Une délibération du Conseil Général signalait cet ouvrage; voici copie de cette délibération



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CHAPITRE V

Circulaires du F. Louis-Marie (suite) : 1° L'Ecole de Pontmain ou l'Ecole de la Prière- — 2° Seconde Circulaire sur l'Ecole de Pont- main. — 3° Troisième Circulaire sur le même sujet. —4° Circulaire sur la Simplicité chrétienne ; — 5° Sur les desseins de Dieu relativement aux communautés religieuses et aux missions ; — Sur la vie mystique de Jésus-Christ dans les antes ; — 7° Sur la mort de S. S. le Pape Pie IX. 8° Instruction sur l'Eternité. — 9° Appel à la sainteté.



I

L'École de Pontmain ou l'Ecole de la Prière.

Le R. F. Louis-Marie, s'inspirant de l'événement qui va être raconté, rédigea et fit paraître trois circulaires remarquables sur la prière. Elles ont été réimprimées en 1900, et on peut se les procurer à la maison-mère. Nous donnons ici le résumé de la première qui est du 6 janvier 1874.



CHAPITRE PREMIER

I - FAIT PRINCIPAL.


Sainte Thérèse, dans son zèle pour le salut des âmes, demandait à Dieu de pouvoir se placer sur un lieu assez élevé, et, de là, faire retentir une voix assez puissante pour être entendue de tout l'univers. « Si cette grâce m'était accordée, ajoutait-elle, je n'aurais qu'un mot à dire, et ce mot je le dirais et le redirais sans cesse aux hommes, tant la chose me paraît nécessaire ; oui, je dirais et je redirais à tous : Priez, priez ! priez ! et dussé-je vivre jusqu'à la fin des temps, je ne dirais autre chose, sinon : Priez ! priez ! priez !

Il n'a pas été donné à cette grande sainte de réaliser ce vœu dans toute son étendue ; mais ne semble-t-il pas que Marie a voulu l'accomplir, de nos jours, dans l'étonnante apparition de Pontmain ? Jésus-Christ, son divin Fils. avait dit à ses apôtres : Ce que je vous ai dit à l'oreille, publiez-le sur les toits ; et voilà précisément la position que la divine Mère a voulu prendre, pour se montrer à ses enfants et les convoquer tous à la prière.

C'était le 17 janvier 1871, cinq jours après la défaite du Mans, alors que la France entière, sans pouvoirs réguliers, presque sans armes et sans armées, se voyait comme à la merci d'un implacable ennemi ; c'est à ce moment d'extrême péril pour sa nation privilégiée, que Marie apparaît à de jeunes enfants de la Mayenne, à sept mètres environ au-dessus du toit d'une maison du petit village de Pontmain, aux confins des diocèses de Laval et de Rennes.

D'après le récit qui a été publié de l'apparition, avec l'approbation de l'Ordinaire, la sainte Vierge a été vue, de cinq heures et demie du soir à huit heures trois quarts, par cinq enfants âgés respectivement de six ans et demi, neuf, dix, onze et douze ans. Ces cinq enfants, sans s'être entendus, ont fait de la Dame qui leur apparaissait, et des incidents nombreux et variés qui ont marqué sa présence, la même description, le même exposé, simple, net, franc et tout spontané.

Arrivés les uns après les autres au lieu de l'apparition, ils disent immédiatement ce qu'ils voient, et ils disent tous de même. Réunis ils expriment, sans hésitation et toujours à qui le premier, tout ce qui se fait : pas la moindre contradiction dans ces cris subits échappés à cinq enfants, saisis, au même moment et de la même manière, par la merveilleuse vision.

Les parents, les voisins, le curé de la paroisse, les religieuses institutrices, formant un groupe de soixante personnes environ, entendent les voyants, suivent leurs gestes et leurs mouvements, les pressent de questions ; mais ils ne voient rien eux-mêmes, sinon un ciel très clair et très étoilé.

Donc, pendant trois heures, apparaît à ces cinq enfants une Dame d'une beauté incomparable, vêtue d'une robe bleue, parsemée d'étoiles, ayant aux pieds des souliers bleus, à boucles d'or, et sur la tête un voile noir, avec une couronne d'or. Ses mains sont étendues et pendantes. comme on a coutume de représenter l'Immaculée Conception.

Divers incidents se produisirent pendant l'apparition ; mais le Principal fut l'admirable inscription qui vint témoigner manifestement de la présence de la sainte Vierge. Nous la donnons à part et la première, parce qu'elle est comme la clef de toute l'apparition et qu'elle révèle jusqu'à l'évidence le but profondément miséricordieux de la maternelle visite de Marie.


II - MERVEILLEUSE INSCRIPTION.
A des prières et à des chants, déjà plusieurs fois répétés, la pieuse réunion ajoutait le Magnificat ; et le premier verset était à peine achevé que les enfants s'écrient tous ensemble : « Voilà encore quelque chose qui se fait » ; c'était-leur mot à chaque nouvel incident de l'apparition.

Une bande, large d'un mètre au moins, longue d'environ douze mètres, se déroule sous lest pieds de la belle Darne. Il semblait aux enfants, qu'une main invisible traçait lentement, sur ce fond d'une éclatante blancheur, de beaux caractères d'or.

C'est un M ! disent les enfants ; puis : Voilà une autre lettre qui commence… C'est un A ! Ils ne quittaient pas des yeux le point du ciel où ils voyaient ces merveilles, et c'était toujours à qui nommerait le premier la belle lettre d'or. Ils épelèrent encore un I et un S; et ce mot MAIS resta seul environ dix minutes. Cependant les fidèles continuaient le cantique de la sainte Vierge. A la fin du Magnificat, les enfants lisaient en lettres d'or hautes de vingt-cinq centimètres : MAIS PRIEZ MES ENFANTS.

L'émotion était grande parmi les assistants, la plupart pleuraient, les plus incrédules même se sentaient touchés. On avait fait asseoir les heureux voyants ; mais ils se levaient souvent et manifestaient, par des gestes expressifs et animés, l'admiration dont ils étaient saisis : Oh ! que c'est beau ! que c'est beau ! répétaient-ils sans cesse.

Attirée par le bruit, une mère accourt, portant dans ses bras sa petite fille, âgée de deux ans et un mois. L'enfant proclame aussi le miracle à sa manière. Les yeux fixés sur l'apparition, elle agite ses mains innocentes, elle se soulève dans les bras de sa mère et bégaye de son mieux ces mots que sa mère lui avait appris : Le Jésus ! le Jésus !

Frappé de tout ce qui se passe. le vénérable Curé invite les fidèles à chanter les Litanies de la sainte Vierge, pour la prier de manifester sa volonté. A la première invocation, les enfants s'écrient vivement : Voilà encore quelque chose qui se fait, ce sont des lettres. C'est un D ! et ils nomment, successivement et toujours à qui le premier, les lettres des mots suivants, complètement écrits à la fin des Litanies: DIEU VO US EXAUCERA EN PEU DE TEMPS.

A cette miséricordieuse promesse, des exclamations joyeuses éclatent parmi la foule, au milieu des larmes que l'émotion fait couler.

La Dame regardait les enfants et souriait. On chanta alors l’Inviolata. Voilà, s'écrient les enfants, de nouvelles lettres qui apparaissent sur le même écriteau blanc, mais sur une seconde ligne. Au moment où l'on finissait de chanter : O Mater alma Christi carissima ! O douce et bien-aimée Mère du Christ! les voyants avaient épelé, lettre. par lettre, ces mots : Mon Fils... Il y eut un frémissement dans toute l'assemblée, une émotion indicible... C'est bien la sainte Vierge, disent les enfants. — C'est elle, répète la foule

Pendant la fin de l’Inviolata et le Salve Regina qui suivit, la main mystérieuse traça de nouvelles lettres. Les enfants lurent. : MON FILS SE LAISSE... Une Sœur, assise au milieu d'eux, leur dit alors : Mon Fils se laisse... cela n'a pas de sens ; regardez donc bien, il y a sans doute : Mon Fils se lasse... Et les enfants : Mais non, ma Sœur, il y a un I... et tous ensemble ils épelèrent plusieurs fois le mot laisse. La Sœur insiste. — Et les enfants avec vivacité: Mais, ma Sœur, attendez donc, ce n'est pas encore fini, voilà de nouvelles lettres.

Avant la fin du Salve Regina, ils lurent : MON FILS SE LAISSE TOUCHER.

Un grand trait, doré comme les lettres, se forma lentement au- dessous de cette seconde ligne. Les chants avaient cessé, la foule émue priait, le silence n'était interrompue que par la voix des enfants, qui répétaient à chaque instant l'inscription complète :

MAIS PRIEZ, MES ENFANTS, DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS. MON FILS SE LAISSE TOUCHER.


III - AUTRES INCIDENTS DE L'APPARITION,
Dix minutes s'écoulèrent avant que l'Inscription disparût, avec sa magnifique bande blanche. Nous tâcherons de pénétrer, de notre mieux, le sens profond de ces paroles bénies tombées des mains de Marie ; mais, auparavant, il est bon de résumer encore les autres incidents qui marquèrent sa présence.

Le premier fut un grand cercle, du même bleu que la robe, ovale, large comme la main, dans toute son étendue. Il entourait la Dame, à la distance de cinquante centimètres.

Quatre bougies éteintes semblaient être attachées à l'intérieur du cercle bleu, deux à la hauteur des genoux et deux à la hauteur des épaules. Une petite croix rouge apparaissait sur la poitrine, à gauche, près du cœur.

Les incidents divers de l'apparition semblaient répondre aux prières et aux dispositions des assistants. La Dame regardait les enfants avec un amour et une tendresse incomparables ; mais, disent-ils, elle tombait dans la tristesse dès que les personnes présentes se permettaient de parler, de rire, ou d'émettre des doutes sur sa présence.

Quand Sœur Marie-Edouard, sur l'invitation de M. le Curé, commença le Chapelet, aussitôt toute la Vision monta et grandit, « Voilà, disent les enfants, qu'elle est deux fois grande comme Sœur Vitaline. » Elle n'avait d'abord que la taille de cette religieuse. Le cercle bleu s'étendit en proportion. Les étoiles se multiplièrent sur la robe de la Dame ; et celles que les enfants appellent étoiles du temps, au nombre de quarante, semblaient se ranger vivement sur son passage et venir, deux à deux, se placer sous ses pieds.

Ah ! dit un pieux narrateur du prodige, c'est que le Chapelet est la prière privilégiée de Marie; elle voulut montrer, par cet accroissement subit, combien cette dévotion lui plaît, combien rapidement elle nous fait avancer en grâce et en vertu.

C'est à la suite du Chapelet et de ces incidents que vint la merveilleuse inscription terminée à l'Inviolata, comme nous l'avons dit plus haut.

« Chantez un cantique à la sainte Vierge », dit alors M. le curé et Sœur Marie-Edouard entonna le cantique de l'Espérance :


Mère de l'Espérance,

Dont le nom est si doux,

Protégez notre France,

Priez, priez pour nous.


Pendant le cantique, qui a huit couplets, la sainte Vierge éleva ses mains, jusque-là abaissées et étendues; et les tint à la hauteur des épaules ; agitant les doigts lentement, comme pour accompagner le chant, elle regardait les enfants avec un sourire d'une douceur infinie. .

De leur côté, les enfants sautaient de joie, battaient des mains, en répétant cent fois, avec une expression qu'on ne saurait rendre: « Voilà qu'elle rit ! voilà qu'elle rit ! Oh! qu'elle est belle ! oh! qu'elle est belle ! »

C'est vers la fin du cantique de l'Espérance que l'inscription, restée complète environ dix minutés, disparut. Il sembla aux enfants qu'un rouleau couleur du temps, passant rapidement sur les lettres, les dérobait à leurs yeux.

A ce moment, on chanta le cantique Mon doux Jésus, enfin voici le temps, alternant chaque couplet avec le Parce Domine.

Aussitôt. la figure des enfants prit une expression de tristesse profonde ; c'était un reflet de la vision. La sainte Vierge, triste et recueillie, semblait prier avec les enfants.

Tout à coup se forme devant elle, à la distance de trente centimètres, une croix rouge, haute de soixante centimètres environ, avec un Christ de même couleur, et, au sommet, un écriteau très long, sur lequel était écrit en lettres rouges : JÉSUS-CHRIST.

Abaissant ses mains, restées élevées pendant le cantique de -l'Espérance, Marie saisit le crucifix et le tint, de ses deux mains, un peu incliné vers les enfants, à qui elle semblait le présenter.

Cependant, comme pour honorer l'image du Sauveur crucifié, une étoile partie des pieds de la Vierge, vint allumer les quatre bougies attachées à l'intérieur du cercle bleu, et alla ensuite se placer au-dessus de la tête de la Dame, où elle demeura suspendue.

Le cantique de la pénitence fut suivi du chant de l'Ave maris Stella, pendant lequel la croix rouge et le Christ disparurent. La Vierge, étendant les mains, reprit la pose de l'Immaculée Conception ; et, sur chacune de ses épaules, apparut une petite croix blanche, haute de vingt-cinq centimètres.

C'était comme une image de la résurrection et du retour à la grâce d'une âme qui revient à Dieu. Marie sourit de nouveau aux enfants, qui en avertissent la foule par leurs cris joyeux : Voilà qu'elle rit I voilà qu'elle rit !

Il était huit heures et demie. « Mes amis, dit alors M. le Curé, mettons-nous à genoux et faisons ensemble la prière du soir. » Vers le milieu de la prière, les enfants, qui ne quittaient pas des •yeux la céleste Vision, annoncèrent qu'un grand voile blanc, partant des pieds de la Vierge, montait lentement et la couvrait jusqu'à la ceinture, puis jusqu'au cou. Ils ne voyaient plus que la figure de la Dame, toujours souriante et d'une beauté céleste.

Bientôt le voile blanc couvrit son visage, ne laissant apercevoir au-dessus que la couronne d'or et l'étoile qui la surmontait ; puis tout disparut, avec le grand cercle bleu, les bougies allumées et toute la Vision. C'était près de neuf heures.


IV — REFLEXIONS GÉNÉRALES.
Voilà le fait admirable que nous avons à étudier, et d'où nous devons tirer des instructions aussi solides que consolantes.

D'abord il est à remarquer que ce fait, tout extraordinaire qu'il paraît, revêt un caractère de vérité et d'à-propos qui saisit. Aussi, prêtres et laïques y ont-ils cru sans hésitation, et la vérité en a-t-elle été reconnue par une décision doctrinale de l'Evêque diocésain.

Mais pourquoi Dieu a-t-il permis cette merveilleuse apparition?

On ne peut en douter : c'est pour provoquer partout un concert de prières et de supplications, en rapport avec l'urgence et la grandeur des besoins. Ainsi l'ont compris les pieux fidèles et l'Autorité ecclésiastique.

Par rapport à nous, les maternelles paroles de Marie doivent servir à fortifier parmi nous l'esprit de prière. Trois raisons doivent principalement nous y porter : 1° la propre recommandation de Marie : Mais priez, mes enfants... 2° Nous sommes particulièrement assurés d'être exaucés, selon cette parole de saint Jean) Dieu nous exauce en tout ce que nous lui demandons qui est conforme à sa volonté. (I Jean, 17,14.) 3° Nous pouvons ajouter avec le même Apôtre : Nous savons que Dieu nous exaucera dans tout ce que nous lui demanderons, et nous le savons, parce que nous avons déjà reçu reflet des demandes que nous lui avons faites, (I Jean, y, 15.)


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