I.E. FINANCEMENT DE LA RÉPONSE AU VIH
Le Fonds Mondial de la Lutte contre le sida, Tuberculose et Paludisme (GFATM) est le principal bailleur de fonds pour la réponse au VIH en Guinée Bissau. Le financement de la Ronde 7 pourvoit un financement de USD 35 millions pour la période 2009 – 2013.
Les autres partenaires financiers incluent les agences bilatérales – y inclus le Gouvernement du Brésil et le Gouvernement du Portugal – et les agences multilatérales, notamment le Système des Nations Unies (SNU). En 2009, la contribution des agences Nations Unies pour les activités de programmes de la réponse au VIH était de USD 1.5 millions (ceci n’inclut pas les frais de personnel, transport, etc.).
Les principales conclusions de l’exercice d’évaluation des flux de ressources et de dépenses nationales de lutte contre le VIH/sida (REDES ou National AIDS Spending Assessment (NASA) mené en novembre-décembre 2009 sont:
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Des dépenses VIH relativement élevées par habitant (2,61 USD pour la population générale et 273 USD par PVVIH en 2008).
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Plus de 80% des fonds VIH 2008 provenaient de sources internationales, 12% de sources privées, et 7% du secteur public.
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La plupart des fonds du VIH ont été alloués, via le Gouvernement à la prévention (38%), le traitement (27%) et la gestion du programme (24%).
Voici quelques diagrammes pris du rapport de NASA de 2009:
III. PROGRAMME CONJOINT DES AGENCES NU SUR LE VIH/sida
III.A Les rôles des agences NU dans la réponse au VIH
Les agences du Système des Nations Unies (SNU) jouent un rôle important dans le processus de développement des pays en voie de développement, y inclus dans la réponse au VIH.
Nous pouvons distinguer 4 rôles principaux du SNU:
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Appui technique – cohérence conceptuelle:
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Assurer la cohérence conceptuelle: promouvoir l’utilisation des politiques basées sur l’évidence et les bonnes pratiques dans tous les aspects du dialogue de politique avec le Gouvernement et les partenaires.
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Faciliter la récolte et dissémination des informations sur des bonnes pratiques et leçons apprises d'autres pays.
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Faciliter les échanges d'expérience avec autres pays pour promouvoir les bonnes pratiques.
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Appui technique - développement des capacités:
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Renforcer les capacités de coordination, planification et S&E du système national (SNLS).
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Renforcer les capacités techniques des autres partenaires.
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Fonction de rassembleur/fédérateur:
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Appuyer tous les partenaires nationaux (aussi les non-gouvernementaux) afin d’assurer que les programmes sectoriels sont accessibles à tous.
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Fonction de défier:
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Relever les questions des droits, du stigma et de la discrimination et promouvoir action pour les groupes vulnérables et/ou marginalisés.
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Fournir un appui financier aux activités prioritaires.
Il parait que ces rôles des agences NU ne sont pas reconnus para tous les partenaires. En fait, certains partenaires semblent utiliser les agences NU comme des “pompiers”, appelant au secours quand les autres sources de financements n’arrivent pas à temps. Il sera donc important pour les agences NU de continuer a clarifier leurs rôles aux partenaires.
III.B.1 Les politiques et stratégies nationales et globales
Ce Programme d’Appui Conjoint des Nations Unies contre le VIH/sida pour la Guinée Bissau se fonde sur:
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Le 2ème PEN de Guinée Bissau (Stratégie National contre le sida) 2007-2011.
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L’UNDAF+ 2008-2012 pour la Guinée-Bissau8 (basé sur la 2ème Stratégie Nationale de Développement Économique et Réduction de la Pauvreté, et le 3ème domaine d´intervention de la Protection Sociale et du Développement de l'Homme) (voir section ci-dessous).
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Les Déclarations d’engagement UNGASS 2001 (Session Extraordinaire de l'Assemblée Générale des Nations Unies consacrée au VIH/sida)9 et l'UNGASS + 510.
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La nouvelle Stratégique Globale de l’ONUSIDA pour 2011-201511.
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La nouvelle Division du Travail de l’ONUSIDA de 201012.
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Faire Travailler l´Argent Disponible grâce à un plus grand appui des Nations Unies pour la lutte contre le sida13.
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le Sommet Mondial de 2005 pour l'engagement à l'Accès Universel au traitement d'ici 2010 pour tous ceux qui en ont besoin14.
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Le Cadre de Résultats ONUSIDA – Action Conjointe pour résultats (2009-2011).
III.B.2 La stratégie globale de l’ONUSIDA pour 2011 – 2015
En décembre 2010, l’ONUSIDA a approuvé sa nouvelle Stratégie pour 2011- 2015, nommée OBJECTIF: ZÉRO15.
Elle repose sur les deux engagements mondiaux que sont:
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Assurer à tous ceux qui en ont besoin l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l’appui en matière de VIH.
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Enrayer la propagation du VIH et inverser la tendance actuelle, et contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Les orientations stratégiques sont:
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Révolutionner la prévention du VIH.
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Favoriser l’émergence d’un traitement, de soins et d’un appui de nouvelle génération.
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Promouvoir les droits humains et l’égalité des sexes pour soutenir la riposte au VIH.
La Stratégie définit les visions suivantes pour essayer d’atteindre les cibles d’ici 2015:
1. Vision: Parvenir à Zéro nouvelle infection
Objectifs pour 2015:
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Réduction de moitié de la transmission sexuelle du VIH, y compris parmi les jeunes, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et dans le contexte du commerce du sexe.
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Élimination de la transmission verticale du VIH et réduction de la moitié des décès maternels liés au sida.
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Prévention de toutes les nouvelles infections à VIH parmi les personnes qui consomment des drogues.
2. Vision: Parvenir à Zéro décès lié au sida
Objectifs pour 2015:
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Accès universel au traitement antirétroviral pour les personnes vivant avec le VIH admissibles au traitement.
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Réduction de moitié des décès liés à la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH.
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Prise en compte des personnes vivant avec le VIH et des ménages affectés par le virus dans toutes les stratégies nationales de protection sociale et fourniture d’un accès aux soins essentiels et à l’appui pour ces populations.
3. Vision: Parvenir à Zéro discrimination
Objectifs pour 2015:
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Réduire de moitié le nombre de pays ayant des lois et pratiques punitives concernant la transmission du VIH, le commerce du sexe, la consommation de drogues ou l’homosexualité, qui entravent l’efficacité des ripostes.
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Supprimer les restrictions à l’entrée, au séjour et à la résidence liées au VIH dans la moitié des pays appliquant de telles restrictions.
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Intégrer une prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles en rapport avec le VIH dans la moitié au moins de l’ensemble des ripostes nationales au VIH.
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Ne tolérer aucune violence sexiste.
Le JUNHAPS a incorporé ces nouvelles orientations stratégiques de la façon suivante:
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Pour la prévention du VIH parmi la population générale, nous avons identifié les interventions clés qui donnent des résultats.
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Nous avons mis plus d’accent sur la prévention du VIH/IST/TB parmi les groupes á risque, y inclus les jeunes, professionnelles du sexe, camionneurs/migrants, MSM, consommateurs de drogue, etc.
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Nous avons mis plus d’accent sur les besoins spécifiques au VIH des filles et femmes.
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Nous avons intégré les actions contre la violence basée sur le genre et le sexe.
III.B.3. Le Plan-cadre du système des Nations Unies pour l’aide au développement en Guinée Bissau (UNDAF+)
Les agences du SNU en Guinée Bissau disposent d’un cadre pour l’assistance au pays pour la période 2008-2012 qui est aligné sur le DENARPII (Document de Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté). Quatre effets UNDAF à atteindre d’ici 2013 ont été déclinés de la contribution des Nations Unies sur la base de ses avantages comparatifs. Il s’agit de:
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Effet 1: Les institutions gouvernent dans le respect des Droits humains, pour la consolidation de l’Etat de droit et selon les principes de gestion transparente et efficiente des ressources du pays.
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Effet 2: Les populations, les institutions nationales développent le secteur privé et la création d’emplois par l’amélioration des systèmes de production, la diversification des activités, contribuent à la réduction de la pauvreté et gèrent de façon durable l’environnement.
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Effet 3: Les groupes vulnérables utilisent des services sociaux de base de qualité et les institutions nationales disposent d’un développement continu du capital humain.
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Effet 4: Les institutions nationales prennent effectivement leurs responsabilités et jouent leur rôle dans la création d’un environnement sécuritaire durable, grâce à l’effectivité d’un système judiciaire crédible conformément aux normes internationales de sécurité en vue de consolider la paix, la gouvernance démocratique, la promotion et la protection des droits humains.
L’objectif est de créer les meilleures conditions pour de réelles synergies entre les actions et de maximiser les impacts sur le terrain en vue de contribuer à opérer des changements substantifs dans le mode de fonctionnement des institutions nationales et de l’économie du pays. Au regard de cette nouvelle vision commune, visant à créer une symbiose entre les actions de paix et celles du développement, le choix stratégique pour la Guinée Bissau a été d’intégrer dans l’UNDAF+ le mandat et les activités de consolidation de la paix (assurées par le Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en Guinée Bissau - UNOGBIS).
La thématique VIH/sida a été prise en compte de façon transversale dans les contributions pour atteindre chacun de ces Effets UNDAF. Ainsi, l’ensemble des interventions VIH/sida soutenues par les différentes agences telles que retenues sur la base des avantages comparatifs traduit donc la contribution des Nations Unies à la réponse nationale à l’épidémie dans le pays pour la période 2008-2012.
Le diagramme ci-dessous montre le rapport parallèle entre les instruments nationaux de planification du développement (DENARP) et du VIH/sida (PEN 2) et ceux du Système des NU, avec le plan cadre pour l’aide au développement (UNDAF+) et le VIH/sida (Programme conjoint sur le VIH). Ces instruments sont parfaitement alignés et offrent des cadres stratégiques à moyen terme et un plan d’action à court terme. L’appui de l’Equipe Pays et de l’Equipe conjointe sur le VIH de la Guinée Bissau dérive donc des cadres nationaux de développement, et les activités de suivi et d’évaluation sont harmonisées de façon à se renforcer mutuellement.
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