Ca-deut Rou-ssèl a trwas so-lés, Cadet Roussel a trois souliers,(b)
I d’ é meut deûs dés sès deûs pieuds ; ll en met deux dans ses deux pieds ; (b)
Eùl trwa-zième, li, n’ a gneu d’ së-mè-lë, Le troisième, lui, n’a pas de s.,
C’eùt qu’ il eùl warde pou l’ mète à s’ bè-lë. C’est qu’il le conserve pour le m. à sa b. Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !
Ca-deut Rou-ssèl n’ a foc’ trwas ch’veûs, Cadet Roussel n’a que trois cheveux, (b)
Deûs pou s’ vi-sâje èt un pou s’ queuye, Deux pour sa face et un pour sa queue, (b)
Èt quand i va vîr eùs’ mé-trè-sssë, Et quand il va voir sa maîtresse,
I lès meut tous lès trwas é trè-ssë. Il les met tous les trois en tresse.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !
Ca-deut Rou-ssèl a trwas gros tcheus, Cadet Roussel a trois gros chiens, (b)
L’ un keûrt eùl yeùve, l’ ôte eùl bou-quin ; L’un court le lièvre, l’a. le l. sauvage ; (b)
L’ trwa-zième s’ é-keûrt quand on l’ a-pè-lë, Le troisième fuit quand on l’appelle,
Tout come eùl tcheu d’ Jan dë Ni-vè-lë. Tout comme le chien de J. de N..
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !
Ca-deut Rou-ssèl a trwas biôs cats, Cadet Roussel a trois beaux chats, (b)
Qui n’ a-trap’-të ja-més lès rates ; Qui n’attrapent jamais les rats ; (b)
L’ trwa-zième eùt ène biète sans pa-rè-yë : Le troisième est une bête sans pareille :
I monte ô guèr-nieu sans can-dè-yë ! Il monte au grenier sans chandelle.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !
Ca-deut Rou-ssèl a trwas gar-chons, Cadet Roussel a trois garçons, (b)
L’ un eùt vo-leûr, l’ ôte eùt ca-pon ; L'un est voleur, l'autre est fripon ; (b)
L’ trwa-zième, vos dî-rîz ène fi-cè-lë, Le troisième, vous diriez une ficelle,
I r’san.ne tout’ à Jan dë Ni-vè-lë. Il ressemble tout à fait à J. de Ni..
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !
Ca-deut Rou-ssèl a bieu ma-rieu Cadet Roussel a bien marié (b)
Sès trwas grandes fîes dés trwas quar-tcheus ; Ses3 filles dans trois quartiers ; (b)
Lès deûs pro-miêres sont mwins’ quë bè-lës, Les deux pr. sont moins que belles,
Èt l’ trwa-zième, èle n’ a gneu d’ cèr-vè-lë. Et la troisième, elle n’a pas de cervelle.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !
Ca-deut Rou-ssèl, ç’ t’ in sa-vwa-yârd, Cadet Roussel, c’est un petit fripon, (b)
Qui dvr’wat pè-yeu bran.-mét dès yârds ; Qui devrait payer b. d’argent ; (b)
S’ i ra-vîse chô qu’ il a d’ l’ a-né-ë, S’il vérifie ce qu’il détient de l’année,
I l’ warde bieu râde dés s’ pôr-mo-né-ë. Il le garde bien vite dans son p.-m.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !
Ca-deut Rou-ssèl ën’ moûr’-ra gneu, Cadet Roussel ne mourra pas, (b)
Pas-qu’ a-vant d’ rè-ne eùs’ n’ âme à Djeu, Car avant de rendre son âme à Dieu, (b)
On dit qu’ il a-prét l’ or-to-gra-fë, On dit qu’il apprend l’orthographe,
Pou fé li min.me eùs’ n’ è-pi-ta-fë. Pour faire lui même son épitaphe.
Ah ! Ah ! Ah ! Win, vré-mét, Ah ! Ah ! Ah ! Oui, vraiment,
Ca-deut Rou-ssèl eùt bon é-fant ! Cadet Roussel est bon enfant !
* * *
Cerisier rose et pommier blanc …
( Partition aimablement transmise par Mr Gilbert Taverne )
( « estréve » = « marelle », retrouvé grâce à la bonne mémoire de Mr et Me J. Pistral de Maffle )
Texte original
Refrain : Quand nous jouions à la marelle, Cerisier rose et pommier blanc, J'ai cru mourir d'amour pour elle En l'embrassant. Avec ses airs de demoiselle, Cerisier rose et pommier blanc, Elle avait attiré vers elle Mon coeur d'enfant. La branche d'un cerisier De son jardin caressait La branche d'un pommier Qui dans le mien fleurissait. De voir leurs fleurs enlacées, Comme un bouquet de printemps, Nous vint alors la pensée D'en faire autant. Et c'est ainsi qu'aux fleurs nouvelles, Cerisier rose et pommier blanc, Ont fait un soir la courte échelle À nos quinze ans. Couplet : Non ! Non ! Ne dites pas qu'à son âge Vous n'étiez pas si volage. Non ! Non ! Quand deux lèvres vous attirent, J'en sais peu qui peuvent dire « Non ! ». Quand nous jouions à la marelle, Cerisier rose et pommier blanc, J'ai cru mourir d'amour pour elle En l'embrassant. Mais un beau jour les demoiselles, Frimousse rose et voile blanc, Se font conduire à la chapelle Par leur galant. Ah ! Quel bonheur pour chacun, Le cerisier tout fleuri Et le pommier n'en font qu'un. Nous sommes femme et mari. De voir les fruits de l'été Naître des fleurs du printemps,
L'amour nous a chuchoté D'en faire autant. Si cette histoire est éternelle Pour en savoir le dénouement, Apprenez-en la ritournelle Tout simplement. Et dans deux ans deux bébés roses, Faisant la ronde gentiment, Vous chanteront : Cerisier rose Et pommier blanc. »
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Quand nos povin’ jweu à l’ èstrévë, Quand nous jouions à la marelle,
Cèrisieu rôse èt pumieu blanc, Cerisier rose et pommier blanc,
J’ é creû mori d’ amour poûr èlë J'ai cru mourir d'amour pour elle
É l’ ébrachant. En l'embrassant. Aveu sès m’p’tits érs dë d’mwasèlë, Avec ses petits airs de demoiselle,
Cèrisieu rôse èt pumieu blanc, Cerisier rose et pommier blanc,
Èle avwat ratireu s’ qu’ à èlë Elle avait attiré vers elle
Eùm keûr d’ éfant. Mon coeur d'enfant. Eùl jon.ne branke d’ in cèrisieu La jeune branche d'un cerisier
V’nant dë s’ gardin carèss’wat Venant de son jardin caressait
Ène ôte branke, l’ cieune d’ in pumieu Une autre br., celle d'un pommier
Qu’ i, dés li-mieu florich’wat. Qui, dans le mien fleurissait. Èt, d’ vîr leûs fleûrs émèlées Et de voir leurs fleurs enlacées
Come in bouqueut ô printans, Comme un bouquet au printemps,
Adon nos a v’nu l’ idée Alors nous vint la pensée D’ é fé t’t’ ôtant. D’en faire tout autant. C’eùt léssi qu’ à lès fleûrs nouvèlës, C'est ainsi qu'aux fleurs nouvelles,
Cèrisieu rôse èt pumieu blanc Cerisier rose et pommier blanc Ont fét in swâr eùl courte ètchèlë Ont fait un soir la courte échelle
À nos quinze ans. A nos quinze ans.
Couplet : Non, Non ! Ën’ më dites gneu qu’ ô min.me âjë N. ! N. ! Ne m. d. p. qu'au m. â.
Vos n’ ètîz gneu si volâjë. Vous n’étiez pas si volage. Non ! Non ! Non ! Non ! In cóp qu’ ( 1) ène bouche vos ratîrë, Quand une bouche vous attire,
J’ n’ é vwa gneu qui peut’të dîrë : « Non ! » Je n’en v. p. qui p. dire : « N ! »
Mès in biô joû lès mad’d’mwasèlës, M. un beau j. les demoiselles,
Binète toute rôse èt biô vwale blanc, Frimousse t. rose et beau v. bl.,
S’ font émin.neu jusqu’ à l’ capèlë Se font conduire à la chapelle
Pa leû galant. Par leur galant. Ah ! Qué boneûr pou chaque, hin ! : Ah ! Quel b. pour chac., hein ! :
Eùl cèrisieu tout flori Le cerisier tout fleuri
Èt l’ pumieu n’ é font pus qu’ in. Et le p. n'en font plus qu'un.
Nos somes marieus, come jë l’ di ! N. s. mariés, comme je le dis ! D’ vîr sorti lès frwits d’ l’ èteu De voir sortir les fruits de l'été
Dëôrs dès fleûrs du printans, Hors des fleurs du printemps,
L’ amoûr nos a chuchoteu L'amour nous a chuchoté
D’ é fé ’t’t ôtant. D'en faire tout autant. Si ç ‘n’ istwâre-chi eùt étèrnèlë, Si cette histoire-ci est éternelle,
Pou d’ é coun’wate eùl fin, éfants, P. en savoir la fin, enfants,
I fôt aprène eùs ritournèlë Il faut apprendre sa ritournelle
À vos quinze ans ! À vos quinze ans !
Èt dés deûs ans, deûs éfants rôsës, Et dans d. ans, d. bébés roses,
Fèsant leû ronde é souriyant, Faisant leur ronde en souriant,
Poûront vos canteu : « Cérisieu rôsë Pourront chanter : « C. rose
Èt pumieu blanc. » Et pommier blanc. »
(1) : « in cóp quë » = « un coup que » = « quand »
C’est la Mère Michel qui a perdu
son chat
Texte original :
C'est la mère Michel qui a perdu son chat, qui crie par la fenêtre à qui le lui rendra. C'est le père Lustucru qui lui a répondu : Allez, la mère Michel, votre chat n'est pas perdu.
Refrain : Sur l'air du tralalala, (bis), sur l’air du tradéridéra, tralala.
C’est la mère Michel qui lui a répondu : « Mon chat n'est pas perdu ? Vous l'avez donc trouvé ? » Et le compère Lustucru qui lui a répondu : « Donnez une récompense, il vous sera rendu. » Sur l'air du tralalala (bis), sur l'air du tradéridéra, tralala.
Et la mère Michel lui dit : « C'est décidé, si vous rendez mon chat, vous aurez un baiser. » Le compère Lustucru, qui n'en n'a pas voulu, lui dit : « Pour un lapin, votre chat est vendu ! » Sur l'air du tralalala (bis), sur l'air du tradéridéra, tralala.
Traduction en picard et correspondance exacte en français
C’eùt l’ bone Man Mi-chèl qu’ èle a pièr-du eùs’s’ cat, C’est la bonne Mère Michel qui a perdu son chat Èt qu’ èle crîe pa l’ fèr-niète à qui ç’ qui li rè-drat. Et qui crie par la fenêtre à qui est-ce qui lui rendra.
Èt c’eùt l’ pére Lu-stu-cru qui li a rè-pon-du : Et c'est le père Lustucru qui lui a répondu :
« Allèz, bone Man Mi-chèl, vo cat n’eùt gneu pièr-du ! » « Allez, bonne Mère Michel, votre chat n'est pas perdu ! »
Refrain : Su l’ér du tra-la-la-la (bis) Sur l'air du tralalala (bis),
Su l’ ér du tra-dè-ri-dè-ra, Sur l'air du tradéridéra,
Tra-la-la ! Tralala !
C’eùt l’ bone man Mi-chèl qui li a rè-pon-du : C'est la bonne mère Michel qui lui a répondu : « Eùm cat n’eùt gneu pièr-du ? Vos l’ a-veuz- ti trou-veu ? » « Mon chat n'est pas perdu ? Vous l'avez-t-il trouvé? » Èt c’eùt l’ pére Lu-stu-cru qui li a rè-pon-du : Et c’est le père Lustucru qui lui a répondu : « Èh bë dou-nèz’m’ ène bése èt i vos s’ra rè-du ! » « Eh bien donnez moi un baiser et il vous sera rendu ! » Refrain : Su l’ér du tra-la-la-la (bis) Sur l'air du tralalala (bis),
Su l’ ér du tra-dè-ri-dè-ra, Sur l'air du tradéridéra,
Tra-la-la ! Tralala !
Eùl man Mi-chèl dit : « Lé-ssi c’eùt dè-ci-ci-deu : La mère Michel dit : « Ainsi c'est décidé, Si vos m’ rè-deuz eùm’ cat, ëj’ vos doun’-ré ène bése. » Si vous me rendez mon chat, je vous donnerai un baiser. » Eùl mon-vés Lus-tu-cru, qui n’ a-vwat gneu vo-lu, Le mauvais Lustucru, qui n'avait pas voulu, Li dit : « Pou in la-pin, vo biô cat eùt vè-du ! » Lui dit : « Pour un lapin, votre beau chat est vendu ! » Refrain : Su l’ér -la du tra-la-la (bis) Sur l'air du tralalala (bis),
Su l’ ér du tra-dè-ri-dè-ra, Sur l'air du tradéridéra,
Tra-la-la ! Tralala !
* * *
C’est la pluie qui tombe goutte à goutte
Texte original
Refrain :
C'est la pluie qui tombe goutte à goutte. C'est la pluie qui tombe doucement. Et sa mélodie, quand je l'écoute, Fait que pour moi tout devient charmant. C'est la pluie qui fait briller les routes. C'est la pluie qui fait chanter les bois. C'est la pluie qui fait rêver, sans doute, Les amoureux blottis sous les toits.
C'est la pluie qui fait que, par le monde, Bien des coeurs ont connu le bonheur. Sur les premiers pas de l'aventure, C'est la pluie qui lance chaque fleur. Sur le grand tableau de la nature, C'est la pluie qui jette ses couleurs.
Refrain
C'est la pluie qui jette pour les belles, De là-haut, ses plus jolis diamants. C'est la plus divine des musiques. Son clavier c'est pour le firmament. C'est pourquoi la vie est magnifique, Car pour moi la pluie c'est le beau temps.
Refrain
Traduction en picard et correspondance exacte en français
Refrain :
Vîve eùl pieùve qu’ èle két goute apreus goutë. Vive la pl. qui tombe g. après goutte.
Vîve eùl pieùve qu’ èle két tout, tout bèl’mét. Vive la pl. qui tombe t., t. doucement.
Èt s’ jolîe musiquë, quand j’ l’ acoutë, Et sa jolie musique, quand je l'écoute, Fét qu’ poûr mi tout’ dëvieut amûs’mét. F. que pour moi tout dev. amusement.
Vîve eùl l’ pieùve qu’ èle fét blinqueu lès routës. Vive la pluie qui fait briller les routes.
Vive eùl l’ pieùve qu’ èle fét canteu lès bós. Vive la pluie qui fait chanter les bois.
Vîve eùl l’ pieùve qu’ èle fét réveu d’ avanchë Vive la pluie qui fait rêver d’avance
Lès jon.nes’z’ amoûreûs à tous lès cóps. Les jeunes amoureux chaque fois.
Vîve eùl pieùve qu’ èle fét quë, dëdés l’ mondë, C'est la pl. qui fait que, par le monde,
Bran.mét dès keûrs ont couneû l’ boneûr. Bien des coeurs ont connu le b..
Su lès promiêres traces dë l’ avantûrë Sur les premiers pas de l'aventure
Vîve eùl pieùve qu’ èle fét s’ ouvri lès fleûrs. Vive la pluie qui fait s’ouvrir les fleurs.
Èt su l’ si biô tâblô dë l’ natûrë Et sur le si beau tableau de la nature
Vîve eùl pieùve qu’ èle rûe co sès couleûrs. Vive la pl. qui jette enc. ses couleurs.
Refrain
Vîve eùl pieùve qu’ èle va rweu pou lès bèlës, Vive la pluie qui va jeter pour les b.,
D’là é ôt, sès pus jolis djamants. De là en haut, ses plus jolis diamants.
C’eùt l’ pus sélèsse étêr lès musiquës. C'est la plus divine entre les mus..
Eùs clavieu, c’eùt foc’ pou l’ firmamant. Son cl. c'est seulement pour le firm.
C’eùt pou cha quë l’ vîe eùt magnifiquë. C'est pourquoi la vie est magnifique,
Vu poûr mi, eùl pieùve c’eùt du biô tans ! Car pour moi, la pl. c'est le b. temps !
Refrain
C’est pour mon papa …
( Partition aimablement transmise par Mr Gilbert Taverne
aussi bon chanteur qu’ancien Facteur des Postes )
Texte original
J'ai des parents qui ne sont pas du tout assortis. Papa est petit et très mal bâti, Tandis que maman est grande, jolie et fait du sport. Mon père, avec ma mère, a toujours tort. Elle commande à chaque coup des robes de chez Patou, Mais elle habille papa au décrochez-moi ça !
Refrain :
L'habit qui n'va pas, c'est pour mon papa. Les plus beaux vêtements, c'est pour ma maman ! Le livreur c'est tout l’temps pour ma mère. Les factures, c'est tout l'temps pour mon père. Les vieux pyjamas, c'est pour mon papa. Les dessous troublants, c'est pour ma maman. Ses chaussures sont coquettes, mais les plus sales chaussettes, Aux trous grands comme ça, c'est pour mon papa !
C'est à maman qu'les gens font toujours des beaux cadeaux, Mais papa, c'nigaud, ne reçoit qu'la peau. Tous les ans, le jour d'sa fête, maman se fait offrir Des choses de prix qui font toujours plaisir. Elle a des objets d'art, des sacs en peau d'lézard Et mon père a aussi des sacs en peau d'zébi !
Refrain :
Le pot d'pétunia, c'est pour mon papa. Mais les gros diamants, c'est pour ma maman. Le plus beau, c'est tout l'temps pour ma mère, Le plus moche, c'est tout l'temps pour mon père. Le p'tit agenda, c'est pour mon papa. Les bonbons fondants, c'est pour ma maman. Elle invite tous les gens qui lui font des présents, Mais les frais du repas, c'est pour mon papa !
Ma maman chaque matin fait sa petite balade en auto. Papa s'lève plus tôt et s'tape le métro. Maman, au Five O'Clock boit l'thé avec ses amis. Elle ne revient pas avant huit heures et demie. Papa ne rouspète pas, c'est lui qui fait l'repas. Il reçoit les livraisons et balaye la maison
Refrain :
Faire les œufs sur l'plat, c'est pour mon papa. Faire du boniment, c'est pour ma maman. Le tango c'est tout l'temps pour ma mère. Le balai, c'est tout l'temps pour mon père. Faire la soupe au chat, c'est pour mon papa. S'payer d'l'agrément, c'est pour ma maman. Quand elle flirte un peu trop Avec les rigolos, Faire pisser Mirza, c'est pour mon papa !
Traduction en picard et correspondance exacte en français
J’ é dès parèts qu’ i n’ sont gneu, gneu du tout assortis. J'ai des p. qui ne sont pas, pas du tout assortis.
Eùm Pa, il eùt m’p’tit Mon père, il est petit
Èt fôrt mô bati. Et très mal bâti.
D’ in’n’ ôte coteu, m’ Man eùt grande, jolîe èt fét du spôrt. D’un autre côté, ma m. est gr., j. et fait du sport.
Eùm Pa, à l’ monde dë m’ Man, a toudis tôrt. Mon père, à l’idée de ma mère, a toujours tort.
Èle coumande à chaque cóp Elle commande à chaque coup
Dès rôbes dë chë Patót. Des robes de chez Patou.
Mès, èle ouzèle eùm Pa Mais, elle accoutre mon père
Ô « cha dira come cha ! » Au « Ça ira comme ça ! »
Refrain :
Chô qui jamés n’ va, Ce qui jamais ne va,
C’eùt toudis pou m’ Pa. C'est toujours pour mon père.
Lès abits charmants, Les vêtements charmants,
C’eùt toudis pou m’ Man. C'est toujours pour ma maman.
Eùl livreû, c’eùt tout l’ tans pou la mérë. (1) Le livreur, c'est tout le temps pour la mère.
Les factûres, c'eùt tout l' tans poûr eùl pérë. Les factures, c’est tout le temps pour le père.
Lès vieûs pijamas, Les vieux pyjamas,
C’eùt toudis pou m’ Pa. C'est toujours pour mon père. Cotiyons troublants, Dessous troublants,
C’eùt toudis pou m’ Man. C'est toujours pour ma maman.
Sès côchûres sont coquètes, Ses chaussures sont coquettes,
Mès lès pus sales côchètes, Mais les plus sales chaussettes,
Avèc trôs come cha, Avec des trous comme ça,
C’eùt toudis pou m’ Pa. C'est toujours pour mon père.
C’eùt à m’ Man qu’ lès jés èles (2) font toudis dès biôs cadôs, C'est à ma m. que les gens (elles) f. t. des b. c..
Mès m’ Pa, qué bèc-bós ! , Mais mon père, ce nigaud !,
I n’ a foc’ eùl piô. Il n’a seulement que la peau.
Tous lès ans, eùl joûr dë s’ fiète, eùm Man eùs’ fét ofri Tous les ans, le jour de sa fête, ma m. se fait off..
Dès machins à l’ tchère coute (3) qui font plési. Des choses de prix qui font plaisir.
Èle a dès tâblôs d’ ârt, Elle a des peintures d'art,
Dès sacs é piô d’ lézârd, Des sacs en peau de lézard,
Èt m’ Pa, i rèsse poûr li Et mon père, il reste pour lui
Lès sacs é piô d’zébi ! Les sacs en peau de zébi !
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