Pour les universités aujourd'hui se pose plus que jamais la perspective internationale que certains nomment la mondialisatio



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Denis Pryen : Une quantité de personnes veut produire son information. Les gens disent qu’avec Internet, c’est plus facile que de les mettre dans un livre. La chaîne de production en est plus complexe, on fait plus attention. Mettre un truc sur Internet ça peut prendre quelques minutes. On trouve donc n’importe quoi, du bon et du moins bon. D’où l’apparition de la notion de qualité. Le débat en éducation est que l’accessibilité est là mais la qualité, comment la déterminer? L’essentiel de la production provient du niveau secondaire, qui fait des recherches, ce sont ces étudiants qui mettent leurs travaux sur Internet, font leur site, c’est accessible à tous et ils en sont fiers. Ce qu’on trouve comme infos scolaires c’est de niveau secondaire. L’information utilisée au niveau pédagogique, vous n’en serez pas étonnés, cela vient de Microsoft Encarta, que consultent les étudiants. La matière première fournie aux étudiants n’est donc pas fournie par les universités mais par Microsoft et Cie ! Pourquoi, les universités ne mettent-elles pas n’importe quoi en ligne ? Beaucoup de professeurs ne sont pas pressés de mettre tout leur savoir en ligne ; Ils retiennent l’information, les droits d’auteur deviennent importants et on ne dit pas n’importe quoi quand on est en compétition avec d’autres universités. Ce qui fait que le partage de l’information n’est pas encore bien implanté entre les universités. Un élément important : quand l’université ou n’importe quelle institution met le doigt dans Internet , si elle pense qu’elle ne changera pas sa structure, elle se trompe. Pour la bonne raison que dès lors, vous rentrez dans un réseau. Dans un réseau, très techniquement dans un filet, on remarque des croisillons, donc des relais. Il faut accepter en entrant dans Internet que vous deveniez aussi un relais et les universités ne se perçoivent pas comme des relais mais comme des sources. Le problème, c’est qu’on ne fait pas un réseau avec des sources uniquement mais avec des sources et aussi des relais. Le deuxième effet d’Internet est la spécialisation. Quand vous êtes rendus avec 60 professeurs (Analyse de Fourrier) on n’a pas de raison d’avoir 60 modules différents sur la même affaire, il y en 2 ou 3 qui sont bien faits, on peut se servir. On peut dire cela pour tous les cours de base qui sont stables, biens connus. On prendra quelques méthodes pédagogiques différentes pour satisfaire la clientèle, mais on a aucune raison de les refaire. De fait chaque université, si elle veut devenir un relais, peut se servir des cours qui ont été conçus ailleurs. Elle prend le cours de français qui n’est pas sa spécialité, sachant qu’elle est une université de sciences par exemple, auprès de l’université la meilleure en cours de français et dont elle devient le relais. Peut-être que dans cette dernière des étudiants seraient intéressés par des cours de sciences. L’échange c’est que, comme vous êtes spécialisés, vos cours peuvent être repris ailleurs. Certains ont décidé de devenir spécialistes de catégories mondiales dans deux ou trois secteurs. C’est un choix : Le professeur n’est plus la seule source de savoir, il peut savoir ce qui est le meilleur, faire des recommandations, mais de là à se taper tout le cours… Il doit faire un geste pédagogique plus qu’un geste technique de pure transmission. Dès qu’un collège ou université met le doigt dans l’engrenage Internet, il faut qu’il accepte de se transformer. Quand on a commencé à utiliser les nouvelles technologies de l’éducation dans les écoles, on a dit « il faut mettre des ordinateurs dans les écoles ! ». On en a donc mis et certains témoignages disent que cela devient le support pour les professeurs qui ont appris à s’en servir, qui sont bien formés maintenant. Dès que l’on commence à utiliser ces technologies là avec des étudiants, la pédagogie change : on met plus de responsabilités aux étudiants qui deviennent plus autonomes. Ils commencent à s’absenter mais on sait qu’ils font leurs travaux. La période, au lieu de durer 45 minutes , elle devrait durer 1h ½ … Or, l’administration dit « Non ! On a une structure administrative à respecter, les élèves doivent être en classe et faire tant d’heures. vous n’avez aucune autonomie, on ne vous fait pas confiance … ». Donc, pour utiliser les nouvelles technologies correctement, les administrations doivent faire confiance et envisager de sérieux changements. Utiliser cela ne vous laisse pas indemne, vous devez modifier vos fonctionnements. Si vous ne les utilisez pas, d’autres vont s’y mettre et vous allez commencer à perdre … C’est plus dynamique d’apprendre de cette façon là, c’est plus responsable. « Du livre à Internet », le livre est toujours utilisé, mais si vous rentrez sur Internet, par le fait qu’il est un réseau, cela provoque un changement de source à relais. Conséquence inéluctable : on ne peut pas se servir d’Internet sans devenir un relais.

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