A la memoire des 1 500 000 victimes armeniennes



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Les textes qui suivent constituent une Revue de Presse des articles parus dans les médias sur les sujets que le Collectif VAN suit au quotidien. A ce titre, s'ils ne représentent pas toujours (hélas) l'opinion de notre association, il est utile d'en prendre connaissance pour éventuellement y réagir de manière appropriée.


GENOCIDE ARMENIEN

Turquie
Taner Akcam a publié un nouveau livre sur le génocide arménien




NAM

Taner Akcam a publié un nouveau le livre intitulé « The Young Turks’ Crime Against Humanity : The Armenian Genocide and Ethnic Cleansing in the Ottoman Empire (Princeton University Press, 2012) dans lequel il y a de nouvelles informations sur le génocide arménien.

À la présentation du livre Taner Akcam a déclaré que le livre comprend de nouveaux documents Ottomans et que des parallèles ont été faits avec des documents des archives de divers pays.

Selon Taner Akcam les Jeunes Turcs avaient décidé d’exécuter le Génocide Arménien avant la Première guerre mondiale. D’abord ils ont réalisé le programme contre les grecs en 1914 ce qui les a radicalisés dans le cas des Arméniens.

Taner Akcam a aussi parlé dans son livre de la politique d’assimilation des Jeunes Turcs contre les Arméniens. Il a mentionné que les Turcs ont exécuté des programmes en plusieurs étapes : les jeunes filles arméniennes étaient mariées avec des musulmans afin de les convertir à l’Islam.

vendredi 28 septembre 2012,


Stéphane ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=80979

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67533
FRANCE

Valls appelle l'Islam de France à s'organiser




Le Figaro

Par Jean-Marie Guénois Mis à jour le 28/09/2012 à 07:31 | publié le 27/09/2012 à 19:39

Le ministre de l'Intérieur a inauguré jeudi la grande mosquée de Strasbourg.

«Il est temps que l'Islam de France prenne ses responsabilités et s'organise pour traiter avec l'État les vrais problèmes», a lancé Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, jeudi à Strasbourg en inaugurant la grande mosquée. Premier problème cité, le «financement des lieux de cultes» avant même «la formation des imans et des aumôniers, alors que l'islam radical prospère dans nos prisons».

De fait, en remerciant les «donateurs» Manuel Valls a simplement nommé la ville de Strasbourg, le conseil général du Bas-Rhin et le conseil général d'Alsace qui ont contribué à hauteur de 2,3 millions d'euros. Soit 22% des dix millions et demi d'euros de budget. Mais il n'a pas nommé le Maroc, financeur à 40% l'Arabie saoudite (9%) et le Koweït (5%).

Il a en revanche annoncé qu'il allait redynamisé la Fondation pour les œuvres de l'islam. Une «initiative pertinente», a-t-il dit en référence au projet lancé en 2005 par Dominique de Villepin alors ministre de l'Intérieur pour mieux encadrer les financements extérieurs de constructions de mosquées en France.



Une «mosquée cathédrale» à Mulhouse

De fait, il y a du travail: environ 150 mosquées sont en construction en France. Leur nombre a doublé en vingt ans, il y a actuellement 2052 lieux de culte. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) estime qu'il en faudrait encore 1000 pour répondre aux besoins d'une communauté estimée à plus de cinq millions de musulmans. À titre de comparaison, il existe 8000 paroisses catholique actives, 3000 temples protestants, 280 synagogues et 150 pagodes bouddhistes.

Autre tendance: pour la construction de quelques mosquées monumentales comme celle-ci s'ouvrent beaucoup de salles de prières. Ainsi, la grande agglomération de Strasbourg compte 40 lieux de cultes musulmans. Il existe même une mosquée trois fois plus grande - en surface bâtie - que celle inaugurée jeudi: Eyyub Sultan. Liée à l'immigration turque elle est située dans un ancien hangar industriel.

Mais ce sont les mètres carrés des «salles de prières» et non de la mosquée en tant que telle qui comptent vraiment. Pour accueillir les fidèles, certes, mais aussi parce que de ce calcul de surface dépend le nombre des représentants siégeant du Conseil français du culte musulman (CFCM) et dans ses instances régionales.

Se produit donc une sorte de course entre les grandes fédérations musulmanes. Toutes sont liées à des pays d'origine comme le Maroc, l'Algérie avec le réseau de la Grande Mosquée de Paris, ou la Turquie. Ou à une identité religieuse forte comme l'Union des organisations islamiques de France (UOIF).

Ainsi, la nouvelle mosquée de Strasbourg animée par des musulmans essentiellement d'origine marocaine dispose désormais d'une des salles de prière les plus grandes de France avec une pièce de 1000 mètres carrés pour les hommes et une mezzanine de 300 mètres carrés pour les femmes. Mais à Mulhouse, toute proche se construit en ce moment une immense «mosquée cathédrale», plutôt liée, elle, à l'UOIF. Ce sera la septième mosquée de la ville.



«Je n'hésiterai pas à faire expulser les prédicateurs de haine»

Par rapport à son premier discours d'ampleur sur le sujet de l'islam lors de l'inauguration de la grande mosquée de Cergy, le 6 juillet dernier, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur également chargé des cultes, a nettement accentué, jeudi, lors de l'inauguration de la mosquée de Strasbourg, la menace contre l'islam radical: «Les prédicateurs de haine, les partisans de l'obscurantisme, les intégristes, ceux qui veulent s'en prendre à nos valeurs et à nos institutions, ceux qui nient les droits des femmes, ceux-là n'ont pas leur place dans la République. Ceux qui sont sur notre territoire pour défier nos lois, pour s'en prendre aux fondements de notre société n'ont pas à y rester. Leurs attaques trouveront toujours sur leur route une réponse ferme et déterminée. La République sera intransigeante avec ceux qui entendent la contester et je n'hésiterai pas à faire expulser ceux qui se réclament de l'islam et représentent une menace grave pour l'ordre public et qui, étrangers dans notre pays, ne respectent pas nos lois et nos valeurs. Je n'accepterai pas les comportements des salafistes et autres groupes qui défient la République.»

Par Jean-Marie Guénois

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/09/27/01016-20120927ARTFIG00719-valls-appelle-l-islam-de-france-a-s-organiser.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67536

La volonté d'impuissance

26 septembre 2012

Eurotopie

Laurent Leylekian

Membre de l'Observatoire arménien

Cet article constitue la version longue d'une tribune publiée sur le Huffington Post. Les deux versions ont été rédigées avant ma lecture de langue fantôme, l'essai polémique de Richard Millet. J'ai depuis lors lu cet essai et j'y vois, par la similitude même des termes employés, la confirmation de mon analyse. Le simple fait que les exigences éditoriales de simplification de la pensée posées par le Huffington Post m'aient conduit à lui fournir une version moins recherchée du texte constitue une autre illustration - bien évidemment toute proportion gardée - de l'exemple pris par Millet de la réécriture du Nom de la Rose par Umberto Eco.

Ces derniers jours, l’actualité a illustré de manière saisissante l’évolution par laquelle l’Europe semble abdiquer les principes qui, il y a peu encore, servaient de fondement à sa morale postmoderne. Nous ne tolérons plus aujourd’hui nos prétentions d’hier à expliquer le monde, encore moins à le justifier, mais nous accordons au contraire tous les égards, et toutes les excuses, à des sources de légitimité qui nous sont extérieures.

Si elle ne représente aucunement le premier des avatars de la pensée occidentale, cette infirmation de soi en constitue néanmoins une évolution inédite. Par le pouvoir du logos, la pensée européenne – qu’elle ait été païenne ou chrétienne – avait soumis le cosmos entier à sa mesure. La déconstruction opérée depuis a constitué un retournement jugé suicidaire par les critiques de la modernité en ce qu’il n’a rien épargné, ni les mœurs des groupes humains les plus distants, ni nos propres temples et nos propres vaches sacrées : nos institutions, notre culture, nos modes de vie.

Il semble que cette déconstruction ait constitué le prélude à la phase actuelle car détruire tous les promontoires ne laisse un monde en ruine qu’aussi longtemps que d’autres ne refondent de citadelles spirituelles. Maintenant qu’ils les bâtissent, de nouveaux tabous et de nouveaux rites – allogènes – s’imposent à nous sans que nous ne puissions plus rien leur opposer. Sans que nous le voulions même, puisque nos élites « progressistes » sont restées soumises à la tyrannie de la déconstruction. Ce qui ne va pas sans engendrer d’étranges paradoxes, ni sans créer de nouvelles lignes de fracture qu’illustrent à merveille quelques affaires récentes, et par-dessus tout l’affaire Millet.



La légitimité désormais supérieure des valeurs allogènes

Car qu’est-ce que Richard Millet et son « éloge littéraire d’Anders Breivik » si ce n’est, dans une lecture nietzschéenne, la frontale affirmation de soi, l’antique morale des « forts » personnifiée, celle vécue par Achille et chantée par Homère. Un Millet certain de la supériorité ontologique de notre civilisation ne pouvait que cracher son aversion de celles des autres, de celles des « mauvais » et plus encore de l’abâtardissement de la première par les secondes. On comprend que l’immense cohorte des « faibles » – toute pétrie de bonté multiculturelle – l’ait d’une seule voix excommunié en tant que fondamentalement « méchant » : Il faut protéger les forts des faibles nous disait l’indépassable penseur de Sils-Maria.

Néanmoins, si ces bonnes âmes avaient été simplement postmodernes, leur dénonciation aurait pris l’aspect d’une froide déconstruction rationnelle, éventuellement assortie d’une saine dérision libertaire, et non pas celle d’un anathème plein d’effroi. Et une telle déconstruction ou une telle dérision auraient pareillement dû toucher les autres sources de légitimations sacralisées : les islamistes qui menacent le droit à la caricature de Mahomet, les salafistes qui menacent les Chrétiens de Syrie ou d’Egypte, les négationnistes du génocide arménien qui exigent de pouvoir continuer à répandre leur haine en Europe.

Mais on se heurte-là à ces fameuses légitimités allogènes qu’on s’exempte de déconstruire, encore moins de dénoncer, un peu par appréhension, un peu par mièvrerie. Il est bien plus confortable de défendre la « liberté d’expression » des auteurs de « Piss Christ » face une Chrétienté de toute façon en lambeaux que celle de Charlie Hebdo face à un Islam conquérant. Il est bien plus facile et populaire de soutenir en Syrie des islamistes qui demain se retourneront contre nous que d’aider à la démocratisation d’une structure étatique perçue comme émanant de l’Occident en ce qu’elle était moderne et laïque.

Et on lit avec amertume les palinodies d’un Pierre Nora qui a tant fait pour défendre la « liberté d’expression » des négationnistes turcs en France et qui semble désormais très embêté par celle de son ami Richard Millet. On peut toujours attendre de cette élite chancelante qu’elle défende le navet de Sam Bacile sur « l’innocence des Musulmans » au nom de ladite liberté.

Dans un autre registre, tout autant signifiant sinon plus, on peut considérer avec une certaine ironie le fait qu’un Ministre de l’intérieur issu d’un parti éminemment laïc, voire anticlérical, ait récemment participé à la cérémonie de l’Iftar à l’issue du Ramadan ; Et l’on peut considérer avec la même ironie les propos pour le moins ambigus de notre Premier ministre dans l’affaire Charlie Hebdo.



Une morale en évolution

Finalement il en va de la généalogie de la morale comme de l’origine des espèces : c’est l’évolutionnisme qui y préside et, comme chacun sait, l’évolution n’est que la réponse trouvée par la nature pour s’adapter à des conditions changeantes.

Hier, les postmodernes avaient redéfini le bien, non plus en l’opposant au mauvais, non plus en l’opposant au méchant, mais en l’opposant au sacré. Etait bien, ce qui pouvait être compris objectivement. Nous étions « bons » car nous pouvions prévoir l’autre, déconstruire l’institution, démystifier le rite, justifier la victime, l’agresseur, le patron, le salarié, le dominant, le dominé et démasquer les dynamiques sociales associées. Le dépassement des valeurs traditionnelles et leur transgression étaient devenus le signe de la vertu ; le sacré, l’indiscutable, l’autorité, celui du scandale. L’adversaire conservateur – le prêtre, le mandarin, l’expert – était intérieur mais il était en déclin. C’était le progrès !

Il semblerait bien que cette morale soit désormais périmée. Ce qui est en passe de devenir le signe de la vertu, c’est notre capacité à nous rogner les ailes, notre aptitude à limiter notre puissance, à restreindre notre capacité d’opérer sur le monde. Toute légitimité est bonne, qu’elle émane de n’importe quelle tradition ou de n’importe quelle réflexion, pourvu qu’elle n’émane pas de l’Occident. L’allogène qu’il soit extérieur ou acclimaté, naturalisé, importé est en vogue et son magistère est bienvenu ; désiré même.

Ce que veulent finalement nos post-postmodernes, c’est la disparition de notre parole, celle du logos européen, c’est-à-dire la disparition de notre compréhension du monde et de ses outils méthodologiques. A les entendre, il serait souhaitable que nous devinssions les nouveaux barbares du monde à venir, c’est-à-dire littéralement ceux dont la pensée n’est plus que borborygmes. Nietzsche concluait sa généalogie en affirmant des « faibles », que « l'Homme aime mieux vouloir le néant que ne pas vouloir ». On peut désormais craindre que, pour cette élite au moins, la proposition soit à inverser.

Publié par Laurent Leylekian à l'adresse 09:35



http://eurotopie.leylekian.eu/2012/09/la-volonte-dimpuissance.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67544

FRANCE/TURQUIE

Une adjointe au maire poursuit Le Point en diffamation - Hérouville-Saint-Clair

Ouest-France

lundi 24 septembre 2012

Le 21 janvier 2012, des associations turques manifestent à Paris contre le projet de loi visant à condamner la négation du génocide arménien. Le 29 mars, l'hebdomadaire Le Point relaie cet événement et fait un encart sur un mouvement ultranationaliste turc, les Loups Gris. Se basant sur un document de la DCRI (NDLR, services secrets français), il nomme plusieurs représentants de ce parti en France, affirmant que Fadimé Ertugrul-Tastan, adjointe au maire d'Hérouville, à la jeunesse et à la prévention, en est la responsable locale. Celle-ci attaque Franz-Olivier Giesbert en diffamation devant le tribunal correctionnel de Caen.

« Ce soi-disant document de la DCRI, sur lequel se base l'article, est un faux, qui circule sur Internet, affirme M e Rivière pour la partie civile. Cet article allègue à ma cliente des liens avec l'extrême droite. Ces propos portent atteinte et à la considération et à l'honneur de ma cliente. Ça a des conséquences, car elle a des responsabilités électives. La diffamation est constituée. » Elle sollicite 15 000 € de dommages et intérêts.

M e Renaud Le Guhenec, qui défend M. Giesbert, souligne que la plaignante « est allée manifester publiquement contre le projet de loi. On la voit faire le signe des Loups Gris avec la main : elle n'est pas la dernière à le faire devant les photographes. Dans ce dossier, la liberté d'expression est partout : celle de manifester et aussi celle de la presse qui rapporte des faits. Le rapport de la DCRI n'est pas un document que le journal a ramassé au hasard sur Internet. Rien ne démontre que c'est un faux. Dans la presse, on a accès à des documents confidentiels, ici c'était le cas, et le journaliste ne dévoile pas ses sources. » Délibéré le 8 novembre.



http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Une-adjointe-au-maire-poursuit-Le-Point-en-diffamation-_14301-avd-20120924-63655216_actuLocale.Htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67530

3 questions à l'avocat de Sevil Sevimli – “J’ai perdu mon optimisme”

lepetitjournal.com

Écrit par Anne Andlauer

La sixième cour d’assises de Bursa, dans le nord-ouest de la Turquie, a fixé hier au 19 novembre la prochaine audience du procès de l’étudiante franco-turque Sevil Sevimli, jugée pour des liens supposés avec un groupe d'extrême-gauche interdit, et ne l’a pas autorisée à rentrer en France. Quelques minutes après l’audience, son avocat, Sami Kahraman, a répondu aux questions du petitjournal.com d’Istanbul

Lepetitjournal.com d’Istanbul : Comment s’est déroulée l’audience ? Comment avez-vous défendu Sevil Sevimli ?

Sami Kahraman : Comme cela avait déjà été le cas lors d’interrogatoires précédents, le tribunal a essayé de transformer des actions parfaitement légales en faits illégaux. On lui a demandé si elle avait essayé de mobiliser des gens pour manifester lors du 1er mai, si elle y était allée, si elle avait assisté au concert de Grup Yorum (engagé à gauche, ndlr), si elle avait placardé des affiches du concert, pourquoi elle lisait telle ou telle revue – revues par ailleurs en vente libre – et cætera. Nous avons à nouveau essayé d’expliquer que rien de tout cela n’était illégal, que cette fille avait été élevée et éduquée en France, qu’ils ne pouvaient pas lui parler de livres ou de revues “interdits”, lui faire accepter cette idée. A l’évidence, nous n’avons pas été convaincants. Nous avions demandé la levée de l’interdiction de quitter la Turquie car Sevil veut continuer ses études en France et rentrer auprès de sa famille. Cela a été refusé. Sevil est prise en otage en Turquie. La seule chose qui change, c’est que Sevil n’est plus astreinte à un contrôle judiciaire à Eskişehir et qu’elle peut désormais se rendre partout en Turquie.



Vous lui avez parlé après l’audience. Comment est-elle ?

Elle est déçue, évidemment. Elle n’a pas le moral. Elle essaye de comprendre ce qui lui arrive. Sa maman, surtout, est très triste. Après l’audience, je les ai ramenées à Eskişehir et cette dernière a pleuré pendant tout le trajet.



Vous étiez plutôt optimiste avant l’ouverture du procès. Est-ce toujours le cas ?

Je suis juriste depuis 40 ans et je ne pensais pas avoir affaire à un procès si absurde. J’espérais un acquittement dès la première audience. Mais il apparaît que ce procès va durer. J’ai perdu mon optimisme. Tout peut arriver.

Propos recueillis par Anne Andlauer (www.lepetitjournal.com/istanbul) jeudi 27 septembre 2012

http://www.lepetitjournal.com/istanbul/a-la-une-istanbul/123334-3-questions-a-lavocat-de-sevil-sevimli-jai-perdu-mon-optimisme.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67547

Une étudiante franco-turque, risque 32 ans de prison




L'Humanité

le 27 Septembre 2012



C'est un scandale!

La jeune fille détenue après sa participation 
à des manifestations 
de gauche est accusée de terrorisme.

Elle attend son procès depuis le 10 mai, jour où la police antiterroriste turque a débarqué dans son appartement d’Eskisehir, au nord-ouest du pays, pour l’arrêter. « Ils m’ont mis un papier sous le nez et m’ont dit que j’étais accusée de terrorisme », raconte Sevil Sevimli, étudiante franco-turque de vingt ans, en échange Erasmus, qui ne comprend toujours pas les raisons de son arrestation. Car avant de bénéficier d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire, la jeune fille a passé trois mois en prison. Son crime ? Avoir notamment participé au défilé du 1er Mai – légal à Istanbul – avoir assisté, avec 300 000 autres spectateurs, au concert d’un groupe engagé à gauche, ou encore détenir le Manifeste du Parti communiste de Karl Marx, ouvrage toujours banni depuis le coup d’État de 1980.

Résultat, Sevil, accusée de liens avec une organisation d’extrême gauche, clandestine et violente, le DHKP-C, encourt trente-deux ans de prison. Alors autant dire qu’hier, Sevil et ses proches attendaient avec impatience l’ouverture du procès. Selon Sinen, meilleure amie de l’accusée et présidente de son comité de soutien, Sevil était sereine avant de se présenter aux juges : « Elle se dit qu’elle n’a rien à se reprocher, qu’il n’y a pas de raison qu’elle reste en prison. » Pendant deux heures, l’étudiante s’est exprimée à la barre et a contesté, encore et encore, les accusations portées contre elle : « Je n’ai jamais eu de rapports avec le DHKP-C et je ne suis pas une dirigeante de cette organisation », rappelant que l’unique raison de sa venue en Turquie était de « connaître la culture de ses parents ».

Cela n’a apparemment pas suffi à convaincre le procureur qui a réclamé trente-deux ans et demi de prison à son encontre. Mais Sevil a gardé son sang-froid et a semblé confiante quant à la décision du tribunal. « Le procès s’est bien passé selon ma fille. Je suis soulagé », a confié le père de l’étudiante, Erdogan Sevimli, qui reconnaît « n’avoir pas dormi de la nuit ». Sur place, ses proches, son comité de soutien, ou encore le consulat français en Turquie, se sont déplacés pour soutenir la jeune fille. En France aussi, on se mobilise. Une pétition mise en ligne par l’ONG Avaaz a rassemblé plus de 120 000 signatures.

Le Parti communiste de la région Rhône-Alpes s’est également engagé pour dénoncer le cas de l’étudiante. Selon Boris Miachon, collaborateur de Danielle Lebail, conseillière régionale du PCF : « Il y a des abus du gouvernement, de fortes répressions des populations kurdes et un nombre important de prisonniers politiques », rappelant que « le dossier de Sevil n’est fait que d’argumentaires fallacieux ». Le cas de Sevil est tristement emblématique de la politique antiterroriste turque mise en place, notamment, pour lutter contre l’extrême gauche. Au moins 700 étudiants seraient emprisonnés pour leurs seuls liens supposés avec cette mouvance.



Marianne Solana

http://www.humanite.fr/monde/une-etudiante-franco-turque-risque-32-ans-de-prison-504932

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67554

Sevil Sevimli : procès à la turque




ARTE Journal - 27/09/12

Ouverture du procès d'une étudiante franco-turque à Bursa. Elle est soupçonnée d'avoir des liens avec une organisation interdite d'extrême gauche. Sevil Sevimli risque entre 15 et 32 ans de prison. La justice reproche à Sevil Sevimli d'avoir participé au grand défilé syndical du 1er mai à Istanbul, d'avoir manifesté en faveur de la gratuité de l'éducation en Turquie et d'avoir assisté, avec des milliers d'autres, à un concert de Grup Yorum, un groupe engagé à gauche et traqué par la justice. Après cette première journée d'audience, Sevil Sevimli a été autorisée à circuler librement en Turquie mais à ne pas quitter le pays. LA suite du procès a été repousée au 19 novembre. Mais depuis la divulgation de son arrestation, le cas de la jeune femme a suscité un large élan de mobilisation en France, où la pétition ouverte par son comité de soutien a déjà recueilli 120.000 signatures.



Interview de Reynald Beaufort, fondateur et Vice-Président de "Turquie européenne"

ARTE Journal : Que s'est-il passé pour Sevil Sevimli ?

Reynald Beaufort : Sevil Sevimli a été arrêtée, le 9 mai dernier en Turquie alors qu'elle était sous un statut Erasmus. La nouvelle n'avait pas fait grand bruit, et puis il y a eu un article du Monde, qui a posé la question à Monsieur Erdogan: qu'a fait Sevil Sevimli ? Elle est en fait accusée de faire partie de ce qu'on appelle là-bas une organisation. En Turquie on ne précise même plus s'il s'agit d'une organisation terroriste ou armée. C'est passé dans les moeurs, c'est un délit suffisant, passible des tribunaux. C'est sous le coup des lois anti-terroristes qui sévissent en Turquie en ce moment. Ces lois sont utilisées à tort et à travers.

ARTE Journal : Que se cache-t-il derrière ces abus ?
Reynald Beaufort :
Le gouvernement turc joue sur le fait que l'Union européenne avait publié à une époque, une liste d'organisations qu'elle considérait comme terroristes, dont fait partie l'organisation dont est accusée de faire partie Sevil Sevimli.

Le problème, c'est que cela sert à tout et à n'importe quoi. Il suffit de connaître quelqu'un ou de le rencontrer occasionnellement. Juste quelqu'un qui fait partie ou qui a fréquenté lui-même cette organisation, pour être soi-même accusé d'en faire partie. Donc, vous voyez, c'est une extension abusive de la définition de ce que c'est d'être terroriste.



ARTE Journal : Il y a un vrai tour de vis. Que cherche à montrer le gouvernement turc ?
Reynald Beaufort :
C'est vrai qu'au départ, il semblait qu'avec l'arrivée d'Erdogan, il y avait un assouplissement, mais depuis quelques temps, assez récemment, depuis un an ou deux, Erdogan s'est beaucoup radicalisé, il s'est opposé à l'institution militaire pour asseoir son propre pouvoir. Et une fois que son propre pouvoir a été bien installé, il s'est s'attaqué apparemment tous azimuts à toutes formes d'opposition, particulièrement à l'opposition de gauche.

ARTE Journal : Il y une centaine de journalistes derrière les barreaux en ce moment...
Reynald Beaufort :
Les journalistes sont en prison, mais il y a aussi les étudiants. Les chiffres disent entre 700 et 900, nous, on estime qu'en fait, le nombre est au dessus de 2 800. Il y a des journalistes, effectivement, des intellectuels, énormément de gens sont concernés par ces arrestations, toutes sortes de gens, pas seulement ceux qui sont liés aux Kurdes.

"Depuis un an ou deux, Erdogan s'est beaucoup radicalisé"



ARTE Journal : Pourquoi ce détournement de la loi anti-terroriste? Est-ce dû au contexte pré-électoral ?
Reynald Beaufort :
L'historien Etienne Copeaux disait qu'ils ont mis en place un système de "prophylaxie sociale", c'est à dire qu'en fait , en maintenant une épée de Damoclès sur la tête des gens, on essaie d'empêcher les gens de s'opposer et de se révolter contre le pouvoir. On utilise la justice comme instrument de prévention. C'est très grave et c'est vrai qu'en France, la presse jusqu'à présent avait l'air d'ignorer les choses. Les hommes politiques sont aussi assez timorés sur cette affaire. Je ne sais pas pourquoi, certainement un peu par ignorance. Nous, cela fait des années qu'on suit les choses et on s'aperçoit que petit à petit, ce qui se passe en Turquie, ne va pas en s'arrangeant.

ARTE Journal : Est-ce que cela ne fragilise pas encore un peu plus les relations entre la Turquie et l'Europe ?
Reynald Beaufort :
Si la Turquie s'obstine dans cette voie-là, cela me paraît évident que l'Europe ne peut pas accepter ou même continuer les démarches d'adhésion d'un candidat qui a une telle attitude. Nous-mêmes, notre association s'appelle "Turquie européenne" parce qu'on était partisan de cette adhésion, mais il est évident que le minimum, c'est déjà de respecter au moins les droits de l'homme pour y prétendre.

ARTE Journal : Avez-vous des inquiétudes concernant Sevil Sevimli?
Reynald Beaufort :
Nous sommes un peu inquiets pour Sevil Sevimli (l'étudiante qui comparaît ce jour au tribunal de Bursa, NDLR). Nous avons vu ce qui s'est passé pour la sociologue Pinar Selek qui est harcelée par la justice turque depuis 1998. Bien qu'elle ait été innocentée trois fois avec des non-lieux et des acquittements, elle continue à être harcelée, car le système turc est particulier. Un procureur peut relancer la procédure plusieurs fois pour le même "délit". Pour Pinar Selek, cela fait déjà trois fois que les procédures sont relancées. La justice organise des procès, ces procès sont systématiquement reportés en début d'audience, si bien que cela permet de tenir une pression sur quelqu'un, sans jamais le juger. On craint que la justice fasse la même chose pour Sevil Sevimli. C'est un peu notre inquiétude.

Interview : Sophie Rosenzweig / ARTE Journal

http://www.arte.tv/fr/sevil-sevimli-proces-a-la-turque/6954802.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67556

TURQUIE

L’église arménienne du village d’Anakyoy dans la région de Van, transformée en étable




NAM

La vache est dans une étable Cette étable était une église arménienne. Cela se passe dans la région de Van en Arménie occupée par la Turquie. L’église arménienne du village d’Anakyoy situé à 83 km de la ville de Van est aujourd’hui une étable.

Ces lieux qui virent jadis des centaines de fidèles chrétiens Arméniens sont aujourd’hui en état de ruine. Après l’extermination et la déportation de la population arménienne de ce village d’Anakyoy en 1915, les Kurdes sont venus le repeupler. Aujourd’hui le village compte 26 maisons. Il fut en 1994 durement touché par les opérations militaires de l’armée turque contre les indépendantistes Kurdes.

La plupart des monuments ou constructions arméniennes du village ont disparu ou furent transformés en hangar ou autres lieux de dépôts divers. Sur les ruines de l’église arménienne on lit encore des inscriptions en arménien.

Krikor Amirzayan

vendredi 28 septembre 2012,


Krikor Amirzayan ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=82993

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67543

Le Premier ministre turc évoque des négociations avec le PKK




swissinfo.ch

27. septembre 2012 - 18:32

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mercredi que de nouvelles négociations pourraient avoir lieu entre l'Etat turc et les rebelles kurdes. Son gouvernement est actuellement confronté à une recrudescence des violences séparatistes au sud-est de la Turquie.

"Si (des) entretiens nous permettent de régler quelque chose, faisons-les. Si ça doit être à Oslo, alors à Oslo", a déclaré mercredi soir dans une interview télévisée M. Erdogan, faisant référence à des négociations menées entre 2009 et 2011 à Oslo avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Des responsables des services de renseignements turcs (MIT) et des dirigeants du PKK, mouvement considéré comme terroriste par plusieurs pays, se sont rencontrés plusieurs fois pour une paix négociée mais le dialogue a été rompu.

Selon le Premier ministre turc, il y a une dimension militaire au conflit kurde qui, a-t-il insisté, "va continuer". Mais il a aussi souligné sa volonté de traiter ce conflit, qui a fait près de 45'000 morts depuis 1984, par des "dimensions diplomatiques, socio-économiques et psychologiques".



Une pierre d'achoppement

"Nous voulons un Etat de droit, une démocratie, et les pas que nous ferons, nous les ferons dans le cadre du droit. Mais avec ceux qui ne comprennent pas le droit, le nécessaire sera fait", a-t-il dit. M. Erdogan s'exprimait après l'appel lancé par le principal parti turc pro-kurde (BDP, parti pour la paix et la démocratie) à la reprise des discussions avec le PKK pour éviter une escalade de la violence.

En outre, le parti du Premier ministre, le Parti pour la justice et le développement (AKP), tient son congrès annuel dimanche et a entrepris sa réorganisation la plus importante depuis son arrivée au pouvoir il y a dix ans. La non-résolution du conflit kurde est la plus grande pierre d'achoppement de M. Erdogan.

sda-ats


http://www.swissinfo.ch/fre/nouvelles_agence/international/Le_Premier_ministre_turc_evoque_des_negociations_avec_le_PKK.html?cid=33607538

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67532

Turquie: des négociations avec le PKK possibles, selon Erdogan
Par Les Echos | 28/09 | 07:00

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé que de nouvelles négociations pourraient avoir lieu entre l'Etat turc et les rebelles kurdes, alors que son gouvernement est confronté à une recrudescence des violences séparatistes dans le sud-est de la Turquie. « Nous sommes prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour [trouver] une solution », a-t-il souligné sur la chaîne privée Kanal7.



http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202293835466-turquie-des-negociations-avec-le-pkk-possibles-selon-erdogan-366752.php

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67535

Erdogan accuse Paris et Berlin, la réalité est toute autre!

MédiaPart

28 septembre 2012 Par Maxime-Azadi

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé la France et l’Allemagne de soutien au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), alors que ces deux pays sont les plus coopératifs avec la Turquie contre les kurdes.

«Les Occidentaux ne veulent pas que nous réglions ce problème. Je le dis clairement, l'Allemagne ne le veut pas, la France ne le veut pas et elles ne nous aident pas sur cette question », a dit le premier ministre Erdogan, lors d'un entretien télévisé accordé à la chaîne privée NTV, jeudi 27 septembre.

Selon lui, les pays scandinaves accueillent “sans restriction” les membres du PKK. Il ajoute : « D'un côté ils s'expriment devant l'Union européenne et classent le PKK dans leur liste des organisations terroristes et de l'autre ils autorisent leurs représentants à circuler librement dans leurs pays »

Cependant les collaborations entre la Turquie et ces Occidentaux accusée par Erdogan montrent une autre réalité. Les pays occidentaux n’hésitent pas à interdire les chaines de télévisions kurdes depuis les années 1990, comme la fermeture de Med TV, Medya TV et Roj TV, mènent des opérations policières contre les réfugiés kurdes et leurs associations, arrêtent des centaines de kurdes pour plaire aux autorités turques.

Les autorités allemandes interdisent même le port des drapeaux kurdes lors des manifestations, intervenant violemment, tandis que la France signe des accords de sécurité avec Ankara pour réprimer les revendications du peuple kurde.

La France et l’Allemagne encouragent largement la politique répressive du gouvernement. De cette manière, les deux pays sont aussi responsables de la non résolution pacifique du problème kurde. Ils devraient être accusés de soutien à un gouvernement répressif qui commet des crimes contre l’humanité, comme le massacre de 34 civils kurdes tuées fin décembre 2011 dans le bombardement de l’aviation turque.

Les dirigeants turcs cherchent systématiquement à l’étranger la source du problème, notamment quand ils sont incapables de réprimer la résistance kurde.

Apparemment, le gouvernement turc se plaint de la justice européenne parce qu’elle n’agit pas comme celle de la Turquie qui fait serment d’allégeance au gouvernement, en s’acharnant sur les opposants et remplissant les prisons arbitrairement.

Accord anti-kurde entre Paris et Ankara

La coopération antikurde entre la Turquie et la France est officielle. «La France a mené plusieurs actions policières et judicaires contre le PKK sur son territoire. La signature d’un accord de sécurité franco-turc le 7 octobre 2011 à Ankara, à l’occasion de la visite du ministre de l’intérieur, a constitué une avancée importante » peut-on lire sur le site du Ministère français des Affaires Etrangères.

Dernièrement, trois jeunes kurdes ont été arrêtés le 24 aout à Marseille après une décente de police à leur domicile, tandis que deux autres ont été arrêtés à un péage d'autoroute près d'Aix-en-Provence.

Des dizaines de kurdes ont été interpellés depuis début janvier 2012. Le 27 juillet, les policiers français imitant leurs confrères turcs sont intervenus violemment contre les jeunes kurdes à Strasbourg lors d'une manifestation pour dénoncer l'isolement du leader kurde Abdullah Ocalan. Six manifestants ont été blessés et 26 autres interpellés par la police près de la préfecture. Parmi les blessés, une personne a reçu une balle en caoutchouc.

Le 22 mai, des policiers portant cagoules et gilets pare-balles ont arrêté deux kurdes, F. E. et A. S., lors d’une décente musclée à leurs domiciles dans la commune de Cenon, située dans le département de la Gironde. Couverts de sacs poubelles, ils ont été emmenés par la police.

En outre, le tribunal correctionnel de Paris a prononcé le 2 novembre 2011 la dissolution du centre culturel kurde.

Selon un décompte du Réseau d’informations libres de la Mésopotamie (ActuKurde), plus de 200 kurdes ont été arrêtés depuis 2007 pour des motifs politiques, dont 51 en 2011 et 51 en 2010.
http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/280912/erdogan-accuse-paris-et-berlin-la-realite-est-toute-autre

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67555

Lourdes condamnations contre des militaires turcs

Le Monde

Article publié le 23 Septembre 2012
Par Guillaume Perrier

Le procès du « Balyoz » témoigne des tensions entre l’armée et le pouvoir islamo-conservateur.

Des jets de bouteilles d’eau, des crises de nerfs et des évanouissements ont ponctué la lecture d’un verdict fleuve au tribunal spécial de Silivri, à 50 km d’Istanbul. Le procès de dizaines de militaires accusés de tentative de coup d’Etat contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, un complot baptisé « Balyoz » (masse de forgeron), s’est achevé vendredi soir par la condamnation de 326 d’entre eux à de lourdes peines de prison.

Trois généraux – Cetin Dogan, ancien commandant de la première armée, Özden Örnek et Ibrahim Firtina, les chefs de la marine et de l’armée de l’air, considérés comme les principaux cerveaux du complot – ont chacun été condamnés à 20 ans d’emprisonnement pour « tentative d’entraver par la force l’action du gouvernement de la République » et sont repartis vers le centre de détention.

Les autres officiers écopent de peines allant de 12 à 18 ans de réclusion. C’est notamment le cas de Sükrü Sariisik, ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité (MGK), la plus haute institution turque, ou encore du général à la retraite Engin Alan, élu député du parti ultranationaliste (MHP) et qui n’a jamais pu siéger à l’Assemblée nationale.

L’épilogue de l’affaire Balyoz, du nom du plan de déstabilisation qui aurait été fomenté dans les rangs de l’armée en 2003 pour renverser le pouvoir islamo-conservateur, a été accueilli avec stupeur dans les milieux kémalistes et pro militaires. Kemal Kiliçdaroglu, le chef du principal parti d’opposition, (CHP, kémaliste), a dénoncé « un procès politique ».

Les soutiens du gouvernement y ont vu au contraire une avancée de la démocratie et la fin de l’impunité des généraux, auteurs de quatre coups d’Etat dans les cinquante dernières années et acteurs omniprésents de la vie politique. « Le point final n’a pas encore été placé, le processus continue », a déclaré vendredi soir M. Erdogan. Les accusés, tous des adversaires du parti au pouvoir, avaient imaginé un plan de déstabilisation du pays articulé autour d’un incident aérien provoqué avec la Grèce et de faux attentats contre des mosquées, dans le but de faire intervenir l’armée. Des documents étaient parvenus au siège du journal Taraf attestant de ce complot. Les accusés ont tous démenti, certifiant qu’il ne s’agissait que d’un exercice théorique.

Comme le souligne Dani Rodrik, économiste à l’université de Harvard et gendre de Cetin Dogan, les preuves sur lesquelles se fondent ces jugements semblent extrêmement minces. Principale incohérence, le fichier informatique contenant le plan de coup d’Etat, censé avoir été rédigé en 2003, aurait utilisé un logiciel qui n’existait pas encore.

Pour nombre d’observateurs, l’affaire Balyoz est le signe d’un vaste règlement de compte au sommet du pouvoir. Depuis 2007, près de 400 personnes, dont des militaires, sont jugées dans une autre affaire de coup d’Etat présumé, le procès du réseau Ergenekon.

http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1209680&xtmc=guillaume_perrier&xtcr=3

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67557

Article du journal franco-turc Zaman - 27/09/2012 - 1

Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP).

Zaman France



«Le coup d’Etat a été empêché par d’autres militaires»

Par Mümtazer Türköne | jeu, 27/09/2012 - 14:17

Le chroniqueur Mümtazer Türköne insiste sur l’importance du caractère dissuasif des peines prononcées dans l’affaire Balyoz mais rappelle que c’est grâce à d’autres militaires que le pire a pu être évité.

L’affaire Balyoz n’était pas simplement le procès d’une tentative de coup d’Etat suivi d’une condamnation. Cette affaire a également fini par montrer aux Turcs comment a pu être prise la décision d’élaborer et de mettre en œuvre un coup d’Etat. Il faut avoir à l’esprit que la junte est une organisation, et que son activité principale est de mener à bien un coup d’Etat et de prendre le contrôle du pays, pour concevoir à quel genre de travail complexe ses membres doivent se plier pour atteindre leur but. Elaborer un coup d’Etat suppose en effet des calculs aussi complexes que difficiles, ainsi qu’une organisation irréprochable. D’autant plus si on songe que tout doit se faire sous le sceau du secret, et que, malgré le grand nombre de personnes impliquées, aucune n’a violé la règle. Balyoz, c’est le procès d’une tentative de coup d’Etat, d’un coup d’Etat qui, s’il n’a pas été mené à bien, a néanmoins été minutieusement préparé. Ce que la Cour a fait, c’est, devant les yeux du public, l’autopsie du crime, en exposer les instruments, aussi bien que les criminels eux-mêmes, et montrer comment et au moyen de quels instruments le véritable «assassinat» a été commis. Dans une affaire qui compte 365 suspects et où l’ensemble des faits incriminés ont été enregistrés, il est difficile d’imaginer qu’un élément puisse demeurer dans l’ombre. La lumière a donc été faite sur l’ensemble de l’affaire. C’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, personne n’a été surpris par les condamnations.



Un coup d’Etat contre la volonté de l’état-major

Mais l’affaire Balyoz n’a pas seulement permis de mettre en lumière, dans ses moindres détails, un plan de coup d’Etat, elle nous a également montré comment un coup d’Etat soigneusement préparé et pour lequel il n’y avait plus qu’à appuyer sur le bouton «on», pouvait être empêché. Le coup d’Etat Balyoz a été élaboré contre la volonté de l’état-major. Et il n’a pu être empêché que lorsque, au dernier moment, le commandant des forces terrestres a changé de camp pour rejoindre la position de l’état-major. Dès lors, le coup d’Etat est devenu une action assumée par la seule 1re Armée d’Istanbul. Les affrontements personnels et les positions prises par certaines figures des Forces armées turques (TSK) ont, dans une perspective plus large, constitué également un facteur déterminant. Bref : un coup d’Etat planifié par la 1re Armée d’Istanbul a été effectivement empêché par la coopération entre les forces terrestres et l’état-major. Ce qu’il importe de retenir, c’est que le coup d’Etat a été empêché par d’autres militaires : le gouvernement, la sécurité nationale ou encore les services de renseignement n’ont pratiquement joué aucun rôle ici. Ce que nous voyons donc, c’est qu’un responsable militaire irréfléchi a pu planifier un coup d’Etat, en usant librement de la force militaire. Mais qu’à la fin, il a été empêché par d’autres militaires. La première conclusion que nous pouvons en tirer est la suivante : s’il n’y avait pas eu de désaccord sur le sujet au sein de l’armée, un coup d’Etat aurait certainement eu lieu en Turquie au printemps 2003. Plus grave encore : si l’armée décidait aujourd’hui de faire un coup d’Etat, élaboré et exécuté à tous les niveaux dans le respect de la hiérarchie, rien ne pourrait l’en empêcher. En fait, que le commandant des forces terrestres soit convaincu, comme ce fut le cas en 2003, et la Turquie sera de nouveau confrontée à un coup d’Etat, n’est-ce pas ?



L’importance de la dimension dissuasive des peines

Il est également vrai qu’il ne semble pas que le gouvernement ou les divers corps de l’Etat disposent d’outils leur permettant d’arrêter un coup d’Etat. La conclusion est effrayante, mais c’est là la vérité. Ce que cela signifie, c’est que toute une nation est obligée de compter sur la probité morale de quelques individus et ce, au sein de sa hiérarchie militaire. C’est la raison pour laquelle l’aspect dissuasif de l’affaire Balyoz est très important. Dans le prononcé des peines à l’encontre de 323 officiers de l’armée, un ensemble de sanctions émanant d’une institution extérieure à l’armée a été sollicité pour la première fois : la loi. Les réactions qu’ont suscitées les sentences lorsqu’elles ont été rendues publiques nous montrent qu’il existe toujours une atmosphère qui peut théoriquement inciter des officiers à envisager un putsch. La seule force assez puissante pour prévenir une telle action est maintenant la crainte suscitée par les peines de 18 à 29 ans prononcées par les tribunaux pour tentative de coup d’Etat. Ainsi, nous voyons qu’en Turquie un tel projet a fait l’objet à la fois d’un jugement et d’une condamnation. Nous voyons dans le même temps qu’il n’existe toujours pas de mécanisme de contrôle politique pour empêcher les coups d’Etat. Aussi la mesure qui s’impose aujourd’hui est-elle d’entamer un débat national sur la mise sous contrôle démocratique de l’institution militaire.


m.turkone@todayszaman.com

http://www.zamanfrance.fr/article/coup-d-etat-a-t-emp-ch-d-autres-militaires

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67531

«Innocence of Muslims» bloqué en Turquie

Yahoo!


La Presse CanadienneLa Presse Canadienne – mer. 26 sept. 2012

ANKARA, Turquie - Un tribunal turc a autorisé mercredi les autorités à bloquer l'accès au film islamophobe «Innocence of Muslims» («Innocence des musulmans»), a déclaré Binali Yildirim, ministre des Transports et des communications, à la chaîne officielle TRT.

M. Yildirim a déclaré que ce film «dégoûtant» ne serait dorénavant plus montré en Turquie.

La veille, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait ordonné aux responsables de trouver une solution permettant d'interdire l'accès à cette vidéo, avait déclaré un ministre.

Cette injonction permet aux autorités gouvernementales d'interdire sur le sol turc l'accès aux adresses URL menant au film, a précisé Binali Yildirim.

Dans le monde, des dizaines de personnes, dont l'ambassadeur américain en Syrie, ont été tuées dans des violences liées aux protestations contre le film.



http://fr-ca.actualites.yahoo.com/lacc%C3%A8s-au-film-islamophobe-innocence-muslims-bloqu%C3%A9-en-134611546.html;_ylt=A2KJ3CccbGVQNlIAOO9oAQx.

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67546

Les banques veulent l'or des ménages turcs




La Tribune.fr

Delphine Nerbollier, à Istanbul | 21/09/2012, 12:36 - 425 mots

Les établissements bancaires turcs essaient de capter l'envie d'or des Turcs. Avec des méthodes innovantes.

Les “journées de l’or” se multiplient en Turquie. Ces derniers mois, la plupart des banques du pays organisent des journées spéciales lors desquelles les particuliers peuvent faire expertiser leurs bijoux et autres objets en or, afin de placer sur un compte bancaire l’équivalent du montant (calculé sur la base d’or 24 carats). Si cette possibilité existe depuis 2004, la hausse spectaculaire du prix de ce métal précieux depuis la crise financière internationale ont accéléré l’intérêt des banques qui avaient tardé à s’intéresser au secteur.



Distributeurs automatiques de pépites

Les banques islamiques telles qu'Asya Bank ou Kuveyt Türk sont en pointe sur le sujet et insistent sur la compatibilité de ce placement avec la religion musulmane puisqu’aucun intéret n’est reversé. Le client est en revanche assuré de pouvoir retirer son placement, au prix du cours de l’or, sous la forme d’or 24 carats, de lires turques ou de devises. La banque Kuveyt Türk se distingue aussi par la mise en service de distributeurs automatiques de pépites d’or 24 carats.



Intérêt croissant de la société pour l'or

La multiplication de ces “journées de l’or” reflète aussi l’intérêt croissant de la société turque, grosse consommatrice de ce métal précieux, pour ce type de placement sécurisé et une confiance croissante envers le système bancaire. “L’or est l’un des investissements traditionnels de notre pays. Il reste une valeur refuge” constate Erdal Aral, vice directeur général d’Isbank. “Toutefois, conserver cet or à la maison est risqué. C’est pourquoi nous invitons les gens à ouvrir un compte”. Et le succès est au rendez-vous. D’après l’Agence de supervision et de régulation bancaire (BDDK), la valeur de ces comptes est passé durant la dernière année de 3,1 à 13,6 milliards de lires turques (7,6 milliards de dollars). HSBC estime à 250 milliards de dollars la valeur totale de l’or conservé par les ménages turcs.



Colère des bijoutiers

Ces dernières semaines, un projet de la BDDK a en revanche mis le feu au poudre parmi les bijoutiers. Il prévoit d’autoriser les institutions bancaires à vendre et acheter de l’or sous forme de pièces sorties des ateliers de la Monnaie (appelées Cumhürriyet, "république"), traditionnellement offertes lors de mariages et naissances. “C’est une mesure qui aura des effets très néfastes pour les 25 000 bijoutiers du pays” constate Alaatin Kameroglu, président de la chambre des bijoutiers d’Istanbul. “ Déjà peu rentable, la vente de ces pièces est en chute libre vu la hausse du prix de l’or. Une telle mesure va représenter un coup de plus pour notre profession.” Alaatin Kameroglu espère aujourd’hui que ce projet restera dans les cartons.



http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120921trib000720696/-les-banques-veulent-l-or-des-menages-turcs.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=67553

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