Baron rouge T3



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Dragon Ball Z - Les films T11

Suite directe du film précédent, ce onzième opus intitulé « Attaque Super Warrior » (pour les anciens, l’animé dont est tiré cet anime-comics s’appelait Bio-Broly) propose un scénario à peine plus travaillé que son prédécesseur. Dans ce tome, C-18 est venue réclamer à Satan l’argent qu’il lui doit lorsque le champion reçoit une lettre de défi : son ami d’enfance Jaga lui demande de venir affronter ses bio-guerriers, créés par manipulation génétique, sinon quoi il révélera que le champion du monde a fait pipi au lit jusqu’en 6ème ! C-18, qui ne veut pas le lâcher tant qu’il n’aura pas payé, l’accompagne pour éviter qu’il ne s’enfuit, accompagnée par Goten et Trunks. Sur place, un des bio-guerriers va poser problème, celui créé à partir du sang de Broly récupéré après son combat du film précédent... En résumé, on prend presque les mêmes et on recommence, en échangeant Videl avec C-18 et Gohan avec Krilin. Ce second retour de Broly n’est pas tellement plus passionnant que le premier et les combats ne présentent pas tellement plus d’intérêt non plus. En plus de cela, l’action est un peu confuse et avec le passage en anime-comics, cela n’aide vraiment pas à suivre. Visuellement, en plus de ne faire que de la figuration, les bio-guerriers sont ridicules avec leur corps tout vert, tout bleu, tout orange, etc. Quant à Broly, celui-ci se retrouve dès le départ recouvert d’une substance qui lui donne l’air d’un gros tas de boue dégoulinant... Encore un opus décevant, donc.

Baby sitters T7

Que Ryuichi et son frère soient eu premier plan ou qu’ils se fassent voler la vedette par des personnages secondaires, tout le monde poursuit son bonhomme de chemin. De prime abord, il s’agit de scènes ordinaires (une journée de dépannage à la crèche, une plantation de fraisiers...) mais les choses sont plus subtiles que cela. En effet, les personnages renforcent leurs liens, qu’il s’agisse d’amitié ou d’amour, et les relations avancent donc doucement mais sûrement. Les jeunes gens font des efforts pour que leurs amours, ou encore leur rapport aux enfants, évoluent et on apprécie tout cela, d’autant que leur maladresse les rend très attachants. Avec des graphismes trooop meugnon, ces épisodes s’avèrent donc tout à fait adorables. On adore toujours autant !

Tokyo ghoul T11

Le combat dans le laboratoire se déroule sur toute la première partie de ce volume. Si on voit tout le monde se battre, ce sont deux personnages qui retiennent notre attention et nous captivent : Ken qui est totalement envahi par la folie et se bat comme un damné, et Suzuya dont on découvre enfin la façon de se battre et l'étendue de sa démence. Cela rend les affrontements beaucoup plus prenants et l'action est donc très efficace. Noirceur, violence, sang et folie : tels sont les ingrédients de ce cocktail explosif. Puis, une fois le calme revenu, l'heure est aux soins mais les blessures ne sont pas que physiques. Le récit ralentit un peu dans cette phase mais les personnages en profitent pour mettre les choses au point et une nouvelle demoiselle entre en scène. On attend de voir ce que cela va donner, mais on sait que rien ne va s'arranger pour le pauvre Ken ! C'est avec un certain plaisir cruel qu'on le retrouvera au prochain volume.

Cagaster T6

Dans une grosse première moitié du volume, on peut suivre en parallèle l’évolution de la situation à E-05, le combat de Kidow contre Acht, et les derniers moments de la mère d’Ilie que cette dernière vient de « désactiver ». Si la fin des affrontements dans la cité est assez bien gérée, le combat Kidow-Acht tire par contre un peu en longueur et n’est par ailleurs pas toujours des plus lisibles graphiquement parlant. Quant aux quelques pages dédiées à Ilie et sa mère, elles sont un peu trop disséminées tout du long, ce qui fait que le tragique et l’émotion de cette scène ne passe pas aussi bien qu’il aurait fallu. Pour autant, ce dernier volume n’est pas désagréable à lire et remplit tout de même bien son contrat, d’autant que l’auteur prend ensuite le temps dans la dernière partie d’apporter quelques éléments de conclusion concernant les personnages : que comptent-ils faire désormais et quel est leur état d’esprit... Et pour ce que la mangaka n’a pas pu dire, elle le complète ensuite dans une postface. Pour conclure ce dernier tome, on a droit à deux histoires bonus : l’une raconte le quotidien d’Ilie lorsqu’elle travaillait au restaurant, et l’autre celle d’Acht lorsqu’il devait s’occuper d’Ilie au centre de recherche alors que la mère de cette dernière avait été intégrée au trône. Malgré le ton plus sérieux de la seconde histoire, ces deux bonus permettent de quitter la série sur une note plus légère et sont appréciables. Une bonne fin de série en résumé, pour une histoire qui aura su se maintenir du début à la fin.

Mikado boy T3

Kuroki et Gin occupent toutes les pensées de Hide. D’abord, c’est Kuroki qui le perturbe car le jeune homme s’est rendu coupable de crimes atroces, apparemment à cause d’une trop grande solitude qui l’a rendu fou : Hide ne peut s’empêcher de se sentir coupable de ne pas avoir su déceler cela et découvre également qu’une mystérieuse personne a manipulé Kuroki pour de sombres raisons. Puis, c’est Gin qui prend le relais en se comportant de façon un peu étrange. Rapidement, on découvre qu’il existe un autre Gin et que ce nouvel individu participe à un complot de grande ampleur. Ainsi, non seulement on en apprend plus sur l’énigmatique garçon, mais en plus l’histoire dévoile son envergure, et une partie du complot et de l’identité des deux assassins qui sévissent. La mangaka a su trouver de bonnes idées pour ficeler son scénario en mélangeant les passés des personnages aux affaires d’espionnage : le résultat est aux petits oignons, et on savoure la lecture. Les émotions sont là, le suspense et l’action aussi. En résumé : un très bon volet qui développe efficacement l’histoire.

Kamikaze kaito Jeanne T5

Chiaki a promis à Maron de tout lui révéler et, bonne nouvelle, c’est le cas ici ! Le jeune homme se fait un peu désirer en faisant passer une bonne journée à la demoiselle, mais il entre dans le vif du sujet avec une révélation de taille : Finn est en fait un démon qui travaille pour Lucifer ! On ne s’attendait pas à un tel choc et l’effet de surprise est donc total. Le récit nous propose alors un flashback où l’on apprend tout ce qu’il s’est passé il y a plusieurs années de cela, faisant la lumière sur comment et pourquoi Finn est passée d’ange à démon. Sur fond d’amour trahi, de tragédie et de sacrifice, cette partie est très intéressante non seulement parce qu’on voit l’histoire d’une façon totalement inédite, mais aussi parce que celle qu’on prenait pour un ange cesse d’être une énigme pour nous. La mangaka a très bien ficelé ses idées et cela fonctionne à merveille. Quant à l’accroche de fin, celle-ci est tout aussi étonnante et on est curieux de voir ce que va donner la suite.

Hokuto no Ken – Edition Deluxe, T9

Ken s’étant retiré avec Julia, c’est maintenant au tour de la nouvelle génération de prendre la relève : Lynn, Batt et Ein mènent donc les rebelles contre les grands méchants qui oppressent les pauvres et faibles. Bon, il est vrai que cela ne change pas grand-chose dans le fond et que l’intrigue de base reste la même. Néanmoins, on note quelques différences dans la forme : l’entourage de Ken a bien changé et se montre plus apte au combat, Ken se révèle beaucoup plus ferme dans ses décisions et agit moins sous le coup de la colère... Ce nouvel arc débute donc de manière très efficace et réjouissante ! Hélas, la suite s’avère nettement moins enthousiasmante car le scénario réutilise les mêmes ficelles narratives : les nouveaux méchants se battent comme les anciens, les théories des arts martiaux n’ont pas changé et le big boss est une copie de Raoh. Cela est fort dommage car le début était franchement intéressant mais cette deuxième partie gâche son effet. Du côté des dessins, Tetsuo Hara nous fournit des planches de très bonne facture, on reconnaît son trait qu’il a encore amélioré. On apprécie aussi quelques clins d’œil à la pop culture : Bask est le sosie de Hulk Hogan, on observe Richard Kiel qui incarnait Requin dans les films Moonraker et L’Espion qui m’aimait), mais aussi Jabba le Hutt, et même Mister T qui a le droit à son rôle éclair de méchant de seconde zone ! Au final, ce neuvième volet ne se montre pas aussi performant qu’il le laissait penser à son démarrage, la déception est là.

JABBERWOCKY #2

Dès les premières pages nous sommes plongés dans l'action, dans des affrontements ou nos héros découvrent qu'il se prépare quelque chose de grave, avec de nombreuses morts ! Comme dans le précédent volume, le scénario est émaillé de petites références par-ci par-là, qu'elles soient littéraires, historiques ou scientifiques, l'auteur étale un peu tout ça dans une intrigue qui s'inscrit pourtant dans un cadre très précis, mélant SF, Fantastique et Histoire, même si je trouve que parfois c'est un peu redondant. Mais c'est intéressant. On repense à des séries comme City Hall, par exemple, cette façon de faire intervenir des éléments réels pour nourrir un récit d'espionnage est particulièrement bien vu, même si on garde malgré tout le sentiment que ça n'est pas extrêmement poussé dans son ensemble. De plus, l'auteur habille l'ensemble de petits éléments inutiles qui n'apportent absolument rien, si ce n'est un sens du théatral, de la pose ! Comme le simple fait que Lily aime beaucoup boire, qu'elle se balade toujours une bouteille à la main... Elle n'est jamais ivre, ça n'amène aucun élément supplémentaire au scénario, c'est juste là pour le style. Et à bien des égards, cette série se construit beaucoup sur ce "style" qui déborde de chaque page, qui est incroyablement et magnifiquement amplifié par le graphisme tout en contraste de Hisa, qui rappelle Miller. Car bien avant l'histoire elle même, bien avant l'action on est entraîné dans ces pages par la beauté du dessin, cette énergie qui se déploie dans les cadrages, la mise en scène impeccable. En contre partie, c'est vrai que le style a tellement de personnalité qu'il prend vite le dessus sur le reste ! Ce deuxième volume aborde donc deux histoires, deux affaires pourrait-on dire plutôt. C'est très soutenu, il faut suivre, mais c'est captivant avant tout, car malgré ses quelques tics cette série est un vrai plaisir des yeux avec une gestion assez adroite de ses références !

Les Collectionneurs

11 récits, 11 dessinateurs sous la direction de Baloo, scénariste de John Doe. Le point commun à la plupart de ces différentes histoires c’est la face sombre de ces hommes (les femmes seraient elles moins atteintes par la collectionnite ?) qui, entrainés par leurs troubles inclinations finissent par perdre la notion de réalité et par connaitre un destin tragique. Ainsi, cet homme, collectionneur de femmes, qui, après avoir séduit 5982 femmes, trouvera finalement l’amour, se mariera et aura la surprise de sa vie. Le collectionneur de sucres ou de papillons connaîtront également une fin pénible. Superbe histoire que celle de ce chasseur de papillons rares et exotiques, récit sans paroles qui prend force et vie grâce au crayon et aux pinceaux d’Olivier Supiot. Mais tout n’est pas sombre au pays des collectionneurs et l’humour, noir parfois, le dispute au pathétique. Tel ce collectionneur de téléphone qui, avec 500 appareils branchés rate l’appel de sa vie, ou ce dessinateur de bande dessinée harcelé par un chasseur très particulier. Avec ces 11 courts récits, Baloo s’amuse des travers de ces contemporains, souvent très pointus dans leurs domaines, et qui pourraient sans problème s’appeler François Pignon. Aux crayons, outre Olivier Supiot, vous retrouverez : Aris, Bessadi, Di Martno, Eco, Foerster,Jürg, Mig, N’Guessan, Toshi,Trass’Bill.

LE CHEVALIER D'EON #2

La pusillanimité du Roi ne tardera pas à placer D’éon dans une situation fort délicate, lui ordonnant officiellement de rentrer en France et en secret de ne pas tenir compte de l’ordre officiel mais de continuer à espionner pour son compte. La vie tumultueuse du Chevalier d’Eon dans un contexte historique, politique authentique et un rendu de la vie de cour avec ses intrigues précis. Agnès Maupré construit un background parfaitement structuré, documenté et superbement utilisé pour mettre en valeur l’esprit du chevalier et les tourments qui l’assaillent. Entre la fin du règne de Louis XV qui créa le secret et ses agents et le couronnement de son petit fils Louis XVI, la vie du Chevalier bascule, entre magnifique et sordide, entre faste et oubli avec toujours cette question qui titille puissants et peuple, les paris vont bon train, homme ou femme, le chevalier entretient lui-même le mystère tout en étant la victime de cette ambiguité. Le ton est enlevé, le récit fluide tout comme le dessin tout en légèreté et finesse. La mise en couleur à l’aquarelle donne à l’ensemble une douceur et une harmonieuse unité qui contrebalance la pernicieuse violence des mots et des situations que subit ou crée le Chevalier. Fin des aventures du Chevalier rendues avec une grande justesse par Agnès Maupré, un récit digne des grands romans de cape et d’épée, avec une vision très humaine des personnages.

Miss 130

Les Miss 130 ("Miss DD" pour les anglais) de Chiyoji ont débarqué tout d'abord en Espagne, dans les Kiss Comix publiés par La Cupula, de 1992 à 2010. Et donc dès la traduction en France du même magazine on a eu l'occasion de découvrir à notre tour ces ménagères insatiables aux formes avantageuses qui assouvissaient leur moindre désir ouvertement, en multipliant toutes les poses possibles ! Cet album est donc une sorte de Best of qui nous permet de redécouvrir cet univers complètement décomplexé, qui explore les fantasmes les plus expressifs à base de femmes à la maison, avec d'énormes seins ! Le schéma se répète assez vite, déclinant les exploits sexuelles de cette bombe sensuelle qui n'en a jamais assez. Et tout y passe, qu'il s'agisse de collègues de boulot, du voisin voyeur, du directeur de la crèche qu'il faut convaincre, ou même de l'éternelle scène du métro. Comme elles portent toutes le même prénom, que parfois certaines situations se répondent, se rejoignent, on voudrait qu'il y ai davantage de lien entre toutes ces histoires, mais l'essentiel n'est franchement pas là. Il faut garder le côté léger, voir même la petite pointe de dérision qui se glisse par-ci par-là. (car oui, il peut arriver qu'on ai le sourire) . Car finalement, cette Miss 130 générique est à la fois troublante, mais attachante aussi, elle ne se laisse pas emporter par le doute, elle couche avec qui elle veut, sans scrupule, sans arrière pensée. Il n'est ici nullement question de grands discours, ni de propos sur la femme moderne ou je ne sais quoi. Chiyoji nous entraîne simplement dans un univers fantasmé à base de femmes pulpeuses qui vivent pleinement leurs désirs, ces pulsions sexuelles qu'elles ne trouvent plus avec leur mari ! L'auteur exagère les positions toutes plus tordues les unes que les autres, il exagère aussi les envies de ces femmes qui se tordent en tendant la main sur le moindre objet qu'elles pourraient saisir ! On est ainsi en plein déferlement de scènes extrêmement explicites qui se concluent presque à chaque fois par cette silhouette qui s'éloigne... On en redemande ! Et on croise les doigts pour que Dynamite ai la bonne idée de publier d'autres volumes !

LES PETITS MYTHOS #5

Les petits mythos reviennent pour la cinquième fois grâce à l’inspiration de leurs créateurs à savoir Christophe Cazenove et Philippe Larbier. De nouveaux exploits nous sont donc proposés, toujours inspirés par ceux que la mythologie grecque a rapportés, et qui permettent de voir, dans une forme divertissante, les divinités antiques au temps de leur enfance. Conformément aux précédents épisodes, l’on retrouve les petits personnages récurrents comme Totor le minotaure, Atlas le futur Titan, Midas et son pouvoir de transformer en or tout ce qu'il touche, Artémis la chasseresse, Hercule, Agamemnon, Méduse… Par ailleurs, on en découvre d’autres de moins courants comme Orphée (le futur époux d’Eurydice), Charon le passeur du fleuve Styx ou Thésée (l’adversaire du minotaure). A la faveur de cette nouvelle galerie, Christophe Cazenove trouve de nouveaux gags, dont la plupart, ici, se nourrissent évidemment de leur contexte mythologique, et tout particulièrement pour Orphée, Hercule, Hadès et bien d’autres, de leur lien avec le Royaume des morts (les Enfers). Une fois encore, l’on pourra concéder que Cazenove continue à s’amuser à faire le grand écart entre la légende grecque et les pérégrinations enfantines et parodiques des petits héros, et le fait de manière inspirée. Les historiettes qui s’y rapportent et qui s’étalent sur une à plusieurs planches, restent de qualité et bénéficient, eu égard à la risibilité avérées des chutes et au dynamisme des petits personnages, d’un niveau constant. La partie graphique montre une fois encore que Philippe Larbier a la totale mainmise sur cet univers antique et humoristique. D’un trait maintenant éprouvé, l’artiste parvient à faire passer un message rafraîchissant que petits et grands peuvent apprécier pleinement. On perçoit là aussi, l’amusement du dessinateur, qui joue sur le côté infantile de ses personnages et sur leurs expressions caricaturales qui se veulent réellement comiques. Une descente aux enfers de mythologie grecque qui vaut part son potentiel de détente

Rustin

En partie prépublié dans les premiers Aaarg! Nikola Witko a néanmoins rajouté pas mal de planches, d'illustrations inédites dans ce recueil qui nous permet de nous immerger plus complètement dans cet univers mythomane au mille et un reliefs. Le principe est d'ailleurs assez simple, le héros a une cicatrice, mais plutôt que de raconter la réalité il préfère broder des histoires toutes plus incroyables les unes que les autres pour vjuste expliquer comment il a obtenu cette fameuse marque à l'abdomen. A partir de ce schéma Witko construit un univers fantasmagorique protéiforme qui nous renvoie à ces petites histoires que nous pouvons inventer parfois, au grès de notre imagination, enfant comme adulte, ces prétextes, ces mensonges, pour se sortir d'une quelconque situation. Les divers récits sont très inventifs et riches, ils servent de bases à l'auteur pour expérimenter des graphismes différents, et lui permettent aussi de jouer avec les mises en page, avec les codes du genre. Beaucoup de trouvailles formalistes donc, mais en même temps Witko reste assez sobre dans ses traitements, il est peut-être même plus inventif dans ses rajouts, dans ces planches en couleur ! Il n'en demeure pas moins que c'est bourré d'imagination, avec une légère touche de cynisme qui traite de la société, de la réalité sociale etc. Car mine de rien, certes Witko nous entraîne dans des intrigues délirantes, malgré tout il y a un regard plus sombre et inquiétant qui suinte dans les angles, derrière cet humour noir, sans concession. Il y a d'un côté le travailleur laborieux et de l'autre le riche patron bedonnant qui nage dans son argent, au mépris des masses prolétariennes ! D’où l'importance de se réfugier parfois dans un univers imaginaire, histoire de donner davantage de relief à ce quotidien sans saveur, qu'il s'agisse d'épater une belle infirmière, agrémenter une soirée entre potes ou se sortir des emmerdes en inventant une histoire, même tirée par les cheveux !!! Il en résulte un excellent album superbement bien édité par Aaarg! qui se révèle très pertinent dans ses choix éditoriaux, en plus d'être une revue de référence ! D'autant que graphiquement c'est très sympathique. Witko explore l'outil narratif, tord ses histoires, y glisse des références savoureuses, le tout au service d'une multitude de récits passionnants !



Le pigeon de la onzième heure

Avec cet album nous plongeons en plein récit métaphysique ou l'homme qui meurt se retrouve au ciel avant de gagner enfin le paradis ! Et finalement il n'est pas forcément nécessaire d'aller creuser davantage, car Nicolas Poupon reste dans une "démonstration" très claire, voir même très didactique. Il y a plusieurs étape dans le récit. L'homme, appelé Martin, sait qu'il va mourir, il se souvient de son passé, de sa vie solitaire, de ses prières, de sa mère très pieuse. Ensuite, il meurt, et se retrouve dans les couloirs administratifs du ciel ou coulent des flots d'âmes pressés d'avancer. C'est l'occasion de bien insister sur sa condition, de découvrir qu'il a en fin de compte le privilège d'être le mystérieux "numéro 1". Une fois qu'il a récupéré son dossier, qu'il y a lu sa vie en détail, qu'il a pu se rendre compte qu'à part sa sœur personne n'est venu à son enterrement, il se lève et entre au paradis, une étendue infinie de nuages ou il fait la connaissance de Raoul, d'une multitude d'autres âmes et finalement de Dieu lui même... Le scénario est assez particulier, tout en gardant une certaine légèreté qui convient parfaitement au récit. Poupon alterne les ambiances graves, nostalgiques, absurdes et parfois même humoristiques. On a tout de même souvent du mal à simplement comprendre ou finalement il veut en venir. Martin n'est pas un héros, évidemment, son voyage est résigné, disons même apaisé, il a attendu ce moment toute sa vie et c'est en soi un aboutissement. Toutefois, on s'attend à tout instant à ce que le récit décolle vraiment, qu'il y ai une sorte d'énergie qui permette de transcender cette histoire et tout reste sur le même ton, d'un bout à l'autre ! Alors attention, c'est un album vraiment intéressant à lire, principalement parce que l'univers que met en place Nicolas Poupon est attachant et sincère. Il arrive à ne pas tomber dans le sentencieux rébarbatif, plein de grandes phrases, préférant une approche plus simple et directe, plus axée sur les émotions. Comme Martin, on suit ce périple nonchalant en acceptant les choses telles qu'elles viennent ! D'autant que tout est très épuré, sans fioriture, complètement centré sur Martin et son immersion ! Mais l'aspect qui m'a le plus parlé c'est le graphisme très propre et expressif ! Le tout allié à des couleurs minimalistes mais incroyablement subtiles, tout en finesse ! Ce qui donne à l'album une patine très particulière, terreuse, grise et fade, c'est magnifique ! "Le Pigeon de la Onzième Heure" est un très bon album qui ne laisse pas indifférent, mais en refermant la dernière page on reste un peu sur notre faim, comme en suspend !

NORSE #1

James LeMay ancre son récit dans l'histoire et plus particulièrement dans cette période ou les vikings viennent piller les côtés écossaises. Ses personnages ont donc des caractères très forts, comme le veut l'époque, ils doivent affronter à la fois la violence de l'époque, la nature indomptable et les croyances des uns et des autres ! Et il ne faut pas s'arrêter aux scènes de sexe de cet album, le scénario est très bien écrit, il met autant en avant le contexte, l'action, les rebondissements divers que les scènes plus explicites qui ne servent finalement qu'à "habiller" le tout. Alors bien sur, on fornique à tout va, les héroïnes sont sublimes, aux formes très avantageuses, les hommes sont bien montés et du coup il se dégage une atmosphère sulfureuse pleine de tension dans ce premier volume qui captive le lecteur ! Toutefois, comme je le dis plus haut, il ne faut pas oublier la qualité du récit, LeMay s'est à l'évidence beaucoup documenté, ou en tout cas il fait tout pour que cela reste très cohérent, avec un soin porté aux cultures croisées. Je trouve en contre partie qu'il se cantonne aussi à des archétypes, même si ses personnages ont du relief... Toutefois les vikings ne sont pas juste des guerriers assoiffés de sang, ils peuvent aussi être cléments et à l'écoute ! Un premier volume qui nous permet de découvrir un auteur trop injustement méconnu en France, alors que son travail mérite très largement d'être davantage apprécié. Ses planches sont vraiment très belles, (attention tout de même aux décors qui ont tendance à vite disparaitre), ses femmes sont magnifiques et la finition vaut vraiment le détour ! Norse mérite largement d'être découvert, ne serait ce que pour admirer Brianna, mais plus globalement pour suivre cette passionnante histoire qui promet une suite des plus intéressantes !


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