Etats généraux de l’outre-mer dans l’Hexagone

Projet industriel structurant

Contexte

Les micros algues, organismes microscopiques, ont le pouvoir de transformer très rapidement le CO₂ en biomasse grâce à l’énergie solaire et d’obtenir des rendements à l’hectare près de 10 fois supérieures aux meilleurs rendements agricoles à filière comparable. Ces productions sont réalisées dans des installations «hors sol», ne venant pas concurrencer la forêt ni l’agriculture alimentaire. Tout cela se fait dans un contexte d’économie durable par l’utilisation de l’énergie solaire, le recyclage de l’eau et des déchets et l’utilisation de surfaces non-agricoles.

«Il est temps» pour la France de s’insérer dans cette dynamique

Il y encore quelques années, les micro-algues étaient connues de quelques personnes averties qui les utilisaient comme complément nutritionnel en les achetant dans les magasins spécialisés, ou en les distribuant dans les pays du tiers-monde comme des succédanés de médicaments.
Depuis, des enjeux considérables se sont révélés tant sur le plan de la nutrition et de la santé que sur le plan des énergies renouvelables. Et les micro-algues représentent dans tous ces domaines des solutions novatrices. Leur production à grande échelle constitue une des industries majeures de demain. A ce sujet, il n'est pas anodin de noter que le pétrolier Exxon Mobil (première capitalisation mondiale), jusqu'à récemment connue pour sa résistance aux thèses de l'environnement et du développement durable, vient de décider d'investir 600 millions de dollars dans les cinq ans à venir pour développer des biocarburants à base de micro-algues. Cette posture américaine consistant à freiner les avancées technologiques pour mieux y revenir en force et avec des acteurs préparés n'est pas nouvelle : certaines start-up américaines du domaine sont maintenant sur la voie de la maturité sur des secteurs où, en Europe et particulièrement en France, nous sommes encore à élaborer des assemblages d'acteurs assez hétérogènes.

Le projet

L’esprit du projet consiste à utiliser les ressources spécifiques de l’Outre-mer français pour participer à la construction d’un socle industriel spécifique à ces territoires.
Il sera alors possible d’exporter cette biomasse hors de la zone ou de la transformer localement afin de sédentariser cette valeur ajoutée.

On privilégiera les choix permettant une réorientation d’outils agroindustriels arrêtés comme dans le domaine de la canne, en y appliquant des technologies nouvelles.

Objectif

HELIOGREEN a pour objectif de devenir un acteur de référence dans la construction et l’exploitation de photobioréacteurs destinés à la culture industrielle de micro-algues.
Chronogramme : adéquation site / choix technologiques de filières et mise en place

La technologie nécessaire à l’exploitation des photobioréacteurs étant complexe, HELIOGREEN n’entend pas limiter son activité à la livraison «clé en main» d’unités de production, mais au contraire entend accompagner ses futurs clients dans :

• 
  Le choix des équipements en fonction du type et du lieu d’implantation. Etude préalable, appels d’offre pour les infrastructures tierces, construction, lancement de la production.
  
• 
  La gestion opérationnelle des installations, notamment l’agréage du processus de captation-fixation du CO2, la gestion du système de gestion de production et de traçabilité, et la certification aux différentes normes de marchés (ISO, GMP etc.),
  
• 
  
  
• 
  La valorisation des produits issus des photobioréacteurs, c'est-à-dire l’optimisation de la vente de matière première issue de la biomasse dans chacun des marchés concernés : énergie (biocarburants), alimentaire, pharmaceutique et cosmétique et opportunément financier (Crédits carbone et ingénierie MDP/MOC).
  

Localisation possible – insularité

On estime à 200 000 le nombre d’algues existantes et nous sommes loin d'en connaître la majorité. Ces algues poussent pour certaines en milieu marin, d'autres en eau douce, d'autres sur des écosystèmes aériens dans le cadre d'associations symbiotiques,…
Etant donné la variété des filières sur lesquels la culture de micro-algues peut se déployer en aval (énergétique, santé, nutrition, chimie verte), il est important d’implanter la première phase du projet dans une zone proche de la mer, tant pour bénéficier d’une disponibilité d’eau de mer et donc ne pas se limiter aux seules algues d’eau douce, que pour sa potentialité de valorisation et de préservation des ressources halieutiques, atouts prépondérants de l’Outre-mer français.
Autre contrainte : pouvoir alimenter ses installations en eau douce.
Il est également important de se situer à proximité d’Instituts universitaires ou académiques, de facilités logistiques, et d’un tissu économique diversifié qui, à terme, permettra l’essaimage d’activités induites en aval.
Les îles de l’Outre-mer français se prêtent particulièrement bien à tenir compte de ces problématiques et permettent de répondre à l’ensemble des pré-requis d’un tel projet. On peut considérer que les îles françaises de l’Arc antillais ainsi que la Guyane, l’île de la Réunion, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie sont éligibles, sous réserve d’études de faisabilité ad-hoc.
L'atout d'un tel projet réside aussi dans le fait que de très nombreux chercheurs et ingénieurs ultra-marins résidant en métropole seraient prêts à rentrer dans leur région d'origine dès lors que des postes requérant leur niveau de compétence y seront disponibles.

Ce n'est qu'au terme d'une étude de faisabilité prenant en compte les tenants et les aboutissants de chacun des territoires et débouchant sur différentes options offertes qu'il sera possible de définir une short-list des lieux réellement éligibles.

Organigramme

L’entité fonctionnera dans une approche de projets.

Ceux-ci seront déclinés autour de l’objet commun à savoir la mise en place une unité pré-industrielle de production de micro-algues.

Chacun des projets se verra dédier une équipe constituée :

• 
  d’un ingénieur Chef de projet
  
• 
  d’un Chargé de recherche
  
• 
  de deux Agents de laboratoires seniors
  
• 
  de deux Agents de laboratoires juniors
  
• 
  d’une Assistante administrative.
  

L’entité comptera dès sa création une cellule administrative : un Chargé d’administration et comptable, d’une Assistante de Direction.

Chronogramme

Le chaînage des projets principaux doit permettre de déboucher sur l’installation du module préindustriel réplicable :

1. 
   Le premier projet consistera à tester plusieurs technologies de production en leur appliquant un système de calibrage, de traçabilité et de certification développé par HELIOGREEN. Validation de l’adéquation aux conditions locales.
   
2. 
   Le second consistera à mettre en place les technologies d’induction, d’amplification de rendement et de gestion de production - interfacé avec des systèmes de modélisation.
   
3. 
   Le troisième devra intégrer la nature variée des micro-algues et la déclinaison des technologies de production adaptées à une échelle industrielle.
   

Des projets périphériques qu’il n’est pas possible d’évoquer ici pour des raisons de confidentialité et de dépôt de brevets en cours viendront se greffer sur le corpus principal.