Les Assises de l'Enseignement et de la Recherche



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Les Assises de l'Enseignement et de la Recherche

AG Centre de Versailles-Grignon - Site de Grignon 17.09.2012


Points de discussion

1- Programmation (rôle et articulation des différents acteurs) : comment combiner une ambition internationale, une programmation nationale indispensable à nos missions de recherche finalisée et un ancrage territorial de plus en plus prégnant et attendu ?

-Il faut un lieu commun de réflexion (s’appuyant sur les organismes en présence (IRSTEA, IRD, INRA, CIRAD, les établissements d’enseignement supérieur agricole...) centré sur des disciplines telles que l’agronomie... pour faciliter la programmation et aller vers une politique commune. Agreenium n'est pas adapté pour cela, son statut d’Etablissement de coopération ne le conduisant pas à cette réflexion.

-Les signaux faibles sont actuellement peu ou mal exploités dans un dispositif de plus en plus borné

-A l’INRA, il faut travailler les interfaces entre départements et non la concurrence, pour cela il faut des politiques incitatives communes et harmonisées au sein des départements

-Le rôle des métaprogrammes INRA doit être clarifié

- points positifs : concernent des thématiques importantes, répondent à des transversalités inter-département alors que les départements sont plutôt disciplinaires

-points négatifs : flou dans leur fonctionnement et les retombées pour les unités, moyens potentiellement affectés déraisonnables (30 % des moyens en postes et financement)
2- Financement : quelles modalités de financement pour la recherche de demain ?

-Il faut changer mode de financement de la recherche (notamment de l’ANR dont le rôle est à limiter) en faveur d'une déconcentration des guichets, c’est-à-dire un retour plus direct des financements vers les établissement d’enseignement supérieur et de recherche, pour permettre un financement correct avec un taux de pression moins concurrentiel

-La mise en place de procédures lourdes type ANR éloigne les chercheurs (y compris les jeunes qui sont les forces vives) de la paillasse, ce qui affaiblit l’outil de recherche

-De trop nombreux projets sont soumis pour espérer en voir un accepté. Quand plusieurs projets sont acceptés en même temps, les équipes sont saturées et travaillent mal

-Cependant, il faut 2- 3 projets financés simultanément pour garantir le fonctionnement d’une équipe

-Il faut redonner plus de financement récurrent aux équipes de recherche, et moins de crédits incitatifs

-Il faut améliorer la formation à la construction de projet intégrant tous les volets (scientifiques, pilotages et volet administratif et financier) pour présenter des projets mieux élaborés avec une meilleure chance de réussite lors des sélections

-Les appels à projets jeunes chercheurs sont trop sélectifs avec un taux de succès très faible


3- Evaluation : quelles modalités d’évaluation pour la recherche de demain ?

- L'évaluation individuelle doit rester interne à l’INRA.

-Evaluation collective AERES :

-point positif : l’évaluation est externalisée

-points négatifs: les critères sont trop académiques (publications scientifique vs EREFIN), l’évaluation se base majoritairement sur des critères quantitatifs, ce qui peut poser problème lorsque des équipes sont évaluées ensemble, la gouvernance n’est pas suffisamment prise en compte

Recommandations pour les deux types d’évaluation :

- garantir une réelle participation du personnel élu dans les instances d’évaluation

- éviter l’évaluation sanction pour privilégier l’évaluation conseil

- garder la notion de recherche finalisée de l’INRA qui répond à des enjeux de société forts
4- Gouvernance : quelle évolution de la gouvernance des établissements (l’INRA en particulier), des Unités, des sites… ?

-trop de complexification du paysage de la recherche et de l’enseignement supérieur (PRES, EX, fédérations…), « couches multiples » à finalités obscures et peu opérationnelles (une spécificité française) alors que la recherche se fait au niveau de l’équipe de recherche qui a du mal de se positionner

-clarifier la relation de l’INRA et des EPST en général avec l’enseignement supérieur pour améliorer/organiser la gouvernance

-quelle relation ou perturbation induite par les pôles régionaux (PRES, Idex…) au regard de la stratégie nationale des EPST et/ou de l’INRA

-il y a compétition entre les PRES, pour des enjeux de structure, voire de personnes, et non de recherche scientifique, le risque est de casser les structures

-quelle est la taille optimale d’une unité (min-max) par rapport à sa discipline

-quelle avantage/gain de productivité à rentrer dans les "EX" (Labex, Idex...), quelle lisibilité de ces opérations

-la collaboration ne se télécommande pas mais s’instaure librement entre les chercheurs selon les projets

-L’UMR semble une structure à conserver. Mais comment mieux la faire fonctionner et faciliter son organisation quotidienne ?

-il faut mettre en place des outils de gestion communs entre tutelles, qui doivent être adaptés aux questions/besoins des unités, et pas seulement à ceux de la direction générale, ces outils doivent être pratiques

-des efforts à faire pour faciliter la prise de responsabilité dans les unités, améliorer la formation des DU

-quel rôle nouveau (défini en 1983) du conseil de service

-quelle reconnaissance des DU adjoints ?

Points plutôt spécifiques INRA :

-favoriser les instances de dialogue surtout quand l’INRA est très engagé : il manque des espaces de discussion sur les projets majeurs (ex Saclay), les décisions viennent d’en haut

-le ministère de l’écologie n’est pas présent dans les tutelles INRA alors que l'écologie/l’environnement sont affichés dans les grands enjeux de l'INRA

-des secteurs d’activité plus ou moins bien représentés dans les instances (CA ou Conseil Scientifique National) de l’INRA, qui ne sont pas de vrais lieux de discussion.
5- Fonctionnement administratif et financier : quelles améliorations possibles du fonctionnement administratif et financier des établissements de recherche (en particulier l’INRA) et d’enseignement supérieur, pour une meilleure efficacité collective ?

-on recrute des chercheurs excellents mais qui doivent se débrouiller pour trouver de l'argent (ce qui diffère du privé qui garantit les moyens)

-il faut redonner du temps aux chercheurs pour faire leur métier initial, à savoir la recherche

-la lourdeur de fonctionnement et de gestion freine la réflexion scientifique, le DU qui doit piloter le projet scientifique n’a plus de temps à y consacrer

-cette lourdeur est liée au fonctionnement de la fonction publique en général : les procédures doivent être allégées et simplifiées
6- Science & Société : comment développer les interactions entre recherche et société, pour répondre au mieux, à travers nos missions, aux attentes des citoyens, du monde économique et des pouvoirs publics ?

-l’INRA doit aller plus loin dans le dialogue science-société mais on ne sait pas bien comment faire, faut-il et comment former des collègues

-quel sens de nos recherches par apport à cette relation, comment mieux intégrer les besoins de la société

-il faut laisser plus de place au débat dans les instances de l’INRA qui souffre d’une certaine orthodoxie

-en conséquence le risque est de se priver de certains courants à considérer sur lesquels l’INRA devrait se positionner, et qu’il néglige
7- Recherche & Innovation : quelle contribution des chercheurs au processus d’innovation ?

-la tendance actuelle est de séparer les recherches basées sur indicateurs (de performance) et l’innovation plutôt faite par les centres techniques : le lien recherche/innovation doit changer

-les centres techniques apparaissent déconnectés des unités de recherche

-quelle place définir pour l’innovation et qui doit l’assurer

-l'INRA a sa place dans l’innovation, mais on ne sait pas bien faire, il faut se donner les moyens de le faire de façon efficace
8- Carrières : quelles suggestions d’amélioration des carrières et, pour les non permanents, d’accès à ces carrières ?

-il est important de privilégier les emplois de titulaire, un des critères d'attractivité

-il est difficile pour les personnels en CDD mais aussi pour les équipes d'accueil de conserver le potentiel acquis et les compétences

-attention à protéger les jeunes chercheurs-qui consacrent trop de temps à l’administratif

-relancer la réflexion autour du grade CR0, pour garantir un parallélisme avec les maitres de conférence, on a besoin de garder des gens qui font de la recherche de base, et qui ne souhaitent pas endosser les responsabilités de DR

-regarder les rythmes de progression en B et C, qui, malgré une formation continue par le travail, sont lents. Achever les réformes catégorielles en cours (pourquoi celle des B, même insuffisante, n’est-elle pas appliquée dans les EPST ?) et mettre en place les suites « logiques » (intégration des AI en IE, nouvelle architecture du corps des IE).

-la reconnaissance des compétences acquises est insuffisante

-harmoniser les grilles salariales entre organismes et favoriser les passerelles Recherche/Enseignement Supérieur

-modifier les conventions collectives du privé pour que le grade de docteur permette une embauche à un niveau reconnu

-mettre en place des mesures réelles d’incitation à la mobilité, incluant la compensation de poste pour l’unité de départ

-valoriser l’expertise dans les carrières. L'expertise (individuelle) prend du temps mais n'est pas considérée dans l'évaluation CSS ou CEI.

-créer davantage de postes titulaires voire de CDI, minimiser les CDD

-trop de choses sont demandées aux non-titulaires
9- Formation à, par et pour la recherche : quelles évolution dans le dispositif de formation pour contribuer à la réussite des étudiants tout en créant une dynamique scientifique permettant d’assurer un vivier pour la recherche ?

-les personnels de la recherche ont un rôle à jouer dans les écoles doctorales

-quels critères de réussite considérés par les ED pour les étudiants : obtention du diplôme et/ou insertion professionnelle

-dans les laboratoires, les étudiants voient que les permanents font la course aux appels à projets au lieu de réaliser des expérimentations, cette situation ne les motive pas pour une future carrière de recherche

-les étudiants sont-ils préparés à monter des projets, ont-ils reçu une formation pour celà
10- Attractivité : comment rendre les carrières scientifiques plus attractives ?

- nous soulignons l’importance de bénéficier d’un emploi de titulaire, un des critères pour garantir l'attractivité

- deux niveaux sont à considérer : attirer les meilleurs étudiants, mais aussi attirer les meilleurs futurs collaborateurs, pour cela mieux développer la relation avec l’enseignement supérieur

-certaines régions sont très attractives, quelle mesures incitatives pour une répartition homogène des structures

-l’individualisation des salaires et des primes (exemple Prime d'excellence scientifique) sont des sources de disparité entre individus et de problèmes dans et entre les équipes

-cette individualisation ne joue pas pour l’attractivité

-l’attractivité ne dépend pas forcément que des salaires : trop d’administratif et de recherche de crédits sont un réel frein auprès des doctorants qui pourraient être de futurs chercheurs

-il faut améliorer nos relations avec l'université.

-dans les équipes qui n'ont pas un lien avec l'enseignement, il peut être difficile d'attirer des bons étudiants par rapport aux équipes qui ont ce lien (UMR). Cependant il faut noter que les étudiants postulant aux bourses des écoles doctorales constituent aussi un bon vivier d'excellents étudiants.

-emploi et attractivité : la dérive vers les emplois précaires est préjudiciable aux métiers de la recherche

-l’emploi doit être durable : on doit être capable de conserver sur postes permanents les CDD
Divers

-Attachement fort des personnels au maintien d’un vrai service public de recherche par rapport à des modes de gestion empruntés au privé (on se dirige vers trop de recherche par projet)

-attention au lien avec la société et l’innovation : garantir la professionnalisation

-comment se positionner, voir ce qui se fait en Europe, les assises doivent fournir une analyse comparative pour les différents critères, alors que le dispositif français est assez spécifique

-la faiblesse de la recherche privée ne doit pas fragiliser la recherche publique

-quel bilan du crédit impôt recherche, quelle efficacité du système en terme de création d’emploi… - -il est préconisé de diminuer le crédit impôt/recherche

-il faudrait réfléchir à la création d’un statut de titulaire remplaçant, par exemple des techniciens mobiles sur les 2 centres d'Ile de France, plutôt que de recourir à de l’emploi précaire, tout en assurant leur formation

-quels garde-fous et compensations en début de carrière





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