Paris la villette
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- - Un processus indispensable a la démarche de projet
- - La dimension urbaine de l’architecture
- Le projet n’est pas sans conscience
- - Le sens
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2008 - 2012 Les orientations pédagogiques |
L’enseignement de l’architecture ne saurait se constituer autour des seules nécessités de la pratique professionnelle. Il faut plutôt l’envisager comme devant se mettre au service d’un champ ouvert aux métiers de l’architecture, métiers dont l’évolution s’accélère actuellement. L’ambition de l’ENSAPLV est de former à l’architecture, à des interventions professionnelles diversifiées au sein d’un champ élargi de la pratique du métier en France et à l’étranger. A ce titre un établissement d’enseignement supérieur doit en lui-même contenir les germes de la transformation du milieu professionnel, en participant au débat d’idées et en développant la recherche. Le dialogue permanent entre les praticiens et les chercheurs doit conduire à approfondir la connaissance critique des modalités de la production de l’architecture.
Face à ce contexte en mutation, il est d’autant plus nécessaire que les enseignements s’attachent à délivrer des acquis essentiels, des fondamentaux, qui leur revient de faire émerger et de transmettre aux étudiants. C’est dans la prise de conscience de la permanence des fondamentaux, de la longue durée de l’évolution de l’espace et des modalités de « l’habité » que se constitue un enseignement de référence. Dégagé de la superficialité des modes, il garantira aux étudiants une formation digne et stimulante emprunte d’une certaine sérénité. La pédagogie de l’école se donne ainsi pour mission de former des intellectuels et des techniciens de façon simultanée, d’être une école de pensée tout en formant à l’architecture.
Les compétences que l’enseignement de l’école doit permettre d’acquérir sont donc multiples :
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des compétences liées à des enseignements et à des connaissances diversifiées et élargies dans un certain nombre de disciplines tournées vers l’architecture, -
des compétences liées à une capacité à articuler et à exprimer une pensée autour de l’architecture et de la ville, -
des compétences à formaliser ces savoirs autour d’un projet dessiné et construit.
Le déploiement de ces enseignements tout au long du cursus s’appuie sur diverses considérations.
L’apprentissage du projet est toujours long et difficile à mettre en place. Les étudiants sont demandeurs d’autres champs disciplinaires (histoire, construction, sciences sociales…), tant pour leur apport vis à vis du projet que pour la qualité intrinsèque de leur contenu. Cet ensemble participe alors à l’acquisition par l’étudiant d’un bagage intellectuel et projectuel au service de la cohérence globale d’une démarche et la juste traduction d’une idée, d’autant mieux présentable et aboutie qu’il aura appris à expliciter son origine et où elle permet de parvenir.
A cet effet, la diversité bénéfique des enseignements généraux est d’autant plus assurée qu’elle se réalise dans la cohérence d’objectifs et de synthèses entre les enseignants et l’ensemble de l’institution.
La culture architecturale et urbaine
- Un processus indispensable a la démarche de projet
- Les acquis théoriques
L’acquis par les étudiants d’une culture large et approfondie leur permet d’envisager, de comprendre et d’assimiler le rôle et la place de l’architecture dans le paysage collectif, de mesurer leurs responsabilités à l’intérieur de la Cité. C’est pourquoi, une place importante est à accorder à l’histoire et à la théorie de l’architecture. Il faudrait tout savoir, tout connaître, lire, voyager, visiter, s’imprégner des expériences sans négliger de périodes et ainsi accumuler une des références qui alimentent et fondent les mécanismes de conception du projet et le font respirer. Cet ensemble modelé au sein des enseignements théoriques par les cours et les conférences constitue un bagage indispensable. Ce tronc commun des acquis théoriques, pratiqué à l’ENSAPLV depuis de longues années, cette accumulation intellectuelle stimulante, sédimente les idées et induit d’ailleurs à un moment ou à un autre, à une forme de travail par l’étudiant, qui touche aux modalités même de la constitution du projet.
- La dimension urbaine de l’architecture
Elle inscrit le projet dans la durée et joue un rôle prépondérant comme cadre de son enseignement. L’étudiant, imprégné d’un enseignement sur la ville, dispose de plus de moyens pour apprendre à exercer sa culture du projet. C’est dans la mesure où l’édifice, l’objet architectural, est partie intégrante d’un tissu, de l’édification de la ville, que sa lecture et son analyse se révèlent une matière indispensable à sa transformation et que la démarche de projet est ainsi facilitée par son appartenance au milieu. Pour ce faire, les notions de territoire et du paysage ne sont pas à négliger.
Le projet n’est pas sans conscience
- La fonction de la mémoire
Le projet d’architecture se réfère inéluctablement à la mémoire, à des références historiques et ce, sur un autre mode que celui de la copie ou de la reproduction, mais sur le mode de l’interprétation. Cette fonction de mémorisation permet de restituer le dessein et les connaissances qui ont présidé à l’élaboration des phénomènes observés. Elle permet de perpétuer, d’expliquer et de témoigner d’un état donné de la société à un moment de son histoire et des idéologies. Elle forge, ainsi, la constitution d’un corpus de références, interroge des typologies et aide à la conception.
- Le sens
Le projet d’architecture se réfère au sens. De nombreux éléments du projet sont de l’ordre de l’indicible et échappent au programme et à la formulation des données simples économiques et techniques. Le travail de recherche, sa fabrication, les approximations subjectives procurent les moyens de transcender les volontés d’un commanditaire et plus largement du corps social. Le «faire du projet» interroge des archétypes et des symboles qui touchent à l’affect collectif, il est de la responsabilité de l’école, de faire comprendre cette dimension fondamentale du projet aux étudiants. L’ENSAPLV privilégie très tôt le sens et met en œuvre une véritable progressivité des enseignements, dans la nature des demandes et des exigences formulées auprès des étudiants.
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