2. LES FONDS NUMERISES DANS LES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET LES UNIVERSITES
Les Universités et établissements d’enseignement supérieur ont développé des projets de numérisation depuis plusieurs années. La principale source de documents électroniques aujourd’hui est celle des périodiques électroniques.
L’accès aux périodiques électroniques
Les périodiques électroniques sont naturellement les principaux fonds numérisés accessibles dans les Universités. Les Universités françaises sont malheureusement positionnées en « clients », plus qu’en fournisseurs.
Des recensements récents font état de plus de 9 000 titres accessibles en texte intégral, avec un développement très rapide3, puisque l’on dénombre actuellement un accroissement de 2 000 titres par an, soit près de 10 titres par jour…
Les titres les plus importants (sur le plan scientifique) sont mis à disposition, sur abonnement, par des éditeurs ou des « agrégateurs ». Les accès se font selon différentes modalités :
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Accès directs à certains titres, via des abonnements individuels ou d’établis-sements (revues de l’IEEE par exemple).
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Diffusion directe par des éditeurs (c’est le cas d’Elsevier, de Springer ou d’Academic Press). Très souvent ces services sont présentés comme des extensions aux abonnements papier : surcoût modéré ou possibilité d’accès à la version électronique sans surcoût.
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Diffusion par des « agrégateurs » qui insistent sur la valeur ajoutée apportée par leurs outils de recherche, qui permettent parfois des recherches croisées (Silver Platter, Ebsco, Swets…). Certains d’entre eux proposent des liens vers les périodiques numérisés localement.
Le périmètre de l’accès en ligne à ces périodiques électroniques fait l’objet de négociations avec les éditeurs et les agrégateurs. L’accès est contrôlé via les adresses IP des postes de travail, ou via un mot de passe. Autant que possible, les éditeurs et les agrégateurs tentent de limiter les accès aux postes d’une Université ou d’un établissement.
Les Universités et les établissements d’enseignement supérieur tentent de négocier de façon groupée, comme cela se fait depuis plusieurs années (souvent au niveau régional) en Allemagne, en Grande-Bretagne…
Des consortium sont en cours de constitution ou déjà opérationnels. COUPERIN (COnsortium Universitaire des PERiodiques Numériques) associe les Universités d’Angers, d’Aix-Marseille 2, de Nancy 1 et de Strasbourg 1. Il a conclu des accords avec Elsevier (service Science Direct, 500 titres), avec l’American Chemical Society (19 titres), avec Academic Press (250 titres). Les différents titres sont accessibles par l’ensemble des Universités membres du consortium (principe des accès croisés). Les Universités de Cergy-Pontoise et de Versailles-Saint Quentin ont récemment rejoint le consortium, qui va s’élargir prochainement à d’autres Universités. Des Universités françaises donnent actuellement accès à plusieurs de ces services, sans passer par le consortium (Science Direct à Bordeaux 2, par exemple).
D’autres titres sont mis directement à disposition des utilisateurs, sans restriction d’accès par des Universités, des associations ou des sociétés savantes (50% des revues les plus citées en sciences et en médecine proviennent de presses universitaires et de sociétés savantes). A titre d’exemple, l’European Mathematical Society a développé un « portail » d’accès4 à des revues universitaires de mathématiques à accès libre. L’Université de Stanford a créé une maison d’édition privée de périodiques électroniques de la communauté universitaire, HighWire Press5, qui connaît un succès certain aux Etats-Unis. Après avoir conclu des alliances avec des presses universitaires et des sociétés savantes, ce service offre près de 100 titres (dont Cell Physiology, Journal of Neurophysiology…), avec un accès payant (mais HighWire est une association sans but lucratif).
Il n’existe plus actuellement d’éditeur ou d’agrégateur français éditant ou diffusant des périodiques électroniques sur le plan international.
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