III. La synergie Žconomie et culture
• La science Žconomique permet de cerner les caractres de la consommation culturelle en soulignant le risque pesant sur le consommateur puisque nombre de biens culturels ne peuvent tre testŽs avant achat ou consommation. Elle permet de cerner les spŽcificitŽs des industries culturelles par rapport aux autres industries, et notamment les conditions particulires de formation du profit qui les caractŽrisent. Elle permet de comparer les effets respectifs des politiques publiques de dŽpense budgŽtaire et de dŽpense fiscale. Elle permet une classification des biens et services culturels en retenant leur lieu de consommation, leur fonction (crŽation ; diffusion ; formation ; administration), leur nature marchande ou non marchande.
• Les retombŽes Žconomiques positives incontestables des activitŽs culturelles (crŽation et prŽservation d’emplois publics et privŽs ; apports ˆ l’Žquilibre de la balance des paiements ; produits d’appel pour le changement d’image d’une collectivitŽ publique) permettent d’analyser les aides publiques ˆ la culture comme un investissement. L’avis du Conseil ƒconomique et Social : Ç l’impact et l’apport des ŽvŽnements culturels dans le dŽveloppement local et rŽgional È souligne avec raison que la Ç richesse d’un grand pays ou d’une petite ville ne se mesure pas, ne se mesure plus, par la seule Žvaluation de l’industrie, de l’agriculture, des commerces et des services. L’impondŽrable culture, la conquŽrante action culturelle ont ouvert, crŽŽ, dŽveloppŽ une nouvelle et considŽrable part de marchŽ È.
• Le marchŽ mondial des phonogrammes illustre parfaitement l’importance et la profondeur de la mutation qui s’opre au profit des industries de l’imaginaire. Ainsi le groupe canadien "Seagram" (72 milliards de francs de chiffre d'affaires) a-t-il financŽ l'achat de "Polygram", premier Žditeur de musique europŽen (33 milliards de francs de chiffre d'affaires) par la vente d'une partie importante de ses mŽtiers de base traditionnels (vins, spiritueux, jus de fruits).
• L'impact Žconomique des biens et services culturels se traduit dans les grandes masses d'une dŽpense culturelle nationale proche de 300 milliards de francs, rŽpartie entre :
- les dŽpenses publiques : 93 milliards de francs ;
- les dŽpenses des mŽnages : 186,5 milliards de francs.
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