Contexte de pression à l’inférence : pour des raisons diverses, les individus ont le sentiment que par rapport à cet objet polémique, voire menaçant, il est important d’avoir davantage de connaissances.
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Donc , il faut trouver nous-même cette connaissance.
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Information : on peut avoir beaucoup ou peu de contenu. Aspect quantitatif. A quantité de contenu égal, ce sont les mêmes infos ? ou infos différentes ? Aspect qualitatif.
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Champ : être ou ne pas être dans le champ de la représentation, être ou ne pas être pertinent par rapport à l’objet. Regroupements à l’intérieur du champ : des thèmes hiérarchisés. Certains regroupements sont plus importants que d’autres. On n’observe pas forcément les mêmes regroupements dans 2 groupes donnés.
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Attitude : on peut observer une représentation positive et une représentation négative. Ce caractère repose sur la polarisation de ses contenus. Les contenus permettent de faire des comparaisons entre groupes.
Schéma figuratif Moscovici:
Les individus construisent un schéma simplifié et résumé de la théorie. Les constituants de ce schéma apparaissent comme des éléments de nature. Ce schéma est l’embryon d’une représentation.
A partir de ce schéma, se construisent des catégories de pensée et de langage. Ex : « inconsciemment » est un mot qui est apparu suite à l’entrée de la psychanalyse dans la société. Idem pour « complexe ».
Représentation sociale : Moscovici
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Construction collective, qui repose sur des processus de communication.
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Finalité des constructions : comprendre l’environnement et communiquer. Donner de la signification aux objets de l’environnement social.
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Les individus se reconnaissent à travers les représentations sociales, soit dans leur similitude soit dans leurs différences à leur égard.
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Les individus partagent une vision commune des objets. Les représentations convergent et donc déterminent le type d’interactions mises à l’œuvre autour de l’objet. Ex : un prof et ses élèves partagent une même vision des études, donc le cours se passe bien.
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La représentation que nous avons d’un objet nous fournit des critères pour porter un jugement sur cet objet ou sur les individus proches de cet objet.
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Lien entre les représentations que les individus ont de l’environnement et les conduites déployées dans l’environnement.
Pour que la représentation qu’a un individu lui soit utile, il doit la partager avec les autres. Conscience du fait que nos croyances sont partagées par ceux qui nous ressemblent : on peut donc les utiliser.
Point de départ : apparition d’un objet, un phénomène qui apparait difficilement compréhensible, menaçant.
2 processus cognitifs et intra-individuels sont mis en œuvre par les individus pour appréhender l’objet de représentation et construire une connaissance à son propos :
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Ancrage : placer l’objet de représentation et ses connaissances dans un cadre considéré comme familier. Accrochage de la représentation à un univers cognitif connu, maitrisé. Ex : « le VIH c’est comme la radioactivité, ça ne se voit pas mais c’est dangereux » => la personne ne maitrise pas le VIH mais maitrise la radioactivité. Ex2 : la psychanalyse pour les croyants c’est un peu comme une confession.
Le choix de ces points d’ancrage est conditionné par les insertions sociales des individus. Inscription de la représentation dans des savoirs préalables qui sont disponibles pour les individus.
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Objectivation : besoin de rendre concret quelque chose qui apparait abstrait. Traduit une volonté de faire rentrer cette construction (la représentation) dans un état de nature. Absence de distance entre l’objet et sa représentation imagée. Pas de distance entre la croyance et l’objet de la croyance.
Ces 2 processus sont conjoints et seraient à la base de la construction des représentations sociales.
Mais : on a l’impression que l’ancrage serait en amont de l’objectivation. On fait des inférences et on objective le produit.
Processus sociocognitifs : mis en œuvre par les individus pour produire des croyances et des opinions. Processus de traitement de l’information, de la cognition. Processus qui portent sur une information socialement investie (non neutre), qui nous concerne nous et les autres.
Caractère socialement déterminé de ces processus : ils n’aboutissent pas au même résultat selon la position sociale de ceux qui les mettent en œuvre et selon la position sociale des individus qu’ils concernent.
2 processus sociocognitifs :
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Catégorisation sociale : façon dont les individus perçoivent les groupes sociaux et leur appartenance à ces groupes sociaux. Repose sur une activité cognitive et porte sur des informations sociales, il est socialement déterminé.
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Attribution :
Comment passe-t-on de processus initialement intra à l’apparition de croyances qui sont partagées par la plupart des membres d’un groupe social ?
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D’abord par le biais d’un processus de communication collective : apparaissent des points de consensus à travers les échanges entre les individus.
Communication collective :
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Communications interpersonnelles : conversations ordinaires, de proximité. Echange verbal uniquement, il n’en reste pas de trace autre que la mémoire. Caractère instantané, en temps réel. Dans des contextes de forte sociabilité puisqu’elles concernent des gens proches. C’est à l’occasion de ces communications que s’exprime le sens commun. Les individus peuvent expérimenter le bien fondé de leurs croyances. S’assurer que nos idées sont acceptables par les membres de notre groupe ou non, pour ensuite pouvoir revenir dessus.
S’opèrent des consensus dans ces moments : on préfère l’accord au désaccord. Ces conversations font rentrer des croyances dans les groupes et sont des moments où se construisent des consensus de proximité.
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Débat public : généralement médiatisé, régulé, contrôle du contenu et de la forme des échanges. Impliquent des individus divers, on n’est plus dans l’échange interpersonnel, il y a de la diversité sociale en terme de prise de position (les pour et les contre) mais aussi une diversité en terme de statut (experts ou non).
Se déroule devant une audience. La diversité des prises de position est donnée en spectacle, mais aussi les proximités entre insertion sociale et prise de position. Pour le spectateur, le débat public est le moyen d’identifier les différents registres d’opinion sur un objet et identifier « qui pense quoi ». Le débat fournit au spectateur des pistes de positionnement personnel. Permet de figer les positions et les croyances.
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Presse : touche un large public. Ghiglione : « contrat de communication », si 2 personnes rentrent en communication, un contrat se noue implicitement et a pour objectif la compréhension mutuelle, chacune s’assure que ce qu’elle dit est compris et qu’elle comprend bien ce que l’autre veut lui dire. Ce même contrat existe entre une source médiatique et son audience, sur la forme et sur le fond. Contrat implicite de véracité de l’information. On considère que l’information médiatique à laquelle on s’expose est crédible, sinon on ne s’y expose pas, ex : si on ne s’y intéresse pas, on ne lira pas « Voici » et on pensera que c’est des conneries.
Moscovici décrit 3 modalités aux médias :
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Diffusion : toucher le plus grand nombre d’individus. Audience large. Mise en spectacle de l’information, elle n’est pas qu’un fait brut, elle doit avoir un côté attractif et distrayant. Préserver le caractère indifférencié de l’audience : pas de segmentation, les individus ne doivent pas penser que la source ne s’adresse pas à eux. Revendication d’une position de neutralité, la source ne prend jamais parti. La diffusion participe beaucoup à l’objectivation des croyances : l’information apparait objective. Ex : le JT de France 2.
Opère sur l’objectivation.
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Propagation : double préoccupation des sources médiatiques : information et respect d’un cadre idéologique. La source traite de l’information généraliste dans le respect d’une orientation idéologique. S’adresse à une audience plus étroite que les sources qui pratiquent la diffusion. Rappel constant et idéalisation du cadre idéologique. La source peut être amenée à orienter l’information dans une certaine direction selon le cadre idéologique. Donne une image conforme de l’objet selon les valeurs dictées par le cadre idéologique. L’audience adhère à l’orientation idéologique de la source.
Ex : Libération ou Le Figaro.
Opère sur l’encrage.
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Propagande : on part de la source qui a 2 objectifs : susciter une certaine cohésion dans l’audience et encourager voire déclencher l’action. Elle s’adresse à une audience restreinte. La source revendique de façon explicite un cadre idéologique, elle s’adresse à des militants de la cause. La source tente de renforcer la cohésion du groupe des militants et de susciter chez eux l’engagement actif. Ton de la dénonciation, indignation conte un « ennemie ». Une cible contre laquelle le groupe s’unit. La source fait en sorte que l’action qu’elle souhaite susciter paraisse légitime, elle décrit l’environnement social sous une certaine forme qui rend l’action légitime pour l’audience.
Opère sur les processus sociaux cognitifs de catégorisation sociale et stéréotypisation.
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Les sources médiatiques ne sont pas exclusivement dans l’une ou l’autre de ces formes. Elles ont souvent une ligne de conduite préférentielle mais peuvent déborder sur les autres formes.
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Communications culturelles :
Production de fictions (cinéma, théâtre, littérature, chanson …) qui concernent la vie quotidienne. Se veulent le reflet de la réalité, décrivent des évènements extraordinaires dans des situations ordinaires, suscitent l’intérêt du public.
Audience large : pour être entendu, la fiction doit lui montrer les choses extraordinaires dont elle parle en respectant des codes.
Ex : représentation cinématographique de l’homosexualité : le personnage « folle » de la cage aux folles respecte les représentations des homos de l’époque, sinon cette représentation du personnage n’aurait pas été comprise. Aujourd’hui, cette représentation ne serait pas comprise, les gens diraient que ce n’est pas « ça » un homo.
Les fictions participent à l’acceptation des représentations. Elles sont le reflet des croyances d’une époque lorsqu’elles sont stabilisées. Elles apparaissent alors comme des croyances du sens commun.
Méthode de l’étude des représentations :
Question de l’homogénéité du groupe :
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Positions similaires des membres par rapport à l’objet, ils sont concernés à peu près de la même façon.
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Ils communiquent à propos ou au travers de l’objet.
On étudie le sens commun. En tant que chercheur, lorsqu’on étudie des populations qui nous sont proches, on a l’impression de mettre en évidence des banalités du sens commun. Impression de découvrir ce qu’on savait déjà car on partage le sens commun.
Au contraire, plus la distance sociale chercheur/population est grande, plus les comportements du sens commun mis en évidence paraissent curieux.
Objectif : comprendre les significations qu’un groupe social attribue à un objet. Saisir les significations au travers de productions discursives.
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1ère étape : recueil de contenu discursif (discours).
Techniques d’entretien :
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1ere séquence d’entretiens : plus l’homogénéité du groupe est forte, plus on a des zones de regroupement entre les membres.
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Constitution d’un corpus : rassemblement des données obtenues dans les entretiens, on en fait un bloc unique.
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Analyse thématique du corpus. Aboutir à une liste de thèmes qui reflètent la diversité de ce qui a été produit.
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Indicateur d’arrêt des entretiens : plus rien de nouveau n’apparait dans le discours des individus.
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2ème étape : entretien semi-directif. On ouvre l’entretien sur une question large, on laisse le répondant répondre librement. Lorsqu’il n’a plus rien a dire, on réinjecte des thèmes qu’il n’a pas abordé pour qu’il continue. On le sollicite sur un autre thème quand il n’a plus rien à dire.
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3ème étape : entretiens directifs contrôlés. Sur un thème précis, on pose des questions au répondant.
On peut utiliser des images, ou leur demander de produire des dessins et de le commenter.
On peut aussi utiliser la technique d’association libre.
Technique de J.C Abric : « Carte associative »
Sur une feuille il y a un mot, par ex « famille », on demande à la personne d’y associer 3 mots. Ensuite, on lui demande de se concentrer sur l’une des chaines qu’il choisit (ex : la personne a cité « parents », « enfants », « maison »), par ex celle « famille – parents », et on lui demande de redonner 3 mots à partir de cette chaine. On peut recommencer l’étape pour le mot d’après, mais pas plus pour ne pas avoir trop de mot, par ex « famille – parents- frères et sœurs- … ».
On lui demande ensuite de commenter les chaines qu’il a produites.
Ça permet de faire comme un entretien non directif organisé par les productions du sujet (donc pas d’induction).
Technique de De Rosa : « réseau associatif ».
Un mot sur une feuille, par ex « famille ». On demande au répondant d’écrire une dizaine de mots ou d’expressions qui lui viennent à partir de ce mot et d’indiquer l’ordre d’apparition des termes. Il les inscrit en cercle autour du mot principal. On lui demande ensuite d’indiquer la connotation de chaque terme (+, 0, -). On lui demande ensuite d’indiquer l’ordre d’importance des mots.
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Ces techniques fournissent des valeurs qui permettent de faire des stats.
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2 indicateurs : rang moyen d’apparition et fréquence du terme.
Quand on a identifié les contenus, on forme un corpus pour dégager les thématiques. Elles ne sont pas toujours celles qui émergeaient lors des premiers entretiens.
2 cas :
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L’effectif était petit : les inférences statistiques ont peu de valeur. On ne peut que citer les thèmes obtenus.
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Effectif important : on peut faire des tests standardisés. On transforme les thèmes en questions affirmatives. Les questionnaires seront administrés aux populations statistiques. Ils peuvent prendre des formes différentes (classement, Lickert, …).
On peut ensuite dire quelles sont les significations associées à l’objet par les membres du groupe.
Quand on compare 2 groupes sur 1 objet : la méthode est la même, on forme un seul corpus, on recueille des données auprès des 2 groupes et n fait une analyse groupe par groupe.
Les approches expérimentales :
Etude des représentations sociales dans un contexte contrôlé.
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1er objectif : démontrer le rôle des représentations dans l’interaction sociale ou dans l’interaction à l’environnement. On peut supposer que des individus avec des représentations différentes dans une situation donnée auront des comportements différents.
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2ème objectif : s’intéresse à la dynamique des représentations sociales. Etudier les procédés qui peuvent intervenir dans l’évolution des représentations et plus particulièrement dans l’influence.
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3ème objectif : valider l’hypothèse et théorie concernant la structure des représentations : opinions que les individus relient entre elles.
Illustration de la 1ère famille :
Doise, 1969 : les représentations que le groupe en interaction élabore. Situation d’anticipation de compétition, avant que le jeu ne se déroule, on va interroger des membres de chaque groupe par un questionnaire où on va leur demander de dire ce qu’ils pensent de l’autre groupe. Les membres d’u groupe se décrivent eux même comme moins compétitif et moins agressif que les autres, « évaluation en miroir ». Des représentations spontanées qui se construisent ayant pour rôle de préparer à l’interaction, elles vont permettre aux individus de légitimer les comportements à venir.
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Réseaux centralisés : où il y a un individu par lequel transitent toutes les communications.
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Réseaux homogènes complets : où il y a de la communication avec tous les membres du groupe.
Faucheux et Moscovici 1960, s’intéressent au type de tâche que les individus ont à réaliser, tâche de créativité vs tâche de résolution de problèmes.
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Tâche de créativité : tolère une grande quantité de solutions, travail combinatoire à partir d’éléments donnés.
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Tâche de résolution de problèmes : n’accepte qu’une solution unique, il peut y avoir plusieurs modes opératoires.
Lorsque les individus sont confrontés à un de ces 2 types de tâches, ils vont adopter différents types de réseaux (homogène ou centralisé).
La nature de la tâche détermine la manière dont le groupe va s’organiser, ce qui est important n’est pas la nature réelle de la tâche mais la représentation que les individus s’en font.
Abric, 1970 : fait varier la représentation de la tâche. Les individus croient qu’ils font une tâche de créativité alors qu’ils vont une tâche de résolution de problème et inversement.
2 types d’information en concurrence :
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En provenance de l’environnement
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Concernant la représentation de la tâche
Les individus en groupe obéissent-ils plus aux infos objectives (environnement) ou à la représentation de la situation ?
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C’est le représentation qui guide les individus.
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La réalité est d’abord une réalité représentée avant d’être perçue.
Abric : 1976/87 : utilise le dilemme du prisonnier.
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Se joue à 2, fondé sur un senario : 2 prisonniers sont interrogés par la police qui n’a pas de preuve, chaque prisonnier peut nier ou avouer.
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2 stratégies :
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Compétitrice
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Coopératrice
L’intérêt pour les joueurs est de développer une stratégie coopérative.
Les représentations empêchent les individus de regarder objectivement la réalité dans laquelle ils évoluent. Les représentations sont inhibitrices du comportement.
Illustration de la 2ème famille : Aissani, 1991. Est-ce que dans un cadre expérimental on peut exposer les individus à un cadre d’influence qui peut faire changer les représentations ?
Se fonde sur la théorie de l’influence minoritaire.
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Influence majoritaire : les individus changent immédiatement leur opinion mais les effets disparaissent à long terme.
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Influence minoritaire : aucun effet immédiat mais effet à long terme. Conflit cognitif qui va faire rentrer les individus dans un processus de validation.
Molinier, Mugny, Flament, 1994 : il peut y avoir influence si l’individu considère que la source du message a une autorité, qu’elle est experte dans le domaine, et tant que l’influence (le message) ne concerne pas des caractéristiques internes (menace identitaire).
Jouler, Molinier et Flament, 1995 : modèle de dissonance cognitive. Lorsque les individus sont placés dans une situation qui va à l’encontre de leurs opinions, ils vont faire évoluer leurs opinions dans le sens de la situation.
Essai contre-attitudinal : demander aux individus de rédiger un essai contre leurs croyances, ils doivent défendre des arguments contraires à leurs croyances => finissent par changer leurs croyances.
La réalisation d’une tâche est un puissant moteur à l’évolution des représentations.
Dynamique des représentations sociales :
Les changements comportementaux et les changements de pratique forcés vont amener à du changement en terme de représentation sociale.
Les évolutions peuvent être superficielles ou profondes => une multitude d’évolutions superficielles aboutissent à une évolution profonde.
Pratique sociale : on va parler d’un ensemble de comportements. Les comportements adoptés par les individus de manière collective.
La finalité des pratiques sociales : ce qui est commun est la finalité des comportements. Elle peut nous apparaitre sous la forme d’une multitude de comportements distincts mais ayant la même finalité. Inscription dans la continuité.
Différence pratique/représentation :
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Dans un premier temps : les représentations vont déterminer les pratiques. Ex : on achète un livre juste pour le temps d’un voyage en train vs pour le livre lui-même.
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Dans un 2ème temps : effet inverse ou les pratiques vont avoir un effet sur les représentations. Double causalité.
Jodelet, 1989 : enquête dans une institution psychiatrique. Comment les individus qui hébergent des malades mentaux chez eux se sont-ils construit la représentation de la maladie mentale ?
2 stratégies dans l’hébergement thérapeutique :
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Intégration : partage des repas, vivre sous le même toit.
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Séparation : on mange à part et on ne vit pas sous le même toit.
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Qu’est-ce qui motive ces 2 stratégies ?
Les habitants ont construit une théorie naïve de la maladie mentale et une catégorisation naïve des malades mentaux.
Dichotomie naïve entre les nerfs et le cerveau :
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Traumatisme => maladie des nerfs
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Dégénérescence => maladie du cerveau
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Psychoses et épilepsie : gène pouvant être dangereux
La maladie des nerfs serait contagieuse par les « liquides du corps » => les femmes de ménages mettaient de l’eau de javel sur les tables ou mangeaient ces malades.
Grâce à l’hébergement, les gens ne vivent plus avec les malades et ont ainsi séparé maladie des nerfs et traumatisme => double lien pratique/représentation.
Dynamique du changement :
Apparition dans l’environnement des individus d’un changement échappant au contrôle et à la volonté des individus.
Suite à ce changement, apparaissent des comportements adaptatifs qui peuvent être plus ou moins contradictoires avec les croyances traditionnelles.
Selon le degré de contradiction, on observe des modifications profondes ou superficielles au niveau des croyances. On observera un temps variable entre les différents moments qui correspond au temps de résistance de l’individu.
Les représentations sont d’avantage dans un rôle d’inertie que de mouvement, elles vont conduire les individus à minimiser les changements ou à ne pas les voir ou à minimiser la partie de leur comportements adaptatifs.
On dispose de peu d’études de terrain sur ces mouvements. Ils paraissent imprévisibles.
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