Rapport 15.06.24.01 - Direction de la culture - Soutien aux festivals et manifestations de rayonnement national et régional - Festivals et manifestations de spectacle vivant - Attribution de subventions aux associations suivantes :
- « Musique au Pays de George Sand » - La Châtre (36)
- « Figures Libres » -Vendôme (41)
- « Jazz en Touraine » - Montlouis-sur-Loire (37)
- « ASSO » - Saint-Pierre-des-Corps (37)
- « Le son continu » - La Châtre (36)
- « DARC » - Châteauroux (36)
Festivals hors région - Attribution de subventions à neuf structures
M. BRYNHOLE.- Il a reçu un avis favorable à l’unanimité de la 9ème Commission.
(Mis aux voix, le rapport est adopté à l’unanimité)
Rapport 15.06.24.02 - Direction de la culture - Soutien aux institutions et formations de rayonnement national et régional - Orchestre symphonique région Centre-Val de Loire-Tours - Attribution d’une subvention à la Ville de Tours pour les activités de l’Orchestre symphonique région Centre-Val de Loire-Tours et approbation de la convention afférente
M. BRYNHOLE.- Il a reçu un avis favorable sur ce rapport, avec une abstention de Madame LEVELEUX-TEIXEIRA.
M. le Président.- Monsieur PERRUCHOT ?
M. PERRUCHOT.- Merci, Monsieur le Président.
Sur le sujet de l’Orchestre symphonique, nous avons eu, en commission, un débat intéressant et utile avec Madame LEVELEUX-TEIXEIRA et le président de la Commission.
Je voudrais d’abord remercier les services, qui nous ont transmis les éléments que nous avions demandés pour ce matin ; très honnêtement, nous nous étions interrogés, les uns et les autres. Ce n’est pas une critique sur le fond ni sur le travail, même si nous pourrions sans doute avoir le débat, mais nous avions un budget présenté en trois lignes pour 1,1 million d’euros de subventions demandées à la Région. Cela nous paraissait un peu court par rapport à ce que d’autres structures nous donnent parfois, avec des montants 10 ou 100 fois inférieurs.
Une question de fond se pose par rapport à l’évolution de cette subvention, et surtout au rayonnement régional que l’on pourrait demander à cette formation symphonique. C’est un dossier ancien, sans doute compliqué, si nous étions amenés à le ressortir, mais à partir du moment où la Région engage une grosse partie de son financement sur cet Orchestre symphonique, il faut quand même que cela puisse servir. Il serait utile que l’on puisse réfléchir à une meilleure adaptation des représentations données.
Je comprends bien que l’Orchestre symphonique se déplace en nombre chaque fois, donc cela suppose des lieux importants ou de grandes salles. Cela exclut d’ailleurs la ruralité de ce dispositif, ce qui est un peu dommage.
M. ROIRON.- C’est faux, regardez le programme ! Lisez le programme, Monsieur PERRUCHOT.
M. le Président.- Monsieur PERRUCHOT, c’est négocié âprement par la Vice-présidente. Il m’est arrivé d’y participer, je peux vous dire que la forme de l’orchestre s’adapte complètement aux salles. Dans des lieux où il n’y a jamais eu ce type d’offre, on a de très belles réussites. On leur en demande toujours plus, je crois qu’ils sont à 16 ou 17 représentations actuellement.
M. BRYNHOLE.- 25 !
M. le Président.- Cela a encore progressé ; on en demande toujours plus, c’est normal.
Évidemment, ils ne vont pas venir dans une salle où l’on peut mettre 10 personnes seulement, mais on les voit dans des lieux avec une acoustique difficile et de taille extrêmement réduite.
Vous avez raison de dire que cela permet à des personnes, qui ne sont jamais allées écouter des morceaux du répertoire classique, de vivre de très belles émotions. C’est d’ailleurs assez fort de voir ce que cela produit dans les territoires.
Votre préoccupation est prise en compte. On peut certainement toujours faire mieux mais nous sommes très exigeants vis-à-vis de l’orchestre qui, après une phase de rodage, nous suit désormais bien volontiers.
Madame CANETTE ?
Mme CANETTE.- Monsieur PERRUCHOT, vous avez raison d’être attentif au rayonnement régional et au fait que l’ensemble des habitants de cette région puissent bénéficier du travail produit par l’Orchestre régional. Nous le suivons vraiment attentivement, nous avons des exigences dans les conventions et nous sommes attentifs à leur respect.
Il est vrai que parfois, un orchestre peut avoir tendance à se sentir bien dans son lieu habituel ; en même temps, quand il y a l’enjeu d’attraper un nouveau public, d’aller dans des lieux pour faire découvrir, il y est sensible. Un bon dialogue se déroule avec cet orchestre.
Je souhaite simplement préciser que nous intervenons – j’allais dire essentiellement mais ce n’est pas le bon terme – uniquement sur les activités symphoniques.
M. PERRUCHOT.- Pas sur le lyrique.
Mme CANETTE.- Justement pas sur le lyrique car il était difficile de trouver des scènes où ils pouvaient se produire. Par conséquent, le rayonnement régional ne pouvait pas être au rendez-vous, ce qui nous a amenés à concentrer notre intervention sur le symphonique.
C’est un aspect sur lequel nous sommes attentifs.
J’aimerais que nous réussissions à faire bénéficier le public orléanais d’une prestation de cet orchestre. Je souhaiterais que nous avancions dans cette idée ; nous pourrions tous travailler ensemble.
C’est un petit appel du pied !
M. le Président.- Madame LEVELEUX-TEIXEIRA ?
Mme LEVELEUX-TEIXEIRA.- Je souhaiterais donner une explication de vote pour la Commission.
Mon vote était motivé par le caractère un peu désinvolte du budget qui nous avait été proposé. La Région soutient cet orchestre à hauteur de 1,1 million d’euros et on n’avait pas de précisions, notamment sur les recettes de billetterie ni sur les prestations diverses assurées par l’orchestre. Dont acte !
Nous avons récupéré les informations complémentaires, ce qui m’amène à lever mon abstention.
Je suis également étonnée par la manière dont le montage est réalisé. Apparemment, l’orchestre est géré en régie par la Ville de Tours donc l’argent est donné directement à celle-ci. Peut-être faudrait-il envisager un autre montage à terme parce que l’orchestre mériterait d’avoir une structure indépendante de la Ville pour fonctionner, comme cela se fait dans beaucoup d’autres structures.
Néanmoins, pour ce qui concerne la Commission permanente et compte tenu des informations qui ont été transmises, je lève mon abstention.
Mme CANETTE.- J’aimerais ajouter quelques éléments.
Il est vrai que nous avons un tableau avec trois lignes en recettes, dont 1,1 million d’euros de la part de la Région Centre-Val de Loire. Je comprends maintenant.
Toutefois, nous sommes en dialogue étroit avec cet orchestre. Nous avons mis en place un comité de suivi, dans lequel nous faisons régulièrement le point sur le détail des activités. Nous suivons cela de très près.
Évidemment, c’est bien normal, ils prennent le temps de ce travail et ils nous fournissent l’ensemble des documents.
C’est normal, pour 1 million d’euros mais, comme il y avait des interrogations, je préfère dire que les choses sont faites.
M. le Président.- Monsieur BRYNHOLE ?
M. BRYNHOLE.- Juste quelques éléments, pour compléter ces bonnes paroles, la musique étant censée adoucir les mœurs.
Premièrement, nous avons la chance d’avoir l’un des orchestres les moins onéreux de tous ceux de ce type dans tout le pays : c’est une dimension qu’il faut retenir. Le montage, qui mérite sans doute des analyses et un droit de revisite, historiquement, est tel qu’il est adossé à l’Orchestre de Tours.
C’est une chance, mais on s’aperçoit maintenant qu’il y a peut-être un ou deux petits éléments à changer.
L’orchestre, créé justement pour irriguer le territoire régional, remplit globalement sa mission depuis toutes ces années. François BONNEAU l’a dit, il va à la fois dans des communes rurales et dans de grandes salles de spectacle. Il est en capacité de s’adapter selon les répertoires. Si on met à l’affiche Mozart et Beethoven, aussitôt les salles vont se remplir, mais le courage de cet orchestre est de programmer aussi des musiques un peu moins habituelles dans les concerts, ce qui est très important.
Deuxièmement, il a un rayonnement international. On parle souvent ici du rayonnement de la Région, mais je ne suis pas un fanatique de cette dynamique. En tous les cas, l’Orchestre régional va dans les pays européens et il porte aussi une belle musique.
Troisièmement, le choix de ce type d’orchestre s’appuyait sur le fait que les musiciens n’étaient pas permanents. Cela fait une économie de coûts et le fait qu’il soit adossé à l’opéra permet une unité musicale. Ce n’est pas un orchestre de « mercenaires », excusez-moi l’expression. Cela existe parfois : vous payez des musiciens qui viennent de la France entière, répètent huit jours, puis donnent le concert.
Dans notre cas, les musiciens travaillent aussi ensemble à l’opéra : c’est ce qui crée l’unité. Nous ne devons pas repousser l’exigence de qualité d’un orchestre de ce niveau.
Pour finir, nous devons nous réjouir de tout ce travail qui consiste maintenant à avoir un orchestre régional peu coûteux et de grande qualité. Je rejoins tout ce qui a été dit au sujet des exigences. Évidemment, quand on parle de culture, 1 million d’euros, c’est toujours plus que la même somme dans d’autres secteurs.
Je dis cela parce que, pour d’autres millions d’euros qui vont ici et là, on est parfois un peu moins exigeant. Je ferme la parenthèse !
Dans tous les cas, je suis absolument d’accord pour une exigence à propos de la qualité, du rayonnement dans le territoire régional, de la maîtrise des coûts et de la transparence de la gestion, Nicolas PERRUCHOT, au regard du montage avec la Ville de Tours, qui est un sujet à étudier avec précision, bien entendu.
Quoi qu’il en soit, il faut aller voir ces concerts.
M. LEMAIGNEN.- Au moins les écouter !
M. BRYNHOLE.- Oui, les deux : la musique éveille tous les sens, vous le savez !
M. le Président.- Après cet échange, je prends le vote.
(Mis aux voix, le rapport est adopté à l’unanimité)