Innombrables sont les récits du monde


IV. 1. Système de référence aux personnes en français



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IV. 1. Système de référence aux personnes en français

Dans cette partie, nous dressons un rapide portrait du système de référence aux personnes en français. Tout le système n'est pas abordé de manière exhaustive, mais nous limitons notre présentation aux moyens linguistiques relevés dans notre corpus et utilisés par nos sujets pour les fonction d'introduction, de maintien et de changement de la référence. Ces outils se répartissent en trois grandes catégories : les syntagmes nominaux pleins, les pronoms et les anaphores zéro. Notre description ne porte donc que sur une petite partie du système et insiste tout particulièrement sur la place des membres de ce sous-système sur l'échelle d'interprétabilité discursive.

Rappelons en effet pour commencer, que dans la narration comme dans tout autre genre discursif, le locuteur se sert d'un large éventail de formes référentielles pouvant être disposées selon une échelle allant des formes les plus lexicalement explicites aux formes les moins lexicalement explicites. Marslen-Wilson, Levy & Tyler (1982) attribuent à toutes ces formes un degré de "spécificité lexicale" ; le degré de spécificité lexicale correspondant selon eux :

"au degré dont, du point de vue de l'auditeur, dépend l'interprétabilité discursive d'un outil référentiel donné, basé, d'une part sur l'information lexicale (sémantique) fournie par l'item lexical constituant la structure de surface de l'expression référentielle, et d'autre part, sur l'information qui doit être retrouvée par le contexte discursif passé ou à venir" (Marslen-Wilson, Levy & Tyler, 1982:345, notre traduction24).

Aussi, plus une expression est spécifique et/ou spécifiée par le contexte, moins l'auditeur a-t-il besoin d'ajouter de l'information pour rendre l'énoncé interprétable. Se baser sur les expressions utilisées doit amplement suffire à leur compréhension.

Cette échelle de degré de spécificité lexicale rappelle l'échelle de Givon (1987). Givon range les outils référentiels selon leur degré de continuité thématique et les classe selon leur valeur de prédictibilité pour l'auditeur. Selon Givon (1987), l'encodage de thèmes prédictibles et continus se fait par des formes moins marquées (moins explicites), telles que les anaphores zéro ou encore les pronoms personnels ou relatifs, en opposition avec les thèmes plus difficilement prédictibles, voire même surprenants, qui sont réalisés grâce à des formes plus marquées (plus explicites), comme les syntagmes nominaux pleins, simples ou disloqués.

En français, comme dans d'autres langues comme l'anglais ou l'allemand par exemple, l'échelle de spécificité lexicale, du plus explicite au moins explicite, va du syntagme nominal indéfini plein à l'anaphore zéro en passant par le syntagme nominal défini plein, simple et disloqué, et les pronoms.

Passons donc en revue ces différentes expressions en commençant par le syntagme nominal plein. Le syntagme nominal plein se compose d'un nom et d'un article. Le nom peut être seul ou accompagné d'une caractérisation (le petit garçon). L'article quant à lui, peut être indéfini ou défini et porte la marque du genre et du nombre du nom qu'il précède. Rappelons brièvement dans un tableau le système de l'article en français :







Défini

Indéfini

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