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Les Chypriotes grecs et turcs tiennent des "négociations historiques" au sujet de Chypre



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Les Chypriotes grecs et turcs tiennent des "négociations historiques" au sujet de Chypre

Quotidien du Peuple 


( Xinhua ) 

28.02.2014 à 08h58 

Des représentants des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs ont tenu jeudi des "négociation historiques" respectivement à Ankara et à Athènes au sujet de Chypre, dans ce qui constitue les premières négociations de ce type en près de 50 ans. 

Les discussions ont eu lieu dans le cadre de la reprise des négociations pour la réunification de Chypre, divisée ethniquement entre communautés grecques et turques depuis l'occupation par la Turquie de la partie nord de l'île en 1974, en réaction à un coup d'Etat des militaires grecs. 

Les négociations pour amener les Chypriotes grecs et turcs sous l'égide d'un Etat fédéral ont repris récemment après une interruption de près de 18 mois. 

Andreas Mavroyiannis, représentant la communauté grecque de l'île, a rencontré à Ankara le secrétaire adjoint du ministère turc des Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu. 

Le négociateur chypriote turc Kudret Ozersay a tenu des négociations à Athènes avec le secrétaire général du ministère grec des Affaires étrangères, Anastasias Mitsialis. 

Il n'y a eu aucune déclaration à l'issue des réunions, dans le cadre d'un accord pour des négociations discrètes. 

Toutefois, le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a expliqué qu'il serait bénéfique de poursuivre les réunions et d'approfondir ces questions. 

Des informations en provenance d'Ankara indiquent que l'ambassadeur Mavroyiannis, le premier représentant du gouvernement chypriote à se rendre à Ankara pour une mission officielle depuis 1963, a été accueilli chaleureusement par le gouvernement turc. 

La Turquie a accepté de parler directement avec un Chypriote grec de la question de Chypre mais insiste sur le fait de ne pas reconnaître le gouvernement de la République de Chypre, lequel est accepté internationalement. 

La position de la Turquie sur Chypre constitue un obstacle dans ses négociations pour entrer dans l'Union européenne, l'île de la Méditerranée orientale, membre de l'UE depuis 2004, bloquant plusieurs chapitres de ses négociations. 

Même si on ne s'attendait pas à de grandes percées au cours des négociations de jeudi, leur importance a été soulignée par Ozersay qui a déclaré à un quotidien turc qu'ils avaient fendu la glace. 

Un porte-parole du gouvernement chypriote a décrit ce jeudi comme un jour historique dans la quête de la paix, dans la mesure où les officiels turcs et les Chypriotes grecs ont pu discuter directement de la question de Chypre. 

Mais le porte-parole est resté mesuré, expliquant que ce n'était que le début du processus vers une solution et qu'il serait difficile. 

http://french.peopledaily.com.cn/International/8549698.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78811

Turquie : Erdogan dans la tourmente

tv5 


Depuis quelques jours circulent sur Internet des écoutes téléphoniques mettant directement en cause le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, dans une affaire de corruption. A un mois des élections municipales, cet enregistrement, dont l'authenticité n'est pas confirmée, pourrait affaiblir le parti islamo-conservateur de l’AKP. Entretien avec Dorothée Schmid, chercheuse spécialiste de la Turquie à l'Institut français des relations internationales (IFRI). 

27.02.2014 


Propos recueillis par Hélène Février 

La diffusion de ces écoutes pourrait-elle porter un coup fatal au Premier ministre Erdogan ? 

L’étau est clairement en train de se resserrer sur lui. Mais, pour l’heure, nous ne sommes pas sûrs de l’authenticité de l’enregistrement. S’il est avéré que le Premier ministre est impliqué dans un scandale de corruption de grande ampleur et qu’il a tout fait pour étouffer les preuves, il perdra toute légitimité politique et aura beaucoup de mal à justifier son maintien au pouvoir. 

Cette affaire va-t-elle avoir des répercussions sur les élections municipales du 30 mars prochain? 

Si Erdogan arrive à démontrer qu’il s’agit d’un faux enregistrement grossier, son parti marquera des points. Ou, du moins, il n’en perdra pas. En revanche, si les écoutes sont authentifiées, son parti en pâtira. Une partie de l’électorat de l’AKP pourrait se tourner vers les kémalistes ou les nationalistes du MHP, notamment l’électorat un peu centriste qui ne votait pas pour l’AKP par conviction. 

Cependant, l’AKP est un parti très bien implanté localement et qui sait très bien faire campagne. Pour l’heure, il est le seul capable de gagner les élections. 

L’autre élément qui pourrait faire perdre des voix importantes à Erdogan, serait les prémisses d’une crise économique. L’AKP doit beaucoup sa popularité à son bon bilan économique. Or si la livre turque continue de dévisser et les capitaux de se retirer, cela pourrait avoir des conséquences sur le scrutin. (La Commission européenne vient de réduire les prévisions de croissance de la Turquie de 0,5% pour 2014 et de 0,8% pour 2015, ndlr) 

Par ailleurs, même si l’AKP baisse dans les sondages, il n’y a personne en face pour les remplacer.

Personne ? 

L’opposition a été incapable de capitaliser sur l’énorme mobilisation de Taksim. Elle se compose de petits partis divisés sans véritable programme politique. En fait, l’alternative, aujourd’hui, c’est la société civile. Il faudrait que des candidats indépendants, issus de cette société civile, se présentent aux élections municipales. 



Nous acheminons-nous vers un deuxième Taksim ? 

Je ne sais pas si l’on va assister à des mobilisations aussi importantes qu'au printemps 2013 mais c’est possible. Jusque là il n’y a pas trop de mobilisation à part quelques manifestations à Istanbul, plutôt violentes. Mais cela pourrait évoluer. Il faudra notamment surveiller ce qui se passe en pays kurde. 

Je pense que pour l’heure les Turcs ont un peu peur de la violence politique qu’ils sentent monter. Jusqu’à présent, ce qui les tient à l’écart de la rue c’est l’idée qu’ils vont bientôt voter et donc pouvoir s’exprimer. Mais il est possible que le niveau d’exaspération monte avant même les élections. Si d'une part, ils ont l’impression que l’élection se passe dans de mauvaises conditions et que le dès sont pipés. Et si d'autre part, l'AKP fait passer des lois qui restreignent beaucoup la liberté d’expression comme la loi sur Internet. 

Enfin, si Erdogan use de moyens trop grossiers pour contrôler l’enquête judiciaire sur les écoutes, et se protéger, la contestation pourrait descendre dans la rue. 



L’AKP peut-il résister sans Erdogan ? 

L’AKP peut résister mais il ne sera plus la machine de guerre qu’il est actuellement avec Erdogan. Il n’y a pas d’alternative au sein de l’AKP. Dans son parti, il reste « le boss ». Et même si certains s’inquiètent de sa dérive autoritaire ils ne peuvent rien faire sans lui. 

Si Erdogan disparaît, l’AKP peut se diluer en différentes sous-factions et on reviendra à un paysage politique de coalitions vraiment improbables. 

La guerre fratricide qui oppose actuellement Erdogan à la confrérie musulmane de Fethullah Gülen peut-elle changer le paysage politique national ? 

La confrérie n’est pas une réserve de voix mais un réseau, une influence qui peut jouer de façon négative sur la popularité de l’AKP. Dans ce combat, ils s’affaiblissent mutuellement. Néanmoins, l’AKP a un contrôle d’Etat. Ses membres sont plus nombreux, plus puissants, et, jusqu’à présent, ils ont la légitimité politique avec le vote. Ils ont donc la possibilité de déplacer les fonctionnaires et de faire pas mal « d’ingénierie bureaucratique ». 



Comment s’annonce la suite de la campagne ? 

Pour le moment, Erdogan se jette dans la bataille en polarisant au maximum le paysage. Afin de voir qui sont ses réels soutiens, il personnalise le pouvoir à outrance. Hier, il accusait « les crapules de Taksim ». Aujourd’hui, il joue la rhétorique du complot et s’attaque à la confrérie car il considère qu’il a la majorité avec lui. La prochaine élection permettra de compter ses vrais partisans. 

Ce qui est sûr c’est que depuis le 17 décembre dernier, on sent bien que la campagne va être très sale. Les coups vont pleuvoir de toutes parts. Même si la Turquie sort de dix ans de stabilité, tous les vieux réflexes politiques n’ont pas disparu. N’oublions pas que par le passé de nombreux scandales sont sortis en période électorale avec des écoutes, des enregistrements, des sextapes (vidéos compromettantes, ndlr)… Ce n’est pas prêt de s’arrêter. 

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Turquie-2013/p-27601-Turquie-Erdogan-dans-la-tourmente.htm

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78802

Article du journal franco-turc Zaman - 27/02/2014 – 1

Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP). 
Zaman France 

Les écoutes téléphoniques d'Erdogan sont-elles authentiques ? 

PAR SAMI KILIÇ | JEU, 27/02/2014 - 14:11 

Alors que les répliques du séisme politique provoqué par la diffusion des enregistrements du Premier ministre turc et de son fils s'étendent, Erdogan s'efforce de calmer le jeu. Mais malgré leprofil bas de la presse, les propos équivoques du Premier ministre et de ses soutiens suffisent à susciter des interrogations. 

Dans les moments de crise politique, le silence assourdissant de la presse est parfois un don du Ciel, souvent une révélation. Celle d'un malaise. C'est exactement ce qui se ressent en Turquie après la diffusion sur Internet de conversations attribuées au Premier ministre et la réserve corrélative des médias mainstream. 

Plus de deux millions de Turcs ont écouté les enregistrements publiés sur YouTube dans les 24 heures qui ont suivi leur divulgation. Les réseaux sociaux se sont enflammés. Mais très peu de journaux ont publié les conversations in extenso. La crainte de froisser le puissant Premier ministre l'a emporté. Erdogan n'hésite pas en effet à appeler directement les dirigeants de chaîne pour les savonner. 

Or, les zones d'ombre ne manquent pas. Le Premier ministre a d'abord évoqué un «doublage» avant de parler d'un «montage». La nuance est fondamentale. Un «doublage» implique une imitation et donc une invention; un montage implique un bricolage donc des propos qui existent mais qui sont copiés et collés. 

D'ailleurs, Erdogan a lui-même troublé les esprits en reconnaissant que ses conversations cryptées avaient été mises sur écoute. «Un aveu étonnant», selon Cengiz Candar, chroniqueur à Hürriyet «L'ère de Tayyip Erdogan est bel et bien close ; il reste à savoir quand et comment il va s'en aller. C'est la seule inconnue», a-t-il poursuivi. 

Les journaux proches du gouvernement ont publié deux rapports, celui de la chaîne publique TRT et celui d' «un laboratoire d'identification criminelle de New York». Ces études confirmeraient le caractère faussé des contenus interceptés. 

Le TUBITAK, l'équivalent turc du CNRS, serait également sollicité pour produire un rapport sur la crédibilité de ces enregistrements. Mais l'organisme public vient de subir un revers, cinq de ses ingénieurs ont été renvoyés pour avoir manqué de vigilance sur le suivi des téléphones cryptés du Premier ministre. 

Kemal Kiliçdaroglu, leader du CHP, n'en reste pas moins catégorique. C'est bien la voix de Tayyip Erdogan que l'on entend. Il est même allé jusqu'à reproduire les sons lors de la réunion du groupe parlementaire. Une audace qui a fait long feu puisque les chaînes d'informations continues ont immédiatement coupé la transmission en duplex... 

La stratégie du contournement des proches du Premier ministre lui nuit plus qu'elle ne le sert. Le recours au registre émotionnel en lieu et place de l'explication logique disqualifie d'emblée le discours. Ainsi, Hakan Albayrak, chroniqueur à Star et fervent partisan d'Erdogan, réfute tout soupçon pour la simple raison que "nous sommes convaincus de l'intégrité de notre Premier ministre et de sa famille". 

Idem pour Mehmet Barlas, éditorialiste à Sabah : "Erdogan n'est pas seul. Il a le soutien du peuple. Lui le sait et si seulement les spécialistes de la gestion de la perception (algi yönetimi, ndlr) et les vendus au lobby du prédicateur pouvaient le comprendre !". 

Le ministre de la Technologie, Fikri Isik, a lâché contre toute évidence : "J'ai immédiatement ressenti que c'était un montage" ! Le président de la Commission des affaires constitutionnelles de l'Assemblée nationale, Burhan Kuzu, a fait la déclaration la plus abracadabrantesque : «Même si c'est vrai, personne n'y croit». Un professeur de droit qui était pressenti un temps pour occuper le poste de ministre de la Justice. Qui trop embrasse, mal étreint... 

Des analyses contradictoires.... 

Des ingénieurs du son qui ont examiné de près l'enregistrement, entendu par plus de 2 millions de personnes au jour du 26 février, déclarent qu'il est authentique. Attila Özdemiroglu, musicien et ingénieur, a posté sur son compte Twitter le 24 février au soir que l'enregistrement n'avait pas fait l'objet d'un montage. L'ingénieur a expliqué qu'il était très facile de dire si une conversation était authentique ou non car dans le cas d'un montage, les bruits de fond changent. «J'ai ré-examiné l'enregistrement et il n'y a aucun changement au niveau des bruits de fond», dit-il. «J'ai écouté et réécouté l'enregistrement. Il est définitivement authentique. J'ai un doctorat, vous pouvez me faire confiance», a pour sa part déclaré l'ingénieur du son Erdem Helvacioglu. Des affirmations que n'a pas démenti un troisième ingénieur du son, Ali Büyük. Mais certains réfutent l'authenticité de l'enregistrement et déclarent que ces appels «n'ont pas pu avoir lieu» le 17 décembre car Erdogan était à Konya pour assister à une cérémonie d'inauguration. Pourtant, le CHP, après avoir fait le lien entre le moment où auraient eu lieu les conversations téléphoniques et les différentes étapes de la visite d'Erdogan à Konya, affirme qu'il a tout à fait été possible pour le Premier ministre d'appeler son fils. Certains sites d'information ont prétendu que la société américaine Kaleidoscope Sound avait produit un rapport concluant à un montage. Mais Randy Crafton, le représentant de la société, a immédiatement réagi sur la page Facebook de la société et a indiqué que le rapport n'avait rien dit de ce genre. "Nous avons seulement dit qu'il ne s'agissait pas d'une conversation continue. Pour se prononcer plus en avant, il faut que la bande soit écoutée par une personne dont la langue maternelle est le turc", a-t-il écrit. "S'il vous plaît, n'en tirez pas de conséquence sur la culpabilité ou l'innocence de quiconque, nous avons juste répondu à la question qui nous a été posée", a-t-il terminé. 



http://www.zamanfrance.fr/article/ecoutes-telephoniques-derdogan-sontelles-authentiques-8088.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78808

    1. GENOCIDE ARMENIEN

  1. Le Président géorgien s’incline devant le mémorial du génocide arménien à Erévan



  2. NAM 

    En visite officielle en Arménie, le Président de la Géorgie, Georgui Margvelashvili, accompagnée d’une délégations d’officiels géorgiens s’est rendu ce matin au mémorial du génocide arménien à Dzidzernagapert (Erévan) pour y déposer une gerbe de fleurs et s’incliner à la mémoire des victimes devant la flamme éternelle du mémorial. 

    Le Ministre des Affaires étrangèresarménien Edvard Nalbandian, le directeur du Musée du génocide, Haïg Démoyan et un grand nombre de personnalités accompagnaient le président géorgien. 

    Krikor Amirzayan 

    jeudi 27 février 2014, 
    Krikor Amirzayan ©armenews.com 


http://www.armenews.com/article.php3?id_article=97678

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78815

Les représentants du Catholicos de Cilicie discutent de la commémoration du 100e anniversaire du génocide arménien...

NAM


Lors de la réunion du Comité exécutif du Conseil œcuménique des Eglises , tenue à Genève , l’archevêque Nareg Alemezian du Comité exécutif et Mme Teny Pirri - Simonian , membre du Comité central , ont rencontré le Dr Agnes Abuom Modérateur et secrétaire général, le pasteur Olav Fykse Tveit pour discuter de la 10ème Assemblée concernant la commémoration par le COE du 100e anniversaire du génocide arménien. 

Mgr Nareg a transmis les salutations de Sa Sainteté Aram I et a informé le Modérateur etSecrétaire général des activités que le Catholicos de Cilicie a prévu pour la commémoration du 100e anniversaire du génocide en 2015. 

Il a été suivi par une présentation par Mme Teny Pirri - Simonian , qui est également président d’ARMENOFAS , la Fondation arméno-suisse , des plans de la Fondation et de la Fédération des Églises protestantes de Suisse pour commémorer le génocide l’an prochain en Suisse. 

Dans le cadre du procès-verbal adopté par l’Assemblée du 10 ème COE sur le 100e anniversaire du génocide , il a été décidé : 1 ) d’organiser la consultation internationale recommandée par l’Assemblée entre Février et Mars 2015 ; 2 ) de réfléchir sur le thème de « l’impunité » que le COE a examiné et autour duquel le Catholicos de Cilicie avait organisé une conférence internationale ; 3 ) de nommer un petit comité pour aider le personnel dans la planification de la conférence . 

Le Secrétaire général a décidé d’inviter les membres arméniens du Comité central du Conseil oecuménique des Eglises pour accompagner le personnel dans la mise en œuvre des recommandations de l’assemblée . Cela comprend l’archevêque Vicken Aykazian et Mme Paula Der Matevossian ( Saint-Siège d’Etchmiadzine ) et l’archevêque Nareg Alemezian et Mme Teny Pirri - Simonian ( Saint-Siège de Cilicie ) 

mercredi 26 février 2014, 


Stéphane ©armenews.com 

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=97310

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78807

    1. ARMENIE/RUSSIE

Coopération militaire: le gouvernement russe approuve l'accord avec l'Arménie

Le gouvernement russe a approuvé l'accord sur le développement de la coopération militaro-technique avec l'Arménie, lit-on vendredi sur le site officiel du gouvernement.

"L'accord prévoit de mettre en place un régime facilitant l'interaction des deux pays dans les domaines de la conception, de la production, de l'exploitation, de la réparation, de la modernisation et de la destruction d'armes et d'équipements militaires", a fait savoir le gouvernement dans un communiqué.

Par la suite, le document a été présenté au président Vladimir Poutine qui devrait le soumettre à la Douma en vue de sa ratification.

Le parlement arménien a quant à lui ratifié l'accord de coopération militaire avec Moscou en décembre 2013.

http://fr.ria.ru/world/20140228/200609224.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78817

Arménie : la Russie met la pression sur les travailleurs migrants

NAM


Les quatre concurrents de l’Arménie aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi ne viennent pas pour gagner une médaille. Mais une blague qui circule à Erevan déclare que les athlètes qui sont en Russie devraient au moins rester et chercher du travail. 

La Russie a longtemps été un pôle d’attraction pour les travailleurs migrants arméniens. Mais en vertu des nouvelles réglementations russes qui sont entrées en vigueur le 1er Janvier, les Arméniens et les autres étrangers qui n’ont pas de visas à long terme ne peuvent rester en Russie que trois mois seulement avant de quitter le pays pendant 90 jours. Ils doivent rester dans leur pays d’origine pour la même durée de temps. Les contrevenants sont passibles d’une interdiction de trois ans d’entrée en Russie ; ceux qui ont déjà été expulsés risquent une interdiction de cinq ans. 

De nombreux Arméniens devraient être exonérées des nouvelles règles russes, compte tenu de la décision d’Erevan en Septembre dernier de rejoindre l’union douanière dirigée par Moscou avec la Biélorussie et le Kazakhstan. Mais cela n’a pas fonctionné de cette façon, et beaucoup sont désemparés. 

Après avoir accepté de rejoindre l’Union douanière, le gouvernement arménien « nous a dit que tout irait bien, mais nous avons eu des ennuis » se plaint un travailleur migrant Vanik Smbatian 55 ans, qui a travaillé sur les chantiers russes au cours des 20 dernières années afin de soutenir sa famille. « La nouvelle loi est entrée comme une belle surprise, comme les Jeux Olympiques, et a simplement gâché nos vies ». 

Quatre-vingt dix jours n’est pas assez de temps pour trouver un emploi en Arménie et gagner l’argent pour un billet d’avion de 350 $ - 400 $ pour la Russie soutiennent les migrants. Des estimations non officielles du chômage en Arménie le voit s’envoler vers les deux chiffres, tandis que près d’un tiers de sa population soit environ 3 millions de personnes vit sous le seuil de la pauvreté

Alors qu’un chômage élevé a longtemps été un problème, les données du gouvernement indiquent que de plus en plus d’Arméniens sont tributaires de trouver un emploi en Russie - en particulier dans la construction ou dans des emplois du secteur des services - pour joindre les deux bouts. Selon la Banque centrale d’Arménie, les envois de fonds en provenance de Russie représentent 84,6 pour cent des 942 millions de $ transférés à l’Arménie au cours des deux premiers trimestres de 2013, la dernière période pour laquelle des données sont disponibles. Le montant représente une augmentation de 12 pour cent par rapport à la même période en 2012. 

De même, selon le Service fédéral des migrations de Russie, 20 pour cent de plus d’Arméniens se sont rendus en Russie en 2013 (environ 670 000) par rapport à 2012. Le Service national des statistiques d’Arménie estime que 90 pour cent de ceux qui voyagent en Russie vont pour y trouver du travail. 

Avec un accès limité à l’emploi en Russie, de nombreuses familles arméniennes peuvent se retrouver sans moyens suffisants de subsistance, avertissent les experts locaux. 

Dans ce contexte, beaucoup de gens veulent savoir pourquoi la Russie n’est pas disposé à donner aux migrants arméniens une pause. Des responsables à Moscou, cependant, n’ont pas justifié leur décision. 

Lors d’une conférence de presse le 14 février Svetlana Stepanova, l’agent en charge de la politique d’immigration à l’ambassade de Russie à Erevan, a esquivé les questions relatives à l’Arménie et l’Union douanière. Elle a également refusé d’expliquer pourquoi les restrictions de travail similaires ne s’appliquent pas aux citoyens de membres de l’Union comme la Biélorussie et le Kazakhstan. « Vous essayez d’interférer avec la politique de nouveau. Je ne sais pas si une exception sera faite pour l’Arménie ou pas » a déclaré Stepanova à des journalistes. Stepanova a souligné que les Arméniens devraient s’assurer que leurs papiers sont en ordre avant de s’envoler pour la Russie. Le gouvernement russe estime que 170 000 Arméniens vivent en Russie illégalement ; Les autorités russes ont arrêté 23000 citoyens arméniens essayant d’entrer dans le pays en 2013. 

Militant des droits de l’homme Artur Sakunts, chef de la branche de Vanadzor de l’Assemblée civile Helsinki, estime que Moscou utilise les nouvelles réglementations comme un instrument de pression sur les anciennes républiques soviétiques ayant un nombre important de migrants en Russie. Dans le cadre existant, l’Arménie devrait compléter le processus d’adhésion à l’Union douanière en Janvier 2015. « Le but est ... de forcer ces pays à adhérer à l’Union douanière, car elle ne lèvera ces restrictions que dans le cas où ces pays entrent dans l’espace unifié de l’Union douanière » a-t-il dit. 

Les dirigeants arméniens sont déjà fait des pressions pour des changements. Le ministre des Affaires étrangères Edouard Nalbandian a promis que les règles en matière d’immigration seront discutés lors de prochaines négociations sur l’union douanière, et le secrétaire du Conseil de sécurité nationale Artur Baghdassarian a écrit une lettre à son homologue russe, Nikolaï Patrouchev, demandant qu’une exemption soit accordée à l’Arménie. Si aucune exemption est accordée, les conséquences intérieures pour l’Arménie pourraient être désastreuses prédisent certains observateurs. 

Pour des milliers de personnes maintenant laissés sans travail et qui peuvent se trouver dans une impasse, la seule option sera peut être de descendre dans les rues en signe de protestation de masse, a suggéré le politologue Stepan Danielian, président du Centre de la Coopération pour la démocratie. « Si il n’y a pas de travail et votre famille meurt de faim, alors que faites-vous ? Vous allez soit dans les rues, ou vous vous suicidez » a-t-il conclu. Le politologue indépendant Ervand Bozoian en a convenu, prédisant que « le nombre de manifestants va augmenter de manière significative ». Déjà aux prises avec une économie faible, et des protestations persistantes sur ses plans de réforme des retraites, le gouvernement n’a pas les moyens de désamorcer les tensions a noté Bozoian. « Les autorités doivent réfléchir et tirer des conclusions » a-t-il dit. Note de la rédaction : 

Marianna Grigoryan est journaliste indépendant à Erevan et l’éditeur de MediaLab.am. 

Eurasianet.org 

jeudi 27 février 2014, 


Stéphane ©armenews.com 

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=97591

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78804

    1. AZERBAIDJAN

  1. Les Azerbaïdjanais sont des deux côtés dans le conflit syrien



  2. NAM 

    Il est apparu que les ressortissants azerbaïdjanais figurent parmi les étrangers qui combattent dans le conflit syrien. Des images vidéo montrent des Azerbaïdjanais parmi les forces rebelles, et un certain nombre ont été tués. Alors que la plupart semblent provenir de la minorité musulmane sunnite de l’Azerbaïdjan, et graviter vers les milices islamistes radicales, certains membres de la majorité chiite sont de l’autre côté luttant pour le gouvernement du président Bachar Al-Assad. 

    Des sites djihadistes militants rapportent qu’au moins 100 citoyens de l’Azerbaïdjan sont morts en luttant contre le gouvernement d’Assad. 

    Le dernier tué a été Nidjat Seyfullayev, 18 ans de la ville de Gusar dans le nord de l’Azerbaïdjan qui était étudiant à Chypre avant de voyager en Syrie et de rejoindre le groupe islamiste sunnite Jabhat al-Nusra. 

    « Au début, c’était juste un mec ordinaire » a déclaré Bahaddin Aliyev, l’un des anciens camaradesde cours de l’université sur sa page Facebook. « Mais à la fin de la première période, il a commencé à faire pousser sa barbe. 

    Il semble qu’il avait des lins avec les wahhabites [fondamentalistes sunnites]. Puis il a commencé à dormir à la mosquée ... et un jour, il a juste disparu, et nous ne savions pas où il était allé. Quand nous avons vu sa photo nous l’avons reconnu ». 

    Najaf Karimov, qui n’avait que 14 ans, est également décédé ce mois-ci. Il venait de Sharur dans la région sud-ouest du Nakhitchevan. Sa tante Gunel Babayeva a confirmé sa mort à l’IWPR, en disant qu’il avait combattu aux côtés de son père dans le groupe Jaish al-Muhajirin wal-Ansar. 

    Un journaliste de l’IWPR en voyage en Syrie a découvert que les Azerbaïdjanais anti-Assad ont rejoint principalement Jabhat al-Nusra ou Jaish al-Muhajirin wal-Ansar. Le dernier groupe est dirigé par des étrangers, et a même eu un commandant spécial pour les bénévoles de l’Azerbaïdjan dont le guerre de nom était Abou Yahya al Azeri. Il aurait été tué récemment. 

    Les combattants de l’Azerbaïdjan sont généralement basés dans les villes d’Alep et d’Idlib. C’est en partie parce que leur langue et leurs coutumes sont similaires à ceux des Turkmènes syriens locaux, et en partie parce que ces villes sont à proximité de la frontière turque, et donc plus accessible pour les nouveaux arrivants. 

    Un militant turkmène local qui a demandé à garder l’anonymat a déclaré à l’IWPR que les volontaires franchissent la frontière de la Turquie soit à Cilvegözü ou à Reyhanli, et sont emmenés dans des camps de formation. Bien que Karimov était du sud-ouest, la plupart des combattants anti-Assad viennent du nord de l’Azerbaïdjan, qui est principalement sunnite. 

    « Mon fils Rashad Mammadov est actuellement en Syrie. Il y combat » a déclaré Zakariya Mammadova, du quartier nord-ouest de Zaqatala à l’IWPR. « Il se bat pour Allah, pour les musulmans ». 

    Une autre mère, Khajjat ​​Qadirova, de Khachmaz aussi dans le nord, a déclaré qu’elle pensait que son fils Rizvan Suleymanov allait juste dans la capitale azerbaïdjanaise Bakou pour se faire de l’argent. Elle n’a découvert qu’il était allé en Syrie que par la suite. 

    Le reste de l’Azerbaïdjan est majoritairement chiite, comme l’Iran du sud. Téhéran et son allié libanais le Hezbollah soutiennent Assad, et un certain nombre de ressortissants azerbaïdjanais auraient transité par l’Iran afin de rejoindre les forces pro-gouvernementales syriennes. Le Centre Kavkaz, un site web lié aux rebelles tchétchènes, a indiqué que ces combattants pro-Assad étaient des étudiants de la région de Lenkoran dans le sud de l’Azerbaïdjan qui avait étudié dans la ville iranienne de Qom. Bien que ce rapport doit être traité avec prudence, car le site favorise les islamistes sunnites de Syrie, des experts indépendants s’accordent à dire que certains bénévoles azerbaïdjanaises ont pris le parti d’Assad. Arif Yunusov, un analyste politique de premier plan et historien des religions, a déclaré au site www.haqqin.az que les médias en Azerbaïdjan avaient largement ignoré cet aspect du conflit. 

    « Selon les informations que j’ai, les Azerbaïdjanais sont vont en Syrie à partir de deux directions - l’Iran et la Turquie. Les personnes qui entrent en Syrie depuis la Turquie rejoignent les groupes de militants, et ceux de l’Iran rejoignent les iraniens du Hezbollah » a-t-il dit. Tant au ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan et que l’ambassade d’Iran à Bakou disent qu’ils n’avaient pas d’informations sur des ressortissants azerbaïdjanais dans les groupes pro-Assad. 

    Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Elman Abdullayev a souligné que l’ambassade de son pays avait été déplacé à Beyrouth, et le ministère a recommandé que tous les ressortissants restent à l’écart de la Syrie depuis 2011. 

    « Nous continuons à suivre les événements en Syrie. Surtout, nous essayons d’établir les faits sur la mort de citoyens azerbaïdjanais. Si cela se confirme, nous essayons de découvrir comment ils sont arrivés en Syrie » a-t-il dit à l’agence de presse APA. « Étant donné qu’il n’y a pas de mission diplomatique en Syrie, vous pouvez voir combien il est difficile d’enquêter. Mais nous faisons tout notre possible ». 

    Arastun Orujlu, chef du centre de recherche Est-Ouest à Bakou, a déclaré à l’IWPR que les militants ont commencé à s’infiltrer de retour en Azerbaïdjan et que cela pourrait créer des problèmes importants. « Les jeunes de ces groupes armés sont très professionnellement formés par des agents de pays étrangers. Ils sont utilisés pour des tâches spécifiques. Quand ils reviennent à l’Azerbaïdjan, ce n’est pas pour un retour vers l’ordinaire » a déclaré Orujlu. « Je pense que s’ils reviennent, ils arriveront avec des objectifs spécifiques, dont je doute fort qu’ils seront pacifiques. Nous avons besoin de penser à cela maintenant afin de ne pas avoir à payer le prix fort plus tard ». 

    Ilham Ismail, un ancien officier des services secrets de l’Azerbaïdjan au ministère de la Sécurité nationale, voit les combattants djihadistes sunnites comme une menace directe pour le pays, car ils pourraient chercher à créer un Etat islamique. « De temps en temps, ces personnes, ces islamistes radicaux, ont tenté de mettre en scène des actes terroristes et ont réalisé de petits incidents en Azerbaïdjan » a-t-il dit. « Des ressortissants azerbaïdjanais traversent la Turquie vers la Syrie en tant qu’individus, de leur propre initiative. Mais maintenant, ce processus est contrôlé par des individus particuliers, et il est organisé » a-t-il déclaré à l’IWPR. « Nous avons besoin de faire un travail d’éducation publique important. Si besoin est, nous devons employer les méthodes utilisées pour lutter contre les groupes armés illégaux ». 

    Sabuhi Mammadli est un journaliste du site de nouvelles lent.az en Azerbaïdjan. 

    Institute for War & Peace Reporting 

    jeudi 27 février 2014, 
    Stéphane ©armenews.com 


http://www.armenews.com/article.php3?id_article=97260

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78806

    1. GENOCIDE DES TUTSI

Nota CVAN : Nous ne commentons pas les informations de la presse francophone que nous relayons sur notre site. Lorsqu'ils traitent du génocide des Tutsi, certains journalistes utilisent le terme simplificateur de "génocide rwandais". Or, l'expression "génocide rwandais" réhabilite le négationnisme et son double génocide (celui des Tutsi par les Hutu et des Hutu par les Tutsi). C'est aussi la thèse des autres négationnistes qui justifient le crime des Jeunes-Turcs contre le peuple arménien par des crimes d'Arméniens contre des Turcs. Le négationnisme se combat par la rigueur des mots d'histoire. Au lecteur d'avoir cet avertissement en mémoire, pour mieux analyser les articles de notre Revue de Presse. En revanche, nous remercions les journalistes qui mettent en pratique la rigueur nécessaire à ces thématiques sensibles.

Nous relayons aussi les articles concernant les crimes de guerre décrits récemment comme un "génocide" perpétré au Congo par les forces armées rwandaises entre 1993 et 2003, selon la version préliminaire d'un rapport de l'ONU. Mais nous attirons l'attention de nos lecteurs sur le fait que, même lorsqu'ils sont publiés dans les plus grands titres de la presse française et internationale, certains articles émanent essentiellement - et faut-il s'en étonner - des cercles négationnistes proches des milieux du Hutu Power, responsables du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Est-ce une manière pour eux de transformer leurs victimes en bourreaux ? Sans vouloir prendre partie sur des faits qui méritent encore d'être étudiés, il importe de rester vigilants car nous connaissons ce processus avec les propagandes turques et azéries, également très puissantes au sein d'organismes internationaux tels que l'ONU.



Génocide rwandais : "A un moment, j'ai cessé d'espérer"
Courrier International 

27 FÉVRIER 2014 

OUSMANE NDIAYE ET PAUL GRISOT 

Paris est gris et pluvieux. Angélique Umugwaneza, 34 ans, est assise dans le hall d’un modeste hôtel, à deux pas de la place de la République, au cœur de la ville. Elle parle, se tait, réfléchit, soupire. Encore le souffle presque coupé : comment nommer l’horreur ? Vingt ans après le génocide dans son pays, le Rwanda, le fantôme n’est jamais loin. Angélique Umugwaneza revient de loin, de très loin. Pendant sept ans, elle a erré, ”connu que la peur, la mort et la destruction”. Elle a échappé sans trop savoir pourquoi. Dame chance dit-elle. 

Un jour, l’espoir frappe à sa tente de réfugié. Le Haut Commissariat des réfugiés (HCR) signifie à l’adolescente que le Danemark est prêt à l’accueillir. Elle revit, apprend la langue, étudie lessciences politiques, raconte aujourd’hui son histoire dans un bouleversant récit, coécrit avec l’historien Peder Fulsang : Les enfants du Rwanda, traduit par Inès Jorgensen et publié le 12 février 2014 aux éditions Gaïa. ”Je sentais qu’en tant que survivante, je devais parler.” Aujourd’hui, la jeune femme est retournée dans les camps de réfugiés mais pour y travailler, en République centrafricaine. Rencontre avec une femme au destin exceptionnel. 

Repères 

Le génocide rwandais : que s'est-il passé ? 
Le 6 avril 1994, un attentat contre l'avion du président Juvénal Habyarimana, appartenant à l'ethnie hutue, fit basculer le Rwanda dans un génocide que la communauté internationale a observé sans réagir. En représailles, près de 1 million de Tutsis ont été massacrés par les Hutus. Pendant plusieurs semaines, hommes, femmes et enfants seront exterminés à coups de machette, brûlés vifs ou mitraillés. 

La polémique sur le rôle de la France, qui peine à reconnaître qu'elle est intervenue trop tard, a été très vive, dix ans après les faits. Le 16 mars 2004, Paul Kagame, l'actuel président du Rwanda, a imputé à Paris une participation active aux meurtres lors de l'opération à caractère humanitaire baptisée "Turquoise", qui a eu lieu entre le 21 juin et le 21 août 1994. Depuis, le Rwanda se bat pour panser ses plaies. Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues en novembre 2006. En août 2008, la justice rwandaise a rendu public un rapport mettant nommément en cause François Mitterrand et Dominique de Villepin, respectivement président de la République française et directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères de l'époque, Alain Juppé. 


http://www.courrierinternational.com/article/2014/02/27/a-un-moment-j-ai-cesse-d-esperer
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78813

Au procès du génocide rwandais, une «distance culturelle» à surmonter
Libération 

MARIA MALAGARDIS 27 FÉVRIER 2014 À 19:15 

Des anciens gardiens de maisons, témoins de massacres, ont témoigné devant la cour d'assises de Paris, qui juge un ancien officier rwandais pour sa participation supposée au génocide de 1994. 

Ce jour-là, comme à son habitude, l’avocat de la défense s’approche au plus près du témoin qui se présente à la barre. Puis maître Jacques Epstein dégaine ses questions : «Vous vous rappelez ce que vous a dit l’accusé en avril 1994 mais vous ne vous souvenez du nom d’aucuns de vos employeurs ?», lance-t-il avec un air étonné, à l’ancien gardien d’une maison d’expatriés à Kiyovu, un quartier résidentiel de Kigali, la capitale du Rwanda. L’avocat colle à l’homme qu’il interroge, avance même un bras comme s’il voulait toucher l’homme qui lui fait face, lequel semble visiblement intimidé par tant de proximité. 

«C’est insupportable !», s’indigne alors Bruno Sturlese, l’avocat général qui bondit soudain de son siège. Avant d’en rajouter une couche : «Cette pression physique m’insupporte ! En plus vous ne prenez pas en compte la distance culturelle» (dans laquelle se trouvent les témoins, comprend-on).

Au-delà de la stratégie de proximité agressive de la défense, la question de la «distance culturelle» est effectivement un enjeu du procès de Pascal Simbikangwa qui se déroule depuis le 4 février au palais de justice de Paris. Pour la première fois, une cour d’assises française est appelée à juger un Rwandais accusé de «complicité de génocide» pour des faits qui remontent à 1994 et qui se sont déroulés à plus de 7 000 km de Paris, dans ce petit pays de l’Afrique des Grands Lacs. 



FILTRER LES «CAFARDS» 

Prenons l’exemple de Diogène Nyirishema, le gardien de maison, justement. Il a comparu devant la cour mercredi et affirme avoir vu le capitaine Simbikangwa distribuer fusils et nourriture aux barrières dressées dans le quartier et qui servaient surtout à filtrer les «Inyenzi» : les cafards. Ce n’est pas un terme tout à fait innocent mais celui utilisé par la propagande raciste qui désignait ainsi les membres de la minorité tutsie, dont l’extermination devient la règle à partir du 7 avril 1994. 

Diogène avait été affecté à une de ces barrières pour filtrer les «cafards». Il affirme se souvenir de l’officier en chaise roulante qui habitait lui aussi le quartier. Et circulait beaucoup, encourageant lui aussi les hommes aux barrières «à ne pas laisser les Inyienzi entrer dans Kiyovu». En revanche, Diogène n’a jamais retenu le nom de ses patrons. «Des Blancs, des Français», qui se sont succédé dans la maison dont il garde le portail depuis 1975. Rien d’étonnant en réalité en Afrique, où le «zamu», le gardien, n’est qu’un de ces domestiques invisibles qui facilitent le quotidien des Blancs. 

Toute cette semaine, des gardiens de maisons de ce quartier cossu de Kigali ont de la même façon défilé à la barre. Tous ont été affectés à ces barrières où beaucoup de Tutsis ont été massacrés. Tous affirment avoir vu Pascal Simbikangwa rôder dans les parages, les encourager et les approvisionner. La plupart ne parlent pas français et s’expriment par le truchement d’un interprète.

«Il a dit que Simbikangwa lui a donné un ou plusieurs fusils ?», questionne encore l’avocat de la défense face à Diogène. «En kinyarwanda, c’est le même mot au singulier comme au pluriel», fait remarquer l’interprète avant de demander des précisions au témoin. 

LA PEUR TOUJOURS PRÉSENTE 

Ce jeudi, on évoque la mort de trois jeunes femmes tutsies assassinées au cours de ces journées terribles d’avril, toujours dans ce quartier résidentiel de Kiyovu. Jonathan, un autre gardien, est interrogé. On lui demande si le capitaine Simbikangwa était au courant de ces meurtres. «Je ne pourrais pas dire qu’il n’était pas vraiment au courant», répond l’ex-gardien dans une tournure de phrase typiquement rwandaise, qui a évidemment moins de force qu’un lapidaire : «Oui il était au courant.» 

Face à ces témoins, les jurés et les magistrats doivent imaginer le plan de ce quartier inconnu, comprendre ce que signifient ces barrières tenues par des hommes qui, parfois, vingt ans après, mélangent les dates, se contredisent sur les paroles prononcées il y a si longtemps, dans un climat de tension extrême. «Vous aviez peur ?», a demandé à Diogène, Aurélia Devos, la représente du pôle génocide de Paris qui siège aux côtés de l’avocat général. «Oui, la situation faisait peur», répond Diogène. 

Mais certains ont encore tellement peur qu’ils n’ont même pas voulu venir témoigner et se sont désistés au dernier moment. C’est le cas d’un ancien milicien qui vit aujourd’hui au Canada où il bénéficie d’un «régime de protection des témoins». 

D’autres, venus de la région d’origine de l’accusé, ont paniqué en direct devant la cour. «Aujourd’hui je suis à Paris mais sa famille [celle de l’accusé] sait que je suis ici», a balbutié Gaspard Gatambiye, un Tutsi dont la famille a été en partie massacrée mais qui vit toujours à Rambura, le fief des extrémistes hutu et région natale de Pascal Simbikangwa. 

UNE DISTANCE CULTURELLE QUI AUSSI HISTORIQUE 

De quoi le génocide est-il le nom, au fond ? Du massacre de 800 000 personnes en seulement cent jours, ce qui en fait un record absolu ? Les chiffres disent rarement la réalité de l’horreur vécue au quotidien. Ils ne disent rien de la hantise qui empoisonne encore l’esprit des Rwandais, un pays où victimes et ex-tueurs vivent parfois côte à côte. Des condamnés ont été libérés, d’autres n’ont jamais été arrêtés car ils n’y avait plus de témoins contre eux, puisqu’ils étaient tous morts. Les gardiens qui défilent devant la cour étaient sur les barrières. Mais aucun n’admet avoir vu de gens tués sur sa propre barrière. «Vous avez vécu des choses horribles et en vous interrogeant on vous oblige à les revivre», tient à souligner l’avocat général en s’adressant à Jonathan. 

Et puis, il y a la confrontation avec cet homme qui se trouve dans le box des accusés. Dès les premiers jours du procès, la cour a entendu parler de sa «réputation redoutable» pour reprendre l’expression de l’ancien ambassadeur de Belgique au moment du génocide qui a témoigné lui aussi par visioconférence depuis Bruxelles. Pascal Simbikangwa a dirigé les renseignements intérieurs, il a été accusé d’avoir torturé des journalistes, d’avoir fait partie des escadrons de la mort. Bien avant le début du génocide. Il n’est pas jugé pour ça. Juste pour son rôle pendant les massacres. 

Et face à la monstruosité de l’événement, ce sont des questions de détails qui retiennent l’attention : il aurait donné un fusil, il aurait distribué de la nourriture. Quand ? A qui ? Que vaut la parole d’un gardien sur une barrière ? Il n’y a pas de victime directe pour ce premier procès qui juge un homme proche des cercles du pouvoir. Un décideur peut-être, un petit assassin ordinaire certainement pas. Pour l’accusé, de toute façon tout est faux, «c’est du cinéma». Lui n’a jamais vu de cadavres et admet à peine avoir tué une vache au moment de sa fuite du pays. 

http://www.liberation.fr/societe/2014/02/27/au-proces-du-genocide-rwandais-une-distance-culturelle-a-surmonter_983384

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78803

    1. RACISME

  1. Le Conseil de l'Europe accuse l'Allemagne de racisme



  2. RIA Novosti 

    13:24 27/02/2014 

    Le rapport du Conseil de l'Europe sur les droits de l'homme en Allemagne a été présenté à Strasbourg. Il s'appuie sur les recherches des experts de la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI). Cette structure indépendante a été formée en 1993 sur décision des chefs d'Etat et de gouvernement des pays du Conseil. Depuis, elle présente tous les cinq ans une analyse de la situation en publiant ses résultats et recommandations, écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. 

    Les discriminations constatées en Allemagne dans plusieurs secteurs touchant aux droits de l'homme préoccupent la commission du Conseil de l'Europe. Berlin est particulièrement critiqué pour ne pas avoir ratifié le protocole 12 de la Convention européenne des droits de l'homme interdisant toute manifestation de discrimination. 

    L'ECRI pointe également l'absence, dans le Code pénal allemand, de mention au fait que les délits motivés par le racisme sont une circonstance aggravante - le Bundesrat a bloqué à deux reprises l'adoption de cet amendement. Par ailleurs, l'examen de 120 cas de délits à connotation raciste a montré que cette circonstance n’avait été prise en compte que dans seulement 16 verdicts. Et les délits d'incitation à la haine raciale restent impunis dans une certaine mesure. La commission perçoit un danger dans ce racisme latent car, selon ses études, les déclarations xénophobes sont soutenues par près de 25% des Allemands. 

    Cela se reflète directement sur les conditions de vie des étrangers mais également des Allemands d'origine étrangère. Leurs enfants sont très peu nombreux dans les maternelles, même si la loi autorise la prise en charge de tous les enfants à partir de 1 an. La discrimination, d'après le rapport, est également présente dans la vie professionnelle de ces minorités. En dépit de la baisse du taux de chômage, la part de chômeurs parmi les étrangers a augmenté ces dernières années. 

    Le président de l'ECRI Christian Ahlund souligne également des phénomènes positifs en Allemagne. Il rappelle les projets préventifs qui mettent en garde les jeunes contre les dangers du néonazisme et des organisations d'extrême-droite. De plus, le Bundesrat a soumis à la Cour constitutionnelle la proposition d'interdire le parti néonazi NPD. Mais des problèmes demeurent, constate le rapport. 
    Les experts du Conseil de l'Europe ne contournent pas le thème des minorités d'orientation sexuelle non traditionnelle. Le document de 50 pages constate qu'une discrimination significative de la communauté LGBT est flagrante en Allemagne, poussant les homosexuels et les transsexuels à cacher leurs orientations sexuelles. D'après le rapport, on constate dans les écoles une hostilité conséquente envers les homosexuels. Le mot "pédale" fait partie des insultes les plus fréquentes dans les cours scolaires. Ceux qui font partie de la communauté LGBT sont également victimes de discrimination au travail, dans les établissements médicaux et juridiques, constatent les experts du Conseil de l'Europe. 

    Ainsi, l'attitude envers les minorités d'orientation non traditionnelle n'est pas vraiment tolérante en Allemagne. Bien que la presse allemande et certains politiciens se prononcent pour la liberté de la communauté LGBT en Russie, au sein de la société allemande ce problème reste ambigu et controversé. Dans le gouvernement de grande coalition, les chrétiens démocrates s'opposent aux socio-démocrates qui souhaiteraient autoriser l'adoption des enfants par des couples homosexuels.

    La région de Bade-Wurtemberg a déjà réuni plus de 83 000 signatures sur internet pour une pétition contre l'intention du ministère de la Culture du Land d'inclure dans le programme scolaire l'initiation à la "diversité sexuelle". Les enseignants, les pédiatres et les parents qui ont soutenu la pétition avertissement que l'idéologie "arc-en-ciel" désoriente les adolescents, et qu’un mode de vie de ce genre est susceptible d'entraîner le suicide, la toxicomanie, une infection VIH et des troubles psychologiques. Parmi les signataires – Peter Hauk, président de la fraction CDU au parlement de Bade-Wurtemberg. 


http://fr.ria.ru/presse_russe/20140227/200600703.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=78805


    1. RUBRIQUE EN TURC


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