Commentaire gp sup


 : aménagement d’une salle de TP avec risque biologique



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2007 : aménagement d’une salle de TP avec risque biologique :

Lors d'une visite dans une salle de TP en fac de médecine/pharma, j'ai constaté que des TP étaient organisés avec des agents pathogènes de classe 2..... sans équipement particulier (hormis le bec bunsen classique)! Comment ça se passe chez vous? Sont-ils équipés? Ont-ils modifié leurs protocoles (assez difficile puisque le but c'est d'étudier la pathogénicité)?

Le laboratoire de bactériologie / virologie fonctionne exactement de la même façon chez nous.
Et je ne parle pas des souches bactériennes, et collections, qui sont stockés dans un congélateur, non secouru, et facilement accessible.

Je crois que c'est une pratique courante dans les facultés de pharmacie et autres. Les enseignants font preuve de beaucoup d'inertie quand il s'agit de changer des pratiques ancestrales!!!!!!!

Ils s'appuient également sur le manque de moyens des Universités, mais ils ne font pas les études de poste et ne montent pas les dossiers de demandes de crédits spécifiques;

Il faut les comprendre, ça ne valorise pas leur activité, ils ne sont jugés que sur la recherche.

De plus, cette problèmatique qui n'est pas "code du travail" , puisque les étudiants ne sont pas salariés, n'est pas du ressort de l'inspection.

C'est effectivement une pratique courante mais complètements illégale. L'utilisation d'agents pathogènes des groupes 2 et plus doit donner lieu à une évaluation des risques et à la définition des mesures de prévention en application de l'art. R231-62 du code du travail. Les enseignants présents dans la salle sont bien des travailleurs (mais si ...) et l'arrêté du 13 août 1996 cible bien les laboratoires d'enseignement (copie de l'arrêté jointe, il n'y a qu'à lire ...)

 De plus le décret de 82 (ce cher décret ...) mentionne aussi les usagers dans l'article 2, les chefs d'établissements doivent aussi veiller à leur sécurité.

 Les inspecteurs interviennent dans le cadre de ce décret et donc ce point est bien de notre ressort ...

je crois qu'il est temps pour moi de changer de métier ?!

d'un côté, l'étudiant en médecine en question, n'aurait le droit en TP que de manipuler les bacteries du yaourt... et une fois en stage, il se retrouve dans un environnement hospitalier, avec des patients porteurs de tel ou tel microrganisme...

 Où est l'insécurité à manipuler une bactérie de groupe 2 protégé par un bec bunsen ? Ce sont souvent des bactéries ubiquitaires, avec lesquelles nous sommes en contact quotidiennement dans l'environnement et dont on est porteur (Escherichia coli par exemple... )

je le conçois : "L’opérateur qui manipule sous PSM conforme est, au pire, 100 000 fois moins exposé que s’il manipule sur une paillasse (INRS 1997)"

Si les bonnes pratiques de labo sont respectées,  si les souches sont connues (utilisation de souches Pasteur...), si l'antibiogramme des souches est réalisé, si l'évaluation des risques a été réalisée... faut-il vraiment interdire le travail à la paillasse ?  

 Je n'ai pas la même approche en revanche s'il s'agit de manipuler des échantillons biologiques... y compris des eaux ou du sol :  il faut prendre des précautions... puisqu'on en sait pas à l'avance sur ce que l'on est susceptible de trouver... idem s'il s'agit de manipuler un virus !

Je pense que vos remarques sont intéressantes,
mais que David a raison de dire que l'inspection est compétente dans ce domaine.
Je rapelle que si un étudiant a un accident dans un TP de ce type,
il sera considéré en accident du travail au regard de l'article L412-8 2° b du code de la sécurité sociale
"les élèves des établissements d'enseignements secondaire ou d'enseignement spécialisé et les étudiants autres que ceux qui sont mentionnés au a. ci-dessus pour les accidents survenus au cours d'enseignements dispensés en ateliers ou en laboratoires ainsi que par le fait ou à l'occasion des stages effectués dans le cadre de leur scolarité ou de leurs études ;"
L'arrêté du 13 août 1996 s'applique complètement à nos enseignements.
Je ne crois pas qu'il interdise de travailler à la paillasse,
mais il oblige à mettre en œuvre des mesures techniques de prévention, et notamment de confinement.

Il semble effectivement que le groupe 2 contienne des bactéries dont la "dangerosité" est très variable.


Donc, je comprends l'avis d'Emmanuel et de Monique mais attention quand même aux dérapages...
Si on autorise la manipulation de bactéries du groupe 2 dans une salle de TP standard susceptible d'accueillir des manip "softs", genre bactérie du yahourt (qu'on goûtera ensuite) mais aussi des manip de bactéries plus virulentes que les bactéries opportunistes dont parle Emmanuel (et dont certaines peuvent être dangereuses pour des étudiants immuno-déprimés)...et bien, il peut y avoir des problèmes... en particulier, s'il n'y a pas de charte d'utilisation des salles de TP et si les enseignants, non cadrés, ne font pas respecter les bonnes pratiques de laboratoire et en particulier ne décontaminent pas les surfaces et les appareils...
Donc manipuler du groupe 2 à la paillasse : pourquoi pas mais j'ajouterais aux conditions évoquées par Emmanuel (souches connues, antibiogramme réalisé, gants, lavage des mains...) qu'il serait souhaitable de prévoir une sallede TP réservée aux manipulations du groupe 2 avec des régles du jeu strictes sur l'utilisation de cette salle... et qu'il serait tout de même souhaitable d'interdire l'utilisation de certaines bactéries du groupe 2 particulièrement dangereuses, non ?
Justement quelqu'un d'entre vous a-t-il mis en place ce genre de règles ?
Au fait, quid des aérosols créés lors du flambage des anses d'ensemencement ? Dangereux ? Pas dangereux ?

le flambage des anses peut être dangereux ; il peut être à l'origine de la création d'un aérosol par vaporisation explosive qui peut potentiellement contaminé le manipulateur [pour cela dans les bonnes pratiques de labo, on apprend qu'il faut commencer par chauffer doucement la base de l'anse, puis remonter toujours très doucement, en laissant progresser la chaleur et en faisant rougir le fil de la base du fil jusqu'à son extrémité...  pfff c'est chaud... pour que les bactéries soient déjà mortes avant même qu'on ne mette le fil dans la flamme...]

de même l'anse chaude dans le tube...

 pour les bactéries méchantes... je suis d'accord avec toi il faut s'en tenir à une liste de bactérie par exemple à la circulaire de 1973 pour les étudiants dont c'est un peu le profil des sections analyses biologiques... [en restreignant un peu la liste peut être... Shigella dysenteriae n'est pas très sympa ... et je suis de ton avis en dédiant des locaux à ces manip']




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