M. le Président - Merci, Monsieur DUMON.
Madame GLOANEC-MAURIN, vous avez la parole.
Mme GLOANEC-MAURIN - Merci, Monsieur le Président.
Chers collègues, dans le cadre de ce débat sur les Orientations budgétaires, on entend beaucoup de choses, avec la critique et le désir en même temps, pour les uns et les autres, de voir un avenir plus serein.
Aussi, je voudrais saluer le choix de responsabilité de notre assemblée dans le cadre de ces Orientations budgétaires, dans une période de contraintes, tout en maintenant l’investissement et la relance. C’est l’objet et c’est ainsi que les Orientations budgétaires ont été pensées.
En introduction de mon intervention, je voudrais revenir sur les interpellations entendues ce matin, de la part de mes collègues, au sujet de l’héritage désastreux que la politique de droite nous a laissé.
Si cela agace nos collègues de l’Opposition, et surtout, j’imagine, ceux qui ont participé à la mise en œuvre d’une politique nationale, les Français, eux, je le pense, ne l’ont pas encore sans doute assez entendu et je crois qu’il est nécessaire de le redire très souvent. Leur impatience se fait de plus en plus grande. La bonne attitude serait d’essayer de les rassurer plutôt qu’agiter les peurs, avec des solutions de facilité, avec la tentation de messages simplistes, comme le disait le Président de notre Région. Il faut donc prendre ces responsabilités à tous crins. C’est pour notre avenir, à tous, et c’est indispensable.
Si je rappelle l’héritage récent de ces dernières années de manière républicaine, je ne voudrais pas que, dans un avenir très proche, nous soyons obligés de rappeler un héritage plus lointain mais qui a marqué le siècle dernier. Aussi, ce matin, nous devons nous réjouir qu’un rapport concernant une politique essentielle de notre assemblée ait été voté à l’unanimité : c’est le rapport d’appel à projets régional « PME Innovation ». Il faut vraiment s’en féliciter.
C’est bien dans cet état d’esprit que nous avons abordé l’écriture de ces Orientations budgétaires, un esprit de responsabilité, dans une période contrainte, mais c’est aussi une proposition à la portée de tous, qui apporte des solutions et n’agite pas les peurs. C’est une volonté de dynamisme et de modernisation des méthodes ; c’est important et il faut le signaler. C’est indiqué dans le rapport, peu de collègues l’ont évoqué mais c’est une façon différente d’aborder la politique budgétaire.
Mon intervention va se situer au niveau des grandes contractualisations mais surtout sur la politique de cohésion européenne et les fonds européens, vous vous en doutez.
Vous le savez, les Régions vont recevoir l’autorité de gestion des fonds européens en 2014. Nous avons souhaité cette autorité avec force et conviction ; c’est donc une satisfaction. Nous avons su convaincre ceux qui pouvaient encore douter que c’était bien dans nos territoires, avec nos politiques régionales et locales, que se trouvaient les réponses pertinentes non seulement aux défis nationaux mais aussi aux défis européens de la prochaine période 2014-2020 :
- le défi de l’emploi, notamment pour les jeunes ;
- la transition énergétique ; il est important de le signaler ;
- la lutte contre la pauvreté et l’exclusion.
Cette nouvelle responsabilité nous oblige à une grande exigence dans la préparation des programmes opérationnels mais aussi dans celle des autres contractualisations, avec les partenaires locaux, avec les Départements, avec les Agglomérations, avec les Communautés de communes, avec les grandes villes.
Si l’Opposition ne se sent pas entendue, il y a des lieux dans cette région où la concertation existe ; il est important de le redire.
Nous avons une grande volonté d’atteindre notre ambition régionale, nos objectifs régionaux, pour une action publique efficace.
Malgré les critiques que j’ai entendues, il se produit une grande écoute des territoires, lors des comités de suivi réguliers qui préparent, par exemple, le partenariat de l’Europe, lors des forums territoriaux qui sont animés partout dans le territoire, mais aussi avec les responsables politiques de cette région lors des Conférences des exécutifs. Nous avons reçu énormément de contributions pour préparer ces programmes opérationnels. La concertation existe dans cette région.
Je voudrais indiquer, concernant la politique de cohésion, les fonds FEDER, FSE et FEADER, que le dialogue avec la Commission existe. On a l’impression que l’Europe, c’est l’Europe et que la Commission, c’est la Commission, mais je voudrais rappeler que nous n’avons pas les mêmes valeurs, nous, que la Commission européenne et que ses choix ne sont pas forcément les nôtres. Toutefois, le labeur effectué avec les territoires, les remontées que nous faisons, ainsi que le travail excellent que font nos services pour l’élaboration de ces fonds, tout cela a permis d’avoir une négociation pertinente, argumentée et saluée par la Commission. À un moment donné, il faut trouver l’endroit où l’on se croise ; comme dans les négociations avec les pays, on arrive à trouver un moment d’entente.
Grâce à ces négociations en cours, qui se renouvellent et qui avancent, nous pouvons espérer avoir une enveloppe de fonds européens à un très bon niveau. Des allers-retours restent à effectuer, mais je voulais indiquer que, dans les recettes de notre budget, nous avons cet élément très important.
Donner de la cohérence à notre budget avec une concertation organisée régulièrement avec les partenaires, mais aussi avec l’État, c’est le rôle tout simplement de notre Région. Notre collectivité s’y attache avec beaucoup de qualité et avec une conviction très forte, bien avant que l’obligation soit inscrite dans la loi. C’est évident, c’est notre rôle.
Je voudrais vous indiquer aussi que, dans les recettes qui peuvent arriver dans ce budget, qui ne sont pas annoncées parce qu’elles n’existent pas encore, il y a toutes celles que nous pouvons capter dans les fonds communautaires européens. C’est la volonté de l’Exécutif de la Région que de mobiliser aussi toutes les directions de cette collectivité, les services comme les élus, pour que ces programmes communautaires soient mieux connus, mieux appréhendés et que l’on puisse aussi capter ces fonds qui ne relèvent pas de la politique de cohésion.
À propos du plan « Jeunes », il y a eu une DM2 de 250 000 euros ce matin, mais il y a aussi la perspective, dont j’ai parlé lors de la précédente session, de fonds européens qui seront dédiés aux Régions comme la nôtre qui font un effort important sur la jeunesse, Régions qui sont à un niveau important de chômage de la jeunesse. C’est aussi une recette conséquente sur ce plan jeunesse. Je voulais citer cet exemple mais il y en aura d’autres sur la transition énergétique et sur l’emploi qui seront extrêmement importants.
Je vous remercie de votre attention.
(Applaudissements)