Congrès afsp 2009



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5) En Emilie-Romagne

En Emilie-Romagne, à la différence de la Campanie, mais à l'image de la Toscane, nous abordons une vieille terre de républicanisme, un des foyers traditionnels du PRI depuis le XIXe siècle. En Romagne, en mai 1943, des dizaines d'arrestations se produisent et décapitent les embryons républicains. A Ravenne, Arnaldo Guerrini est pris ; à Cervia, c'est le sort d'Aldo et Mario Spallicci. Ces initiateurs de la reprise républicaine en Romagne sont d'anciens Républicains : Cino Macrelli fut député lors des XXVIe et XXVIIe législatures et Aldo Spallicci105. Après les arrestations, Coriolano Mazzolani, militant historique, âgé de 70 ans106, conseille de reprendre des contacts avec des responsables Républicains romains. Avec l'aide de Matteo Savelli, il convainc Pietro Bondi [Fedele, 1983]107 d'autoriser Guidazzi à se rendre à Rome avant le 25 juillet pour se documenter.

Après le 25 juillet, les portes des prisons s'ouvrent pour les Romagnols incarcérés, tandis que des Fascistes les rejoignent comme Celso Ciccognani, directeur de "l'Unione fascista degli agricoltori" qui envoie le 31 juillet aux membres de l'Union des directives de caractère démocratique. Il conserve la direction de l'organisation jusqu'à sa destitution après le 8 septembre.

Les Romagnols tentent alors de rencontrer à nouveau des Républicains romains : la discussion avec Giovanni Conti porte sur les rapports que le PRI doit entretenir avec les autres forces politiques et sur la fonction des Comités de Libération Nationale. Mais aucun résultat tangible ne sort des discussions car, entre Rome et Ravenne, se font jour des tensions sur le programme économique et social. La délégation de Forli reproche même à Rome "de ne pas avoir dans le domaine social une ligne précise pour réunir capital et travail dans les mêmes mains" [Gnani, 1979].

D'autres contacts sont pris au Nord de l'Italie. Enrico Golfieri représente les Romagnols lors d'une réunion à Milan, rencontre immédiatement appelée par les participants le "Congresso Centro Settentrionale del PRI". Les congressistes convainquent les Républicains de Ravenne de participer aux organes de pouvoir locaux : Celso Ciccognani devient membre du CLN provincial de Romagne [Gnani, 1979] ; Mario Spallicci entre dans celui de la commune de Cervia aux côtés des communistes et des socialistes. Au vu des divergences avec Rome, utilisant l'argument des difficultés de communication, les Romagnols décident de conserver leur indépendance par rapport à Rome. En mars 1944, ils créent à Forli la "Consociazione autonoma dell'Emilia-Romagna" [Scioscioli, 1983], et publient la Voce repubblicana clandestine. L'équipe est alors réduite, constituée de Nediani, Manuzzi, Querzoli, Gaudenzi, Billi, Icilio Missiroli, en raison des nécessités imposées par la vie clandestine et les contacts permanents avec des organisations de résistance dans lesquelles se trouvent Virgilio Neri, Bruno Neri de Faenza et Tonino Spazzoli.

Néanmoins des contacts sont maintenus avec les organisations de Haute Italie : le 6 mai 1944, Nediani se rend à Milan pour rencontrer des responsables de l'organisation septentrionale. Il expose le programme romagnol à Natale Barnabé, romagnol résidant à Legnano, qui lui est favorable, et à Gastone Sivieri, de Milan, qui se montre moins enthousiaste. Le 4 juin 1944, Nediani retourne pour la seconde fois à Milan, avec Carlo Maltoni, et présente des exemplaires de la Voce repubblicana clandestine ; il participe à une réunion avec Barnabé, Gastone Sivieri, Edoardo Frigè, Magni, Gallo, Re, Perri ; mais après son exposé et la lecture de la Voce repubblicana clandestine, ils se déclarent à la majorité hostiles au programme social romagnol et ils l'accusent d'être socialiste. Seul Barnabé prend sa défense. L'originalité romagnole demeure, mais après la Libération de Rome, en juin 1944, les Romagnols, réunis à Forli, décident de renoncer à l'autonomie et d'adhérer au PRI [Gnani, 1979]108, pour éviter une nouvelle scission et amener la direction à retenir leurs idées [Centro Studi Storici e Politici del PRI nell'Emilia-Romagna, 1975].

Si la reconstruction est rapide en Romagne, ce n'est pas le cas de l'Emilie : à Ferrare, dès la fin 1942, des contacts sont pris entre le Général Raffaele Cadorna, les actionnistes Carlo Ludovico Ragghianti et Pasquale Colagrandi, et le républicain Cino Macrelli109 réfugié à Rome depuis septembre 1943, dans le but de préparer une insurrection générale, mais cela ne débouche pas sur la moindre action ; à Reggio-Emilia [Laghi, 1976], les Républicains restés dans le parti pendant le fascisme sont rares si bien que le PRI ne peut avoir une activité de résistance autonome et organisée. Son action se limite à la diffusion de journaux édités par d'autres partis.

Après la libération de Reggio-Emilia, deux républicains locaux, Bruno et Guido Laghi contactent les sections républicaines de Parme et de Bologne pour réorganiser le PRI dans leur ville et entrer dans le CPLN, entrée acceptée le 24 octobre 1945. Commence alors une opération capillaire de propagande par opuscules, affiches et envoi de lettres personnelles, mais la section n'est officiellement reconstituée que le 26 juin 1945 et la première réunion publique n'a lieu que le 12 juillet 1945.



6) En Lombardie

La reconstitution du parti à Milan se heurte à la concurrence d'autres organisations locales ; Francesco Perri informe Givanni Conti [Spinelli, 1991] qu'"à Milan, les nôtres sont complètement inexistants. Le parti n'apparaît même pas dans la liste des partis antifascistes". Une ébauche de reconstruction débute seulement le 5 décembre 1943 avec la convocation d'un congrès [Scioscioli, 1983] qui réunit trente délégués Républicains du Centre et du Nord de l'Italie : Ernesto Re, Antonino Magni, Gastone Sivieri, Sandro Beretta, Edoardo Frigè, Gasperetti et Grossi représentent la Lombardie ; Giovagnini, Pellizzazi, Vittorio Parmentola le Piémont ; Giaccagni les Marches ; Menotti Riccioli, Andreini, Gazzelli, Susini, Panosi la Toscane ; Bruzzone, Castagnola, Cotanizza la Ligurie ; Umberto Pagani, Oberdan Golfieri l'Emilie ; Enrico Golfieri la Romagne.

Le Congrès se conclut en décidant de créer un PRI pour la Haute Italie opérant en accord avec la direction romaine : pour la première fois, la ligne de Giovanni Conti remporte un succès. Une direction pour la zone occupée est formée de Mario Razzini, Gastone Sivieri, Edoardo Frigè, Carlo Russo, Antonio Bandini-Bussi, Umberto Pagani. Les congressistes définissent une stratégie pour le mouvement : amalgamer autour du nom de Mazzini toutes les catégories sociales qui ont constitué la force du parti avant le fascisme, chercher à attirer des jeunes, et lutter contre le nazisme [Gnani, 1979]. Cette stratégie porte ses fruits en 1944 : "ici, notre travail est bon et nous sommes totalement d'accord avec vous. Nous sommes les seuls auxquels les événements ont donné raison ; nous devons suivre la voie tracée par les Maîtres de notre tradition, en évitant les erreurs du passé" [Benini, 1984]110.


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