La question de la faisabilité de cette proposition reste légitimement posée ; nous l’avons abordé selon ses deux dimensions technique et financière.
Concernant la Faisabilité technique :
Les établissements de l’UMI disposent d’un capital social très important avec des réserves de bâtiments, d’équipements et de terrains (actuellement sous utilisés dans des établissements comme l’ENSAM, FPE et la FST), et qui autorisent des programmes de développement et de croissance future pour notre Université.
Par ailleurs, avec environ 900 enseignants chercheurs et autant en cadres administratifs et techniques (disposant d’expériences et de savoir-faire valorisables), nous avons la chance de déjà partir avec un capital humain consistant pour dynamiser et participer à la mise en œuvre de l’ensemble des activités de ce programme.
En outre, pour plusieurs des objectifs à atteindre (principalement en matière de recherche-développement, interdisciplinarité et ouverture vers l’extérieur) des acquis et des expériences existent au sein de notre Université et méritent d’être développés et valorisés. Cela exigera bien entendu un travail de fond en termes de sensibilisation et de mobilisation des différents acteurs et le renforcement de leurs capacités, et la mise en place de structures favorables pour le travail collectif : ces mesures feront partie intégrante du programme CUI.
Nous inscrirons ce programme dans une culture d’évaluation et de suivi, d’une part de ses réalisations et, d’autre part, de sa qualité et de sa pertinence, notamment par des acteurs extérieurs : des structures et des mécanismes voués à cet objectif seront prévus.
Et, afin de faciliter la réalisation du présent programme CUI en cohérence avec le plan stratégique de développement de l'Université, nous avons prévu de mettre en place une batterie de mesures d'accompagnement qui concernent la communication à l'université, le réseau informatique, les TIC et l'ingénierie pédagogique, l'évaluation et les critères de performances, et d'autres instruments que nous pourrons affiner lors des échanges avec acteurs universitaires flamands.
Par souci de réalisme, nous n’envisageons pas atteindre tous les résultats dans l’immédiat ; c’est dans le moyen terme qu’ils devront s’inscrire. Néanmoins, il s’agira au moins de lancer, pendant la première phase du programme CUI, les opérations fondatrices de chacune des actions et d’établir une démarche de hiérarchisation.
Enfin, localement le Président de l’UMI et le promoteur local assureront, avec l’appui de l’Unité « Project ‘Programme Support », le leadership pour orienter, piloter et conduire ce projet en restant à l’écoute de tous les acteurs de l’Université et de tous ses partenaires. Ce programme qui est perfectible sera adapté, d’une part, pour tenir compte de toutes les suggestions pertinentes et idées nouvelles et, d’autre part, pour apporter les corrections suggérées par les évaluations annuelles.
Concernant la Faisabilité financière
La réussite de ce projet va incontestablement exiger des efforts financiers en termes d’infrastructures, de logistique, de ressources humaines, de recherche, de mise à niveau, etc.
Outre les fonds alloués par le VLIR-UOS, l’Université Moulay Ismaïl valorisera les perspectives qu’offrent
l’évolution de son autonomie et la nouvelle régionalisation pour mobiliser des ressources financières pour appuyer les 6 projets proposés dans le cadre de ce programme CUI, et ce à travers les leviers suivants :
Levier 1 : Continuer à sensibiliser nos équipes de recherche à augmenter leurs parts de contrats avec des entreprises et à répondre en masse aux appels d’offre internationaux
Levier 2 : Encouragement de nos lauréats à se constituer en Association des Anciens et faire de ces associations des outils de relations avec les entreprises et de suivi du devenir de nos lauréats. Ces lauréats peuvent être mobilisés à la fois comme ambassadeurs de notre université et en même temps comme facteurs de
développement de nos collaborations.
Levier 3 : Continuer le développement de l’Interface Université Entreprise. La création récente du Cluster AgrInnov est l’exemple le plus illustrant.
Levier 4 : Gestion de plates formes et de service technique d’appui. Ces services seront dédiés à la fois pour appuyer les activités des chercheurs et particulièrement en matière de transfert et d’innovation et également effectuer des prestations de service pour le compte des industriels.
Levier 5 : Valorisation de la formation et de la recherche. La valorisation de la formation se fera en étroite collaboration avec le service de formation continue. La valorisation de la recherche se fera à la fois en assurant un suivi des dossiers de protection des inventions avec les industriels et en relation avec l’incubateur pour apporter un appui aux jeunes entreprises crées. Le développement et la réussite de ces actions constituera des sources
financières à court et moyen termes.
Ces fonds propres, générés par différentes actions inscrites dans le cadre de partenariats et projets avec des organismes de coopération internationaux et les opérateurs socio-économiques de la région, sont à considérer sans dogmatisme : autant il est probablement difficile et assurément prématuré que l’Etat se désengage, en tablant sur la capacité des universités à générer des ressources propres, autant, en respectant une certaine mesure, ces ressources propres seront certainement un indicateur de la capacité de l’Université d’établir des relations partenariales durables et lucratives, en recherche comme en formation, avec son environnement économique et social. C’est également un indicateur du rayonnement de l’Université et de sa capacité à développer des programmes de coopération à vocation régionale ou de dimension internationale.
Les personnels enseignants et non enseignants qui s’impliqueront dans une telle démarche et généreront des ressources matérielles, qui permettront à toute la collectivité des meilleures conditions de travail, devront être reconnus et récompensés, y compris financièrement.
La question de la faisabilité est également liée aux atouts / faiblesses / forces / menaces qui peuvent caractériser l’Université Moulay Ismaïl (Analyse SWOT). Le volet « Diagnostic » consacré à l’UMI dans le cadre de l(élaboration de son Plan stratégique de développement a fait ressortir des atouts et des opportunités que nous comptons valoriser pour maximiser l’efficience de ce programme CUI et les rendements de ses activités. Dans le même sens, nous veillerons à remédier aux faiblesses et à réduire les impacts des menaces identifiées lors de l’analyse SWOT pour une meilleure gestion des risques.
| 
