Etats généraux de l’outre-mer dans l’Hexagone


ENERGIE (Cindy Chassay, Dominique de La Guigneraye)



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ENERGIE (Cindy Chassay, Dominique de La Guigneraye)

I-1 État des lieux de l’exploitation énergétique en Outre-mer


En synthèse, il apparaît que l’Outre-mer présente :


  • Une forte dépendance à l’extérieur

  • Une forte dépendance aux produits fossiles

  • Energie nucléaire inadaptée (marché trop petit)

  • Un laboratoire d’expériences pour les énergies renouvelables



Des études réalisées (source :ENERDATA) montre que la principale source de rejet de CO2 est la production électrique (39%). Le secteur de la production électrique ne pourra donc faire l'économie d'un effort vers une réduction de ses émissions de CO2.
La seule solution à long terme est une amélioration du mix énergétique avec une mise en valeur des énergies renouvelables : La loi d’orientation pour l’outre-mer a consacré la compétence des Régions d’outre-mer dans le secteur des énergies renouvelables.
I-2) Prospective sur les énergies renouvelables en Outre-mer
Trois types d’énergie renouvelable méritent d’être mis en avant :


  • Potentiel hydraulique pour la Nouvelle-Calédonie




    • Principe de fonctionnement

L’énergie hydraulique utilise l’énergie des cours d’eau ou des chutes pour transformer la force motrice de l’eau en électricité. L’eau, par son poids et sa vitesse, actionne une turbine et transforme l’énergie hydraulique en énergie mécanique. La turbine entraîne à son tour une génératrice qui transforme l’énergie mécanique en électricité.


Aujourd’hui, l’hydroélectricité représente la première source mondiale de production d’électricité. 15 % de l’électricité française est d’origine hydraulique. Son développement actuel et futur est essentiellement basé sur les Petites Centrales Hydrauliques (PCH) qui ont chacune une puissance inférieure à 10 mégawatts.
Pour la Nouvelle-Calédonie


    • Projet à la Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie possède des sites permettant la création de centrales hydrauliques (Audition Yves Morault, Directeur EEC Nouvelle Calédonie).


Exemple projet hydroélectricité Nouvelle –Calédonie

La réalisation d’un programme pluriannuel par Alizes Energie permettrait :




  • La production de 26 GWh par an, soit plus de 5 % de la distribution publique en 2020,

  • L’économie annuelle minimale de 312 millions de XPF d’importation de Fuel,

  • La création de 5 milliards de valeur locale transformée (60 % du montant des travaux) et d’une centaine d’emplois supplémentaires pendant les travaux (environ 6 ans),

  • De diminuer les importations de fuel de 5.700 tonnes

  • D’éviter le rejet annuel de 5.000 tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère




    • Energie thermique des mers pour la Réunion, la Martinique, et, la Guadeloupe.




    • Principe de fonctionnement

L’Energie Thermique des Mers (ETM, ou OTEC en anglais) constitue une énergie renouvelable et disponible dans les mers tropicales. Le moyen de capter cette source réside dans une machine thermique. Celle-ci est alimentée par l’eau de mer chaude (en surface) et froide (prise à au moins 1.000 mètres de profondeur). Les 20 degrés de différence suffisent à produire de l’électricité.


De nombreux avantages existent, qui plaident en la faveur d’une meilleure connaissance de l’ETM. L’eau de mer est gratuite, abondante et ne pose aucun problème de stockage, ni de confinement. Aucun déchet toxique n’est issu de son utilisation. En outre, son exploitation réduirait, de façon considérable, les émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, l’eau de mer, une fois utilisée, pourrait à nouveau servir : à la réfrigération des bâtiments, permettant de substantielles réductions de facture de climatisation ; à l’aquaculture (l’eau de mer profonde contenant beaucoup de nutriments).


    • Projets en cours

Projet mené par la DCNS. Etude de faisabilité en cours à la Réunion. Sites potentiels en Martinique et à la Guadeloupe. (Audition Frédéric Leliedec, Responsable projet énergie thermique des mers DCNS).


Etude de faisabilité en cours à la Réunion.

Une centrale ETM de plusieurs MW est techniquement réalisable. Les travaux lancés concernent actuellement :




  • La levée des risques :

Tuyau eau de mer (étude, modélisation, prototype,essai)

Fluide caloporteur (performance thermodynamique, acceptabilité environnementale)

Impacts environnementaux (positifs, négatifs)

Etude de sensibilité au vieillissement




  • Optimisation :

Conception à coût objectif (20ceuros/MkWh)

Cycle thermodynamique Rankine, Kalina (modélisation, impacts coût, fiabilité, performance)

Cycle thermodynamique Carnot (modélisation, prototype)

Echangeurs (matériau)


Etude de site d’implantation Martinique, Guadeloupe, Tahiti





  • Principe de fonctionnement

La géothermie à haute énergie exploite des sources hydrothermales très chaudes, ou des forages très profonds pour produire de l'électricité.
C’est trois départements d'outre-mer, de par leur insularité et leur contexte volcanique, représentent des régions potentiellement favorables pour la production d'électricité géothermale.
Aujourd’hui, la seule référence française en matière de géothermie haute température se situe à Bouillante, non loin du volcan guadeloupéen de la Soufrière.
Des projets sont à l’étude en Martinique : la réalisation par le BRGM (avec le soutien de l’ADEME, du Conseil régional et de l’Union européenne) de trois puits d’exploration dans la plaine du Lamentin et les travaux d’accompagnement scientifique ont précisé le potentiel géothermique de cette zone, proche de Fort-de-France
Il est à noter d’une part qu’il existe d’autres types d’énergies renouvelables à combiner comme le solaire, l’éolien, l’énergie de la houle, l’énergie des vagues et d’autres part que tous ces projets nécessitent le maintient de la loi Girardin.


    • L’énergie solaire




  • Principe de fonctionnement

Le solaire photovoltaïque est une forme de production d’électricité renouvelable reposant sur la transformation directe du rayonnement solaire.
L'énergie solaire peut servir pour beaucoup de choses :


  • L'éclairage (autoroutes, arrêts d'autobus,...).

  • Les communications (Stations de relais de téléphone, bornes d'appel d'urgences sur autoroutes, téléphones mobiles,..).

  • La fourniture d'électricité pour des sites éloignés du réseau normal (Forêts, montagnes, ..).

  • Capteurs isolés (Infos météorologique, trafic routier, enregistrements sismiques, recherche scientifique,..).

  • Pour de petites stations de pompage ou d'irrigation.

  • Chargement des batteries de voitures (les batteries normales, ou de voitures électriques..).

  • Evidemment l'utilisation de cellules photovoltaïques est plus efficace dans les régions très ensoleillée.




  • L’énergie de la houle




  • Principe de fonctionnement

Sous l’effet des vagues, le mouvement des bouées entraîne le va et vient des pompes hydrauliques qui aspirent l’eau de mer et l’acheminent à forte pression sur terre. Cette eau de mer sous pression peut alors être utilisée pour produire de l’électricité en faisant tourner une turbine ou de l’eau douce, via un procédé de dessalement par osmose inverse.




  • Projets en cours

Le projet CETO à la Réunion pour la valorisation de l’énergie de la houle ou encore l’aménagement et l’exploitation d’une centrale houlomotrice au large de Papara, sur la cote Ouest de Tahiti.
I-3- Pôle valorisation de la biodiversité
Il existe de nombreux projets qui permettraient la valorisation de la biodiversité, pour n’en citer que quatre :


  • Ferme de «micro-algues» pour fabrication de biocarburant ( rf «Industrie»)

Plusieurs pays investissent dans cette nouvelle trouvaille. Une centaine de projets ont déjà été lancés, notamment aux États-Unis, en Australie, en Chine ou en Israël.
Le premier atout est quantitatif. «Ces micro organismes, d’une taille de l’ordre de 2 à 40 millièmes de millimètres, permettraient de produire 30 à 120 fois plus d’huile que le colza ou le tournesol»,
Le deuxième avantage est que la culture de microalgues en serre à grande échelle permet de contrôler le cycle de l’azote et du phosphore grâce au recyclage des éléments nutritifs.


  • Les récifs artificiels : production et paysager permettant un usage halieutique et écologique.

Le concept des récifs artificiels est très ancien (16ème siècle) et a été découvert et élaboré par des pêcheurs japonais, qui constataient que leurs prises étaient bien plus importantes au voisinage d’épaves de navires ou de structures en bambous qu’ils immergeaient volontairement.
De manière globale, l’utilisation de la technologie des récifs artificiels s’est accrue substantiellement lors des deux dernières décennies.
Les récifs ont été développés dans le but :


  • de favoriser les pêches,

  • Pour la conservation de la nature,

  • Pour la protection et la gestion de l’habitat,

  • Pour l’application des réglementations en matière de pêche, les activités récréatives et la recherche scientifique, en réponse aux problèmes de dégradation des écosystèmes et d’épuisement des ressources littorales et halieutiques.

Vu l’accroissement de la population côtière et la pression sur les ressources naturelles, les scientifiques, gestionnaires et acteurs des secteurs concernés étudient quel serait le rôle approprié pour les récifs artificiels dans le cadre d’une gestion littorale intégrée. Dans maints pays, les récifs artificiels sont déjà des éléments importants dans les plans de gestion intégrée.


On distingue généralement plusieurs grandes catégories de récifs artificiels :


  • Les récifs de «production», véritables «maisons à poissons», créateurs de biodiversité et de biomasse.

  • Les récifs «paysagers», ayant un objectif plus récréatif et ludique pour la plongée sous-marine (concept des «jardins d’épaves») ou la pêche récréative.

Les récifs artificiels représentent un des outils de gestion intégrée des ressources littorales les plus performants, après la mise en place d’aires marines protégées. Cette gestion peut concerner à la fois :




  • les usages (partage de l'espace et de la ressource entre les métiers de la pêche (récifs anti-chalutage), récifs à vocation récréative, plongée (épaves et paysagement des fonds) et pêche plaisancière) ;

  • l'aspect halieutique (augmentation attendue des ressources exploitables et soutien à la pêche professionnelle artisanale locale aux petits métiers)

  • l’aspect écologique (protection d'habitats et d‘espèces vulnérables, outils d’aide aux aires marines protégées, restauration de milieux dégradés, diversification de substrats naturellement pauvres).

Une des conclusions de la dernière conférence mondiale sur les récifs artificiels est que nous sommes à la fin de l’ère de la pêche libre, du «free fishing», il est grand temps de mieux gérer les pêcheries et l’environnement marin, a travers la création d’aires marines protégées et le développement de récifs artificiels, outils de gestion à usages multiples.


Au total, les récifs artificiels constituent une réponse possible aux nombreux problèmes concernant les ressources vivantes côtières, comme la surpêche (50% des espèces sont considérées par la FAO comme pleinement exploitées et 25% comme surexploitées) et la dégradation des écosystèmes et des habitats. Les récifs représentent un bon outil pour la gestion et le management des ressources et peuvent contribuer au maintien des pêcheries et des pêcheurs. Néanmoins, les récifs ne constituent qu’une facette d’une gestion globale et durable, qui doit prendre en compte toutes les phases de vie des espèces exploitées, en particulier les zones de frayères et de nurseries.
Au même titre que les aires marines protégées, les récifs artificiels sont des outils adaptés dans le contexte actuel de changement de la politique commune des pêches (PCP) en Europe, qui vise un développement durable de l’activité en respectant la ressource et les écosystèmes, en particulier l’intégrité des habitats, condition sine qua non au maintien des ressources. «Aménager la mer tout en la ménageant» pourrait constituer le challenge des prochaines années…


  • Valorisation de la pharmacopée ultramarine

Le trésor de la biodiversité que constituent les DOM représente un atout pour le développement des activités liées à la pharmacopée ultramarine. La biodiversité végétale des DOM est particulièrement riche avec près de 3000 espèces de plantes dont 625 plantes médicinales

Cette valorisation passe notamment par l’implantation de laboratoires de biologie moléculaire et de biochimie spécifique. .




  • Retenues d’eau collinaire

Ce système permet de pallier le lourd handicap pluviométrique que connaissent certaines zones agricoles en créant de nouvelles capacités de stockage des eaux ruisselées, ensuite utilisées pour une petite irrigation d’appoint ou pour répondre aux besoin temporaires des éleveurs..
Il faut souligner que tous ces projets s’inscrivent dans le cadre du développement durable et permettrait de faire de l’Outre-mer un pôle d’excellence pour l’utilisation des énergies renouvelables et la valorisation de la biodiversité.


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