150 traductions de comptines et chansons du milieu du xxème Siècle Table des matières



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Auprès de ma blonde

Texte original

Au jardin de mon père, Les lilas sont fleuris ; Au jardin de mon père, Les lilas sont fleuris. Tous les oiseaux du monde Vont y faire leurs nids. Refrain : Auprès de ma blonde, Qu'il fait bon, fait bon, fait bon, Auprès de ma blonde, Qu'il fait bon dormir. Tous les oiseaux du monde Vont y faire leurs nids ; Tous les oiseaux du monde Vont y faire leurs nids ; La caille, la tourterelle Et la jolie perdrix. Refrain La caille, la tourterelle Et la jolie perdrix. La caille, la tourterelle Et la jolie perdrix. Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit. Refrain Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit. Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit. Elle chante pour les filles Qui n'ont pas de mari. Refrain Elle chante pour les filles Qui n'ont pas de mari. Elle chante pour les filles Qui n'ont pas de mari. Pour moi ne chante guère, Car j'en ai un joli. Refrain Pour moi ne chante guère, Car j'en ai un joli. Pour moi ne chante guère, Car j'en ai un joli. Mais dites-moi donc belle, Où est votre mari ? Refrain Mais dites-moi donc belle, Où est votre mari ? Mais dites-moi donc belle, Où est votre mari ? Il est dans la Hollande, Les Hollandais l'ont pris ! Refrain   Il est dans la Hollande, Les Hollandais l'ont pris ! Il est dans la Hollande, Les Hollandais l'ont pris ! Que donneriez-vous, belle, A qui l’ira quérir ? Refrain Que donneriez-vous, belle, A qui l’ira quérir ? Que donneriez-vous, belle, A qui l’ira quérir ? Je donnerais Touraine, Paris et Saint-Denis. Refrain Je donnerais Touraine, Paris et Saint-Denis, Je donnerais Touraine, Paris et Saint-Denis, Les tours de Notre-Dame, Le clocher de mon pays. Refrain Les tours de Notre-Dame, Le clocher de mon pays, Les tours de Notre-Dame, Le clocher de mon pays, Et ma jolie colombe, Qui chante jour et nuit. Refrain 



Traduction en picard et correspondance exacte en français

Dés l’ biô gar-din pa-tèr-nèl, Dans le beau jardin paternel, Lès jas-mins ont flo-ri, Les lilas sont fleuris, Dés l’ biô gar-din pa-tèr-nèl, Dans le beau jardin paternel, Lès jas-mins ont flo-ri. Les lilas sont fleuris. Tous lès mou-chons du mon-dë Tous les oiseaux du monde Vieut’-të dô-là ni-jeu. Viennent là faire leur nid.



Refrain : À co-teu dë m’ blon-dë, À côté de ma blonde, Qu’ cha fét bon, fét bon, fét bon ; Que cela fait bon, fait bon, fait bon ; À co-teu dë m’ blon-dë, À côté de ma blonde, Qu’ cha fét bon d’ dor-mi ! Que cela fait bon de dormir !

Tous lès mou-chons du mon-dë Tous les oiseaux du monde Vieut’-të dô-là ni-jeu. Viennent là faire leur nid. Tous lès mou-chons du mon-dë Tous les oiseaux du monde Vieut’-të dô-là ni-jeu. Viennent là faire leur nid. Eùl caye, eùl tou-të-rè-lë, La caille, la tourterelle, Èt l’ si jo-lîe pèr-tris. Et la si jolie perdrix. Refrain

Eùl caye, eùl tou-të-rè-lë, La caille, la tourterelle, Èt l’ si jo-lîe pèr-tris. Et la si jolie perdrix. Eùl caye, eùl tou-të-rè-lë, La caille, la tourterelle, Èt l’ si jo-lîe pèr-tris. Et la si jolie perdrix. Èt m’ si jo-lîe co-lom-bë, Et ma si jolie colombe, Qu’ èle cante eùl joûr èt l’ nwît’. Qui chante le jour et la nuit. Refrain :

Èt m’ si jo-lîe co-lom-bë, Et ma si jolie colombe, Qu’ èle cante eùl joûr èt l’ nwît’. Qui chante jour le jour et la nuit. Èt m’ si jo-lîe co-lom-bë, Et ma si jolie colombe, Qu’ èle cante eùl joûr èt l’ nwît’. Qui chante le jour et la nuit. Èle cante pou lès fîes Elle chante pour toutes les filles Qu’ èles n’ ont gneu co d’ o-më. Qui n’ont pas d’homme. Refrain :

Èle cante pou toutes lès fîes Elle chante pour toutes les filles Qu’ èles n’ ont gneu co d’ o-më. Qui n’ont pas encore d’homme. Èle cante pou toutes lès fîes Elle chante pour toutes les filles Qu’ èles n’ ont gneu co d’ o-më. Qui n’ont pas encore d’homme. Poûr mi, n’ cante gneu n’ mî-lè-të, Pour moi, ne chante pas du tout, Pas-quë j’ d’ é in jo-li. Car j’en ai un joli. Refrain

Poûr mi, n’ cante gneu n’ mî-lè-të, Pour moi, ne chante pas du tout, Pas-quë j’ d’ é in jo-li. Car j’en ai un joli. Poûr mi, n’ cante gneu n’ mî-lè-të, Pour moi, ne chante pas du tout, Pas-quë j’ d’ é in jo-li. Car j’en ai un joli. A-don dites-më, dë, bè-lë : Alors dites-moi, donc, belle : A.-ûsqu’ il eùt vo’n’ ome ? Où est votre mari ? Refrain

A-don dites-më, dë, bè-lë : Alors dites-moi, donc, belle : A.-ûsqu’ il eùt vo’n’ ome ? Où est votre mari ? A-don dites-më, dë, bè-lë : Alors dites-moi, donc, belle : A.-üsqu’ il eùt vo’n’ ome ? Où est votre mari ? C’eùt qu’il eùt é’n’ O-lan-dë, C’est qu’il est en Hollande, Lès O-lan-deus l’ ont pris ! Les Hollandais l’ont pris ! Refrain

C’eùt qu’il eùt é’n’ O-lan-dë, C’est qu’il est en Hollande, Lès’z O-lan-deus l’ ont pris ! Les Hollandais l’ont pris ! C’eùt qu’il eùt é’n’ O-lan-dë, C’est qu’il est en Hollande, Lès’z O-lan-deus l’ ont pris ! Les Hollandais l’ont pris ! Quô ç’ quë vos doun’-rîz, bè-lë, Que donneriez-vous, belle, Ô ciun qui dir-wat l’ qué ? À celui qui irait le chercher ? Refrain

Quô ç’ quë vos doun’-rîz, bè-lë, Que donneriez-vous, belle, Ô ciun qui dir-wat l’ qué ? À celui qui irait le chercher ? Quô ç’ quë vos doun’-rîz, bè-lë, Que donneriez-vous, belle, Ô ciun qui dir-wat l’ qué ? À celui qui irait le chercher ? Ëj’ doun’-rwa eùl Tou-rin.-në, Je donnerais la Touraine, Pa-ris èt Sint Dë-nis. Paris et Saint Denis. Refrain

Ëj’ doun’-rwa eùl Tou-rin.-në, Je donnerais la Touraine, Pa-ris èt Sint Dë-nis. Paris et Saint Denis. Ëj’ doun’-rwa eùl Tou-rin.-në, Je donnerais la Touraine, Pa-ris èt Sint Dë-nis. Paris et Saint Denis. Lès clo-tcheus d’ No-trë-Da-më, Les tours de Notre-Dame, Min.me eùl ciun dë m’ pè.is ! Même celui de mon pays ! Refrain

Lès clo-tcheus d’ No-trë-Da-më, Les tours de Notre-Dame, Min.me eùl ciun dë m’ pè.is ! Même celui de mon pays ! Lès clo-tcheus d’ No-trë-Da-më, Les tours de Notre-Dame, Min.me eùl ciun dë m’ pè.is ! Même celui de mon pays ! Èt m’ si jo-lîe co-lom-bë, Et ma si jolie colombe, Qu’ èle cante eùl joûr èt l’ nwît’ ! Qui chante jour le jour et la nuit ! Refrain

* * *




Avec les pompiers
Texte original
1. Chez nous au village, On est à la page, Car nous avons fondé Une compagnie d'pompiers. Ils se présentèrent Chez « Mossieu le Maire » Qui fit un grand discours Pour fêter ce beau jour.

Refrain :


Nous avons bien rigolé. La fanfare a défilé Avec les pompom... Avec les pompom ... Avec les pompiers. Au bistrot l'on a trinqué Et la jeunesse a dansé Avec les pompom ... Avec les pompom ... Avec les pompiers. Y avait l'instituteur, Le préfet, le facteur, La femme au pharmacien Qui dit du mal de ses voisins. Dans le pays tout entier, On a fait tous les cafés Avec les pompom ... Avec les pompom ... Avec les pompiers.

2. Hier soir une Delage Prit feu dans l'garage. Ne voyant pas la nuit Leur pompe à incendie, Ils prirent sans méfiance La pompe à essence. Pour arroser le feu, Ils firent la queue leu leu.

Refrain
Nous avons bien rigolé. Tout le village a flambé, Avec les pompom ... Avec les pompom ... Avec les pompiers. Comme ils étaient affolés, On a fait un défilé Avec les pompom ... Avec les pompom ... Avec les pompiers. Le capitaine avait Requis tous les objets : Des plats, des vieux chapeaux, Pour faire la chaîne avec de l'eau. Enfin, ça s'est arrêté. Y avait plus rien à brûler Avec les pompom ... Avec les pompom ... Avec les pompiers.

3. Cette chaude alerte Causa bien des pertes. Après les explosions, Ce fut l'inondation. Il fallut à la nage Traverser le village. Oui, mais pour boire un coup, Y avait plus d'eau du tout.



Refrain
Nous avons bien rigolé. On a failli se noyer Avec les pompom ... Avec les pompom ... Avec les pompiers. Comme il restait un café, On y rentra pour sécher, Avec les pompom ... Avec les pompom ... Avec les pompiers. Nous n'avions plus beaucoup Les yeux en face des trous. Et tout en nous tordant, Nous tordions aussi nos vêtements. En famille on est rentré, Mais tous les administrés Avaient leur pompon Avaient leur pompon Avec les pompiers.
Traduction en picard et correspondance en français
Dés no biô vi-lâje, Dans notre beau village,

Nos somes « à la pâje » Nous sommes « à la page »

Pasqu’ on nos a dou-neu Car nous a donné

Ène com-pa-gnîe d’ pon-pieus. Une compagnie de pompiers.

Quand i s’ ont mou-treu Quand ils se sont présentés

Dë-vant « Mos-sieu l’ Mêre », Devant « Mossieu » le Maire,

Il a fét in dis-coûrs Il a fait un discours

Pou fé-teu si biô joûr. Pour fêter si beau jour.

Refrain :

Nos a-vons bieu ri-go-leu ; Nous avons bien rigolé ;

L’ ar-mo-nîe a dé-fi-leu, La fanfare a défilé,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Nos a-vons tèr-toutes trin-queu, Nous avons tous trinqué,

Èt tous les jones ont dan-seu, Et tous les jeunes ont dansé,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Ya-vwat l’ ins-ti-tu-teûr, Y avait l'instituteur,

Eùl pré-feut èt l’ fac-teûr, Le préfet et le facteur,

Eùl feùme du far-ma-cyin La femme du pharmacien

Qu’ èle dit bieu du mô d’ sès vi-sins. Qui dit bien du mal de ses voisins.

Èt dés lès a-jeus t’t’ é-tcheus Et dans les environs tout entiers

On a fét tous lès ca-feus, On a fait tous les cafés,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.


Yêr swâr ène Dë-lâje Hier soir une Delage

Brû-lwat dés l’ ga-râje ; Brûlait dans le garage ;

Mès, é n’ vè-yant gneu d’ nwît’, Mais, en ne voyant pas la nuit,

Leû ponpe à in-çan-dîe, Leur pompe à incendie,

I’z’ ont pris sans mè-fyance Ils prirent sans méfiance

Eùl ponpe à è-ssance ; La pompe à essence ;

Pou a-ro-seu eùl feû, Pour arroser le feu,

I’z’ ont fét l’ queuye leû leû. Ils firent la queue leu leu.
Refrain :

Nos a-vons bieu ri-go-leu ; Nous avons bien rigolé ;

Ét tout l’ vi-lâje a flam-beu Et tout le village à flambé

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers

Vu qu’ i’z’ ètin’- t’ é-froû-yeus, Comme ils étaient affolés,

On a fét in dè-fi-leu On a fait un défilé

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Eùl ca-pi-tin.ne a-vwat Le capitaine avait

Fét souneu eùl branle-bas Fait sonner tout le branle-bas

Dès plats, dès vieûs ca-piôs, Des plats, des vieux chapeaux,

Pou fét ène grande kin.ne aveu d’ yô ; Pour faire une grande chaîne avec de l'eau ;

Pou fi-ni cha s’ a cal-meu ; Enfin, ça s'est calmé ;

N’ a-vwat pus rieu à brû-leu, N’ avait plus rien à brûler,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.
Ène si côde a-lèrte Une si chaude alerte
A cô-seu dès pèrtes ; Causa des pertes ;

A-preus lès ès-plô-sions, Après les explosions,

A v’nu l’ i-nô-dâ-ssion. Est venue l'inondation.

Pwîs on a dvu, à l’ nâje, Puis on a dû, à la nage,

Tra-vèr-seu l’ vi-lâje. Traverser le village.

Win, mès pou bwâre in cóp, Oui, mais pour boire un coup,

N’ a-vwat pus d’ yô du tout ! N’avait plus d'eau du tout !
Refrain :
Nos a-vons bieu ri-go-leu ; Nous avons bien rigolé ;

On a man-queu dë s’ nou-yeu, On a failli se noyer,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Vu qu’ i d’mo-rwat in ca-feu, Vu qu’il restait un café,

On s’ a fét sè-ki à s’ feû, On s’est fait sécher à son feu,

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pon … Avec les pompom ...

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.

Nos n’ avin’ pus bran.-mét Nous n'avions plus beaucoup

Nos ès-prits bieu là d’ dés ; Nos esprits bien là dedans ;

Nos é-tin’ pans vo-lants Nous étions en chemise

Co tèr-toutes é nos bi-do-nant. Encore tous en nous tordant de rire.

Pwîs é-san.ne nos somes ré-treus, Puis ensemble nous sommes rentrés,

Mès tous lès ad-mi-nis-treus Mais tous les administrés

A-vin’t’ leû ponpon … Avaient leur pompon …

A-vin’t’ leû ponpon … Avaient leur pompon …

A-veu lès pon-pieus. Avec les pompiers.
* * *




Avec son popotin …
( Partition aimablement transmise par Mr Gilbert Taverne, d’Ormeignies. )
Texte original
Quand Mariette vint au monde, Elle était bell’ comme un agneau. Ell’ passa d’abord sa têt’ blond’, Ses épaul’s, son ventre et son dos. Mais quand la croup’ vint à paraîtr’, Le père en resta médusé : Elle avait sûr’ment plus d’un mètr’ ! Minc’ de gross’ cucurbitacée ! Le pauvre homme cria aussitôt : « Ell’ n’tiendra jamais dans l’berceau !

Refrain :

Avec son popotin Deux fois large comme une ombrellle, Avec son popotin Deux fois large comme un pépin !

Ses hanch’s furent de plus en plus fort’s, Si bien qu’à l’âge de huit ans, A l’écol’, pour franchir la porte, Ell’ devait pénétrer de flanc. Quand ell’ s’ baissait, cherchant un’ plum’, Ça f’sait un tel déplac’ment d’air Qu’ tout’s les élèv’s chipaient un rhum’. Et pendant les l’çons, quelle affair’ ! Les goss’s criaient : « On n’ peut rien voir, Mariett’ nous cach’ le tableau noir ! »

Refrain

On croyait qu’ell’ resterait sage. Elle trouva pourtant un mari. Quell’ stupeur dans son entourage : C’lui-ci était un mercanti ! Accaparant les marchandises, Il les revendait à d’gros prix. Le soir des noc’s, Mariett’, en ch’mise, Lui dit : « M’aime’s-tu vraiment, chéri ? » « Non ! » lui fit-il, « J’suis pas loufoque, Mais j’vais dissimuler mes stocks. »



Refrain

Ils fir’nt un excellent mariage. L’ dimanche ils s’prom’naient dans les champs. Un jour, voilà qu’sur leur passage, Un gros ch’val hennit subit’ment, Leur jetant un œil plein d’extase, Il les suivit l’air inquiétant. Car le mari vit … mais je gaze. Faut pas cherrer … y a des enfants … Il cria : « Sapristi, je comprends ! Il a dû t’prendr’ pour un’ jument ! »

Refrain

(… avec ton popotin)



Elle eut une fin bien tragique : En se baignant dans la grand’ bleue, Un sous-marin venant d’Afrique Fendit la pauvre femme en deux. Interrogé, le capitaine Dit : « je suis myope et d’autre part N’ayant pas ma cart’, quell’ déveine ! Je me dirigeais au hasard. J’ai cru voir la rad’ de Toulon Et je suis rentré d’un seul bond ! »

Refrain :



(… dans ce gros popotin)
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Quand Mariète a v’nu ô mondë, Quand Mariette vint au monde,

- Qu’ èle ètwat bèle come in marót - - (qu’) elle était b. comme un agneau -

L’ a moutreu promieu s’ tchète blondë, Ell’ montra d’abord sa tête blonde,

Sès èpales, eùs boudène èt s’ dós. Ses épaules, son ventre et son dos.

Mès quand il a ô.u vu s’ pèt’, Mais quand il eut vu son derrière,

Eùs Pa d’ a d’moreu stoumakeu : Son père en resta médusé :

I fèswat sûr’mét pus qu’ in mète ! Il faisait t sûrement plus d’un mètre !

In vré potiron ! Ène sakeu ! Un vrai potiron ! Quelque chose !

Eùl pôve ome a crieu, du cóp : Le pauvre homme cria, aussitôt :

« Aveu n’ bèrche i d’ âra trop pô ! » « Av. un berceau il y en aura trop peu ! »

Refrain :

Avèc eùs popotin, Avec son popotin,

Deûs cóps pus largue qu’ in parapwîe. Deux fois plus large qu’un parapluie.

Avèc eùs popotin, Avec son popotin,

Deûs cóps pus largue qu’ in grand pèpin ! D. fois plus large qu’un grand pépin !


S’ croupe a dëv’nu d’ pus é pus forte, Ses hanches devinrent de p. en p. fortes,

Si bieu qu’ à pin.ne vënus wît’ ans, Si bien qu’à peine venus huit ans,

À l’ ècole, pou travèrseu l’ porte, À l’école, pour franchir la porte,

C’ eùt du chinq’ qu’ èle dalwat tout l’ tans ! C’est de travers qu’elle allait toujours !

Èt si èle s’ abach’wat d’ azârd, Et si elle se baissait par hasard,

Cha fèswat in té coulant d’ ér Ça faisait un tel déplacement d’air

Qu’ lès èlèves avin’t’ in catâre. Que les élèves chipaient un rhume.

Èt pèdant lès l’çons, qué’n’ afére ! Et pendant les leçons, quelle affaire !

Lès ôtes gueûlin’t’ : « On s’ fét avwâr ! Les autres criaient : « On se fait avoir !

Mariète nos muche eùl tâblô nwâr ! » Mariette nous cache le tableau noir ! »

Refrain
On péss’wat qu’ èle dëmor’rwat sâje. On croyait qu’elle resterait sage.

Èle a trouveu côchûre à s’ pieud. Elle trouva chaussure à son pied.

Més dés lès ajeus,qué dalâje : Mais dans son entourage, quelle affaire :

Pus mô kè.i, èle n’ n’ povwat gneu ! Plus mal tomber, elle ne pouvait pas !

Avant voleu dès marchandîses, Ayant volé des marchandises,

S’ n’ ome lès r’vèdwat, d’mandant gros pris. Son mari les rev., demand. gros prix.

L’ swâr du mariâje, Mariète, é k’mîse, Le soir des noces, Mariette, en chemise,

Li dit : « M’ in.méz-t-i bieu, chèri ? » Lui dit : « M’aimes-tu bien, chéri ? »

« Non ! » qu’ i li fét, « Jë n’ sû gneu sót ! » « N. ! » qu’il lui fait, « Je ne s. p. fou ! »

Mès j’ muche mès trucs pa djêre vo dós. » M. je cache mes choses d. ton dos. »

Refrain

( … Djêre vo popotin) ( … Derrière ton popotin. )
I’z’ ont quand min.me fé in mariâje. Ils firent quand même un mariage.

I pourmënin’të dès lès camps. Ils promenaient dans les champs. In joûr, ’t’ ariveu qu’ dés n’ patûre, Un jour, l’ arriva que dans un pré,

In g’vô a èni come Satan, Un cheval hennit comme Satan,

Lès ravisant drôle, ëj’ vos l’ jûre ! Les regardant bizarrement, je v. le jure !

I lès a swî, come in cornâr. Il les suivit, comme un poussif.

Èt l’ ome a vu … Win … biazâr … Et le mari vit … Oui … Sans doute …

- Jë n’ peu gneu l’ dîre, i’y’a dès éfants … - - je ne puis le d., il y a des enfants … -

A crieu : « Miyârd ! Sacripan ! Cria : « Sapristi ! Sacripan !

Il a d’vu vos prène pou n’ jumant ! » Il a dû te prendre pour une jument ! »

Refrain

(… Avèc vo popotin,) ( … Avec ton popotin.)
Èle a ô.u n’ môrt dramatique : Elle eut une mort tragique :

È pèrdant in bin dés l’ mêr bleûse, En se baignant dans la mer bleue,

In sous-marin qui v’nwat d’ Afrique Un sous-marin qui venait d’Afrique

Vos a fèdu l’ pôve feùme é deûs. Vous fendit la pauvre femme en deux.

Quèstchoneu, adon, l’ capitin.ne Interrogé, donc, le capitaine

Dit : « Jë n’ vwa rieu èt j’ va nûle vârt, Dit : « Je ne vois r. et je vais nulle part,

N’ avant pus d’ carte èt manquant d’ vin.ne, N’ayant plus de c. et m. de chance,

J’ m’ é dalwa léssi à l’ azârd. Je me dirigeais ainsi au hasard.

I m’ a bieu san.neu vîr Toulon Il m’a bien semblé voir Toulon

Èt j’ é rétreu d’dés foc’ d’ in bond ! » Et je suis rentré dedans d’un bond ! »

Refrain :

( … dëdés l’ gros popotin,) ( … dans le gros popotin.)

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