PÔLE UNIVERSITAIRE TARBAIS
SCHÉMA LOCAL DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE
2012 - 2020
2 Mai 2012
SOMMAIRE
Préambule
Introduction
Axe 1 : compléter et structurer l’offre de formation
Etat des lieux
Ouvrir de nouvelles formations
Renforcer l’offre de formation continue et l’apprentissage
Faciliter la réussite
Amplifier la mobilité internationale
Axe 2 : soutenir la recherche et l’innovation
Etat des lieux
Renforcer la recherche pluridisciplinaire
Conforter les pôles de compétences
Encourager le transfert de technologie et l’innovation
Axe 3 : développer la vie étudiante
Etat des lieux
Réhabiliter et construire de nouvelles infrastructures
Améliorer les conditions d’accueil des étudiants
Structurer le campus et la vie étudiante
Axe 4 : renforcer la gouvernance du site
Etat des lieux
Développer et formaliser les actions partagées
Animer les instances en place
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ANNEXES
Contributions détaillées des établissements :
A/ Plateforme technologique « maîtrise de l’énergie et des énergies renouvelables dans les Hautes Pyrénées (IUT Tarbes-IUFM-Lycée technologique-professionnels-Lycée agricole-CFA)
B/ Perspectives sur les activités de recherche de l’équipe tarbaise du Latep
C/ Centre d’accueil – CRA
D/ Offre céramiques – ENI Tarbes
E/ Relations Internationales – IUT/ENIT
F/ Formation Licence/Master en astrophysique au Pic du Midi
G/ Licence Professionnelle « Management et Droit des Affaires immobilières »
INTRODUCTION
L’état des lieux
L’enseignement supérieur connaît une évolution structurelle majeure :
-
la concentration des sites universitaires dans les métropoles pourrait menacer les sites délocalisés même si le service rendu par le pôle tarbais a fait ses preuves ; le diagnostic du Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (SRESR) pointe cette concentration comme une faiblesse
-
la concentration sous forme de réseaux de formation et de recherche (Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur, PRES) pourrait être une menace du fait de l’absence de représentation des sites périphériques dans les instances dirigeantes de ces structures.
Tarbes est un pôle de premier plan en Midi-Pyrénées. Considérant que sa position géographique excentrée devait être contrebalancée par une logique de mise en réseau, le pôle tarbais s’est inscrit dans des réseaux universitaires et de recherche à l’échelle régionale et interrégionale : il coopère avec les universités de Toulouse et de Pau comme par exemple dans le cadre du pôle de compétitivité « Aéronautique - espaces - systèmes embarqués » et « Agrimip Sud Ouest Innovation », associant les régions Midi-Pyrénées et Aquitaine.
En parallèle, le pôle a développé une logique de site autour de l’ENIT (Ecole Nationale des Ingénieurs de Tarbes) et de l’IUT (Université Paul Sabatier) : il s’est doté d’une structure de coopération associative (Association du Centre Universitaire Tarbes Pyrénées) fédérant les établissements universitaires locaux, qui s’est progressivement élargie à d’autres structures dispensant des formations post-bac (Lycées, Ecole supérieure d’art et de céramique, Institut de Formation en Soins Infirmiers, Centre de formation consulaire…).
Ceci lui a permis, avec l’appui des élus locaux et des financements de l’Etat, de la Région, du Département et du Grand Tarbes de connaître un réel développement. Il accueille aujourd’hui près de 5 500 étudiants ainsi que des activités de recherche, notamment dans des secteurs de haute technologie (industries céramiques, aéronautique, matériaux, etc.).
La concentration des sites universitaires dans les métropoles régionales, comme la polarisation à travers l’élaboration des PRES et la fusion des universités,
doit conduire les pôles universitaires des villes moyennes à une démarche de mise en cohérence de leurs forces.
Les enjeux
L’expérience acquise depuis plusieurs années dans le fonctionnement en réseau du site tarbais le dote d’atouts pour pérenniser les démarches en cours d’une part et pour développer ce site, en particulier ses domaines de compétences d’autre part. La volonté du Centre Universitaire Tarbes-Pyrénées et des collectivités locales, se situe à un double niveau :
Développer la lisibilité du site
L’Enseignement Supérieur et la Recherche sur un territoire est un vecteur de développement connu et reconnu par l’ensemble des acteurs. Toutefois, dans ce contexte de concentration, l’éparpillement n’est plus de mise. Il est plus que nécessaire de réfléchir à une politique de site qui passe à la fois par une réflexion cohérente du campus universitaire tarbais mais aussi par une plus grande place et lisibilité de l’Université dans son environnement immédiat, régional et au-delà. C’est d’ailleurs plus qu’une question de construction d’équipements, il s’agit de cohérence de fonctionnement et de lisibilité des sites.
Le vote par le Conseil Régional en Juin 2011 de son Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche incite les territoires à élaborer des contrats de site. Ce Schéma Local est donc un outil préparatoire à l’élaboration du contrat de site du pôle universitaire tarbais.
Renforcer l’attractivité du territoire
La présence sur le campus tarbais de près de 5500 étudiants et de plus d’une centaine de chercheurs est loin d’être négligeable. L’enjeu de ce schéma est de s’appuyer sur les forces existantes et les atouts du pôle, de créer une image visible et lisible du pôle mais aussi du territoire dans lequel il se situe.
Si des efforts ont été menés avec succès sur la fédération autour de projets communs (ex : CUTP), il reste encore du chemin à parcourir. C’est l’objectif de ce schéma qui doit être la feuille de route du pôle universitaire tarbais pour les 8 prochaines années.
Dans ce contexte, le Schéma du Pôle Universitaire Tarbais se résume en 4 axes complémentaires :
-
compléter et structurer l’offre de formation
-
soutenir la recherche et l’innovation
-
développer la vie étudiante
-
renforcer la gouvernance du site
AXE 1 - COMPLÉTER ET STRUCTURER L’OFFRE DE FORMATION
État des lieux
L’offre de formation sur le site de Tarbes (et dans le département des Hautes-Pyrénées) se caractérise tout d’abord par son importance : plus de 5500 étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur, ce qui fait du site tarbais le 2ème site d’enseignement supérieur en Midi-Pyrénées par sa taille.
De plus, cette offre est très large tant du point de vue du grade (l’offre recouvre l’ensemble des grades L, M et D de l’enseignement supérieur européen) que du point de vue des domaines de formation (STS, DEG, SHS, STAPS, ALL).
Il faut également noter un grand nombre de « structures » d’enseignement présentes sur le site : ENIT, IUT, IUFM, IFSI, UFR STAPS de l’UPPA, FSI de l’UT3, ESAP, EGC, Lycées, et donc un grand nombre d’établissements universitaires impliqués (INPT, ENIT, UT3, UT2, UPPA).
Enfin, le tableau ci-dessous montre que l’offre de formation tarbaise est très majoritairement constituée par des formations techniques, technologiques et professionnelles, notamment autour des formations « industrielles » (génie mécanique, génie électrique, etc.).
Domaine
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Formations diplômantes
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Niveau L
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Niveau M
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Sciences, Technologie, Santé (STS)
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BTS, DUT, Diplôme Infirmier (IFSI), L1-L2-L3 Physique (UT3), Licences professionnelles (UT3 et UPPA)
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Master pro en CPPM (ENIT-UPPA),
Master Recherche GM (INP-ENIT),
Master Recherche SNMN (ENIT – UPS)
Diplôme d’Ingénieur sous statut d’étudiant, d’apprenti, formation continue et VAE(ENIT)
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Droit, Economie, Gestion (DEG)
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DUT, BTS, Licences professionnelles, L3 Gestion (UT3), Responsable en marketing, commercialisation et gestion (EGC)
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Master pro en Gestion (UT3)
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Sciences Humaines et Sociales (SHS)
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BTS
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Master Enseignement EFE-ESE (IUFM - UT2)
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Sciences et Techniques des activités physiques et sportives (STAPS)
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L2-L3 STAPS (UPPA)
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Master STAPS (UPPA)
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Art, Lettres et langues (ALL)
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DNAT, DNAP, DNSEP (ESAP)
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Master Art Céramique (ESAP)
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Quatre objectifs participent à la mise en place de cet axe :
-
ouvrir de nouvelles formations
-
renforcer l’offre de formation continue et l’apprentissage
-
faciliter la réussite
-
amplifier la mobilité internationale
Objectif 1 – Ouvrir de nouvelles formations
Des projets de nouvelles formations initiales sont portés par les établissements sur le site de Tarbes dans l’objectif de :
- compléter l’offre de formation existante,
- construire une offre de formation cohérente,
- renforcer la coopération des établissements du site.
Ces projets permettront de renforcer la cohérence du site et de créer une continuité de parcours permettant un suivi d’étude de proximité
.
Action n°1 : la création d’un DUT Génie Civil
La création d’un DUT Génie Civil porté par l’IUT de Tarbes est complémentaire de la formation d’ingénieur de l’ENIT de Tarbes (option Bâtiment et Travaux Publics).
Ce projet de création du DUT s’explique par :
-
une demande d’emploi qualifié (niveaux 3 et 2) importante dans le secteur économique du génie civil et notamment du bâtiment ;
-
une offre de formation peu importante dans ce domaine dans la zone Bordeaux-Bayonne-Tarbes-Toulouse ; ces deux formations existent à Toulouse et Bordeaux mais elles ne permettent pas d’absorber ni la demande des jeunes, ni les besoins du tissu économique local ;
-
la nécessité de compléter une offre de formation existante dans le domaine des énergies renouvelables (trois licences professionnelles) qui permettrait au site de Tarbes de renforcer le thème des « nouvelles technologies de l’énergie » pour le transport (volet Stockage de l’énergie du projet PRIMES) et le bâtiment. (cf. notamment plateforme Maîtrise de l’Energie et Energies Renouvelables).
Action n°2 : la création de nouvelles licences professionnelles
2.1 – IUT – Toulouse 3 en partenariat avec les lycées
- « Maintenance et Exploitation des Equipements dans les ENR », « Entrepreneuriat en TPE » demandées en apprentissage
- « Comptabilité, Contrôle, Audit »
La création de ces deux nouvelles licences professionnelles (dont une est déjà habilitée par le Ministère) permettront l’accès à l’insertion au niveau II de qualification. Elles sont portées par l’IUT et l’Université Toulouse 3 en partenariat avec des lycées.
2.2 – IUFM
L'IUFM Midi-Pyrénées étudie en outre la faisabilité de la mise en place, en cohérence avec le parcours bilingue occitan-gascon du master EFE-ESE, d'une licence professionnelle permettant de former des cadres intermédiaires capables d'encadrer des projets ou manifestations liés à la langue et à la culture occitanes. Ce projet répond à une demande forte de différents partenaires associatifs, institutionnels, universitaires, de l'espace euro-régional et aquitain. Cette formation pourrait offrir une opportunité de poursuite d'études à des titulaires de BTS ou DUT du secteur tertiaire.
2.3–Licence Professionnelle « Management et Droit des Affaires immobilières » (détail en annexe G)
La licence professionnelle est une formation en un an, accessible avec un diplôme universitaire de technologie, un brevet de technicien supérieur ou après une deuxième année de licence générale. Cette licence professionnelle prépare aux emplois suivants : administrateur de biens, responsable de syndic, agent immobilier, chargé de gestion immobilière ou locative, assistant commercial, collaborateur de promoteur, ...
Cette licence à finalité professionnelle a pour objectif d'offrir les compétences juridiques et de gestion axées sur les métiers de l'immobilier à des étudiants ou des salariés.
La conception de la licence s'appuie sur les savoirs fondamentaux droit immobilier, comptabilité immobilière, fiscalité immobilière, pour développer les savoirs propres aux 3 grands domaines des métiers de l'immobilier :
- Gestion de copropriété
- Transaction/location
- Urbanisme/promotion construction
Sur le bassin tarbais, l’initiative intéressera entre autres, des étudiants issus de BTS des lycées tarbais
La licence professionnelle “Management et droit des Affaires Immobilières“ n’existe pas dans un environnement proche : on la retrouve à Marne la Vallée, et d’autres apparentées (Droit et Gestion Immobiliers à Lyon3, Lille2, Grenoble2, Paris12).
Elle peut être proposée en formation initiale ou en alternance avec contrat professionnel signé avec des agences immobilières, des promoteurs immobiliers…qui leur verront proposer des jeunes qui ont déjà une formation solide dans le domaine commercial et/ou dans le domaine juridique avec leur bac+2.
Action n°3 : la création d’une licence en Droit
L’Université Toulouse 1 – Capitole connaît un développement de ses filières notamment l’accès aux études de Droit. Dans l’impossibilité foncière de se développer sur son site toulousain, elle cherche aujourd’hui à ouvrir des formations niveau L en Midi-Pyrénées, hors Toulouse.
Ayant déjà lancé une formation à Montauban, un site au sud-ouest de la métropole régionale serait opportun. Dans ce contexte, seuls les sites de Tarbes et Auch conviennent. Le site tarbais offre l’avantage de favoriser la coopération avec l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.
En effet, du fait de la proximité et de l’existence à Tarbes de formations paloises, l’UPPA est prête à envisager une ouverture conjointe de formations liées au Droit et Sciences Sociales, les maquettes d’enseignement élaborées en concertation permettant une
Co habilitation.
La création de cette filière axée sur le Droit doit permettre :
-
d’offrir un nouveau débouché de proximité aux élèves des départements des Hautes-Pyrénées, du Gers, du sud-ouest de la Haute-Garonne et de l’Ariège :
-
de permettre de renforcer au niveau l’offre existante en lycée qui prépare au notariat ou à des métiers liés au droit ;
-
d’envisager la poursuite d’études niveau M à Pau ou Toulouse, voire de créer à terme des masters spécifiques en lien avec les particularités de la filière locale ;
-
d’éviter les effets de concurrence avec les formations de l’UPPA, situées dans la région Aquitaine mais limitrophes à l’ouest de la région Midi-Pyrénées.
Action n°4 : réflexion sur les métiers de l’enseignement sur le territoire de Midi-Pyrénées
L’IUFM Midi-Pyrénées, en collaboration avec les IUT de Midi-Pyrénées, travaillent actuellement sur l’offre de formation dans le domaine des métiers de l’enseignement sur l’ensemble du territoire de la Région. Le partenariat entre les IUT, l’IUFM et les autres acteurs des sites permettra :
-
d’amener des étudiants diplômés de DUT ou BTS (niveau III de qualification) à accéder aux formations de niveau I dans le domaine des métiers de l’enseignement, notamment celles relatives à la spécialité « Enfance, Scolarisation dans le 1er degré et Education » ou celle du « Domaine Technologie et Professionnel » ;
-
de former des professeurs d’écoles, professeurs de Technologie ou professeurs en lycée professionnel ayant une solide formation technique et technologique et également de répondre aux besoins de formateurs du tissu économique local ;
-
de renforcer la mutualisation des « outils » de formation : équipements, plateaux techniques, documentation, etc. ;
-
de renforcer le lien entre les formations de Master d’enseignement et les activités de recherche du site.
Ce partenariat renforcé se traduit notamment sur le site de Tarbes par :
-
la participation d’enseignants-chercheurs de l’IUT aux « Trajets recherche » des masters d’enseignement.
-
la construction d’une L3 « passerelle » vers les Master d’enseignement et adapté aux diplômés du domaine technique et technologique. Cette offre de formation L3 sur le site de Tarbes donnera la possibilité aux étudiants de rejoindre un master préparant aux métiers de l’enseignement et intégrant l’une des préparations aux concours suivants :
Concours externe de recrutement de professeurs des écoles (CRPE)
CAPET externe Sciences industrielles de l'ingénieur
CAPLP externe génie civil
CAPLP externe génie électrique
CAPLP externe génie mécanique
Objectif 2 – Renforcer l’offre de formation continue et l’apprentissage
La formation tout au long de la vie devient un des grands enjeux d’une société où le changement est devenu la règle. Les institutions d’enseignement supérieur devront impérativement intégrer cette nouvelle donne : chacun doit pouvoir se qualifier et obtenir des diplômes à tous les âges de la vie professionnelle.
L’offre de formation du site de Tarbes majoritairement professionnelle doit permettre de répondre aux besoins de promotion sociale et de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences des entreprises locales.
Pour cela, les établissements de formation du site de Tarbes devront :
-
élaborer des modules de formation continue valorisable en ECTS dans le cadre de parcours diplômant pour permettre l’individualisation des parcours ;
-
développer l’utilisation des ressources numériques pour la formation continue des salariés de manière à offrir des formations (partiellement ou totalement) à distance ;
-
analyser précisément les besoins des entreprises et notamment des plus petites et développer le rôle de conseil auprès des PME en matière de formation continue.
De manière à faciliter l’identification par les entreprises de l’offre de formation continue du site et également à analyser les besoins des entreprises, il est envisagé :
-
de faire collaborer les acteurs de la formation continue au sein du CUTP ;
-
de s’appuyer sur le rôle de « guichet unique » pour les entreprises de l’interface recherche (cf. Axe 2 – Objectif 3 – Action 4) pour assurer l’information et la communication de l’ensemble de l’offre auprès des entreprises.
Les formations en alternance (apprentissage et contrats de professionnalisation) sont particulièrement adaptées pour des formations qui visent une insertion professionnelle immédiate et pour des jeunes qui rencontrent des difficultés dans le cadre d’un apprentissage « classique ».
Différentes pistes d’ouverture de formations en alternance sont actuellement à l’étude aussi bien au niveau III de qualification (BTS, DUT) qu’au niveau II (Licences professionnelles) et I (diplômes d’ingénieurs).
Une proposition présentant l’ensemble des projets du site de Tarbes sera élaborée et permettra d’engager avec la Région une réflexion globale sur l’offre de formation en apprentissage sur le site de Tarbes.
Action n°1 : formation continue valorisable en ECTS
La formation continue et la VAE sont aujourd’hui utilisées dans un cadre de promotion sociale et dans quelques actions liées à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Ce chapitre doit sans doute être davantage développé de manière à ne pas simplement intégrer des publics de formation continue dans des diplômes mais également dans des modules de formation, briques élémentaires de ces diplômes. Ainsi, ces modules, immédiatement positionnés sur des compétences intéressant l’entreprise, doivent être valorisés par des ECTS dans le cadre d’un parcours potentiellement diplômant.
Pour développer cette approche, il faut :
-
construire des méthodes permettant l’individualisation des parcours ;
-
se rapprocher des réseaux qui fédèrent les entreprises, particulièrement les plus petites pour identifier les besoins et s’appuyer sur la structure « Interface Recherche » pour recueillir les besoins des entreprises locales ;
-
envisager des réponses de formations qui, en fonction du public, pourront mixer le présentiel intégral et la formation à distance.
Action n°2 : développer l’utilisation des ressources numériques pour la formation continue des salariés
Dans le cadre de la formation continue des salariés, une des difficultés qui peut se poser est la disponibilité du salarié et la distance entre son entreprise et le lieu de la formation. De manière à faciliter la formation et répondre à ces contraintes, le principe de formation partiellement à distance doit pouvoir être mis en place dans le cadre de la formation continue.
Pour cela, l’utilisation de ressources numériques existantes (comme celles du campus numérique d’IUT en ligne par exemple) ou le développement de ces ressources doit être mis en place en cohérence avec les modules de formations répondant aux besoins de formation des entreprises.
Action n° 3 : créer une structure « guichet unique » pour les entreprises
La mission d’identification des besoins de formation continue des entreprises sera une mission complémentaire confiée à la structure « Interface Recherche » décrite dans Axe 2 – Objectif 3 – Action 4. En effet, déjà en contact avec le tissu économique local, cette structure permettra d’éviter la multiplicité des structures d’interfaces et donc de mettre en place le principe de « guichet unique » pour les entreprises.
Action n° 4 : soutenir la formation Licence/Master au Pic du Midi
(détail en annexe F)
L'Observatoire Midi-Pyrénées à Tarbes (OMP/UT3) dont une des missions est de gérer les activités scientifiques et de formation sur l'observatoire du Pic du Midi,
s'appuie sur les qualités exceptionnelles du site et une forte demande pour mettre en place une formation de niveau M2R/M2P (complément aux formations théoriques
des masters astrophysiques toulousains, nationaux et européens).
L'objectif de la formation est de permettre aux étudiants de développer leurs connaissances pratiques sur l'observation astronomique à partir de travaux pratiques
couvrant tous les domaines de la recherche contemporaine en physique solaire, planétaire, stellaire, avec des méthodes spectroscopiques, photométriques,
polarimétriques et interférométriques.
Le Pic du Midi est jugé prioritaire pour le pôle Univers, Planète, Espace, Environnement (UPEE) de l'UT3 et du PRES, et s'inscrit dans le plan stratégique de
l'Université Paul Sabatier. Il s'accompagnera d'un développement immobilier décrit dans l'annexe F. Il implique une douzaine d'Enseignants-Chercheurs, Astronomes Adjoints et Astronomes CNAP de l'OMP. La formation LPCAM (licence de physique chimie et applications à l'astrophysique et à la météorologie), déjà présente sur le site de Tarbes, pourrait profiter de ces nouvelles capacités d'accueil et d'encadrement.
Objectif 3 – Faciliter la réussite
Du fait de l’importance et de la diversité de l’offre de formation sur le site de Tarbes, il est important de travailler à la fois la cohérence de cette offre mais également de formaliser l’ensemble des passerelles existantes de manière à :
-
favoriser la réussite de tous les étudiants en leur permettant sur le site des parcours de réorientation adaptés à leur projet et leurs aptitudes.
-
favoriser à la fois l’insertion professionnelle au niveau III et II mais également l’accès au niveau I de certification notamment pour les étudiants d’IUT et de STS, nombreux sur le site.
A l’heure actuelle, les passerelles existent entre formations (passerelles DUT et BTS vers licences professionnelles, passerelles DUT GMP vers Ecole d’Ingénieur, etc.), mais elles reposent parfois, notamment dans le cadre de réorientations, sur des relations interpersonnelles entre enseignants du site.
Pour renforcer ces parcours et faciliter l’information et l’orientation des étudiants, il est donc nécessaire de formaliser les passerelles (conventions) et parcours de réussite entre les formations du site.
Pour cela, nous proposons :
-
de formaliser des passerelles de réorientation au sein de l’offre de formation technique et technologique du grade de licence (DUT, BTS, Licences professionnelles, 1ère années de la formation d’ingénieur, 1ère année de LPCAM) pour réorienter les étudiants en cours de formation (DUT vers STS, ENIT vers DUT, LPCAM et STS) ;
-
de construire parmi les L2-L3 existants des parcours préparant pour les étudiants l’accès au master d’enseignement sur le site.
Concernant les parcours de poursuites d’études, ils sont déjà opérationnels et formalisés sur le site notamment entre l’IUT et l’ENIT dans le domaine du Génie Mécanique, ou encore entre différents BTS et les licences professionnelles de l’IUT.
Du point de vue opérationnel, ce travail pourra être réalisé au sein des plateformes de compétences telles qu’elles sont définies dans l’axe 4 – renforcer la gouvernance de site.
Action n° 1 : passerelle vers l’IUFM
Comme indiqué dans l’action 4 de l’objectif 1, la création d’une licence (L3) passerelle doit permettre de former des professeurs d’écoles, professeurs de Technologie ou professeurs en lycée professionnel ayant une solide formation technique et technologique.
La construction d’une L3 « passerelle » vers les Master d’enseignement et adaptée aux diplômés du domaine technique et technologique donnera la possibilité aux étudiants de rejoindre un master préparant aux métiers de l’enseignement et intégrant l’une des préparations aux concours (CRPE, CAPET, CAPLP divers).
Action n°2 : réorientation dans le grade du L
Dans l’ensemble des formations du site, un certain nombre d’étudiants indiquent en cours de formation leur souhait d’arrêter la formation. Ces étudiants sont soit des étudiants mal orientés, soit des étudiants dont la motivation ne compense pas les difficultés, soit des étudiants réellement en difficulté d’apprentissage. Dans tous ces cas, les équipes pédagogiques des formations accompagnent ces étudiants de manière à définir avec eux leur projet professionnel. Cet accompagnement débouche très souvent sur un souhait de réorientation. Les réseaux qui existent notamment entre les équipes des DUT de STS et de l’ENIT ont permis de développer de manière informelle des parcours de réorientation possibles entre l’ENIT et l’IUT ou encore l’IUT et les BTS.
De manière à consolider ces parcours et à en développer d’autres, il est nécessaire de formaliser ce principe de réorientation en :
- définissant un processus : étape, calendrier, personnels impliqués, dossier type caractérisant notamment les compétences acquises par l’étudiant ;
- construisant des parcours individuels et adaptés aux profils des étudiants ;
- établissant des conventions de partenariat.
Action n° 3 : développer l’innovation pédagogique
L’ENI de Tarbes, l’IUFM, le STAPS et l’IUT ont pour objectif de créer une plate forme en Serious Games. Un Serious Game est une « application informatique, dont l’intention initiale est de combiner, avec cohérence, à la fois des aspects sérieux (serious) tels, de manière non exhaustive et non exclusive, l’enseignement, l’apprentissage, la communication, ou encore l’information, avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo (Game) ». Le site tarbais bénéficie d’un ensemble de compétences qui sont à même de contribuer au développement d'une activité dans ce domaine :
- IUFM et STAPS
o Compétences dans le domaine de la didactique et de l’élaboration de scénarios pédagogiques
o Possibilité d’impliquer les étudiants de niveau master principalement sur les phases de conception et d’évaluation d’un Serious Game
- IUT (département SERECOM)
o Compétence en infographie, multimédia et animation
o Compétences en développement de Serious Game et lien avec les équipes de l’IRIT
o Possibilité pour les étudiants de SERECOM de contribuer au développement
- ENIT
o CRC en développement de logiciels
o Possibilité d’impliquer les étudiants pour des Serious Game dans le domaine du Génie Industriel et du Génie Mécanique
o L’ENIT développe actuellement un Serious Game dans le cadre des projets soutenus par le pôle valorisation du PRES Université de Toulouse et mettra les acquis à disposition des partenaires.
De plus, toujours en matière d’innovation pédagogique, le travail autour d’une approche pédagogique intégrée système (PLM) sera poursuivie.
Le PLM (Product Life Cycle Management) en tant que principe novateur de l’industrie implique une ingénierie collaborative, entre les différents métiers de l’entreprise pour mener à bien un projet et pour faire face aux changements rapides des marchés actuels.
La thématique du projet est le développement d’un enseignement de façon cohérente et synergique entre différents métiers sous la forme d’un projet collaboratif mené avec des outils numériques (ex : Catia V6) dans le concept industriel du PLM. Ces principes de PLM concernent les différentes formations technologiques de notre site (de bac +2 à bac +5).
Objectif 4 – Amplifier la mobilité internationale
Les acteurs universitaires du site de Tarbes sont, à travers leurs activités de formation et de recherche, impliqués dans de nombreux réseaux universitaires régionaux, nationaux et internationaux.
De plus, ils développent tous des actions de coopération internationale dans le cadre de programmes (ERASMUS, ADIUT, GE4, EPS, etc.) qui visent la mobilité entrante et sortante des étudiants (mobilité de stages ou de séjour d’études) et également la mobilité des personnels.
La mobilité internationale des étudiants et des personnels constitue un facteur important d’ouverture des territoires de la région Midi-Pyrénées. Elle répond par ailleurs à une demande de plus en plus forte des étudiants actuels.
Les relations internationales de l’ENIT et de l’IUT se développent fortement depuis cinq ans. Ces deux composantes organisent conjointement des réunions d’informations sur la mobilité, et des animations impliquant les étudiants concernés. Ce développement doit s’étendre à l’ensemble des acteurs du CUTP. Dans le cadre du CPER en cours, le Centre de ressources en langues mutualisé permettra dès janvier 2013 à toutes les composantes universitaires tarbaises de bénéficier d’un équipement de haut niveau, permettant pour la mobilité internationale, la formation en langues des étudiants sortants comme celle des étudiants entrants.
Action n°1 : accroître la mobilité sortante
Pour augmenter la mobilité sortante des étudiants et notamment développer une mobilité de semestre, il est désormais indispensable de consolider l’enseignement des langues et de mettre en place une certification en langues reconnue par les partenaires universitaires européens.
Dès 2012, la Certificat de compétences en Langues de l’Enseignement Supérieur (CLES) est mis en place à l’IUT, en session de site, à titre expérimental : le niveau 1 (qui certifie le niveau B1 du cadre européen) sera passé, sur le campus tarbais, par 140 étudiants de l’IUT : 70 en anglais, et 70 en espagnol.
L’action 1 consiste à rendre accessible le passage du CLES1 à l’ensemble des étudiants du campus tarbais.
Le diplôme d’ingénieur ENIT requiert le niveau B2 (recommandation CTI), cette action contribuera également à atteindre cet objectif.
Action n° 2 : accroître le nombre d’étudiants étrangers
Concernant la mobilité entrante, l’expérience montre qu’un facteur clé de la réussite des étudiants étrangers dans nos formations est leur niveau d’apprentissage de la langue française.
De manière à favoriser la réussite des étudiants étrangers, les enseignants en langues souhaitent renforcer les formations de Français-Langue Étrangère (FLE) déjà existantes sur le site en les mutualisant, afin d’accentuer leur capacité d’accueil en répartissant les niveaux.
Par ailleurs, l’IUT, par son soutien à l’association ALICE (Accueil et Liens Internationaux de Convivialité pour les Étrangers), et l’ENIT, au travers de son Club international, encouragent des actions favorisant l’accueil des étudiants étrangers.
Il s’agit :
- d’aider au logement,
- de résoudre divers problèmes quotidiens, souvent de type administratif,
- de créer de la solidarité entre les entrants de toutes provenances et les étudiants locaux,
- d’aider à la définition et à la réalisation de programmes d’animation à destination des étudiants étrangers.
L’objectif est maintenant de créer une structure ouverte à toutes les formations du pôle tarbais capable de rendre ces services dans la durée à tous les étudiants concernés. Cette structure s’appuiera sur les services des relations internationales des établissements du site en synergie avec les actions des structures associatives (ALICE à l’IUT et le club international à l’ENIT).
Action n° 3 : accroître la mobilité des personnels
La mobilité des personnels est essentielle au développement des relations internationales. Elle permet notamment de créer et de développer des partenariats et de préparer des équivalences (doubles diplômes) mais également de permettre l’ingénierie pédagogique et les échanges fructueux sur les pratiques pédagogiques hors de nos frontières.
Accroître cette mobilité implique de diffuser l’apprentissage des langues parmi tous les personnels en proposant des formations aux langues étrangères, ainsi que de disposer de moyens financiers en vue de mener des actions de relations internationales visant à développer les partenariats.
AXE 2 - SOUTENIR LA RECHERCHE ET L’INNOVATION
Etat des lieux
a) Un potentiel important
Le site Tarbais est un pôle qui présente en densité et en éventail thématique de très fortes possibilités. On pourra se référer au diagnostic SRESR et au rapport de la commission Recherche mis en place par le PRES Université de Toulouse à la demande du Rectorat.
Il faut aussi noter que le site de Tarbes est le plus ancien hors métropole et possède de ce fait une robustesse supérieure aux autres sites de Midi-Pyrénées mais, en contrepartie, cette implantation est morcelée entre de nombreux établissements aujourd’hui autonomes (ENIT/INP, UPS avec 2 composantes -IUT et OMP-, UT2/IUFM et UPPA) ce qui rend son évolution plus complexe à dessiner.
b) Une grande diversité
La diversité s’entend à plusieurs niveaux :
-
celle des thématiques avec la traditionnelle cohabitation entre sciences dites « dures » et Sciences humaines et sociales. Mais aussi, à l’intérieur de chacun de ces sous ensembles, un éventail relativement large et hétérogène de sujets ;
-
celle des établissements de tutelle : Universités, Ecole d’Ingénieur, Lycées, … ;
-
celle de la relation entre la recherche poursuivie sur le site et les éventuels laboratoires toulousains de rattachement (lorsqu’ils existent) : des équipes constituées qui sont ou pourraient être une équipe d’un laboratoire toulousain, des chercheurs rattachés à un laboratoire mais qui ont peu ou pas de lien avec ce laboratoire ;
-
celle de la taille des groupes qui va de l’équipe, voire du laboratoire constitué, à la taille d’un seul individu.
c) Des actions fédératives existantes
Avec des motivations différentes l’enseignement supérieur et la recherche ont bâti des organisations pour aborder certaines questions en concertation:
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le CUTP qui commence à se pencher sur l’organisation de la recherche et qui a surtout abordé d’autres volets de l’enseignement supérieur, principalement la vie étudiante et les projets de site pour les différents CPER ;
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le laboratoire commun PEARL qui, autour d’une thématique de R&D bien identifiée (l’intégration de puissance) a conduit à fédérer les acteurs locaux (ENIT, IUT) et régionaux (UPS, INPT, CNRS) autour d’une problématique technologique en partenariat avec des entreprises, en premier lieu ALSTOM ;
Ces actions sont importantes et remplissent un objectif « de site » pour la première et un objectif thématique assez resserré pour la seconde. Elles ne sont toutefois pas suffisantes. Elles mettent néanmoins en lumière une prise de conscience de certains acteurs locaux de la nécessité de partager la réflexion et de mutualiser un certain nombre d’outils ou de moyens ou bien de créer une spécificité scientifique et technologique en lien avec les laboratoires de la métropole régionale.
Trois objectifs concourent à la mise en œuvre de cet axe :
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renforcer la recherche pluridisciplinaire
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conforter les pôles de compétences
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encourager le transfert de technologie et l’innovation.
Objectif 1 - Renforcer la recherche pluridisciplinaire
Une politique de recherche sur le site de Tarbes permettra, par l’addition des ressources humaines et la mutualisation de moyens :
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une meilleure visibilité, assurant une attractivité pour les doctorants et enseignants-chercheurs, une consolidation des positions locales par rapport aux tutelles ;
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de jouer un rôle important dans la communauté scientifique, le PRES et les différents réseaux académiques et industriels,
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la mise à disposition des décideurs politiques et économiques locaux d’un "outil" scientifique et de transfert ;
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la constitution d’un "creuset" scientifique pluridisciplinaire, qui associe dans un objectif commun les disciplines présentes sur le site tarbais ;
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de contribuer à la dynamisation du territoire.
Les équipes de recherche du pôle universitaire tarbais réunissent un ensemble de compétences dans des champs disciplinaires divers et ont, de par leur positionnement géographique, de fréquentes raisons de collaborations qui, chaque fois, sont menées dans ce contexte particulier multi vue, multi acteur, multi modèle.
Ces relations en point à point ou entre certains des partenaires du site, ont montré tout l'intérêt de projets allant au delà des limites d'une équipe de recherche, afin d'aller chercher des approches et compétences complémentaires dans d'autres structures.
Les enjeux de cette démarche concernent à la fois la compétence des acteurs de la recherche, la qualité de l'enseignement dispensé et la mise à disposition d’outils de recherche pertinents en regard des attentes sociétales.
L’objectif est maintenant de donner une nouvelle échelle et une lisibilité extérieure à cette synergie existant entre les équipes du site tarbais, par émulation et par une meilleure structuration des compétences des acteurs en matière de pluridisciplinarité d’une part et, par une reconnaissance commune autour de projets fédérateurs d’autre part.
En effet, l’expérience acquise par les équipes du site dans ces projets interdisciplinaires et, surtout, celle qu’elles pourront récupérer et formaliser en expertise dans les prochains projets, convenablement investigués et instrumentés, devraient permettre de dégager des règles de bonne pratique de conduite de travaux interdisciplinaires, indexées sur une typologie de ces familles de problèmes.
Action n°1 : développer la structure scientifique SIRYUS
La Structure Interdisciplinaire de Recherche sur les sYstèmes, les instruments et leurs Usages (SIRYUS) (FED 41 44 labellisée en 2011 et portée par l’ENIT) a pour vocation essentielle de promouvoir des recherches interdisciplinaires associant les unités de recherche présentes sur le site Tarbais dans différents groupes de travail et projets.
Les domaines scientifiques concernés correspondent aux compétences présentes sur le site : des Sciences Humaines aux Sciences Pour l’Ingénieur. Cette structure mobilise les compétences d’environ 90 Enseignants-chercheurs (dont 30 HDR) et 60 doctorants appartenant aux LGP-ENIT (EA 1905), au LCA-Agromat (UMR-1010), au LATEP (EA-1932), au LAPPS (EA-4445), aux laboratoires de l’OMP (UMR-5026, UMR 5560, UMR 5277), à l’Institut Clément Ader (EA-814), au LERASS (EA 827) et au CERTOP (UMR 5044). Certaines des équipes concernées se connaissent et ont déjà mis en œuvre des projets communs de différents types. SIRYUS a pour objectif de s’appuyer sur cette expérience commune pour transformer la diversité thématique et structurelle du site en un atout, scientifique et stratégique :
- sur le plan scientifique, en développant l’interdisciplinarité, au-delà de la juxtaposition des compétences et des apports, à la fois dans le domaine de la recherche mais aussi dans le transfert de cette compétence vers l’enseignement ;
- sur le plan stratégique, en affichant et structurant cette compétence transversale, en mutualisant des moyens humains et techniques pour favoriser l’émergence de projets interdisciplinaires.
Ce regroupement constitue ainsi un pôle scientifique de premier plan en Midi-Pyrénées, en dehors de la métropole Toulousaine. Par la complémentarité des approches développées, la mission de SIRYUS est de faciliter la mise en commun de moyens humains et techniques sur des projets régionaux, nationaux et internationaux. Cette démarche vient compléter les stratégies de regroupement disciplinaires mises en œuvre dans le cadre des PRES et s’inscrit notamment dans l’activité du pôle mondial d’excellence Aerospace Valley.
L’enjeu est aujourd’hui de faire de SIRYUS un moyen commun pour la communauté recherche du site doté de la capacité à soutenir des projets pluridisciplinaires et à renforcer l’animation scientifique du site.
La démarche autour de la création d'une plate-forme en Serious Game (cf. axe 1, objectif 3, action 3) est un exemple remarquable des opportunités de travail interdisciplinaire en recherche et transfert sur le site tarbais. Au delà des objectifs pédagogiques locaux, cette activité permettra notamment d'associer les chercheurs du LGP, du LAPPS, de l'IUFM et de l'IRIT sur une thématique pour laquelle les domaines d’application sont très variés et le marché particulièrement porteur. Cette démarche s’inscrira bien évidemment en cohérence et en complémentarité avec les différents projets menés en Midi-Pyrénées (notamment à Albi) dans ce domaine.
Objectif 2 – Conforter les pôles de compétences
En matière de recherche, le pôle universitaire tarbais peut se résumer autour des 9 thématiques de recherche suivantes :
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Mécanique – matériaux et énergétique
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Électronique – automatismes et systèmes
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Psychologie – sociologie
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Information – communication
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Économie – gestion
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Activité Physique et Sport – santé
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Informatique - mathématique
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Univers – Environnement
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Education - Formation
Au sein de cette diversité, dictée par les impératifs de la formation, se sont créés des pôles de compétences reconnus qu’il convient aujourd’hui de développer.
Action n°1 : l’électronique de Puissance et l’ingénierie des systèmes
Le site tarbais a acquis une compétence et des moyens significatifs et originaux dans le domaine de l'électronique de puissance dans le cadre du laboratoire commun PEARL, puis de la plateforme PRIMES, appliquée au domaine des transports.
Cette thématique est porteuse d'enjeux pluridisciplinaires et associe des compétences aussi bien dans le domaine des matériaux et de l'électronique que de la thermique ou des couplages multi-physiques.
Plus largement, ce sont les domaines de l'ingénierie des systèmes, de la mécatronique, de la fiabilité et de l'organisation des moyens de productions qui sont concernés.
Cette thématique peut s'appuyer sur le site tarbais sur les compétences académiques présentes à l'ENIT (toutes les équipes du LGP sont concernées), à l'IUT et au LaTep.
Elle est naturellement consommatrice de moyens expérimentaux spécifiques. Le laboratoire commun PEARL et d'autres opérations telles que le projet CEPIA ont permis de doter le site tarbais de moyens expérimentaux remarquables et dans une cohérence de filière. Une grande partie de ces moyens est regroupée aujourd'hui sur la plateforme PRIMES.
Cette thématique irrigue une partie significative de la recherche menée sur le site de Tarbes, dans un partenariat établi avec d'une part des industriels du domaine des transports, d'autre part des laboratoires universitaires distants.
L'objectif est ici de pérenniser, de développer le partenariat original développé dans le cadre de PRIMES et d'accroître le potentiel et le rayonnement du pôle tarbais autour de l'électronique de puissance, de l'énergie et des systèmes (pour les transports) dans le cadre du pôle AESE.
Action n°2 : une approche intégrée « matériaux/mécanique/procédé »
L'axe matériaux/mécanique est un domaine traditionnel du site tarbais qui structure
fortement son activité de recherche et de transfert. Des compétences et un savoir-faire spécifiques s'y sont développées au contact de nombreux partenariats avec l'industrie. Aujourd'hui, ce domaine scientifique est le théâtre, à la fois de révolutions scientifiques et technologiques et de réorganisations méthodologiques en matière de collaboration entre les industriels et les universitaires, à Tarbes et ailleurs.
L'activité sur le site de Tarbes possède un certain nombre de points forts.
Sa caractéristique première résulte de la constitution d'une filière scientifique et technologique complète qui englobe : conception, simulation, calcul de structures, physico-chimie et mise en œuvre de procédés, contrôle non destructif, essais et caractérisation. Cette filière s'appuie sur les compétences des équipes de recherche du LGP, des chercheurs de l'ICA basés à Tarbes et du LCA/Agromat. Elle dispose également de moyens matériels de premier plan.
Ces moyens sont engagés aujourd'hui dans des défis qui concernent différents matériaux ; on peut notamment citer :
- les matériaux composites : "traditionnels", bio-sourcés, nano-chargés
- les multi-matériaux et matériaux innovants, les céramiques techniques
- les matériaux métalliques durs pour les motoristes ou avionneurs,
- les agro-matériaux.
Ces activités ont connus de nombreux succès et collaborations académiques. Elles ont également été menées au contact des besoins industriels.
Différentes structures ont ainsi permis de transférer la compétence acquise en recherche par le biais de différentes structures : CIMMES à l'ENIT, le CRCC regroupant l'ENIT, le LJD et l'ICA/IUT.
Aujourd'hui, l'ambition du site tarbais est de pérenniser sa position établie dans le
domaine des matériaux et de la mécanique.
Ceci passe en premier lieu par la mise en place du centre de ressources composites qui a vocation à renforcer le lien formation recherche/transfert dans ce domaine d'excellence tarbais et qui permettra de mailler un réseau partenarial industriel/académique inter-régional. Ce projet stratégique du site s'intègre naturellement aux actions du pôle AESE, construit en cohérence avec les plateformes PREMPI et AGROMAT , le CRT Technacol et le PIC (Cluster Pyrénées Industries Céramique)
Les autres axes de progrès passent par :
- le maintien et la rénovation d'un plateau technique de haut niveau déjà largement mutualisé.
- le développement des partenariats industriels et académiques du niveau local au niveau européen.
Action n°3 : le développement durable, le recyclage et les agro-ressources
Le site tarbais est engagé depuis plusieurs années dans des actions tournées vers le développement durable au travers de différentes actions.
Les agro-matériaux :
La halle de démonstration Agromat du Laboratoire de Chimie Agro-industrielle (LCA), installé sur le site de l’ENIT permet de faire le pont entre les recherches en laboratoire et la phase d’industrialisation. Sa mission première est de promouvoir le développement de nouveaux matériaux d’origine 100% naturelle, à la fois biodégradables et éco-compatibles, et mis en forme par des technologies issues de la plasturgie : les Agromatériaux.
En lien avec l'action précédente, l’objectif est de favoriser les collaborations entre les différents acteurs du site tarbais :
- autour des propriétés structurelles et des procédés pour les agro-matériaux en associant les chercheurs d'Agromat, du LGP et de l'ICA/IUT
- dans le cadre du projet d’ouverture du département Génie Civil à l’IUT de Tarbes autour d'un projet de développement d’un axe de recherche sur le site de Tarbes autour des « agromatériaux pour le bâtiment. » en partenariat avec le Laboratoire Matériaux et Durabilité des Constructions (LMDC) de l’INSA.
Le démantèlement et le recyclage :
Le site tarbais est également engagé dans les problématiques de recyclage et de démantèlement au travers des projets « composites » et en accompagnement de la problématique TARMAC. Les axes de recherche concernent ici:
- le remplacement des matières premières de synthèse par des composants bio-sourcés ;
- les procédés de démantèlement, déconstruction et l'organisation des filières ;
- les techniques d'évaluation des propriétés structurelles des produits recyclés.
La gestion des ressources naturelles :
Le LGP s'est également inscrit depuis de nombreuses années dans la gestion des ressources naturelles, et en particulier dans celui de la ressource en eau en partenariat académique et industriel des deux côtés des Pyrénées. Cette compétence, basée sur la gestion et la planification des systèmes complexes, le diagnostic et le pronostic distribués, coïncide aujourd'hui avec un enjeu sociétal de premier ordre et avec la mise en place de stratégies concertées dans ce domaine au sein de l'INPT et plus largement dans la communauté universitaire.
L'objectif dans ce domaine est de diffuser la compétence et les résultats obtenus tout en favorisant une approche pluridisciplinaire associant les SHS, l'ingénierie du vivant et le génie industriel.
Plus transversalement, la problématique du développement durable revisite le choix des matériaux, les procédés de mise en œuvre et l’organisation des structures de production et de gestion : elle constitue un axe de développement pour un grand nombre de thèmes de recherche tarbais en lien avec la société.
Action n°4 : une double plate-forme de l’Observatoire Midi-Pyrénées et de l’Université Paul Sabatier pour l’observation de l’atmosphère
(annexe C en détail)
Le Centre de Recherches Atmosphériques de Lannemezan et le Pic du Midi constituent un site couplé plaine/montagne favorable à l’observation à long terme de l’atmosphère, aux campagnes de mesures dédiées, aux développements instrumentaux et enfin à l’accueil de chercheurs ou de formations universitaires. Le Pic du Midi (OMP) – sommet des Pyrénées à 2877 m est un site unique en Europe du sud pour l’observation de fond de la pollution atmosphérique. Il est accessible aux personnels scientifiques, étudiants et visiteurs par téléphérique. Le Centre de Recherches Atmosphériques (CRA) est situé à environ 30 km du Pic du Midi, sur le Plateau de Lannemezan. Il accueille, en vue de leur développement ou dans le cadre d’observations à long terme (dynamique, électricité, aérosols et physico- chimie atmosphériques), de nombreux instruments de recherche météorologique qui requièrent un espace étendu et ouvert.
Par son infrastructure, sa capacité d’hébergement, son instrumentation, son fonctionnement, et les spécificités de chacun des sites qui le composent, l’OAP est très adapté à l’accueil d’expériences extérieures, de séminaires ou de sessions de formation, universitaires ou autres.
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