crèe est l'àme de l'oeuvre du veritable artiste, inspirèe comme Test cette oeuvre par le sens de la beautè esthètique. L'Art nous èlève à un monde d'idèal et de libertè, produisant en nous quelque chose de sa propre harmonie et uniformitè intèrieures. L'idèal de l'Art n'est jamais realise ni atteint: l'Art est ainsi dèsintèressè quant à la qualitè. Son motif intèrieur est cette recherche du complet, qui, en fin de compte, demande que ses creations soient des expressions sensibles conformes aux exigences de la beautè morale. Car ces idèes de beautè morale

392 L'Art, comme Etude Religieuse et Historique

sont, en elles-mèmes et dans leurs relations, telles qu'en definitive les formes de la beautè ou de la representation sensible doivent y ètre conformes.

Mais instinctivement l'esprit tend plus haut, et il n'est pas besoin de contraindre l'Art pour l'amour de la moralitè, ce qui serait toujours fertile en rèsultats malheureux. II y a, pour ainsi dire, un fonds de conscience morale, qui, tout en laissant l'Art libre, assure que le bien ne sera pas sacrifiè au beau. La personnalitè parfaite, comme l'art ideal, n'est pas, mais est toujours à venir, et la jouissance esthètique est ainsi faite qu'elle reflète à la fois et favorise le plein èpanouissement de la personnalitè.

On pourrait signaler, comme un bel exemple de la personnalitè de l'artiste et de sa puissance de suggestion religieuse, un tableau tel que Amour et Vie, dans la galerie Tate de l'Art britannique, par Georges-Frèdèric Watts, le dernier des grands artistes de l'èpoque de Victoria. La Vie, personni-fièe par une forme feminine tremblante, est conduite dans un sentier rocailleux par l'Amour, qui nous apparalt comme un gènie au vol puissant, heureux de son immortelle jeunesse, et qui, sous ses larges ailes, abrite la Vie contre les vents du ciel, pendant qu'il verse dans son àme des paroles de joie et d'en-couragement. La morale est èvidemment, que la fragile vie humaine ne peut poursuivre avec succès son chemin vers les hauteurs sans le secours et l'encouragement de l'amour divin.

James Lindsay.

KlLMABNOCK, BcOSSE.

LITIR

Sir,

Can any of the numerous readers of Guth na Bliadhna give me the other verses of the follow­ing song which I have heard attributed to Alasdair Mac Mhaighstir Alasdair? They would greatly oblige by so doing.

Your obedient servant, Alexander MacRae.

Newer Casg ill, Winton, New Zealand.

" Tha mi 'creidheamh a' Phapa, Cha dean mi aicheadh nach ann, Is gur e 'chreidheamh is fearr e, Dh' fhàg ar Slànuighear ann. 'E gun bhristeadh gun fhiaradh, Bho linn Chriosd tha e ann ; Is na h-uile neach dh'fhalbh bhuaith, Mar chaoraich fhuadain air chall."

The pages of Guth na Bliadhna will be open to correspondence dealing with subjects within the scope of this Review.

Whilst the greatest care will be taken of any MSS. which may be submitted for publication, the editor declines to be responsible for their accidental loss.

MSS. must in all cases be accompanied with stamped and addressed envelopes.

Literary communications should be addressed to—

The Editor of Guth na Bliadhna,

The Aberdeen University Press Ltd., Upperkirkgate, Aberdeen.

Business communications should be addressed to the Managers, as above.

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