Monsieur, Madame tournant On pense à deux objets, l'un du genre masculin, l'autre du genre féminin. Et on raconte une histoire pas très claire au sujet des relations qui existent entre ces deux choses. Exemple :
« Monsieur est toujours au-dessus de Madame ; Madame est souple ».
Quand on reçoit de son voisin une phrase de ce type on doit deviner les objets qu'elle dissimule. Et on les définit à nouveau pour le voisin de façon aussi sybilline. Par exemple, alors qu'il s'agit ici du palais et de la langue, le suivant peut croire qu'il s'agit du papillon et de la fleur. Alors, il écrit :
« Monsieur se pose délicatement sur Madame. Et Madame se balance un peu ».
Evidemment, le suivant doit, à son tour, écrire une troisième définition d'après ce qu'il a cru pouvoir déduire des deux premières. Et les feuilles font le tour complet.
Le rire naît, évidemment de l'idée graveleuse qui est constamment sous-jacente. Mais il y a plus. En effet, on fait retourner chacune des feuilles et chacun y lit tout haut la définition qu'il avait proposée puis il nomme les objets qu'il avait cru reconnaître. Mais ce n'est que lorsque ce second tour est terminé que l'auteur de la phrase initiale donne sa solution. Le rire naît alors de l'écart considérable qui existe entre la vraie solution de l'énigme et celles qui ont été proposées.