Le Budget fédéral 2005 prévoyait 65 millions de dollars sur cinq ans pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale de prévention du suicide chez les jeunes Autochtones. Cette stratégie offre un soutien direct aux Premières nations et aux Inuits pour améliorer la santé mentale des jeunes et concevoir et mettre en œuvre des plans communautaires de prévention du suicide.
Réduire les risques à la santé des adolescents
Le gouvernement du Canada continue de travailler en partenariat avec les Premières nations et les Inuits pour soutenir, dans l’ensemble de la communauté, le contrôle ainsi que la capacité des programmes à améliorer les résultats liés à la santé pour les adolescents et leurs communautés.
Les programmes communautaires du gouvernement du Canada sont conçus pour aborder les questions relatives aux déterminants sociaux de la santé des adolescents et des enfants vulnérables qui subissent des inégalités en la matière. Le Programme d’action communautaire pour les enfants et le Programme canadien de nutrition prénatale considèrent que les parents adolescents constituent une population prioritaire.
LaLoi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (L.C. 1992, chap. 20, www.canlii.org/fr/ca/legis/lois/lc-1992-c-20/derniere/lc-1992-c-20.html/)stipule que les détenus, incluant les jeunes contrevenants, doivent recevoir des soins de santé essentiels et bénéficier d’un accès raisonnable à des soins de santé mentale non essentiels qui contribueront à la réadaptation des détenus ainsi que de leur réinsertion dans la collectivité, conformément aux normes professionnelles reconnues. De plus, des politiques ont été adoptées pour assurer la sécurité des contrevenants et intervenir lorsque des contrevenants sont suicidaires ou s’automutilent.
Le gouvernement du Canada reconnaît que le taux d’obésité et de surpoids chez les enfants et les adolescents est élevé, en particulier chez les enfants inuits et des Premières nations et, par conséquent, des mesures ont été prises pour promouvoir le poids santé parmi cette population. Le Programme canadien de nutrition prénatale, le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones et l’Initiative sur le diabète chez les Autochtones font la promotion de l’activité physique et de saines habitudes alimentaires, ciblent les femmes enceintes et leurs familles et forment des travailleurs communautaires de prévention du diabète pour faire la promotion de styles de vie sains. Le gouvernement du Canada a également élaboré un guide de saine alimentation adapté aux choix et aux traditions culinaires des Premières nations, des Inuits et des Métis, qui constitue un complément du Guide alimentaire canadien de 2007.
Annoncée en 2007, la Stratégie nationale antidrogue fournira un financement de 30,5 millions de dollars sur cinq ans pour accroître l’efficacité et la qualité des services et fournir les services à un plus grand nombre de personnes. Cet investissement contribuera à moderniser et à améliorer les programmes de lutte à la toxicomanie des Premières nations et des Inuits pour offrir un meilleur traitement à un plus grand nombre de personnes.
Un financement de 70 millions de dollars est offert annuellement pour le Programme national de lutte contre l’abus de l’alcool et des drogues chez les Autochtones et le Programme national de lutte contre l’abus de solvants chez les jeunes. Ces deux programmes financent un réseau de 61 centres de traitement et plus de 500 programmes de prévention communautaires.
Le gouvernement du Canada a entrepris des initiatives de recherche sur la prévention de la toxicomanie et du suicide chez les Autochtones et d’autres jeunes vulnérables. Ces initiatives comprenaient également le financement, en 2007, du projet de recherche national d’intervention en alcoolisme « Seeing Oneself », lequel vise à prévenir les crimes associés à la toxicomanie chez les jeunes, à mener des recherches au sein des territoires sur les besoins des victimes durant le processus de justice pénale, incluant les besoins des jeunes autochtones, qui permettront d’élaborer un guide de référence pour tous les services offerts aux victimes dans les trois territoires9et mener des recherches sur les jeunes autochtones sous garde, visant particulièrement la toxicomanie et le suicide, dont les résultats seront utilisés dans le cadre de l’élaboration de modèles d’intervention et de prévention.10