Etats généraux de l’outre-mer dans l’Hexagone


Marchés visés : principalement protéiques



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Marchés visés : principalement protéiques


HELIOGREEN se positionne prioritairement sur les marchés : aliments, pharma-cosmétique, chimie verte et polymères.

Autant il subsiste quelques inconnues concernant la production de micro-algues à vocation énergétique, autant le domaine des micro-algues à vocation protéique est non seulement connu, mais en très forte croissance. C’est la raison de notre choix d’un ratio résolument orienté vers les filières protéiques.

On commence à assister aux premiers investissements de référence dans le domaine (Roquette, Séché Environnement,…). Les facteurs de croissance de ce marché comptent notamment : la «lame de fond» du Greenbusiness ; la meilleure connaissance des micro-algues tant par leur séquençage génomique que par leur screening systématique ; les besoins croissants en protéines dues à la baisse des ressources halieutiques en amont de filières et à la montée d'une certaine prudence vis-à-vis du soja (OGM, déforestation amazonienne) ; à l’augmentation de la population et à l’enrichissement des habitudes alimentaires plus nobles (donc plus riches en protéines) des pays jusqu’alors carencés ou «mono-régimes».

Pharmacie et cosmétique


Les micro-algues ont vocation d'être utilisées dans les domaines de la pharmacie et de la cosmétique. Ces deux domaines sont parfois convergents comme c’est de plus en plus le cas :


  • dans des utilisations nutraceutiques délivrant des «soins de l’intérieur» comme l’est par exemple la gamme INNEOV (JV L’Oréal et Nestlé), Auriège ou par l’extraction de principes actifs protéiques et enzymatiques originaux ou rares.

  • comme précurseur de produits composés ou d’extraits : acides aminés essentiels, pigments, vitamines, minéraux et oligo-éléments, acides gras essentiels.

Ces nouveaux usages s’inscrivent dans une tendance lourde, celle de la progression des produits génériques, de la désaffection pour le tout chimique, et de l'engouement pour des approches de santé douces.

Les micro-algues bleues sont bien connues dans leurs utilisations préventives et curatives en oncologie par leur action anti-oxydante, anti-radicalaire, anti Cox2, stimulant immunitaire, anticancéreuse (NKC), détoxifiant en métaux lourds. Elles sont également utilisées dans la lutte contre primo-infection du VIH grâce à l’efficacité des sulpholipides et plus généralement sur les résistances aux virus plus communs comme l’herpès, la grippe A, par le renforcement membranaire des cellules susceptibles d’être infectées. Elles représentent un réel intérêt préventif pour les populations en cas de risque pandémique…

Elles sont également connues dans le traitement des maladies cardio-vasculaires et neuro-dégénératives (Alzheimer, Parkinson et «déficience de l’attention») et également dans les cas de diabète, de rhumatisme et de pathologies digestives.

Ces micro-algues ont un large spectre d’efficacité, du fait de leur extrême richesse intrinsèque.
Leur utilisation est également en forte progression sur les segments de la forme, du sport et de la beauté en agissant sur la peau, les phanères, la vue, l’anti-âge, le sommeil, la prise de muscle, la récupération physiologique,…
On observe depuis un certain nombre d’années une convergence progressive du marché de la pharmacie et de celui de la parapharmacie (compléments nutritionnels et produits cosmétique). Ce phénomène s’applique également à un segment du marché agroalimentaire, qui recherche des produits à haute valeur ajoutée. Les frontières deviennent de plus en plus perméables et ne subsistent souvent qu’en raison de la législation.
Voici quelques exemples significatifs :
L'OMS a reconnu l’alimentation comme un des piliers fondamentaux de notre santé. Une mauvaise alimentation est en effet responsable d'environ 30 % des cancers, ainsi que de nombreuses maladies cardiovasculaires. La nutrition est ainsi devenue une discipline médicale à part entière.

Les alicaments ont rapproché le domaine agroalimentaire avec celui des compléments nutritionnels et voient la progression de leurs ventes excessivement rapide. Le secteur des probiotiques a connu un succès important (LC1 de Nestlé ou Actimel de Danone).

Les compléments nutritionnels concurrencent des produits réservés initialement au domaine de la pharmacie, comme par exemple les complexes vitaminés. Ces secteurs sont encouragés par la banalisation des produits pharmaceutiques génériques.

Des compléments nutritionnels sont utilisés dans un but cosmétique («la beauté vient de l’intérieur»). Nestlé et L'Oréal ont par exemple fondé en 2002 un joint venture : INNEOV, dont le but est de développer des compléments nutritionnels à visée cosmétique.

Des principes actifs, utilisés pour un usage nutritionnel (interne) sont également utilisés pour un usage cosmétique (externe), à l’exemple de la Coenzyme Q10. C’est d’ailleurs au titre de ces nouvelles approches que Jacques Degroote a été invité à intervenir en janvier 2008 lors des colloques biotechnologiques d’EnvAgroTech de Montpellier lors de la table ronde sur le thème : «Les aliments fonctionnels enrichis : un bienfait pour la santé ?»
Les micro-algues ont sans aucun doute un rôle important à jouer sur ces marchés à forte croissance, de par la richesse et la variété de leurs composants, à l’exemple de l’Astaxanthine, un antioxydant extrait de l’Haematococcus pluvialis, qui trouve son application dans les compléments nutritionnels, les alicaments et les produits cosmétiques. De récentes avancées scientifiques permettent de traiter des cancers par photochimiothérapie grâce à des composés pigmentaires issus de micro-algues.

Composés lipidiques (compléments nutritionnels – cosmétiques)

Certains acides gras polyinsaturés (AGPI) sont dit essentiels car notre organisme n’est pas capable de les produire. Ils doivent donc être impérativement apportés par notre alimentation.

Les poissons des mers froides constituent actuellement la principale source de certains de ces acides gras comme par exemple l’EPA, qui protège notre système cardiovasculaire ou la DHA, indispensable à notre cerveau. Or, certaines micro-algues sont également naturellement riches en acides gras essentiels (omega3 et 6). Elles pourraient devenir une alternative intéressante aux huiles de poissons, dont les ressources s'épuisent rapidement. Les huiles issues des algues présentent aussi l’avantage de s’oxyder moins rapidement que celles des poissons.


En cosmétique, les lipides contenus dans les micro-algues peuvent être utilisées pour leurs propriétés hydratantes. Elles sont déjà utilisées dans des secteurs comme la balnéo- et la thalassothérapie.
Composés protéiques ( compléments nutritionnels )

Les protéines constituent 20 % de notre masse corporelle. Elles se composent de 20 acides aminés différents, dont 8 sont essentiels car ils doivent être obligatoirement amenés par notre alimentation.
Sachant que les apports journaliers recommandés préconisent une consommation de 0.8 g à 1.0 g de protéine par kg et par personne, force est de constater que la grande majorité de la population, même dans les pays développés, ne couvre pas ses besoins. Les végétariens sont souvent les plus touchés, car il reste difficile de remplacer les protéines animales par des protéines végétales.
Certaines micro-algues possède une teneur en protéines supérieure à celle de certaines plantes protéagineuses, comme le soja, voir même à celle de la viande (et sans en avoir les inconvénients). Les micro-algues ont par conséquent également un rôle important à jouer dans ce domaine. Elles se substituent peu à peu à la viande dans de nombreux produits.
Vitamines, minéraux et autres composés (pharmacie - compléments nutritionnels- cosmétiques)

La richesse de la composition micro-nutritionnelle de certaines micro-algues est très intéressante.
Une des micro-algues les plus étudiées à ce propos est sans doute la spiruline. Celle-ci contient :

  • de nombreuses vitamines en dose élevée : ß-carotène, B1, B2, B12 et E.

  • de nombreux minéraux comme le fer, le magnésium, le calcium et le phosphore.

  • une quantité importante d'antioxydants et autres principes actifs nécessaires à notre organisme : des caroténoïdes comme le acides gras omega 3 et 6, les béta-carotène et la zeaxanthine, des enzymes comme la superoxyde-dismutase ou encore la phycocyanine un de plus puissants anti-oxydants connus à ce jour.

Différentes études ont montré que la Spiruline possédait notamment un effet bactéricide, virucide et hypocholestérolémiant.


Sur les 200’000 espèces d'algues supposées exister, seules 3'000 ont été répertoriées à ce jour et seul un faible nombre d’entre elles sont exploitées. Ces chiffres donnent une idée du formidable potentiel de développement des micro-algues dans ces marchés.
On se demande parfois pourquoi ces micro-algues n'ont pas été utilisées plus massivement par le passé. Cela tient au fait qu'elles étaient reléguées dans des niches de marché limitées à la parapharmacie et aux magasins bio. D'autre part ces micro-algues n'ont jamais été considérées comme un matériau noble par les chercheurs chargés d'inventorier les gisements de matières actives que contient le monde végétal. Enfin le terme d’algue ne constitue pas un groupe évolutif unique, mais désigne toute une série d'organismes pouvant appartenir à des groupes phylogénétiques très différents. Elles ont souvent été définies par défaut, par simple opposition aux végétaux terrestres pluricellulaires. Ainsi la R&D les concernant est atomisée dans différents Instituts de missions très différentes comme l’INRA, l'institut Pasteur, Ifremer, le CEA … puisque certaines sont considérées comme végétaux, d’autres comme bactéries et d’autres enfin comme algues marines.

On a par ailleurs vu les dépôts de brevets réalisés dans le seul but de bloquer l’état de l’art afin de préserver des procédés technologiques communs, et d’en éviter l'évolution pour des raisons purement économiques.



Nutrition et IAA


Les micro-algues vont devenir un intrant majeur des différentes filières protéiques comme la filière production animale et l’aquaculture. Mais elles seront incorporées directement dans les productions issues de l'industrie agroalimentaire soit en l'état, soit après extraction de principes actifs et d’éléments riches (protéines à valeur ajoutée, vitamines, minéraux chélatés, acides gras et acides aminés essentiels, …). Il existe des procédés qui permettent de «neutraliser» le goût et la couleur des micro-algues, pas toujours appréciée par les palais occidentaux, tout en conservant leurs valeurs nutritionnelles intactes.

Les algues sont déjà massivement utilisées en agro-alimentaire comme les alginates. Leur emploi a été renforcé lors de l’interdiction des gélatines animales. Mais ces dernières sont utilisées pour leurs qualités structurantes donc à faible valeur ajoutée. Finalement, les algues et les micro-algues vont remplacer peu a peu les produits d’origine animale.


Ainsi, nous avons pour stratégie de nous concentrer commercialement sur les segments de la nutrition sur les marchés suivants :

  • Premix alimentaires (animal et rations d’urgence)

  • Industries agro-alimentaires

  • Précurseurs de chimie verte

Premix alimentaires


En alimentation animale, depuis l’interdiction des farines animales, on utilise exclusivement des tourteaux végétaux. Ils constituent la principale source de protéines et la 2ème classe d’aliments après les céréales. Ils contiennent également de la cellulose, qui n'est digestible que par les ruminants. Les tourteaux les plus utilisés sont :

  • le soja (près de 70% des tourteaux consommés en Europe)

  • le colza

  • le tournesol

Les élevages industriels incorporent massivement des protéines, qu’elles soient issues de tourteaux de soja destinés aux bovins ou de farines de poisson pour les élevages aquacoles. Mais ces intrants nous font subir un lourd tribut : le déboisement de l’Amazonie et la baisse de la ressource halieutique mondiale puisque nous «mangeons la mer». Les industriels sont donc obligés de trouver d’urgence de nouvelles sources de protéines.
HELIOGREEN nourrit de très grands espoirs dans la possibilité d'incorporer des micro-algues dans les rations alimentaires distribuées en aquaculture et dans le secteur du grossissement des poissons de captage. Un programme de recherche est réservé à cette problématique et pourra vraisemblablement déboucher rapidement sur les tests et brevets.
A l'échelle de la planète, les courbes d'offre et de demande en protéines oléo-protéagineuses demeurent exponentielles et l'UE importe désormais plus de 75 % de ses protéines végétales, matière première stratégique pour l’alimentation animale. Or cette forte dépendance devrait s’accroître dans un marché mondial de plus en plus tendu.
OGM et traçabilité

Du fait de la généralisation des OGM (un tiers du soja produit dans le monde est modifié génétiquement), les pays acheteurs de protéines que sont UE, Japon, Chine, exigent une traçabilité sans faille des importations de protéines. Ainsi, il existe une volonté politique d’imposer la «traçabilité» aux partenaires de la chaîne alimentaire, non seulement dans le domaine du génie génétique, mais sur un plan général. L’Union Européenne a importé annuellement, au cours des dernières années près de 40 millions de tonnes de produits de fourrage, dont 30 millions de tonnes d’aliments riches en protéines. Ces produits peuvent être génétiquement modifiés. En particulier les tourteaux de soja et les glutens de maïs qui proviennent des États-Unis, du Brésil et de l’Argentine. Les importateurs sont donc confrontés à un problème préoccupant. Certaines exceptions mises à part, ils ne sont pas en mesure de garantir une absence totale d’OGM.

La traçabilité intégrée dans les systèmes HELIOGREEN en fait une solution originale face à cette problématique.
Les protéines algales : une substitution salutaire

Les grands Groupes engagés dans la fourniture d’aliments composés pour animaux, de premix alimentaires et de protéines sont intéressés par la complémentation voire la substitution des tourteaux traditionnels peu «durables» par des protéines issues de l’algoculture industrielle, également riches en oligoéléments et minéraux. Un autre intérêt est lié au fait que les micro-algues utilisées ne contiennent pas de cellulose et rendent les protéines plus biodisponibles. Les volumes concernés sont importants. Pour le seul marché français, ce sont 8 MT de tourteaux protéiques et d’additifs qui sont utilisés par les éleveurs chaque année, mélangés à 10 MT de céréales.



Les flux logistiques mondiaux de MRP17 constituent 25% de la production mondiale (env. 200 millions de tonnes/an). Il s’agit donc de marchés essentiels.

En matière de protéines, les stratégies européennes doivent tenir compte de plusieurs constats comme :



  • L’accroissement de la consommation de protéines animales par personne, impliquant avec les systèmes d‘élevage, un fort accroissement de l’utilisation de MRP.

  • L’accroissement de la concurrence entre céréales et protéagineux dans les choix d’assolements, ce qui entraîne des dissociations entre les lieux de production et de consommation.

  • Le partage du marché mondial entre fournisseurs de matières premières et fournisseurs de produits à forte valeur ajoutée, ce marché étant de plus en plus monopolisé par des grandes firmes.

  • L’augmentation de l’instabilité des cours mondiaux.

“Premix humanitaire” pour la nutrition d’urgence


Depuis une dizaine d’années, de nombreux efforts ont été accomplis par les bailleurs de fonds humanitaires pour fournir, dans le cadre d’actions de grande envergure, suite aux attaques de criquets, aux sécheresses, aux guerres, des compléments nutritionnels protéiques d’urgence en compléments des hydrates de carbones (riz, mil, blé,..) jusqu’alors distribués aux enfants, femmes enceintes, réfugiés. Les protéines sont plus importantes dans la construction métabolitique des enfants que ne le sont les hydrates de carbone.

Les micro-algues sont bien connues des ONG sub-sahéliennes pour ces usages de re-nutrition des populations les plus vulnérables et leur production industrielle va dans le sens d’une montée massive du besoin. Les grandes Organisations humanitaires mondiales les incorporent dans des rations à très grande échelle et il est possible de les stocker à long terme pour parer à des éventualités de crises graves ou de famines.


Il y a un réel besoin de composants tels les micro-algues dans la composition de rations d’urgences disponibles pour faire face aux fléaux de la faim qui frappent certaines zones, de façon récurrente. Les micro-algues se stockent très bien et ne perdent pas leurs qualités intrinsèques à moyen terme.

En 2007, l’aide alimentaire du Plan Alimentaire Mondial (PAM/WFP) a atteint 86,1 millions de personnes dont 62,8 millions dans le cadre d’opérations d’urgence. En 2008 (jusqu’à septembre) il a réalisé 180 opérations de secours dans 75 pays. Les rations complètes du PAM ont pour objectif d’améliorer l’adéquation nutritionnelle en apportant 60% de protéines.



Chimie verte


La chimie verte constitue également une voie très prometteuse de mise en marché des produits issus de la biomasse algale. Ce sont autant des petites sociétés que de grands Groupes qui se sont engagés dans le domaine de la chimie verte, laquelle aura pour vocation de remplacer, à terme, la pétrochimie. Jacques Degroote a été invité à prendre part à une conférence sur ce thème lors de la semaine de l’Innovation du Val d’Oise, le 10 avril 2009 en partenariat avec le Professeur AUGE du Laboratoire SOCCO et de la société Phycosources :
Descriptif : Les produits chimiques jouent un rôle important dans de nombreux domaines de notre vie (produits pharmaceutiques, cosmétiques, alimentaires, énergétiques...) mais souffrent d'une image négative et dangereuse. Aujourd'hui les végétaux comme les micro-algues peuvent être utilisés dans de nombreux domaines comme un apport renouvelable, biodégradable et moins toxique. Cette semaine sera l'occasion de découvrir les grands principes de la «Chimie Verte» et la potentialité de la biomasse, notamment à travers l'apport des micro-algues dans divers domaines.
Intervenants : A.Phulpin (Phycosources), Pr Jacques Augé (Directeur Laboratoire SOSCO/UCP), J.Degroote (Administrateur Délégué – CEO-HELIOGREEN Group SA).
Il n'est pas anodin de noter que le président de l'Association Française pour la Chimie Verte n'est autre que le responsable des nouveaux projets de la société Roquette ; laquelle a pris pied récemment dans le monde des micro-algues en rachetant BPS, producteur allemand de micro-algues, et en créant le pôle AlgoHub.
La très large palette des micro-algues permet d'ores et déjà de prévoir qu'elles interviendront comme précurseur de nombreux processus dans le domaine de la chimie verte. La lente tendance à la disparition de la pétrochimie ne fait qu'accélérer la montée en puissance de cette nouvelle chimie.

Opportunités connexes à ces technologies de production de micro-algues

Les mécanismes de compensation carbone

Maîtriser les émissions de gaz à effet de serre

Il existe deux approches pour maîtriser les émissions de gaz à effet de serre et plus particulièrement de CO2 dans l’atmosphère : La première consiste à réduire les émissions domestiques, industrielles ou liées au transport. La seconde consiste à capter le CO2 immédiatement lors de son émission puis à le séquestrer.
Une fois capté, il peut être séquestré de trois différentes manières :

La séquestration géologique consiste à injecter du CO2 dans des couches géologiques profondes, comme par exemple les anciens gisements de pétrole ou des nappes aquifères profondes. Actuellement testée, cette seconde méthode présente des risques potentiels pour lesquels un recul suffisant manque. En effet le CO2 + eau > acide carbonique, lequel peut dissoudre des veines de failles calcaire et conduire à un relargage massif de gaz toxiques (cf catastrophe du lac Nyos en septembre 1988 au Cameroun qui a tué 1700 personnes).

La séquestration océanique consisterait à déposer du CO2 dans les océans. Cette méthode augmente l’acidité de l’eau et affecte toute la faune et la flore aquatique dont les signes précurseurs sont le blanchissement des coraux et la baisse de richesse en plancton. On risque également un re-largage de gaz dans l’atmosphère en cas de réchauffement de la température de l’eau.

La séquestration biologique ou bio-séquestration est de loin la plus vertueuse, puisqu’elle utilise le CO2 pour créer de la vie, au lieu de le considérer comme un déchet à éliminer. C’est la méthode visée par HELIOGREEN.


Protocole de Kyoto et crédits carbone

Le protocole de Kyoto a pour but de réduire les émissions de GES. Entré en vigueur en 2005 et ratifié à ce jour par 172 pays, il fixe aux pays industrialisés des objectifs contraignants de réduction d’émissions à 2012. Il revient à ces derniers de fixer à leurs différentes industries, les objectifs à atteindre pour pouvoir respecter cet engagement national.
Les industries n'arrivant pas à atteindre leur objectif s’exposent à de lourdes pénalités et doivent, si elles veulent éviter cela, acheter des «crédits carbones» (ou «droits à polluer»). (cf la délocalisation Arcelor/Mittal de Gandrange).
Les industries ayant la capacité de prouver qu’elles ont respecté voire dépassé leurs objectifs de réduction d’émission de CO2, peuvent vendre leurs crédits carbones surnuméraires.
Une société comme HELIOGREEN, qui développe des systèmes permettant la bio-séquestration du CO2 peut prétendre obtenir de l'autorité nationale compétente, un agrément pour l'émission et la vente de crédits carbone selon un des deux mécanismes MDP (Nord-Sud) ou MOC (même zone).

Les mécanismes issus de Kyoto : MDP, MOC et crédits carbone

En étant schématique, les mécanismes résultants du Protocole de Kyoto sont de deux types. Les premiers, Mécanismes de Développement Propre (MDP) permettent à des pays en voie de développement ou à des pays émergeants de bénéficier de financements des Nations Unies pour leur impact positif sur l'effet de serre :

  • par la réduction effective de leurs émissions que ce soit lors des phases industrielles par une adaptation des infrastructures et des méthodes ; ou que ce soit par la réduction des émissions par une maîtrise des fermentations et de la gestion des déchets.

  • par la séquestration «active» et prouvée des gaz à effet de serre.

Ces MDP consistent à prouver la fixation du CO2 dans une forme organique ou minérale stable, selon des méthodes vérifiables dont l'ensemble des données conservées sont consultables. Chaque type de process donne lieu à une demande d’agrément qui, une fois obtenu, permet au bénéficiaire d'émettre des crédits carbone correspondants aux CO2 séquestré ou économisé. Ces derniers sont des titres financiers que les industries émettrices de CO2 peuvent acheter de gré à gré ou sur les marchés à terme spécialisé comme BLUENEXT. Ces MDP sont donc la concrétisation de financements du Nord vers le Sud encadrés par un protocole à vocation mondiale.

Tous ces mécanismes ont un triple intérêt :


  • un intérêt environnemental tant au niveau local qu'au niveau mondial, par la réduction d'émissions des gaz à effet de serre induite par le projet ;

  • un intérêt en termes de développement économique et social pour le pays hôte qui bénéficie de l'implantation du projet, du transfert de technologie et de savoir-faire associé, et de la production d'une nouvelle source de financement ;

  • un intérêt économique grâce à l'amélioration de la viabilité financière des technologies peu émettrices de gaz à effet de serre, ce qui favorise leur diffusion, auxquels s'ajoute, pour une entité qui doit respecter les engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, la possibilité ainsi offerte d'y satisfaire à moindre coût.

Quoi qu'au moins développé que le MDP, le MOC constitue un outil innovant, propice aux transferts technologiques. Son attractivité devrait être renforcée lorsque le prix international du gaz carbonique s'affermira. Elle constitue un cadre partenarial prometteur, où investisseurs et pays hôte peuvent ensemble définir des modes d'investissement plus durables. Ces deux mécanismes permettent à un pays investisseur d'obtenir des crédits d'émissions en investissant dans des projets de réduction ou d'évitement des émissions de gaz à effet de serre dans un autre pays.
Marché des crédits carbone (CER)

Ce marché a connu diverses évolutions. Début 2006, la tonne de CO2 s'échangeait environ 25 €. Fin 2007, le marché s’est écroulé suite aux bons résultats obtenus par les pays dans l’atteinte des objectifs fixés et suite à l’émission de trop nombreux crédits carbone. Actuellement le prix est remonté à environ 26 € la tonne.

Le prix du crédit carbone devrait augmenter au cours des prochaines années.



Positionnement de HELIOGREEN face à ces mécanismes

Les sociétés du type d'HELIOGREEN ou de ses clients, qui utilisent du CO2, pourront obtenir de l'autorité nationale désignée (AND), sous couvert de l’UNCCC après vérification, l'agrément pour l'émission de crédits carbone (Certified Emission Reduction – CER) équivalant chacun à 1 T de CO2. Cela suppose que la bioséquestration soit avérée et suive un protocole préalablement agréé. Les systèmes de traçabilité de gestion de productions originaux d'HELIOGREEN donnent à la société un atout important dans l'obtention de ces agréments.

Chaque filière, chaque produit élaboré, chaque usage donne lieu à une approche spécifique de la prise en compte du CO2 séquestré et de l’agrément possible en termes de MDP.

HELIOGREEN souhaite se positionner comme une opportunité de mise en place d’unités de compensation carbone vertueuse. La législation devra évoluer vers une ouverture de la qualité de puits à carbone ou équivalent pour ces activités de séquestration biologique à cycle court.

Il semble évident que la réunion de Poznan préparatoire du protocole de Copenhague laisse penser que ces mécanismes vont s'affiner. Il est paradoxal qu'une société qui enfouit du gaz carbonique dans le sous-sol pourra toucher des subsides publics alors qu'une société qui permettra une réutilisation avérée du gaz carbonique, dans des zones non agricoles, pour une production énergétique ou alimentaire n'aura pas accès à ces mêmes aides alors que sa démarche est combien plus vertueuse.


Intérêt de ces mécanismes sur les zones Outre-mer françaises

HELIOGREEN ambitionne d'être une force de proposition active dans le cadrage et la mise en place de ces mécanismes.

La France, que ce soit la Métropole ou ses Territoires ultra-marins, est inscrite dans la liste des pays occidentaux émetteurs de technologies agréés dans le cadre de ces mécanismes «onusiens». En aidant à la mise en place de projets industriels dans la région de son implantation outre-mer, mais dans des pays éligibles au titre de l'implantation en «pays en développement», il est possible de faire bénéficier ces derniers des financements MDP. On se retrouve alors dans un schéma vertueux de financement Nord-Sud intra-régional.

Il est intéressant de faire le constat que nombreux territoires ultramarins français se trouvent à proximité d’iles-pays ou de territoires autonomes pouvant constituer la tierce partie d’un dossier MDP.

On note d’ailleurs que des iles de la Caraïbes ou du Pacifique voient augmenter la fréquentation de politiques et d’acteurs économiques issus des BRIC éloignés comme la Chine, et les solliciter de façon appuyée pour nouer des partenariats concrets (infrastructures, licences téléphoniques, quotas de pêche,…) alors que leur plus proche voisin est la France d’Outre-mer.



Collectivités Territoriales Ultramarines Françaises - 2009


Biocarburants de troisième génération


Même si les biocarburants ne sont pas dans le cœur de la cible des biomasses à produire en Outre-mer française, il est important de rester proche de ces technologies car nul ne peut dire qu'il n'y aura pas rapidement des micro-organismes qui permettent un rendement tel que cette filière deviendra rentable même dans des contextes de type DOM-COM. Le retour du prix du pétrole à un haut niveau aurait bien sûr le même effet.

Le caractère transversal des technologies originales détenues par HELIOGREEN permettent à la société de prétendre rester un acteur qui compte dans l’ensemble de ces filières. C’est cette orientation qui permet à HELIOGREEN de penser avoir une approche originale des carburants aéronautiques renouvelables qui doivent répondre à des cahiers de charges très normatifs.

Longtemps encore, les territoires insulaires resteront dépendants de flux logistiques et passagers aériens.

Des accords de partenariat sont en cours sur ce sous-segment.


La fin inéluctable du pétrole

Les experts divergent sur le «peak oil», date à partir de laquelle les extractions de pétrole seront décroissantes, mais ils s’accordent globalement pour dire que nous avons devant nous 40 ans de pétrole, 60 de charbon et 80 d’uranium de stocks (selon les technologies à neutron légers en production actuellement).

Une certitude : le pétrole nous fournit de l’énergie primaire mais constitue un intrant essentiel à de nombreuses industries (pharmacie, plasturgie, construction,…), ce qui contribue à faire monter son prix. Il reste des stocks d’énergie fossile importants notamment si l’on prend en compte le charbon, le gaz (nappes et hydrates), mais leur extraction devient de plus en plus coûteuse, et leur utilisation est d’un coût écologique très élevé.

Les énergies électriques renouvelables – vertueuses ?

Ces énergies n’offrent pas toujours une solution idéale, car leur effet sur l’environnement n’est pas neutre. C’est le cas des cellules photovoltaïques dont la fabrication est fortement émettrice de GES. Les éoliennes elles, nécessitent des ancrages en acier et en béton, très impactant puisque la fabrication de ciment est une des industries les plus fortement émettrices de CO2.

Toutes ces technologies ont également d’autres impacts comme la dégradation des paysages, le bruit et les rayonnements pour l’éolien; la nécessité de stocker l’énergie dans des piles à métaux lourds ou en hydrogène, pour le photovoltaïque. L’hydro-électricité et le nucléaire engendrent des problèmes sur l’hydrosphère et la biosphère, et des risques majeurs en cas de séismes ou de maintenance défectueuse.


Les biocarburants ou agrocarburants

Les biocarburants produits à partir de plantes terrestres résultent principalement de deux filières :

  1. la filière alcool, qui utilise la fermentation de sucres de betterave, de blé, de canne à sucre ou de maïs pour obtenir de l'éthanol et l'ETBE (éthyl tertio butyl éther) afin d’alimenter les véhicules essence. Ce type de carburant est principalement utilisé au Brésil ou aux États-Unis.

  2. la filière huile, qui utilise l’estérification de l’huile obtenue de plantes comme le colza, la palme ou le tournesol pour obtenir des EMHV (esters méthyliques d'huiles végétales) et alimenter les véhicules diesel. Ce type de carburant est principalement utilisé en Europe.


Selon les estimations publiées en mai 2007 par EurObserv’er, la consommation de biocarburants a atteint 5,38 Mtep dans l’Union européenne contre 3 Mtep en 2005 soit une croissance de 79,7 %. Le biodiesel est le biocarburant le plus consommé (71,6%) loin devant le bioéthanol (16,3%) et les autres biocarburants comme l’huile végétale et le biogaz (12,1%).


Aux USA la production 2007 de 8 milliards de gallons de bioéthanol de maïs dégage un profit de plus de 9 milliards de dollars annuels (… dont au moins 4 milliards de subvention fédérale ! ).

Il est communément admis de distinguer pour les deux filières (huile et alcool) deux générations de carburants (nous parlerons de carburants de 3ème génération du fait de leur durabilité et de la non dépendance d’intrants organiques) :

  • les biocarburants dits de 1ère génération issus de cultures industrielles où est utilisée seule la partie de la plante contenant des hydrates de carbone (céréales, maïs, canne à sucre,…) ou de l’huile (palmier à huile, soja, colza, tournesol,…).

  • les biocarburants dits de 2ème génération issus de graisses animales ou de plantes entières dont la partie lignocellulosique sera également utilisée après avoir subi un traitement à base d’enzymes pour produire des carburants (BTL Biomass to Liquid) ou gazéification. Des procédés de pyrolyse permettront d'obtenir un biopétrole raffinable. On classe dans ces biocarburants ceux issus de déchets forestiers et de certaines biomasses issues du recyclage industriel et urbain.
Problèmes des biocarburants de 1ère génération

Ces biocarburants nécessitent une grande quantité d’eau et concurrencent les surfaces agricoles, ce qui accentue la pénurie alimentaire et favorise la déforestation. Ils se révèlent également plus néfastes sur le climat que les carburants fossiles notamment à cause du relargage d’oxydes d’azote issus des engrais (260 fois plus nocifs que le CO2 sur l'effet de serre). Ces impacts négatifs sont suffisamment importants que le Gouvernement français ait décidé lors de la récente présentation du budget 2009, de supprimer d'ici à 2012 les avantages fiscaux liés à ces biocarburants, comme l'exonération partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers (TIPP). Il estime par ailleurs que»les tensions sur les matières premières agricoles ont atteint des niveaux qui ne justifient plus de maintenir la défiscalisation au motif d'un soutien aux débouchés pour les productions agricoles».
Problèmes des biocarburants de 2ème génération

Biens qu’issus de plantes entières ou de déchets, leur volume n’est pas illimité. Le premier problème réside dans la transformation des hémicelluloses (sucres à 5 atomes de carbones) en éthanol. Le deuxième problème réside dans le prétraitement, nécessaire pour séparer la cellulose de la lignine et de l’hémicellulose, toutes étroitement imbriquées. Les méthodes actuelles, par vapeur ou par des acides, sont coûteuses. Les méthodes consistant à utiliser des bactéries comme la Clostridia Carboxy Devorans ou des enzymes pour produire méthane ou alcool émergent mais ne sont actuellement pas encore au point. Il faudra environ 10 à 20 ans pour rendre ces procédés fonctionnels à l'échelle industrielle.
Avènement des biocarburants de 3ème génération

Les biocarburants que nous qualifions de 3ème génération sont élaborés totalement hors-sol donc sans impact sur l’agriculture, l’environnement, la biodiversité,… et ne dépendent pas d’une biomasse en amont. Ils permettent d’éviter les problèmes précédemment posés.

Ces biocarburants dits «3G-Fuel» proviennent de l’extraction de micro-organismes tels que micro-algues, phytoplanctons ou cyanobactéries qui présentent de nombreux avantages : leur croissance est rapide et ne nécessite comme apport d’énergie que de la lumière solaire. Elles ont également le grand avantage d’absorber une grande quantité de CO2 durant leur croissance.
Les États-Unis se sont penchés sur la production de micro-algues dès la fin des années 70. Leurs études ont jeté les bases d’une source de biodiesel prolifique. Aujourd’hui, différentes entreprises et laboratoires de R&D poursuivent ces travaux, en cherchant à optimiser la bio production et les techniques d’extraction. C’est une des raisons qui expliquent que les USA sont très dynamiques dans ces domaines.

Nous étions précurseurs en présentant, à Tunis en 2007, au Ministre de l’Agriculture de l’époque Michel Barnier, notre capacité à déployer des entités de production de carburants que nous qualifiions de 3ème génération. C’est donc avec bonheur que nous avons fait le constat que ce dernier a repris notre sémantique lors des Assises des agro-industries qui se sont tenues début 2009 :

«Les biocarburants ne sont pas en soi un problème, ils contribuent à réduire notre dépendance aux sources pétrolières et à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Mais c'est vrai qu'il faut veiller à ce qu'ils ne concurrencent pas les cultures alimentaires. C'est pour cela que nous avons fixé, en France, l'objectif de 7 % de biocarburants en 2010, soit 7 % de la surface agricole de notre pays. C'est raisonnable. Parmi les priorités choisies figure la mise au point de biocarburants de deuxième et de troisième génération, qui permettront de produire les mêmes volumes avec 3 à 5 fois moins de surface, puisque la plante entière sera valorisée, et pas seulement les grains. Et il nous faut nous engager vers les biocarburants de troisième génération obtenus à partir de micro-algues, pour réserver au sol les productions agricoles.»



L'après pétrole impose également de trouver des voies de substitution pour l'élaboration des plastiques. De nombreuses technologies ont été développées et permettent de penser que les lipides produits par les micro-algues permettront à terme de synthétiser des polymères.

Chiffrage


Le budget de cet établissement de recherche figure en annexe.
Il a été calibré sur la base d’une équipe de recherche supplémentaire chaque année, pour arriver à un effectif de 40 salariés au terme de 5 ans, dont 30 chercheurs, devenant ainsi l’un des premiers centres au monde sur son sujet.
Les dépenses à prévoir pour l’installation, les rémunérations et les frais sont de 20 M€ pour les 5 premières années, à savoir :

  • an 1 : 2 M€

  • an 2 : 3 M€

  • an 3 : 4 M€

  • an 4 : 5 M€

  • an 5 : 6 M€

Il est prudent de considérer ces dépenses comme des charges à subventionner ; en effet les premières recettes : travaux de recherches pour des industriels, et perceptions d’honoraires ou de redevances pour l’installation de sites industriels locaux ne sont prévisibles qu’à partir de la 4ème année puisque le laboratoire de recherche doit étudier les micro-algues pour des applications locales avant tout.


Il est donc nécessaire de trouver le moyen d’assurer ce financement de façon sécurisée dés l’initiation pour permettre l’embauche de chercheurs de qualité en toute sécurité.

Ces membres fondateurs connaissent les micro-algues versus recherche/production (Gasnier, Ferron, Degroote), ou versus commercialisation (Berli, Gille, Degroote). Priorité sera donnée au recrutement de cadres junior en première vague de recrutement. À cela il convient d'ajouter que la plupart des membres de l'équipe des fondateurs travaillent ensemble depuis plus de 10 ans dans différents domaines connexes, ce qui explique une bonne synergie entre ses membres, mais également réactivité, fiabilité, fidélité et efficience. Ces habitudes de travail constituent un gage de réussite.


Où en est HELIOGREEN à ce jour ?


Nous sommes à la veille du lancement de la séquence pré-industrielle : nous avons les caractéristiques d’une «Cleantech Company» spécialisée en biotechnologies avec ce que cela supposerait généralement de manque de visibilité financière sur le court terme, mais notre société possède la capacité atypique de passer à la phase de production de façon rapide. En effet nous détenons depuis maintenant plusieurs années, l’expertise de production et de commercialisation sur le segment micro-algues protéiques.
Notre expertise est tangible et nous permet de nous lancer rapidement dans les phases de déploiement pré-industriel et industriel. Elle consiste dans l’assemblage de technologies classiques issue de l’aquaculture et dont nous avons optimisé et rénové les méthodes ; et de celle issue de l’agroalimentaire permettant le monitoring des flux et la gestion de process.

Notre approche se distingue de celle des sociétés concurrentes par le fait que nous avons visé systématiquement l'utilisation de technologies peu coûteuses, faciles à déployer à grande échelle dans une approche plein-champ, ne nécessitant pas d'équipements industriels complexes, … pour résumer une technologie s'appuyant sur une créativité «à la française».

Le simple assemblage de ces expertises nous permet de prétendre à une troisième, celle de faire agréer nos implantations comme «puits à carbone» par les offices internationaux ou des partenaires industriels. Sans préjuger, nous réservons un budget et des contacts ont été noués.
Pour l’instant la société ne compte aucun salarié permanent mais les membres de l’équipe ont tous préparé leur arrivée pour le courant de l’année 2009.
On peut lire ici et là dans la presse que les premières unités industrielles de micro-algues ne seront pas opérationnelles avant 2015. Il s’agit là de pronostics concernant exclusivement les unités de production de biocarburants ; et la récente et brutale baisse du pétrole ne va pas accélérer le mouvement sur ce segment. Par contre notre concept permettant une grande flexibilité dans les types d’algues produites nous autorise à déployer des unités de photobioréacteurs, sans avoir cette contrainte d’optimisation des rendements des algues lipidiques, comme c’est le cas actuellement.
Une des difficultés dans la rédaction du présent document réside dans le fait que le business model est difficile à établir comme évoquer précédemment compte tenu des grandes incertitudes sur le cours du pétrole et le cours du crédit CO2 à l’horizon de cinq ans. Cette équation comporte plusieurs inconnues, mais la tendance est certaine.

D’autre part le domaine dans lequel nous nous trouvons fait que certains grands Groupes et certains États s’intéressent dès à présent à notre expertise pour l’implantation d’unités de photobioréacteurs de grande dimension. Sans vouloir brûler les étapes, il est éventuellement possible pour ces interlocuteurs de prendre date pour le futur en nous accompagnant dans la phase de validation préindustrielle que nous allons engager dès 2009.


Profil des partenaires potentiels sur le projet


HELIOGREEN s'est rapprochée de plusieurs partenaires industriels afin de bénéficier d'une masse critique suffisante et crédible dans ses différents déploiements.
Nous avons plusieurs possibilités de rapprochements objectifs avec ces partenaires qui sont intéressés à accompagner HELIOGREEN dans son projet Outre-mer. Leur identité et leur profil est, à ce stade, encore confidentiel mais leur participation aux réunions de travail est néanmoins acquise.

Impacts directs du projet

Possibilité de retour à des ingénieurs domiens


Le fait d'offrir aux ingénieurs et chercheurs originaires d'Outre-mer la possibilité de revenir»au pays» dans un cadre et leur permettent de se valoriser est intéressant à double titre. D'une part pour la personne elle-même, et d'autre part pour les entreprises et projets locaux car nous ne sommes pas dans des contextes d'expatriation avec ce que cela suppose de surcoûts économiques selon la pratique habituelle.

Valorisation de la MO qualifiée locale


L’Outre-mer française bénéficie d'un niveau de formation et de compétence de ses populations qui n'est hélas pas en regard des opportunités professionnelles qui sont localement disponibles. Il est donc justifié et intéressant sur le moyen et le long terme de déployer dans la zone ultra—marine des entités de hautes technologies qui puissent permettre la mise en relation entre les Instituts de recherche et le tissu entrepreneurial local comme c'est souvent le cas dans les grandes unités anglo-saxonnes, et plus proche de nous, au sein des Pôles de compétitivité.

Pour les résidents d'outre-mer, l'expatriation n'est pas une fin en soi et elle est souvent vécue comme un renoncement dicté par une logique économique. Un projet comme celui d’HELIOGREEN permet non seulement de sédentariser les expertises et les compétences locales, mais de créer un «appel d’air» attractif pour les jeunes qui voient là une possibilité de pousser leurs études à un haut niveau tout en ayant la possibilité de rester dans la zone.

La surqualification dans les postes tels qu’on en compte souvent Outre-mer n'est pas seulement source de révolte de la part de la personne intéressée, que de poser un réel problème dans la hiérarchie et le management harmonieux des équipes au sein des entreprises.

Synergies avec des agro-industries en déclin et en reconversion


À l'instar de l'île Maurice qui a su transformer certaines terres jusqu'alors réservées à la production de cannes à sucre en resorts touristiques, il est envisageable de procéder à l'implantation de clusters de sociétés High-Tech dans des friches industrielles ou des zones laissées vacantes.

D'autre part, il existe de nombreuses équipes travaillant actuellement sur des projets de valorisation agro-industrielles qui pourraient trouver avantage à nouer des synergies avec le projet, tant en termes de moyens, que de déclinaisons d'expertises complémentaires.


Croisement d’expertises avec les Instituts Académiques locaux


La phase une du projet HELIOGREEN Outre-mer consiste en la mise en place d'un laboratoire d'ingénierie appliquée qui aura pour but de servir d'interface entre les Instituts de recherche qui travaillent sur l'identification et l'obtention des micro-organismes à produire ; et les industries en aval qui vont utiliser la biomasse produite pour la transformer.

Ce laboratoire n'a pas pour objet de se substituer aux expertises sont souvent disponibles dans les Instituts de recherche locaux spécialisés en biologie marine, en bactériologie, en médecine analytique, et également dans le domaine de la chimie verte. Avant le lancement de tout programme de recherche il sera donc important de valider que certaines expertises intéressant le projet seront disponible dans la zone, afin de ne pas faire supporter des investissements inutiles dans cette première phase.



La Sagem constituera également l'opportunité de proposer à des étudiants et à des doctorants, des stages qualifiants sur des thèmes assez variés.

Activités induites (effet d’entraînement régional et ultra-marin)


Selon la nature des projets de R&D orientés vers la valorisation de la biomasse, il est vraisemblable que cette activité permettra d'inciter des vocations entrepreneuriales en aval de cette filière, que ce soit dans les domaines de la nutrition, des cosmétiques, de la pharmacie, la chimie est également dans des secteurs plus traditionnels l'on trouve en Outre-mer que son des activités halieutiques comme la pêche et l'aquaculture.
D'autre part si ces unités industrielles sont implantées dans des zones à rénover comme le sont certaines friches industrielles dues à la cessation d'activité comme l'industrie de la canne à sucre dans certaines zones, on peut imaginer que la dynamisation de ces sites soit attractive pour de nombreuses activités à décliner. Ces secteurs agro-industriels sont d'ailleurs très actifs en recherche et développement dans le domaine de la chimie verte et des possibilités de valorisation des produits et sous-produits. On peut imaginer la formation de cluster technologiques faisant bénéficier ses membres de synergies objectives.
Ces entreprises occuperont des surfaces moyennes réduites à quelques hectares sur lesquels seront déployés des PBR à haute densité résistant aux conditions cycloniques ou ravinements. Elles pourront se situer à proximité géographique de HELIOGREEN OUTRE-MER ou répliqués par delà les océans, selon la nature des produits et services développés.
Les simulations intégrant ces entreprises bénéficiant en aval de ces nouvelles technologies sont prises en compte dans les tableaux financiers présentés en annexe.


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