11. La carte communale
La carte communale est un document d’urbanisme simplifié pour les petites communes qui délimitent les zones constructibles et inconstructibles. Elles sont soumises à l’obligation de compatibilité avec les documents supérieurs tel le SCOT. PLU et cartes communales doivent être compatibles avec le SCOT, qui lui-même doit être compatible avec la Directive territoriale d’aménagement.
12. Les espaces boisés
La procédure d’espaces boisés classés permet de protéger ces espaces et de les soustraire à la pression urbaine. Le classement en espaces boisés est effectué dans le cadre du PLU. Il interdit donc tout changement d’affectation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création de boisements.
13. Les Zones d’Agriculture Protégée (ZAP)
La ZAP est un outil mis en place par la loi d’orientation agricole de 1999, dans le but de protéger les terres agricoles de l’urbanisation en prenant en compte l’influence des projets sur les exploitations agricoles, la qualité de vie de la population et la qualité des paysages. Dans ce cadre, tout changement d’affectation ou de mode d’occupation du sol qui altère durablement le potentiel agronomique, biologique ou économique, doit être soumis à l’avis de la Chambre d’Agriculture et à la Commission Départementale d’Orientation de l’Agriculture (CDOA). C’est un statut de protection juridique qui s’adapte bien au contexte périurbain. La délimitation d’une zone peut être proposée au Préfet par une ou plusieurs communes. Une fois leur accord recueilli, le Préfet décide, par arrêté, le classement en tant que Zone Agricole Protégée. Cette procédure a été très peu utilisée, alors qu’elle aurait pu constituer un bon moyen de soustraire les terres agricoles à la pression de l’urbanisme.
14. Les Zones d’Aménagement Différé (ZAD)
La ZAD est une aire dans laquelle le titulaire peut exercer son droit de préemption sur les transactions concernant les immeubles bâtis et les espaces naturels, dans l’objectif d’effectuer les aménagements prévus. La ZAD est créée par décision motivée du Préfet sur proposition, ou après avis de la commune ou de l’EPCI. Les ZAD ont des usages multiples. De la création de villes nouvelles, à l’aménagement du littoral, les ZAD peuvent être utilisées pour protéger les espaces naturels, ou faire des réserves foncières.
II - Les outils d’inventaire (43)
1. La carte des zones inondables
Ce document, réalisé par les services de l’Etat, permet de définir la politique de prévention qui passe par la mise en place de Plans de Prévention des Risques contre les Inondations (PPRI), documents arrêtés par l’Etat qui s’imposent aux PLU.
2. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Fauniste et Floristique (ZNIEFF)
Les opérateurs publics ou privés projetant la réalisation d’aménagements doivent intégrer les recommandations fixées dans ce type de zone. S’ils ne tiennent pas compte des recommandations qui sont portées, les juges peuvent alors casser une décision autorisant les travaux ou arrêtant un PLU. Il n’y a pas d’opposabilité directe au tiers, seul le juge peut déterminer et sanctionner l’infraction. Pour l’Etat, c’est du porté à connaissance.
3. La Directive Natura 2000
La Directive du 2 avril 1979, dite Directive “ Oiseaux ”, prévoit la protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie de certaines espèces d’oiseaux. La Directive du 21 mai 1992, dite Directive “ Habitats ”, promeut la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvage (hors oiseaux). Ces deux directives, qui relèvent des instruments de protection du réseau Natura 2000, fixent aux Etats signataires une obligation de résultat, tout en leur laissant la liberté des moyens à mettre en œuvre pour maintenir en état de conservation les habitats et les espèces inscrits.
Le dispositif Natura 2000 est conçu pour s’appliquer sur 15 à 20% du territoire, tout en cherchant à y concilier conservation et activités humaines, économiques, sociales et culturelles. Un “ document d’objectifs ” pour chaque site est établi sous l’autorité du Préfet, en concertation avec les partenaires concernés pour la gestion du site. C’est à partir de ce document d’objectifs que seront établis les contrats de gestion individuels (minimum cinq ans) librement consentis. Ces contrats permettent aux signataires d’être rémunérés pour les travaux et les services rendus à la Collectivité (débroussaillage, entretien des fossés, des haies, des arbres, etc...). L’objectif n’est pas de faire des sites retenus, des “ sanctuaires de la nature ”. Au contraire, la conservation de la biodiversité est très souvent liée à l’action de l ’homme. Par exemple, la déprise agricole constitue une menace pour la biodiversité sur de nombreux territoires. Il faut donc favoriser de nouvelles pratiques audacieuses et innovantes (44).
En Languedoc-Roussillon, les sites Natura 2000 représentent 16% du territoire régional. Sur les sites concernés par ces deux directives, la contrainte réglementaire peut être forte. Tous les projets soumis à étude d’impact et à décision administrative doivent faire l’objet d’une “ étude d’incidence Natura 2000 ”. Le maître d’ouvrage doit faire la démonstration de l’innocuité du projet sur les espèces et les habitats qu’il accueille. S’il existe un impact résiduel à son projet, le maître d’ouvrage devra réaliser une compensation par rapport aux habitats et aux espèces perturbés par son projet. 145 sites Natura 2000 seront délimités à la fin du déploiement du réseau dans la région.
4. Les anciennes réserves naturelles volontaires
La loi “ Démocratie de proximité ” a transformé ce type de réserves en réserves naturelles régionales, sauf demande contraire du propriétaire. Ces réserves sont au nombre de quatorze en région, et chacune représente une toute petite surface.
5. Les arrêtés de protection du biotope
Il s’agit de protéger le biotope d’une espèce menacée (exemple de l’aigle de Bonelli). Ce type de protection est pris pas arrêté préfectoral.
6. Les réserves nationales
Elles sont au nombre de quatorze en région. Un décret pour chaque réserve fixe le cadre de ce qui est soumis à autorisation à l’intérieur du périmètre. On se situe sur des protections extrêmement fortes.
7. Les sites classés et inscrits
Ce type de zonage concerne la protection du paysage. Ce sont 3% du territoire régional qui y sont soumis. Il s’agit de protections relativement fortes. L’architecte des Bâtiments de France donne un avis sur toutes les demandes de permis de construire déposées sur les sites inscrits. Sur les sites classés, une autorisation ministérielle ou préfectorale est nécessaire pour effectuer des travaux pouvant avoir un impact sur le paysage et une modification de l’état des lieux.
8. Les directives paysagères
Elles sont lancées à l’initiative de l’Etat ou des Collectivités Territoriales, et ont pour but d’assurer la protection et la mise en valeur du paysage sur un territoire remarquable “ pour son intérêt paysager ”. Les documents d’urbanisme (Schémas Directeurs, SCOT, PLU,…) doivent être compatibles avec la directive.
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