Appel propositions de recherche

ICCadCCca

Titre du projet	Accroître l’Impact des Campagnes de Communication : appropriation des dangers du Changement Climatique et comportements d’adaptation
Acronyme	ICCadCCca
Mots clés (5 à 10)	Communication, Appropriation, Comportements d’adaptation, Changement climatique, Distance psychologique perçue, communication orientée vers « le comment faire » versus orientée vers « le pourquoi le faire »
Nom du coordinateur scientifique Titre, Fonction	Jean-Luc HERRMANN Professeur des Universités, Directeur du laboratoire CEREFIGE (Centre Européen de Recherche en Économie Financière et Gestion des Entreprises)
Organisme Adresse Téléphone Email	Université de Lorraine - Cerefige Pôle Lorrain de Gestion, 13 rue M. Ney 54000 Nancy 03 72 74 16 35 [e-mail]
Organisme(s) et Laboratoire(s) impliqués dans le projet	CEREFIGE (EA 3942, Université de Lorraine) CREM (UMR CNRS 6211, Université de Rennes), MOS (EA 7348, EHESP de Rennes), REGARDS (EA 6292, U. de Reims Champagne Ardenne) PErSEUs (EA 7312, Université de Lorraine) Fondation UEM (Groupe UEM)
Organisme(s) gestionnaire(s) des crédits	CEREFIGE (Université de Lorraine)
Coût prévisionnel total (TTC) et montant de l’aide demandée (TTC)	Coût prévisionnel total (TTC) : 345 650 € Montant de l'aide demandée : 88 900 €
Cofinancements assurés et/ou prévus (TTC) (y compris autres que nationaux)	Cofinancements prévus (TTC) : 256 750 € Fonds propres des laboratoires : 2 000 € TTC (CEREFIGE) Fondation UEM soutien au projet de recherche : 5 000 € TTC Salaires de l’Etat : 239 750 € TTC Salaires hors Etat (UEM- étude 2) : 10 000 € TTC
Durée (24 mois minimum – 36 mois maximum)	36 mois

Résumé

Le changement climatique constitue un défi majeur pour la planète auquel l’ensemble de la société doit faire face aujourd’hui. Tous les experts s’accordent sur le fait que parvenir à l’engager davantage sur le chemin de l’adaptation au changement climatique passe par une plus forte appropriation par les citoyens de ce défi du changement climatique.

Répondant ainsi à une attente de l’ensemble des acteurs concernés, et porté par une équipe d’enseignants-chercheurs pluridisciplinaire, notre projet de recherche s’intitule « Accroître l’Impact des Campagnes de Communication : appropriation des dangers du Changement Climatique et comportements d’adaptation » et s’inscrit dans un champ de recherche peu développé à ce jour.

Il se focalise sur la communication à la fois des dangers du changement climatique et des comportements d’adaptation susceptibles d’être adoptés pour y faire face, et sur son impact sur la prise de conscience par les citoyens de ces dangers, le fait qu’ils se sentent plus personnellement concernés, leur capacité perçue de pouvoir par leurs propres actions agir face à ces dangers, ainsi que sur leur adoption de comportements d’adaptation.

Dans ce contexte du changement climatique et des comportements d’adaptation appropriés, notre recherche constituera à notre connaissance une première, tant sur le plan théorique que pratique.

Dans le cadre théorique solide et prometteur des niveaux de représentation (« Construal Level Theory », Trope et Liberman, 2010¹ ; Han, Duhachek, Agrawal, 2016²), notre hypothèse centrale est que la communication d’informations orientée vers le « comment faire » serait plus efficace lorsque la distance psychologique perçue est réduite (consécutivement par exemple à l’utilisation d’images de l’environnement géographique proche de l’individu, cf. distance spatiale réduite), tandis qu’une communication orientée vers le « pourquoi le faire » s’avèrerait plus efficace lorsque la distance psychologique perçue par les citoyens exposés est plus grande (par exemple suite à l’exposition à des images d’un environnement géographique éloigné, cf. distance spatiale perçue importante). Cette hypothèse centrale sera testée dans des conditions répondant autant que faire se peut aux principales limites de bon nombre de travaux existants dans le domaine. Notre recherche privilégiera ainsi : une situation d’exposition similaire à celles vécues dans la réalité quotidienne des individus comme l’exposition sur internet à une vidéo en ligne ; la participation de « vrais » citoyens, avec le recours à des échantillons de citoyens représentatifs de la population ; l’utilisation de communications réalistes et de qualité professionnelle ; ainsi que le recours à des mesures (mesures implicites, mesures psychophysiologiques, et suivi des comportements réels) permettant de dépasser les limites (effets de demande, de désirabilité sociale, filtre cognitif) des mesures déclaratives (auto-rapportées) traditionnellement mobilisées dans les questionnaires des travaux existants.

Sur un plan pratique et managérial, les résultats attendus permettront notamment d’offrir un moyen de réduire la distance psychologique ressentie et in fine d’accroître l’efficacité persuasive des campagnes de communication menées dans le domaine du changement climatique, moyen particulièrement intéressant dès lors qu’il s’agit le plus souvent de convaincre des citoyens qui se sentent plutôt peu concernés par ce défi pourtant majeur pour l’humanité, et à l’égard duquel ils ressentent une certaine distance.

Les résultats attendus permettront aussi de savoir si la manière de communiquer des informations sur les comportements d’adaptation recherchés interagit avec la distance psychologique perçue, et si elle peut ainsi offrir un autre moyen non moins intéressant d’accroître l’impact persuasif des campagnes de communication, en fonction de la distance psychologique perçue et du niveau de représentation plus abstrait qui l’accompagne. Ces résultats sont enfin susceptibles de présenter un réel intérêt pour d’autres domaines de la gestion durable de l’environnement entendu au sens le plus large.

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