2.IIIDescriptif des travaux projetés
Les travaux, sur l’ensemble du domaine, se dérouleront de 2010 à 2012 et concerneront aussi d’autres sites que ceux cités dans ce projet.
2.III.1Travaux de réhabilitation des ouvrages hydrauliques des étangs de Zommange et de Rorbach-lès-Dieuze
Depuis 2003, des travaux ont déjà été effectués sur l’ensemble du Domaine de Lindre sur des ouvrages hydrauliques d’étangs. Le but de ces travaux est de garantir la protection des biens et des personnes et d’assurer l’exploitation piscicole des étangs. Depuis 2009 et jusqu’en 2011, sont programmées des vidanges d’étangs satellites
Les travaux à réaliser portent sur les vannes, déversoirs, accès aux étangs, grilles, dévasage de fossés, réfection des parements et suppression des renards.
2.III.2Travaux de réhabilitation de la pisciculture
Les travaux envisagés concernent la réfection des bassins et des voiries. Le circuit hydraulique est à revoir complètement afin de sécuriser l’alimentation en eau des bassins.
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La pisciculture de Lindre
Pour les travaux concernant la pisciculture, j’ai travaillé en équipe avec Jacques GASSER de l’agence Safege de Strasbourg, spécialiste des réseaux d’eau. Je me suis plus attardé sur la partie « génie civil » et lui sur la partie « conduites ». Mais nos travaux ont été globalement transversaux.
3.IDiagnostic
La pisciculture est composée de 41 bassins en béton enterrés de tailles différentes (26 à 50 m3). Leur état varie beaucoup d’un bassin à l’autre.
Tous les bassins sont alimentés en eau (principalement par des canalisations en PVC gravitaire de diamètre 200mm) et en air (par des canalisations en PVC de diamètre 63.5mm).
3.I.1Fonctionnement en mode gravitaire
Le système d’alimentation en eau fonctionne suivant deux principes basés sur la charge du plan d’eau de l’étang.
Le premier principe est un fonctionnement gravitaire. Il a lieu lorsque l’étang de Lindre est rempli (le niveau d’eau est suffisamment haut pour fournir tous les points de la pisciculture). L’eau de l’étang de Lindre est prélevée aux différents corps de vanne situés le long de la digue. Ces corps de vanne sont en bon état général.
Le CV1 (contrôlé par des vannes) permet de remplir L0 et de distribuer de l’eau dans une conduite de 125mm en fonte puis de 160mm en PVC qui court parallèlement à la digue.
Le CV2 permet de remplir le bassin cv2. Ce corps de vanne a été modernisé en 2006.
Figure 3 5 : Corps de vanne 2 modernisé
Le CV3 a un fonctionnement plus complexe. Il permet de remplir le bassin cv3 par une galerie voutée de section 1070 x 980 mm. Il possède en outre deux canalisations de 200mm qui sont reliées aux deux réservoirs d’eau situés à côté de l’écloserie.
Figure 3 6 : Corps de vanne 3
L’une des canalisations DN 200 mm alimente le réservoir Ø 2,00m dédié à l’écloserie. Sa prise d’eau dans l’étang est constituée d’un massif filtrant noyé au pied du corps de vanne et d’une chambre de collecte installée dans le corps de vanne.
L’autre canalisation DN 200 mm comprend à l’amont une prise d’eau constituée d’un regard avec grille à entrefer d’environ 25 mm. Cette canalisation alimente le réservoir Ø 1,20m dédié à la pisciculture plus généralement.
Lorsque l’étang est rempli, les réservoirs d’eau sont en charge (car situé en dessous du niveau de l’eau). Le plus gros des réservoirs d’eau alimente l’écloserie, l’autre alimente la pisciculture par l’intermédiaire du collecteur (canalisation Ø200 le long de la digue).
Figure 3 7 : Schéma de principe du fonctionnement gravitaire
Figure 3 8 : Chambre de vannes de connexion des réservoirs
Le collecteur distribue l’eau vers les bassins A, B, C, D, E et L. Une configuration « en râteaux » a été adoptée afin de distribuer chaque bassin individuellement.
Les bassins frayères F, sont en principe alimentés par une conduite en fonte diamètre 125mm reliant un ouvrage (se situant entre CV2 et CV3) à la pisciculture. La aussi une configuration en « râteaux » distribue chaque bassin individuellement. Cette canalisation a été endommagée lors de travaux, et se trouve actuellement hors service. Son état général vétuste contraint à l’abandon de cette prise d’eau.
3.I.2Fonctionnement par pompage
Lorsque le niveau d’eau dans l’étang est trop bas pour permettre l’alimentation en eau par fonctionnement gravitaire, des pompes permettent de relever l’eau dans les réservoirs d’eau.
Le réservoir d’eau Ø 1,20m situé à côté de l’écloserie est équipé d’une pompe qui permet le relevage de l’eau. Cette pompe d’une capacité de 180 m3 /h, alimente la pisciculture.
Figure 3 9 : Schéma de principe par pompage
Une deuxième pompe se situe dans le bassin L0 et permet de relever l’eau dans un réservoir secondaire de mise en charge qui est directement relié aux collecteurs des bassins F et de pisciculture. Les caractéristiques connues de cette pompe sont peu précises car sa plaque est fortement oxydée. Le débit estimé est de l’ordre de 70 m3/h.
Figure 3 10: Réservoir du bassin L0
L’alimentation au départ de ce réservoir est interconnectée avec le réseau des bassins A, B, C, D, E. Un robinet vanne permet d’isoler ce tronçon.
3.I.3Connexions des bassins
Le collecteur desservant l’ensemble du site, alimente chaque bassin en dérivation. Le raccordement s’effectue par un piquage sur Té avec orifice permettant d’être occulté par réglage de l’ajutage.
L’évacuation de l’eau de circulation dans les bassins s’opère par surverse.
La vidange des bassins A, B, C, D, E et L s’effectue par caniveau et vanne murale. Les bassins F sont vidangés par bonde rehaussée.
Les branchements en air surpressé sont piqués en dérivation sur le collecteur et se scindent en deux prises isolées par un robinet ¼ tour en Ø ½ ‘’.
La figure ci-dessous représente une alimentation en eau d’un bassin, jumelée d’une distribution d’air.
Figure 3 11: Principe d’alimentation
3.I.4État des conduites
Les conduites d’eau, que ce soit pour la distribution ou l’évacuation, sont dans un état médiocre. Le réseau est à certains endroits en fonte, et dans d’autres en PVC. Il existe des passages où les canalisations d’eau passent en aérien et sont mal ou non protégées contre les chocs mécaniques et le gel.
Conduite vulnérable
Figure 3 12: Canalisation aérienne
Les conduites présentent de gros défauts de rectitude et se chevauchent à certains endroits. On peut également noter qu’une grande majorité du linéaire des canalisations PVC est posée en surface, soit en caniveau ouvert ou directement sur le sol, et de ce fait subie un vieillissement prématuré et une fragilisation au travers des intempéries et du rayonnement UV.
Une conduite, reliant un ouvrage (se situant entre CV2 et CV3) à la pisciculture a été endommagée et est inutilisable actuellement.
Le réseau est mal connu à certains endroits, notamment autour des frayères.
Certaines vannes du réseau sont inutilisables car fortement dégradées.
Vanne hors service
Figure 3 13: Vanne hors service
3.I.5Alimentation en air
L’alimentation en air est sommaire, mais suffisante. Lair est pulsé en tout par trois surpresseurs dont un de secours.
Figure 3 14: Deux surpresseurs d’air (dont un de secours)
Le dispositif de production d’air existant est uniquement destiné aux bassins de pisciculture en dur.
Une branche est alimentée par un des deux surpresseurs destinés aux besoins des bassins A, B, C, D, E, et F.
Un autre surpresseur isolé alimente si besoin, les bassins L.
L’ensemble de la tuyauterie chemine à l’extérieur en parallèle de l’alimentation en eau, dans des tubes PVC collés Ø 63.
3.I.6Réservoirs de mise en charge
Il existe trois réservoirs d’eau sur le site. Le plus important est dédié à l’écloserie et se trouve à côté de celle-ci. Il a été construit à l’aide de modules de béton préfabriqués empilés les uns sur les autres et jointés. Son diamètre extérieur est à peu près de 2,20 m pour 4,00m de hauteur.
Le second est lui aussi à côté de l’écloserie et du premier réservoir. Il est équipé d’une pompe de relevage capable de débiter 180 m3 /h. Lui aussi a été construit à l’aide de modules de béton préfabriqués empilés les uns sur les autres et jointés. Son diamètre extérieur est à peu près de 1,50 m pour 4,00m de hauteur. Il a été constaté par l’utilisateur qu’en charge, ce réservoir d’eau déborde. Il est important de savoir que les études géotechniques menées sur le site ont montré que le sol supportant ces deux ouvrages a une portance très faible. Ces deux réservoirs semblent vétustes et non étanches.
Le troisième réservoir d’eau est celui à côté du hangar et du bassin L0. Il est de taille beaucoup plus modeste ;1,50 m de diamètre pour 1,00 m de hauteur. Lui aussi est en béton préfabriqué. Une pompe immergée dans le bassin L0, permet d’alimenter ce réservoir. Il semble vétuste et poreux lui aussi.
Château servant à l’écloserie
Château servant à la pisciculture, avec pompe de relevage
Figure 3 15: Réservoirs d’eau vétustes
3.I.7Bassins L1 à L10
Ce sont des bassins de stockage des poissons. Ils font en moyenne 35 m3. Globalement, ils sont en mauvais état, leur béton s ‘est altéré, ce qui abime plus le poisson. Certains bassins ne permettent pas un assec dans toutes les conditions (L6-L10). De plus, ils sont trop profonds et difficiles d’exploitation manuelle.
Figure 3 16: Bassins L
Les bassins L1à L5 vont être supprimés.
Les arrivées d’eau de ces bassins sont construites artisanalement (en éléments PVC standard), mais permettent un entretien et un remplacement faciles. Cependant, la disposition en série des arrivées rend les arrivées d’une même branche interdépendantes. Ce qui engendre des difficultés à régler les débits dès lors qu’on utilise plusieurs bassins sur une même branche (baisse ou augmentation de pression).
Les bassins L6 à L10 sont toujours en eau dans le fond. Ces bassins seront conservés pour le moment.
Ces bassins possèdent leur propre système d’aération dans un cabanon situé entre L0 et la rangée L1 à L5, mais ce système est devenu vétuste et risque d’être supprimé.
La circulation entre les bassins est difficile et peu pratique.
3.I.8Bassins L0
Il s’agit d’un grand bassin moitié terre (pour le fond), moitié béton (pour les murs) d’à peu près 600m². Il sert au stockage des poissons. La stabilisation des berges est assurée efficacement.
L’accès à ce bassin n’est pas fonctionnel.
Un chenal passant à coté des bassins L permet l’évacuation de l’eau du bassin. Deux ouvrages de seuil permettent de maintenir l’eau à niveau pour le premier et de créer une zone de stockage pour le second. Ces ouvrages sont incorporés aux passerelles de passage entre les bassins L et le local technique principal du domaine. Ils créent des problèmes de sédimentation et d’envasement dans leur zone.
Passerelle et seuil
Figure 3 17: Chenal et passerelles
3.I.9Bassins A, B, C, D, E
Ce sont là aussi des bassins de stockage des poissons. Leur volume est en moyenne de 26 m3 La qualité des revêtements est médiocre et ils sont eux aussi trop profonds. Certains d’entre eux présentent des fissures.
Fissure
Figure 3 18: Bassin fissuré
Les arrivées d’eau de ces bassins sont construites artisanalement (en éléments PVC standard), mais permettent un entretien et un remplacement faciles. Cependant, la disposition en série des arrivées rend les arrivées d’une même branche interdépendantes. Ce qui engendre des difficultés à régler les débits dès lors qu’on utilise plusieurs bassins sur une même branche (baisse ou augmentation de pression).
Les systèmes d’évacuation sont parfois déficients.
La circulation d’exploitation est là aussi difficile.
3.I.10Bassins F
Ce sont les bassins frayères.
Ils sont en mauvais état, le béton qui les constitue est partiellement désagrégé et ils sont trop profonds. Ces ouvrages ont reçu un ragréage hydrofuge récent. Ils sont actuellement hors service car la conduite les alimentant a été endommagée. Ces bassins ne sont reliés à aucun système de relevage d’eau.
Les arrivées d’eau de ces bassins sont construites artisanalement (en éléments PVC standard), mais permettent un entretien et un remplacement faciles. Cependant, la disposition en série des arrivées rend les arrivées d’une même branche interdépendantes. Ce qui engendre des difficultés à régler les débits dès lors qu’on utilise plusieurs bassins sur une même branche (baisse ou augmentation de pression).
3.I.11Bassins paysagers
Ces deux bassins ne servent plus. Ce sont des bassins de grande taille et profonds. Ils sont en très mauvais état et le béton qui les constitue est fortement dégradé.
Béton fortement dégradé
Figure 3 19: Bassins paysagers
3.I.12Canaux de rejets
Certaines parties de ces canaux sont instables et présentent des affouillements. (berges érodées, sédimentation…)
3.I.13Bassins cv2 et cv3
Ces bassins peuvent exceptionnellement servir à stocker des poissons, et ceci principalement lors de la vidange de l’étang. Ce sont des bassins mixtes (terre et béton). Certains de ces murs sont en mauvais état. Des berges sont instables et on observe des affouillements dans les deux bassins. Chaque bassin est équipé d’un système de seuil et de grilles amovibles à l’aval.
Figure 3 20: Bassin cv3
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