Pourquoi le régime, qui était allié de l'URSS, persécutait-il les communistes sur son territoire?
Le Parti communiste syrien a soutenu le parti Baas depuis sa prise de pouvoir en 1963 et a continué à le faire après le coup d'Etat qui a porté Hafez el-Assad à la tête du pays en 1970. Mais cela a entraîné une grave crise en son sein. Les dissensions se sont aussi accrues dans le contexte de divisions du bloc communiste dans la monde, notamment entre Moscou et Pékin. Certains membres du PC syrien ont contesté le suivisme du parti vis-à-vis de l'URSS et du régime. Puis, au moment de l'intervention syrienne au Liban en 1976, la branche du parti à laquelle j'appartenais, le Parti communiste syrien (Bureau politique), dirigée par Riad al-Türk - a pris clairement position contre cette politique. Ensuite, en 1980, notre parti a été l'un des fers de lance de la création d'un front de l'opposition, le Rassemblement patriotique démocratique. Dans son programme, le Front démocratique faisait l'autocritique des positions antérieures de la gauche arabe et militait pour un régime démocratique, la séparation des pouvoirs, le multipartisme,la liberté syndicale et celle de la presse... C'est pourquoi le pouvoir s'est acharné sur nous avec tant de hargne. Le PC officiel, -qui s'était lui aussi scindé en deux-, a en revanche continué de soutenir le régime et avait des ministres au gouvernement. Ces gens-là n'ont pas levé le petit doigt pour défendre les anciens camarades que nous étions quand nous avons été persécutés.
Sur le plan humain, elles étaient très correctes. Nous partagions la même expérience des coups, de la torture. Il nous arrivait de discuter de choses et d'autres, mais nous évitions les sujets politiques, surtout avec les Frères musulmans. Nous avions tous conscience de la nécessité d'éviter les tensions, pour rester solidaires et tenir bon face aux brimades, à la répression.
Une telle brutalisation de la société a-t-elle laissé des traces?
Dès sa prise de pouvoir, le clan el-Assad avait dans l'idée qui était là pour l'éternité. Le changement ne lui paraissait pas envisageable; le régime était inébranlable et se maintiendrait coûte que coûte, par la ruse, la corruption ou la terreur. En prison, on nous disait "Nous sommes vos maîtres. Nous vous écraserons jusqu'au dernier. Mais si l'impossible devait se produire, si vous l'emportiez, alors écrasez-nous". Ils montraient ainsi leur détermination à aller jusqu'au bout.
Je crois que dans tous les villages et villes de Syrie, il est impossible de trouver une famille qui n'ait pas eu l'un des siens humilié, emprisonné, torturé ou tué au cours des 40 années du régime al-Assad. Cela explique la détermination et le courage des opposants, mais aussi la violence d'une partie d'entre eux. C'est soit on gagne, soit on meurt. Ils savent que le régime ne transigera pas, qu'il n'y a pas d' alternative.
L'indécision de la communauté internationale contribue à faire durer la tragédie. Les Américains n'ont pas une politique claire vis-à-vis de la Syrie. Les Européens non plus d'ailleurs, Un jour ils annoncent qu'ils vont aider l'opposition, le lendemain ils reculent. On a l'impression que tout le monde accepte l'idée que les Syriens se massacrent entre eux, que le pays se déchire. Les Occidentaux se satisfont de cette déchirure. Un jour, les deux parties seront si épuisées qu'elles accepteront n'importe quelle solution, y compris le partage du pays, que ce soit un partage du pouvoir ou du territoire. Un peu à la façon de ce qui s'est passé en Irak, où l'on a un pouvoir chiite à Bagdad, avec une région kurde autonome de fait et une zone sunnite hors de contrôle.
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Le souvenir enfui de la rivière Khabour
Pendant ses longues années de captivité et de souffrance, Aram Karabet s'évadait des murs de la prison en se remémorant ses jeux d'enfants au bord de la rivière Khabour, les senteurs de la menthe sauvage, l'éclat des coquelicots sur les berges, les baignades et les parties de pêche. Quand il est enfin rentré chez lui après treize ans de captivité, en août 2000, un des premiers réflexes a été de retourner au bord de la rivière. Mais il n'a trouvé qu'un lit desséché. La sécheresse et l'accaparement de l'eau par les grands propriétaires terriens ont vidé la rivière. Les paysans ruinés ont émigré vers les grandes villes. Ils ont échoué dans les faubourgs de Damas, ceux-là même qui sont devenus des foyers de contestation.
Farouk Mardam-Bey a assuré la traduction de l'arabe.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/syrie-nous-etions-des-insectes-les-geoliers-des-machines-a-broyer_1243618.html
http://collectifvan.org/article.php?r=4&id=73208
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LES CHRETIENS D'ORIENT
Pour Raï, les chrétiens finissent toujours par payer le prix de l’instabilité régionale
L'Orient Le Jour
Fady NOUN | 24/04/2013
Le patriarche achève sa visite en Argentine sur la nouvelle de l’enlèvement des deux évêques orthodoxes, Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, en Syrie.
C’est partout la même question. Un Orient est-il pensable sans les chrétiens ? Cette question rhétorique, dont la réponse évidente est « non », a été de nouveau soulevée lundi soir dans l’église grecque-orthodoxe Saint-Georges de Buenos Aires, où le patriarche Béchara Raï a prononcé une conférence sur les chrétiens en Orient, en présence du métropolite Selouan, du métropolite russe Juan, d’un évêque syriaque-orthodoxe, du nonce apostolique et, côté laïc, de l’ambassadeur du Liban Antonio Andari, du consul de Syrie, Adnan Assaad, de notables des communautés syrienne et libanaise à Buenos Aires et d’une foule de fidèles.
La visite a coïncidé avec la nouvelle de l’enlèvement des deux évêques grec-orthodoxe et syriaque-orthodoxe d’Alep, et l’apparition d’une « piste tchétchène », comme pour l’attentat de Boston. Le double enlèvement que le patriarche a dénoncé illustre à ses yeux combien les chrétiens, quelles que soient les précautions qu’ils prennent, ou la neutralité positive qu’ils souhaitent assumer, finissent pas payer le prix de l’instabilité régionale, sans qu’il n’y ait la moindre provocation de leur part ; et combien, à cause de guerre en Syrie, ils font l’objet d’une prise d’otages virtuelle qui peut à tout moment devenir réelle.
L’opinion du patriarche sur la guerre en Syrie est connue. Elle rejoint celle de tous les chefs religieux chrétiens d’Orient catholiques, orthodoxes et protestants. Il est hostile à un prolongement du conflit militaire – puisque c’est d’abord de cela qu’il s’agit dans l’immédiat – et à l’afflux d’armes à toutes les parties. Il plaide au contraire pour une solution négociée qui épargnerait au peuple syrien un surcroît de morts, d’exodes et de destructions. Et aux chrétiens un surcroît de départs.
Sacrifier la démocratie ?
En privé, le patriarche rapporte, pour en nuancer la portée, une proposition de Nicolas Sarkozy faite en septembre 2011, lors de la première visite officielle en France du chef de l’Église maronite : « Il ne faut pas sacrifier la démocratie pour la stabilité », avait dit le président français. Mais le patriarche rappelle que la guerre d’Irak, livrée au nom de la démocratie, s’est soldée par l’exode d’un million de chrétiens, soit les deux tiers de la population chrétienne d’origine. Il rappelle que seul Jean-Paul II s’était élevé, en vain, contre l’expédition américaine, lançant son célèbre slogan prémonitoire : « La guerre est une défaite pour l’humanité. » Des attentats presque quotidiens prouvent aujourd’hui que la guerre civile en Irak n’est pas finie et que la démocratie ne peut être greffée sur un pays, qu’elle doit être le fruit d’un processus et d’une maturité interne des peuples qui y aspirent, épilogue en substance le patriarche, qui confie avoir eu un entretien en tête à tête avec le président François Hollande, lors de son récent passage à l’Élysée, et lui avoir parlé de la situation régionale sans précautions de langage.
Un débat insoluble
Ce débat insoluble qui resurgit à chaque rencontre avec un groupe d’émigrés, le patriarche le recentre toujours sur ce mal en soi qu’est la guerre, source de tous les malheurs. « Le chaos encourage les agressions contre les chrétiens, comme cela s’est produit en Irak et en Égypte, ainsi que l’émigration », répète le patriarche.
Profitant d’une question posée par le consul du Liban, il encourage les Argentins d’ascendance libanaise à renouer avec le Liban, à retrouver leur nationalité si la loi le leur permet, à revivre, au Liban et non plus en Argentine, la joie des retrouvailles, et à cette fin, à prendre contact avec la Fondation maronite dans le monde, qui œuvre inlassablement à cette fin et l’accompagne dans tous ses déplacements.
Absence de courage
Au passage, Mgr Raï redit combien « la présence chrétienne en Orient est une garantie pour l’islam modéré », une proposition qui devrait faire bouger moins l’opinion publique que ces forces modérées elles-mêmes, ainsi que les chancelleries occidentales, qui sont aux prises aujourd’hui, de Boston à Londres et Paris, avec une résurgence de la menace jihadiste.
Le patriarche maronite insiste aussi sur le fait que bien des musulmans modérés comptent sur les chrétiens pour dire ce qu’ils n’ont pas toujours le courage d’exprimer à haute voix. « C’est ainsi, confie-t-il dans une digression, comme se parlant à lui-même, que l’on finit par ne plus oser défendre l’opprimé contre l’oppresseur. » Ou comme l’affirme un documentaire visionné durant le long vol Paris-Buenos Aires, « c’est ainsi qu’il arrive que les choses qu’on ne peut plus dire, on finit par ne plus pouvoir les penser ».
Le chef de l’Église maronite insiste enfin sur la volonté des Églises d’Orient de parler « d’une seule voix », sans attendre d’être en communion ecclésiale, afin de continuer à marquer de leur apport original et unique ce berceau des civilisations qu’est le Moyen-Orient. Il souligne que cette tendance est encouragée par le Saint-Siège et le Conseil des Églises du Moyen-Orient, qui souhaitent, avec des interlocuteurs musulmans comme al-Azhar, définir les valeurs communes d’un « vivre en commun » islamo-chrétien à la fois stable et démocratique.
Le patriarche clôture aujourd’hui son séjour prolongé en Argentine, où s’est tenue notamment la troisième conférence épiscopale des évêques maronites d’Amérique, en assistant à un grand dîner offert par l’ambassadeur du Liban, Antonio Andari. Il prendra demain l’avion pour le Paraguay, deuxième étape de sa tournée pastorale en Amérique latine, qui le conduira aussi au Brésil, en Uruguay, en Colombie, au Costa-Rica et au Venezuela.
http://www.lorientlejour.com/article/811511/pour-rai-les-chretiens-finissent-toujours-par-payer-le-prix-de-linstabilite-regionale.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=73173
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HONGRIE
La Hongrie interdit les symboles communistes et nazis
La Voix de la Russie
23.04.2013, 20:51, heure de Moscou
Le parlement hongrois a adopté l’interdiction de l'affichage public des symboles communistes et nazis après la marche des milliers de Hongrois qui ont commémoré les victimes de l'Holocauste sur le fond des préoccupations concernant la montée de l'antisémitisme dans le pays.
En février, la Haute Cour de la Hongrie a reconnu non constitutionnelle l’amende pour la démonstration de la croix gammée ou du drapeau communiste. Cette mesure a semblé trop sévère pour les juges, imposant des restrictions excessives à la liberté d'expression. La décision du tribunal hongrois a suivi la décision analogue de la Cour européenne des Droits de l'homme.
http://french.ruvr.ru/2013_04_23/La-Hongrie-interdit-les-symboles-communistes-et-nazis/
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=73163
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SHOAH
Shoah belge : tout n’est pas fait !
La Libre Belgique
Christian Laporte
Mis en ligne le 19/04/2013
L’association pour la Mémoire de la Shoah relance encore le débat.
Véritable poil à gratter de la communauté juive de Belgique, l’Association pour la Mémoire de la Shoah est loin d’être le mouvement le plus représentatif du judaïsme national mais il est certainement le plus jusqu’au-boutiste ! Ce vendredi 19 avril est une date importante pour la communauté juive : il y a 70 ans qu’à quelques milliers de kilomètres de distance, la résistance juive au nazisme a marqué deux fois des points qui s’ils ne furent pas (encore) décisifs furent autant de coups de boutoirs contre le régime hitlérien.
Du ghetto à la campagne malinoise
Au cœur de la période la plus noire du conflit où tout semblait perdu, quelques centaines des Juifs qui survivaient dans le ghetto de Varsovie se soulevaient spectaculairement au soir de la Pâque juive (lire aussi en pages 16 et 17). Avec des moyens dérisoires, ils affrontèrent 2 000 soldats d’une unité d’élite de l’armée allemande. Le même jour, un peu au-delà de Malines, du côté de Boortmeerbeek, un groupe de trois jeunes résistants composé de Robert Maistriau, Youra Livchitz et Jean Franklemon réussissait l’impensable : faire arrêter le XXe convoi parti de la caserne Dossin vers Auschwitz, permettant à plusieurs dizaines de déportés de retrouver la liberté.
Ces deux événements ont été officiellement commémorés au début de ce mois sous le patronage des instances communautaires mais ce vendredi, une délégation de l’Association pour la Mémoire de la Shoah a demandé d’être reçue à la Chambre par le président André Flahaut. Pourquoi ? Selon l’AMS, le vote unanime du Sénat le 24 janvier d’une résolution reconnaissant les responsabilités officielles belges dans la Shoah n’a jusqu’ici débouché sur aucun résultat comme si le monde politique avait déjà tourné la page.
C’est exagéré de l’affirmer : certains parlements ont déjà inscrit à l’ordre du jour les suites à donner à cette résolution à leur niveau. Le Parlement wallon par exemple votera une résolution approfondissant les conclusions de celle de la Haute assemblée.
Reste que l’AMS chère à Eric Picard et ses amis veut aller plus loin. Et invitera le président de la Chambre à faire adopter d’urgence les modifications législatives demandées par le Sénat le 24 janvier dernier.
L’AMS a deux grandes revendications. D’abord, elle demande la modification de la loi relative aux pensions de dédommagement des victimes civiles de la guerre, afin de permettre à toutes les victimes de la Shoah en Belgique d’y avoir droit; ensuite, elle revient une fois encore avec sa demande de création d’une commission parlementaire d’enquête relative aux mécanismes et aux conséquences de la complicité de l’Etat dans un crime contre l’humanité, la Shoah !
Il nous étonnerait très fort que la Chambre suive la seconde demande car, qu’on l’accepte ou non, l’essentiel du travail a été fait par le centre Guerre et sociétés contemporaires dans "la Belgique docile". En outre, bien que la demande ait été expressément formulée, aucun sénateur n’a manifesté le moindre intérêt pour (re) lancer une telle commission puisque le travail précité ne cesse d’être complété par des études plus récentes. Pourtant l’AMS estime que "seule une telle commission d’enquête pourrait s’emparer des différents éléments historiques précis rassemblés par le CEGES pour déterminer les initiatives symboliques, administratives et législatives à prendre en réaction aux conditions dans lesquelles l’Etat a failli à son devoir de protéger tous les habitants et particulièrement à protéger les Juifs". Par contre, il siérait que la Chambre reprenne le premier dossier qui a déjà été abordé à plusieurs reprises notamment par des propositions de loi de Zoé Genot (Ecolo) et de Véronique Salvi (CDH) qui se sont surtout heurtées à une résistance flamande pour des raisons budgétaires. Il est vrai que les victimes de la Shoah peuvent être reconnues comme "victimes civiles" mais on ignore les traumatismes qu’ils ont subis. Pour l’AMS, la loi relative aux pensions de dédommagement contient "des exigences d’une xénophobie ou d’un antisémitisme tranquille car la plupart des Juifs qui n’avaient pas la nationalité belge durant leur persécution n’y ont pas un droit égal à celui des victimes de nationalité belge".
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/810431/shoah-belge-tout-n-est-pas-fait.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=73174
MBAM: quand l'art rappelle l'horreur de l'Holocauste
La Presse.ca
Publié le 23 avril 2013 à 14h44 | Mis à jour le 23 avril 2013 à 14h44
Éric Clément
La Presse
(Montréal) Grands moments d'émotion au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), ce mardi, alors qu'une cérémonie de don, de restitution et d'acquisition d'oeuvres était reliée à la mémoire de l'Holocauste.
Le départ d'une toile du musée - dont on a découvert l'an dernier qu'elle a été volée à une famille juive allemande au cours de la Seconde guerre mondiale - a été compensé par l'acquisition d'une toile du même peintre néerlandais, Gerrit Van Honthorst, et par le don d'une oeuvre d'un peintre autrichien par les membres d'une famille montréalaise d'origine juive.
Ce va et vient artistique permet de se souvenir des « erreurs du passé » et du « caractère sacré de chaque vie », a rappelé Jean-François Lisée, le ministre responsable de la Métropole, en préambule de la cérémonie.
La toile s'intitule Le duo. Elle a été réalisée par Van Honthorst, un membre de l'école caravagesque d'Utrecht, en 1624. Les amateurs de maîtres anciens qui sont venus au musée depuis 44 ans connaissent sûrement cette peinture un peu sombre dans laquelle un homme et une femme chantent ensemble, un livret à la main, la scène étant éclairée par la flamme d'une chandelle.
D'un grand modernisme pour l'époque et d'un érotisme étonnant - la poitrine de la jeune femme est la partie la plus éclairée du tableau - ce cadre appartenait dans les années 1930 à un riche marchand d'armes juif de Hambourg, Bruno Richard Spiro, décédé dans un camp de concentration nazi, en 1936. Sa femme fut forcée de s'en séparer en 1938 avant de quitter l'Allemagne pour la Grande-Bretagne.
Les sept héritiers de la famille Spiro ont retrouvé la trace de cette toile que le MBAM avait achetée de bonne foi en 1969 dans une galerie suisse. Ils ont décidé de la vendre chez Christie's à New York, le 5 juin, a expliqué, mardi, Georg Matthes, petit-fils de Bruno Spiro, qui la voyait pour la première fois. «La toile a quitté le musée immédiatement après la cérémonie, dans les mains de Brett Sherlock, un responsable de Christie's Canada.»
La toile est estimée à plusieurs millions de dollars, ce qui excluait d'office un achat par le musée. « Ce n'était pas possible, dit la directrice générale du MBAM, Nathalie Bondil. On n'avait pas assez d'argent. On pensait que justice devait être faite et, en même temps, on voulait trouver une oeuvre de substitution, voire un autre Van Honthorst.»
Comme le hasard fait parfois bien les choses, le musée a acheté en mars une toile de Van Honthorst. Nathalie Bondil et le conservateur des maîtres anciens du musée, Hilliard T. Goldfarb, l'ont trouvée à la Foire d'art de Maastricht, aux Pays-Bas, exposée par le marchand d'art newyorkais Jack Kilgore. Il s'agit de Femme accordant son luth, une peinture de fantaisie du maître hollandais qu'il a peinte la même année que Le Duo. L'achat a été rendu possible en partie grâce à un dédommagement de la famille Spiro qui équivaut au prix d'acquisition du Duo, en 1969.
Enfin, le musée a acquis une autre oeuvre qui célèbre aussi le souvenir de juifs disparus lors de l'Holocauste. La famille du Montréalais d'origine autrichienne Georges Jorisch, décédé en septembre, fait don de la toile Enfants rentrant de l'école, du peintre autrichien Ferdinand Georg Waldmüller. Une toile qui montre deux écoliers, dont une petite fille aux pieds nus, sur le sentier d'un paysage champêtre.
« La toile montre l'intérêt de ce peintre de la période Biedermeier pour les questions sociales et la pauvreté », a indiqué Mme Bondil.
Ce tableau avait été confisqué à Amalie Redlich, la grand-mère de M. Jorisch, quand l'Autriche est devenue nazie en 1938. Restitué dernièrement par un collectionneur autrichien aux descendants de M. Jorisch, notamment l'illustrateur Stéphane Jorisch, l'huile est aujourd'hui offerte au musée « en l'honneur de Montréal », Georges Jorisch ayant été particulièrement touché par l'accueil qui lui a été réservé quand il est arrivé au Québec en 1957.
« C'est la première fois que l'on fait un don au musée, dit Stéphane Jorisch. Cette toile était la préférée de mon père. Avec la vie contraignante qu'il a eue - après l'Anschluss, il ne pouvait plus aller à l'école - il se voyait dans cette toile. Toute sa famille a été brisée. Je suis déçu qu'il ne soit pas là pour la remise du tableau car il aurait volé le spectacle! »
http://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/201304/23/01-4643790-mbam-quand-lart-rappelle-lhorreur-de-lholocauste.php
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=73168
Ottawa: le site du nouveau monument commémoratif de la Shoah est connu
98,5fm
Publié par La Presse Canadienne le mardi 23 avril 2013 à 19h18. Modifié par Louis Senay à 19h42
OTTAWA - Le gouvernement fédéral a dévoilé, mardi, l'emplacement du prochain Monument national de l'Holocauste du Canada.
Il sera situé près du centre-ville d'Ottawa, non loin de la colline parlementaire et fera face au Musée canadien de la guerre.
Le ministre d'État pour la réforme démocratique, Tim Uppal, a déclaré que le monument agirait comme un testament de l'importance de préserver la mémoire de la Shoah.
Il a affirmé que la réalisation de ce monument encouragerait les Canadiens à se souvenir des victimes et à rendre hommage aux survivants tout en reflétant l'importance de la protection des droits humains et de la dignité.
Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, s'était lui aussi déplacé pour cette annonce, qui a eu lieu au Musée canadien de la guerre. La Shoah n'a pas son pareil dans les annales de l'histoire de l'humanité pour sa cruauté systématique et le meurtre brutal de six millions de juifs, a-t-il soutenu.
Il a poursuivi en soutenant qu'il était impératif que les Canadiens n'oublient jamais les leçons du passé, et qu'il fallait sensibiliser les générations futures sur l'horreur de la Shoah. Selon M. Kenney, le nouveau monument commémoratif sera un moyen d'y parvenir.
Aucun détail de l'architecture du bâtiment, dont la construction devrait s'achever en 2015, n'a été révélé.
Par ailleurs, le ministre Kenney a rappelé que l'ancien député libéral Mario Silva préside l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, un regroupement intergouvernemental composé de représentants et d'experts de 31 pays.
http://www.985fm.ca/national/nouvelles/ottawa-le-site-du-nouveau-monument-commemoratif-d-234228.html
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=73175
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GENOCIDE DES TUTSI
Nota CVAN : Nous ne commentons pas les informations de la presse francophone que nous relayons sur notre site. Lorsqu'ils traitent du génocide des Tutsi, certains journalistes utilisent le terme simplificateur de "génocide rwandais". Or, l'expression "génocide rwandais" réhabilite le négationnisme et son double génocide (celui des Tutsi par les Hutu et des Hutu par les Tutsi). C'est aussi la thèse des autres négationnistes qui justifient le crime des Jeunes-Turcs contre le peuple arménien par des crimes d'Arméniens contre des Turcs. Le négationnisme se combat par la rigueur des mots d'histoire. Au lecteur d'avoir cet avertissement en mémoire, pour mieux analyser les articles de notre Revue de Presse. En revanche, nous remercions les journalistes qui mettent en pratique la rigueur nécessaire à ces thématiques sensibles.
Nous relayons aussi les articles concernant les crimes de guerre décrits récemment comme un "génocide" perpétré au Congo par les forces armées rwandaises entre 1993 et 2003, selon la version préliminaire d'un rapport de l'ONU. Mais nous attirons l'attention de nos lecteurs sur le fait que, même lorsqu'ils sont publiés dans les plus grands titres de la presse française et internationale, certains articles émanent essentiellement - et faut-il s'en étonner - des cercles négationnistes proches des milieux du Hutu Power, responsables du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Est-ce une manière pour eux de transformer leurs victimes en bourreaux ? Sans vouloir prendre partie sur des faits qui méritent encore d'être étudiés, il importe de rester vigilants car nous connaissons ce processus avec les propagandes turques et azéries, également très puissantes au sein d'organismes internationaux tels que l'ONU.
Sonia Rolland en larmes à l’évocation de son enfance traumatisée
Voici
Le drame de sa jeunesse
Publié le mardi 23 avril 2013 à 18:20 par M-A.K.
Voir la vidéo Ici http://www.voici.fr/news-people/actu-people/video-sonia-rolland-en-larmes-a-l-evocation-de-son-enfance-traumatisee-489969
Elle en a souvent parlé et à chaque fois c’est la même émotion qui la submerge. Sonia Rolland a évoqué son enfance sous les bombes lors du début du génocide rwandais.
En 1994, Sonia Rolland n’a que 13 ans, mais la jeune fille va grandir vite. Trop vite comme les milliers d’enfants qui évoluent dans des zones en guerre. Invitée de l’émission La parenthèse inattendue, la Miss France 2000 s’est souvenue des moindres instants. Depuis 1989, sa famille a quitté Kigali, la capitale du Rwanda pour le Burundi. Mais en 1994, les deux présidents meurent dans un accident d’avion et les deux pays vont être frappés par la même violence.
« Le lendemain, on est à l’école française, on balance des grenades dans un stade et là il y a une situation d’urgence. C’est une anecdote assez dramatique, le directeur de l’école se barre, laisse l’école en plan et nous laisse tous avec les profs qui devaient lancer la procédure d’urgence », raconte-t-elle les larmes aux yeux. C’est la panique. « On s’est mises sous les tables et on a attendu que la situation passe. Et je me souviens de ma camarade de classe et de ses genoux qui tremblaient, ça n’arrêtait pas. Ça tremblait, ça tremblait et moi je mettais mes mains sur ses genoux. Et la prof a dû gérer cette situation, a-t-elle détaillé, alors que les larmes coulaient sur ses joues. C’est d’avoir toutes ces images, c’est un peu compliqué à gérer. » Une douleur qui ne la quittera jamais.
http://www.voici.fr/news-people/actu-people/video-sonia-rolland-en-larmes-a-l-evocation-de-son-enfance-traumatisee-489969
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=73166
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DARFOUR/SOUDAN
Après la mort d'un casque bleu au Darfour, l'appel des Etats-Unis aux Soudanais
Par RFI
Article publié le : lundi 22 avril 2013 à 07:31 - Dernière modification le : lundi 22 avril 2013 à 07:31
Au Darfour, dans l'ouest du Soudan, la sécurité se dégrade. Tel est le propos du chargé d'affaires américain à Khartoum, Joseph Stafford, deux jours après une attaque contre une base de la Mission conjointe ONU-Union africaine (Minuad), qui a coûté la vie à un casque bleu. Le diplomate américain appelle les autorités à faciliter l'accès des humanitaires sur le terrain. Quant aux groupes rebelles, dont le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE), il les appelle à rejoindre le processus de paix.
Joseph Stafford
Chargé d'affaires américain à Karthoum
Il est vital que le gouvernement du Soudan et les autorités régionales du Darfour collaborent pleinement avec les travailleurs humanitaires et avec l'opération de maintien de paix de l'ONU, et avec la communauté des donateurs en général, pour assurer un accès plein et entier à leurs représentants, et pour agir, pour accélérer la mise en place du document de Doha pour la paix au Darfour.
Écouter (01:03) http://www.rfi.fr/aef_player_popup/rfi_player#
http://www.rfi.fr/afrique/20130422-mort-casque-bleu-darfour-etats-unis-appel-soudan
http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=73160
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RUBRIQUE EN ANGLAIS
Obama’s Failure to Press Erdogan to Apologize for the Armenian Genocide
April 5, 2013 3:51 pm
President Barack Obama’s first trip to Israel since he became president had the potential to yield many tangible results, not the least of which could have been a demand on the part of the leader of the free world that Hamas revoke its genocidal charter against Israel.
While it produced many inspirational moments, important symbolic gestures, and an eloquent speech before the Jerusalem Convention Center, its carefully staged photo opportunities seem, in retrospect, to be somewhat ephemeral, and the pressure for Netanyahu to apologize to Turkish Prime Minister Recep Erdogan ultimately, we believe, counterproductive.
Israel and Turkey, of course, have had a tumultuous relationship in recent years. Although the two countries were allies for many decades, based on security ties, Erdogan has gone out of his way to cause relations to deteriorate and antagonize Israelis. He has repeatedly and unfairly condemned Israeli policy on every level, accused Israel of crimes against humanity (after Israel’s Operation Cast Lead in response to Hamas’ launching of rockets in 2008), and even stormed out of a conversation with Shimon Peres at Davos in 2009, humiliating the venerable Israeli leader and Nobel laureate. In November 2012, he accused Israel of state terrorism and of an “attempt at ethnic cleansing.” As another example of Erdogan’s vitriol, in February of this year, while speaking in Vienna at the official opening of the fifth UN Alliance of Civilizations Global Forums, he called Zionism “a crime against humanity.”
The distrust between the two countries culminated in May 2010, when, in a brazen maneuver, a flotilla organized by the Free Gaza Movement and the Turkish Foundation for Human Rights and Freedoms and Humanitarian Relief sought to challenge Israel’s blockade of Gaza – designed exclusively to keep bombs out of Hamas terrorist hands – and refused to allow inspections by Israeli forces. (IHH is known to be a jihadist organization cloaked in the mantle of a charity, and it is a member organization of Union for Good, whose president is Sheikh Yusuf al-Qaradawi, the Muslim Brotherhood’s top sharia jurist. The U.S. Senate also voted in June 2010 to recommend that Obama investigate IHH as a first step before labeling it a terrorist organization.)
Warnings from Israel to the Turkish flotilla to turn around were ignored, and the militants on board, wearing orange life vests, protective vests, and gas masks, attacked Israeli naval commandos who boarded the ship. The Turkish ship, Mavi Marmara, was full of activists armed with iron bars and knives, a curious collection of equipment for humanitarians delivering relief supplies. In the ensuing standoff, as Israel tried to defend itself, tragically nine Turks died.
Had the flotilla succeeded in breaking the Gaza blockade, Israel could have looked forward to even more bombs and rockets raining down on its hospitals and nurseries.
In September 2011, a United Nations report mentioned “serious questions about the conduct, true nature and objectives of the flotilla organizers, particularly IHH.” A BBC documentary also sided with Israel, and determined that Israel had responded to a violent premeditated attack. As further corroboration of the Turks’ intent, Israel released nearly 20 videos, made using night-vision technology, that showed activists beating Israeli soldiers with metal pipes and a chair and a soldier being pushed off the deck and thrown onto a lower deck headfirst, nearly dying. Lastly, in June 2010, the Israeli Ministry of Foreign Affairs released footage of a rally on board the Mavi Marmara before the raid in which the IHH president declared to dozens of activists, “And we say: ‘If you [Israel] send the commandos, we will throw you down from here to the sea and you will be humiliated in front of the whole world.’” Participating passengers chant “millions of martyrs marching to Gaza!”
While Obama’s attempt to strengthen ties in the Middle East is understandable, what is less logical is his attempt to strong-arm Israel into apologizing and making concessions, as Erdogan outlined a series of conditions for full normalization with Israel, including compensation to the victims, and, more significantly, a lifting of the naval blockade of Gaza.
The episode with the Mavi Marmara should have been part of Obama’s calculus during his trip, as it sheds light on Turkish behavior toward Israel as well as on other examples of Turkey’s stubborn denial of historical facts, including its refusal to speak honestly about its role in the Armenian genocide between 1915 and 1923, which resulted in the deaths of 1.5 million Armenians at the hands of the Ottoman Empire.
If Obama were true to his word as a presidential candidate in 2008 and interested in a significant success in the Middle East, he should have pushed Erdogan to reciprocate and apologize to the long-suffering Armenians for this first genocide in modern history. As discussed in a resolution by the House of Representatives, this massacre is “documented with overwhelming evidence in the national archives of Austria, France, Germany, Great Britain, Russia, the United States, the Vatican and many other countries…” To win support from Armenians while running for office, Sen. Obama said on January 19, 2008, “Two years ago, I criticized … the firing of U.S. Ambassador to Armenia, John Evans, after he properly used the term ‘genocide’ to describe Turkey’s slaughter of thousands of Armenians starting in 1915…. The Armenian genocide is not an allegation, a personal opinion, or a point of view, but rather a widely documented fact supported by an overwhelming body of historical evidence… As a senator, I strongly support passage of the Armenian genocide resolution, and as president I will recognize the Armenian genocide.”
But instead of working to fulfill his promise, President Obama and his administration repeatedly have avoided the term “genocide,” and worked behind the scenes to prevent Congress from recognizing it. Indeed, although in March 2010, the House Foreign Affairs Committee voted 23-22 on a resolution to recognize the Armenian deaths officially, the administration came out swinging. In Guatemala, she told reporters, “The Obama administration strongly opposes the resolution that was passed by only one vote by the House committee and will work very hard to make sure it does not go to the House floor.” According to the Associated Press, “a senior Obama administration official, speaking on condition of anonymity because of the sensitivity of the issue, said there was an understanding with the Democratic leadership in Congress that the resolution would not go to a vote on the floor of the House of Representatives.”
After the vote, Turkey recalled its ambassador to the United States and warned the Obama administration about the ramifications if a vote ever reached the House floor.
As displayed in the United States Holocaust Memorial Museum, as Hitler prepared to attack Poland without provocation in 1939, he dismissed objections by saying “Who, after all, speaks today of the annihilation of the Armenians?” setting the stage for the Holocaust. Ronald Reagan recognized this threat in 1981 when he said, “like the genocide of the Armenians before it, and the genocide of the Cambodians, which followed it — and like too many other persecutions of too many other people — the lessons of the Holocaust must never be forgotten.”
More than 20 countries and 42 U.S. states already have recognized the events of 1915 as genocide. As Obama seeks to shape his Middle East policy and consider his legacy over the next four years, he should consider the promises he made as a young candidate and recognize a massacre that never should be forgotten.
Rabbi Shmuley Boteach has just published his newest book, “The Fed-up Man of Faith: Challenging God in the Face of Tragedy and Suffering.” He lives in Englewood.
http://www.algemeiner.com/2013/04/05/obama%E2%80%99s-failure-to-press-erdogan-to-apologize-for-the-armenian-genocide/
Israeli parliament to discuss Armenian ‘genocide' amid warming ties
23 April 2013 /TODAYSZAMAN.COM, İSTANBUL
Israeli parliamentary body the Knesset is set to hold a session to discuss mass killings of Armenians in 1915 at the hands of Ottomans, a day after an Israeli delegation arrived in Ankara to discuss compensation for victims of a 2010 Israeli raid on a Turkish ship.
The Israeli Haaretz daily reported on Monday that the Knesset is scheduled to hold a special session to discuss the “Armenian genocide at this sensitive time,” while the Israeli delegation is in Ankara trying to hammer out a deal over compensation to families of the Mavi Marmara victims.
Eight Turks and one Turkish American were killed and several other pro-Palestinian activists were wounded when Israeli commandos stormed the Mavi Marmara while stopping an international flotilla trying to breach a blockade of the Gaza Strip. The incident increased tensions between the once close allies and led to a break in relations.
Last month, US President Barack Obama brokered a rapprochement between the two countries, both of which Washington regards as strategic partners in the turbulent Middle East. Israel offered an apology and compensation for the May 31, 2010 raid, and the Turkish and Israeli leaders agreed to try to normalize their relationship.
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has since warned, however, that the restoration of full-fledged diplomatic ties would come only after compensation is paid to the surviving victims of the flotilla raids and the relatives of the dead, and would be dependent on Israel ending all commercial restrictions on the Palestinians.
A group led by the Israeli prime minister's national security adviser, Yaakov Amidror, and by Turkish Foreign Ministry Undersecretary Feridun Sinirlioğlu met in the Turkish capital, Ankara, for talks that could lead to an exchange of ambassadors between the two countries and other diplomatic moves.
However, while efforts to restore ties between the two former allies have accelerated, the Israeli parliament is moving to discuss the Armenian “genocide,” a day before the so-called Armenian Genocide Remembrance Day.
"Members of Knesset will have to decide between the benefits of the strategic relationship with Turkey and the moral duty not to ignore the Armenian genocide that occurred in the last century," deputy Reuven Rivlin, a former Knesset speaker, told a delegation from Turkey at the Knesset on Monday, Haaretz reported.
"I think that as human beings and as Jews we must not ignore the tragedies of other nations and must continue making this point, regardless of our friendly relationship with Turkey," he added.
Armenia, backed by many historians and parliaments in several countries, says about 1.5 million Armenians were killed in what is now eastern Turkey during World War I in a deliberate policy of genocide ordered by the Ottoman government. The Ottoman Empire dissolved after the end of the war, but successive Turkish governments and the vast majority of Turks take the charge of genocide as a direct insult to national pride. Ankara argues there was a heavy loss of life on both sides during fighting in the area.
Rivlin said apologizing to Turkey on the Mavi Marmara incident was understandable because of the need for strategic and diplomatic relations, but it was unconscionable that the Knesset would ignore the Armenian genocide for these reasons.
"This isn't an accusation aimed at Turkey today, or at the current Turkish government. It is precisely because we are Israelis and have heard denials of the atrocities that befell us that I think the Knesset couldn't possibly ignore this tragedy, which has solid, established historical facts," Rivlin said, according to Haaretz.
"We find it hard to forgive when other nations ignore our tragedy, and we must not ignore the tragedy of another nation. This is our moral duty as human beings and as Jews," he concluded.
http://www.todayszaman.com/news-313446-israeli-parliament-to-discuss-armenian-genocide-amid-warming-ties.html
An Armenian lady, Hrant and April 24
23 April 2013, Tuesday
ORHAN KEMAL CENGİZ
o.cengiz@todayszaman.com
There is a story that Hrant Dink used to tell on many different occasions that I would like to share with you. Let us listen to the story from Hrant:
"An old Turkish man called me from a village in the region of Sivas and said: 'Son, we searched everywhere until we found you. There is an old woman here. I guess she is one of your people. She has passed away. Can you find any relative of hers, or we will bury her with a Muslim service.'
"He gave me her name; she was a 70-year-old woman called Beatrice who had been visiting on holiday from France. 'OK, uncle, I will take a look,' I said.
"I looked around and within 10 minutes I had found a close relative; we knew each other because there are so few of us. I went to the family's store and asked: 'Do you know this person?' The middle-aged woman there turned to me and said: 'She is my mother.' Her mother, she told me, lives in France and comes to Turkey three or four times a year, but after a very short time in İstanbul prefers to go directly to the village she left many years earlier.
"I told her daughter the sad news and she immediately traveled to the village. The next day she phoned me from there. She had found her mother, but she suddenly began to cry. I begged her not to cry and asked her whether or not she would bring her body back for burial. 'Brother,' she said, 'I want to bring her, but there is an uncle here saying something,' and gave the phone to him while crying.
"I got angry with the man. 'Why are you making her cry?' I asked. 'Son,' he said, 'I didn't say anything… I only said: Daughter, it is your mother, your blood; but if you ask me, let her stay here. Let her be buried here… water flows and finds its way.'
"I was thrown at that moment. I lost and found myself in this saying by Anatolian people. Indeed, water flows and finds its way."
I do not know if this story has the same effect in English, but in Turkish and with the way that Hrant narrates it, it has a tremendous effect on the listener. And it is amazing how a little story can tell us so much about our tragedies, about human suffering, about empathy and so many other things.
I have always expressed in this column that we cannot understand human tragedies by only using our intellects. We need intuition. We need to open our hearts. I believe Turks and Armenians can understand each other, their common past, tremendous human suffering that occurred on this land of Anatolia.
Hrant was an Anatolian dervish who had an amazing capacity to reach people's hearts. After telling the above story, most of the time he also said this: "We Armenians do desire this land because our roots are here. But don't worry, we desire not to take this land away, but to come and be buried under it."
When April 24 approaches I always remember the stories he used to tell. Unfortunately we lost him, as we lost so many of our Armenians. I respectfully bow before the memory of Hrant and all Armenians who lost their lives and suffered great tragedies in Anatolia.
http://www.todayszaman.com/columnistDetail_getNewsById.action?newsId=313493
Valérie Boyer to attend Genocide commemoration events in Yerevan
17:40 23/04/2013
On April 23, members of the RA NA Armenia-France Friendship Group met with Valérie Boyer, member of the National Assembly of France, member of France-Armenia Friendship Group, who is also the author of the bill criminalizing the denial of the Armenian Genocide in France, Armenian parliament’s press service reported.
Highly assessing the existing multilateral relations between the two countries, head of the NA Armenia-France Friendship Group Ara Babloyan has thanked the deputy, noting that they host with joy a person, who with her approaches and activity has shown the attitude of France towards Armenia.
Valérie Boyer thanked her colleagues for warm reception, noting that she visited Armenia for the second time, and for her Armenia was already a dear family. She noted that she had visited Yerevan to honor the memory of the Armenian Genocide victims together with Armenians.
The deputy Boyar also said that they had created a Friendship Group with Nagorno- Karabakh Republic (NKR), and the former deputies of France also take part in that activity. She expressed hope that the friendship with the NKR would be effective and would also promote the strengthening of cooperation in different sectors.
Members of Armenia-France Friendship Group Naira Zohrabyan, Mher Shahgeldyan, Margarit Yesayan, Khachatur Kokobelyan, Karine Achemyan, Mnatsakan Mnatsakanyn welcomed the French deputy’s visit to Armenia on the eve of April 24 and thanked her for the work done, as well as for the activity in favor of Armenians. The Armenian MPs also reaffirmed that they would do their best to further deepen the friendship between the two countries.
Valérie Boyer noted with regret that though the bill criminalizing the denial of the Armenian Genocide had been again refused, they would create another format with the deputies of the European Parliament, and would address their efforts for raising the issue again.
At the end of the meeting, at the suggestion of Ara Babloyan and Margarit Yesayan, the project of Armenian composer Alexander Iradyan, dedicated to the 850th anniversary of the construction of Notre-Dame de Paris, was presented to the guest. A 15-minute documentary about the program was also screened.
http://www.panorama.am/en/politics/2013/04/23/genocide-parliament/#.UXczlA9h3uI.twitter
French parliamentarian Valérie Boyer visits Tsitsernakaberd
11:42 24/04/2013
Valérie Boyer, member of the National Assembly of France and France-Armenia Friendship Group, visited Armenian Genocide Memorial Tsitsernakaberd. She laid flowers at the Eternal Fire, then took photos of the Memorial Complex and Mount Ararat. Mrs Boyer was accompanied by French Ambassador to Armenia Henri Reynaud.
The French parliamentarian is visiting Armenia to attend the events commemorating the 98th anniversary of the Armenian Genocide.
Valérie Boyer noted with regret at a meeting in Armenian parliament on Tuesday that though the bill criminalizing the denial of the Armenian Genocide had been again rejected, they would create another format with members of the European Parliament, and would address their efforts to raising the issue again.
The Armenian Genocide has been recognized and condemned by Uruguay (1965), the Republic of Cyprus (1982), Argentina (1993), Russia (1995), Canada (1996), Greece (1996), Lebanon (1997), Belgium (1998), Italy (2000), Vatican (2000), France (2001), Switzerland (2003), Slovakia (2004), The Netherlands (2004), Poland (2005), Germany (2005), Venezuela (2005), Lithuania (2005), Chile (2007), Sweden (2010). The Armenian Genocide has also been recognized and condemned by Vatican, the Council of Europe and the World Council of Churches. Turkey denies the fact of the Armenian Genocide.
http://www.panorama.am/en/society/2013/04/24/armenian-genocide-frenchs/
Genocide Commemorated in Diyarbakir for First Time
By Gulisor Akkum // Posted on April 23, 2013
This report was filed by the Armenian Weekly’s Diyarbakir correspondent, Gulisor Akkum.
DIYARBAKIR, Turkey (A.W.)—A large crowd gathered at the Diyarbakir Metropolitan Municipality Theater on April 23 to commemorate the Armenian Genocide.
The event, commemorating the 98th anniversary of the destruction of the Armenian community in the city, was organized by the Diyarbakir Bar Association (DBA) and the Diyarbakir Municipality, and featured a panel discussion with historian Ara Sarafian and the head of the DBA, Tahir Elci.
In his opening remarks, Elci noted that as Armenian intellectuals and community leaders were being rounded up in Istanbul on April 24, 1915 and during the weeks that followed, a similar process unfolded in Diyarbakir.
Stressing Kurdish participation in the genocide in Diyarbakir, Elci said that confronting the reality of the genocide by Kurds today is inevitable. Moreover, he argued that Kurds should support Armenians in the struggle against the state’s ideology and denialism.
“We grew up with the stories of our grandparents about the massacres of the Armenians. Denialist discourse does not withstand legal and historic scrutiny,” he said.
“Today, we commemorate the genocide in Diyarbakir for the first time. This is a very important day for us. We bow respectfully before the memory of our Armenian brothers who were murdered in 1915, and condemn the genocide,” Elci concluded.
Sarafian focused on the process of the destruction of the Armenians in Diyarbakir in 1915. He noted that he had come to Diyarbakir to conduct research on the genocide, and that locals had been very helpful.
After the meeting, members of the audience headed to the banks of the Tigris River and threw flowers in the water in memory of the Armenians killed there during the genocide.
http://www.armenianweekly.com/2013/04/23/genocide-commemorated-in-diyarbakir-for-first-time/
‘Given the Chance, Turkey’s Jews, Greeks, and Armenians Would Harm Country’
By Weekly Staff // Posted on April 13, 2013
ADANA, Turkey—Seventy percent of teachers and students in Adana think that if the opportunity presents itself, some Jews, Greeks, and Armenians in Turkey would cause harm to the country.
The survey, conducted by the Education and Science Workers’ Union (Eğitim-Sen), polled 800 teachers and 1,066 students from various middle and high schools in Adana, reported the Turkish newspaper Radikal.
The participants in the survey were asked about a series of current issues in Turkey. Fifty-one percent think that “the Turks have no friends other than fellow Turks,” and 62 percent think Turks are “a nation of heroes and soldiers.”
http://www.armenianweekly.com/2013/04/13/given-the-chance-turkeys-jews-greeks-and-armenians-would-harm-country/
1915 tragedy to be commemorated with foreign delegation for first time
23 April 2013 /YONCA POYRAZ DOĞAN, İSTANBUL
On April 24 of this year, Turkish people commemorating the 98th anniversary of the tragic events of 1915 will be joined for the first time by a foreign delegation composed of 20 anti-racist and Armenian representatives from 15 countries.
“The delegation consists of two main groups; one group is represented by people who work in organizations fighting racial discrimination, and the other group is from the Armenian diaspora,” said Levent Şensever from DurDe! (Say Stop to Racism and Nationalism!)
The organizations include the Armenian General Benevolent Union (AGBU) Young Professionals from Bulgaria, the Roma Center in Romania, which works for Roma rights, and the AGBU from France. There are also representatives from the Netherlands, Czech Republic, Italy, Croatia and Bosnia and Herzegovina working against racism.
The delegation came together this week with representatives from Turkish civil society organizations in İstanbul, including the Association of Human Rights and Solidarity for Oppressed Peoples (MAZLUM-DER), the Hrant Dink Foundation and the Human Rights Association (İHD).
April 24 is the symbolic date when about 200 Armenian religious and intellectual leaders were rounded up in İstanbul in 1915 before they were imprisoned and summarily executed.
“It is historic for the delegation to commemorate April 24 in İstanbul. It was unthinkable 10 years ago,” said Benjamin Abtan, president of the European Grassroots Antiracist Movement (EGAM), which was created two years ago to combat racism and anti-Semitism. EGAM has partners in more than 30 countries, and its partner in Turkey is DurDe!
Speaking about the delegation's visit with Turkish civil society organizations, Abtan said they share the same values.
“We all dream of a world free of racism. The issue is not just about genocide,” he said, adding that students from Şehir University, where they had a meeting on Monday, will join the group on April 24 to mourn the dead in Taksim Square in İstanbul at 7:15 p.m.
The first commemoration ceremony in recent years was held in 2010 in Taksim Square, in İzmir and in Diyarbakır. This year a commemoration is planned in İzmir and Adana. The commemoration events include panel discussions about Kurdish perspectives of the events, what happened in 1915 and the approaching 2015, when there will be international events on the 100th anniversary of the tragic events. The İHD will mark April 24 at 12:30 p.m. at the Sultanahmet Museum of Turkish and Islamic Arts, which was a prison in 1915 when prominent Armenian figures were held before they were imprisoned and then killed.
Following the commemoration at Sultanahmet, the group will visit the grave of Sevag Balıkçı, a young man of Armenian descent who was killed on April 24, 2011 while serving in the Turkish Armed Forces (TSK) as a conscripted private. His death is believed to be a hate crime committed because of the victim's ethnic background.
Ragıp Zarakolu, Turkish human rights activist, publisher and one of the founders of the İHD in Turkey, said that the first April 24 commemoration was held in İstanbul in and that commemorations were held until 1922.
“It is significant that the April 24 commemoration is returning to İstanbul,” he said.
Answering questions from Today's Zaman, Zarakolu said that Turkey has been having its own “spring” in the 2000s despite its problems. “Turkey has been going through a period of detachment from the official paradigm for the first time. This official paradigm is Kemalism. Having this detachment will increase respect for all the good things that the founder of the Turkish Republic [in 1923] Kemal Atatürk did for the country. But instead he was made a cult. Turkey cannot go forward with the values of the Committee of Union and Progress [İttihat ve Terakki Cemiyeti (CUP), popularly known as the Young Turks] of 100 years ago,” he said.
http://www.todayszaman.com/news-313476-1915-tragedy-to-be-commemorated-with-foreign-delegation-for-first-time.html
Armenian Genocide commemorated 98 years later
Published: Tuesday, April 23, 2013
By By Dana Bartholemew, Los Angeles Daily News
The terror lingers through the generations.
An Armenian boy endures a 40-day siege by Turkish troops before being evacuated by a passing French ship. A woman and two children march at gunpoint from Turkey into Syria after the men of her village are killed by Ottoman Turks. A future priest joins refugees bearing crosses of his burned church. And a boy carries his cousin into the forest, the only survivors of an extended family of 32.
An estimated 500,000 Armenian descendants across the greater Los Angeles area on Wednesday will commemorate what they believe to be the first genocide of the 20th century — up to 1.5 million Armenians killed nearly a century ago by the Ottoman Turks. Ethnic Turks across the U.S., meanwhile, deny there was genocide, or that the violence was one-sided. They allege similar atrocities — even genocide — were committed by Armenians against Muslims.
Armenians are overwhelmingly Christian.
"Ninety-eight years later, where are we now?" asked Harut Sassounian, 62, of Glendale, Calif., publisher and columnist of the California Courier, an Armenian newspaper, who wrote a history of the Armenian Genocide, who said his family was nearly destroyed in the violence. "There's only one issue on the table: there was a tremendous injustice done to a great number of people — they were wiped off the face of the Earth.
"We need justice: There's no closure to this crime. It's like a festering wound. We want an apology (by the Republic of Turkey). And making amends for the losses. "
Across the region, home of the largest diaspora of Armenians outside Armenia, residents will mark the controversial calamity that scattered their countrymen throughout the world.
They will gather for Armenian requiem services. They will flock to Armenian genocide tributes. And they may don official "recognition and reparations" T-shirts during a scheduled protest before the Turkish Consulate in Los Angeles.
The violence began on April 24, 1915, when 200 intellectuals were rounded up in Istanbul, and what happened long ago echoes through each generation.
They tell of the systematic removing of Christians from their homes. Of men rounded up, then murdered. Of women and children terrorized as they were marched from their homes in present-day Turkey into the sands of the Middle East. Rape. And thousands of churches destroyed, their priests beheaded.
"I was born in Lebanon, my daughter was born here, and I ask why? I'm asking why?" said Hratch Sepetjian, 44, of Granada Hills, whose grandparents endured the siege of Musa Dagh, in which Armenian defenders held off Turkish regulars for 40 days until they were evacuated by a French ship. "Because of the genocide."
The Turkish government maintains the deaths occurred during World War I as a consequence of Armenian betrayal and revolt in what then was a tottering Ottoman Empire. The alleged genocide has since become politicized, with the U.S., the United Nations and Turkey refusing to officially call it such.
Many of the 500,000 ethnic Turks across the U.S. recognize massacres took place within a civil war within a world war surrounding a collapsing empire where Armenians joined 45 ethnic groups in vying for independence. They say they feel for those who suffered, but have their own tales of Armenian destruction.
The Ottoman Empire blamed a major World War I battle loss on Armenian volunteers serving the Russians, historians say. The Turks say what followed — the deaths of 300,000 to 600,000 Armenians, with others relocated within the empire, was not genocide,
"We characterize it as a tragedy," said Gunay Evinch, a board member of the Assembly of Turk
ish American Associations, and a Rhodes Scholar who studied wartime atrocities in Anatolia, Turkey. "We Turkish-Americans and even the Turkish government in Turkey do not deny massacres occurred.
"We are seriously interested in whether the massacres connotate genocide. This is a historical debate. The great majority say it's not genocide. "
While legislators in Sacramento and Washington have joined some 20 nations in recognizing the bloodbath as genocide, critics say the United States has refrained so it won't hurt relations with Turkey, a NATO ally.
Now supporters of both Armenians and Turks hope President Barack Obama on Wednesday will declare whether what happened was genocide.
"I urge you to acknowledge the Armenian Genocide in your statement this year, to call genocide, genocide, and to stand with the ever-dwindling number of survivors, as well as the descendants of those who were lost, and who must otherwise continue to suffer the indignity, injury and pain of denial," said Rep. Adam Schiff, D-Calif, whose district encompasses thousands of ethnic Armenians.
At the same time, the ATAA posted a petition on its website urging Obama to recognize "Soykirim — the Muslim Genocide," in which they say Armenian nationalists exterminated 518,000 Turks, Azerbaijanis and Kurds between 1914-22.
Turkish native Ergun Kirlikovali said when his dad was a year old, Bulgarians, Greeks and Armenian marauders wiped out 10,000 people in his village. He survived with a note pinned to him that had his birthday and father's first name. Kirlikovali, the sole survivor, was later named after his village.
"This is ignored in the West," said Kirlikovali, 62, now president of the ATAA, as well as an aerospace scientist in Irvine. "If you ignore one side's pain and suffering, the other side looks like genocide. "
At St. Peter Armenian Apostolic Church in Van Nuys, Calif., many images of those killed on April 24, 1915 hang on a wall of its Saturday school classroom. This is where Fr. Shnork Demirjian and a half dozen parishioners recall the suffering of their parents and grandparents. Demirjian said his grandfather’s village was rounded up by Turkish soldiers, then locked inside the parish church. Before it was torched, however, a local imam was able to set them free.
His grandfather, then 13 and a would-be priest, disguised himself as a girl and accompanied surviving church crosses to Syria.
"The Turkish soldiers used to check your Adam's apple," said Demirjian, who still possesses the silver crosses and a bloody prayer book. "If it was hard, like a man, they cut your throat. "
Margeret Keishian Lulejian said that his father's brothers were each conscripted into the Turkish army, then murdered one week later. Her grandmother and two parents, forced on the long march into Syria, could only whisper of the atrocities, she said.
"I'm very sad," said Lulejian, 72, of Northridge, verging on tears. "Angry about man's inhumanity to other men. "
Mary Derderian Zoryan's father and younger cousin were the only survivors within a family of 32, she said. Her father, then 11, saw his sister killed.
"To this day, I will go to the grave regretting not knowing the full details of what happened," said Zoryan, 71, of Tarzana.
"I feel a very deep resentment towards the Turks. I'll admit that to my dying day. "
http://www.nhregister.com/articles/2013/04/23/news/40aeff52-9fb0-4c57-bf99-058bd37e9b9b.txt?viewmode=fullstory
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