Gaston Bardet



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172 Paul Sédir a publié, en 1897, la Vie miraculeuse de J. G. Gichte1, par son disciple J. W. Uberfeld, ainsi qu'un choix de pensées.

173 Dans le Laya-Yoga, au sein du son spontané, s'élève la vision de la lumière. «Tout d'abord résonne le verbe spontané, et dans le son, apparaît une lumière « comme la flamme d'une lampe qu'aucune brise n'a jamais dérangée et dans cette lumière est l'esprit »

174 Que voulait dire Ezechiel qui (personnifiant la ville de Tyr) (28.14 et seq.) s'écrie : « Avec le chérubin... je t'avais placé ; tu étais sur la montagne des Dieux. Tu marchais au milieu des pierres de feu » (comme dans Isaïe 43.2). Or l'œuvre des chérubins, d'après saint Bonaventure, c'est l'extase (Triple Voie, XIV). Et il concluera : «Alors je fis sortir du milieu de toi un feu qui te dévorait et je réduisis en cendres (ton éclatante Sagesse) aux yeux de tous ceux qui te voyaient ».

175 Cf. The splendour that was Egypt. A general survey of egyptian culture and civilisation par Margaret A. MURRAY. (Philosophical Library, New York, 1949), L'opinion des égyptologues diffère en ce qui concerne Sethek ou Sebek ou Soukas que Mme Desroches-Noblecourt, contrairement à Miss Margaret A. Murray, juge très différent de Seth. Quand fera-t-on une étude comparée des S ?

176 Une plaque photographique, enveloppée de papier noir, est souvent impressionnée dans le voisinage de la rate lorsque le « fantôme » rentre chez le sujet. Cela tient sans doute à ce que le plexus surrénal est, en quelque sorte, un plexus secondaire du plexus solaire.

177 Les Yogas pratiques. Karma, Bhakti, Raja par VIVEKANANDA, trad. Lizelle Reymond et Jean Herbert.

178 Les Centres de forces chez l'Homme, op. cit.

179 Vive Flamme, Str. IV, vers 4.6.

180 Chez les progressants mystiques chrétiens se produisent parfois certai­nes amorces de dédoublement qui sont stoppées par la suspension des sens. Dans des quiétudes profondes le progressant « sent » (ce qu'il appelle) son âme un peu au-dessus de sa tête. Après quelques « suspensions des sens » qui purifient le composé humain, cette tentative de dissociation disparaît.

181 Ce n'est pas par hasard, si saint Paul a été « empêché par le Saint Esprit d'annoncer la parole en Asie » (Actes 16.6) et il ne s'agit pas seulement de la province d'Asie ; lorsque saint Paul voudra aller vers l'Est, entrer en Bithynie, « l'Esprit de Jésus ne le permit pas ». Il dut se rendre en Europe, en Macédoine.

182 Psychothérapeutie hindoue, in Approches de l'Inde (Cahiers du Sud, 1949)

183 Nous ne connaissons l'architecture religieuse véritablement ancienne de l'Inde - elle était en bois - que par son imitation, à partir du IIe siècle avant J.-C. dans les cavernes sculptées dans le roc. Ces cavernes se mueront, par la suite, en montagnes croulantes sous une orgie de sculpture, une sculpture où la triple flexion, le hanchement (le tribhanga) féminin scande une perpétuelle provocation sexuelle.

184 Psychothérapeutie, op. cit

185 Technique du Yoga (Gallimard, 1948).

186 L'intelligence est une « activité divine » comme disait Aristote, « cette perfection suprême de la nature créée, par laquelle nous devenons immaté­riellement toute chose » (Maritain). Il s'agit chez les Hindous d'une assimi­lation imaginative, par la vision subtile (caractéristique de la pensée infantile, pour jouer, l'enfant s'assimile à un cheval, à une locomotive, etc...) et nulle­ment d'une compréhension conceptuelle.

187 Pensons à la table des yogins ou des « inquiets » se nourrissent de gruaux et de carottes... aliments purs ; mais n'hésitent pas à introduire Sartre ou autre poison dans leur cervelle ! Quelle inconséquence, car ce n'est pas ce qui entre dans le ventre qui souille, mais ce qui entre dans le cœur.

188 Sa femme, ancienne danseuse, fait observer : « J'ai mis mes jambes derrière mes oreilles pendant des années... mais je l'ai toujours fait payer » !

189 Il est piquant de constater que dans le Râjâ yoga qui comporte huit degrés principaux portant le même nom que ceux du Hatha yoga, bien que se tenant sur un autre plan, la base... c'est « le Soi », qui est la base de tous les mondes et la base du contrôle mental ».

190 Cet exercice de montée de la Kundalini est la singerie artificielle des « aspirations mystérieuses » de Jean de la Croix.

191 La Pensée Chinoise, 1934. L'expression ne semble pas apparaître avant les Han.

192 Connu en Europe sous le nom de « retraite espagnole » ou plus récem­ment « d'acte interrompu », qui conduit les pratiquants aux névroses d'an­goisse, selon Freud.

193 La respiration ne s'y pratique pas dans une posture rigide mais au contraire « sur un lit, avec une natte moelleuse, un oreiller de deux pouces et demi de haut, il faut étendre les pieds et les mains, ne pas fermer les mains, desserrer les vêtements, etc...» c'est la posture du cadavre déjà citée : « clore les yeux, et tenir le souffle enfermé dans le diaphragme de la poitrine, si bien qu'un poil posé sur le nez et la bouche ne bouge pas » (Maspéro).

194 Techniques du Yoga (Gallimard, 1948)

195 Sur l'opposition entre la contemplation des philosophes et la contem­plation surnaturelle, voir chap. VIII.

196 « La «concentration » est aussi la plus importante des vertus taoïstes. Elle était pratiquée par les artistes chinois. Le sculpteur King raconte par ex. : « Je m'appliquais à concentrer toutes mes forces vitales et à me recueillir tout entier dans mon cœur... Après sept jours, ayant perdu jusqu'à la notion de mon corps, le moment vint d'agir ». Ajoutons que la pénétration des méthodes taoïstes de « concentration » dans le sport, depuis une vingtaine d'années, est tangible. Ainsi, aux jeux olympiques, par ex., certains concurrents du saut en hauteur se mettent en état de relaxation complète, yeux fermés, avant de sauter. Puis, entr'ouvrant une seconde les yeux pour fixer la hauteur de la barre, et tendant tous leurs muscles, sautent. La barre a agi comme stimulus visuel sur un organisme en état de suggestibilité et isolé de tout le cadre. Bien entendu, cette « concentration » est tout spécialement pratiquée dans le « judo », moyen de pénétration caché de l'initiation orientale dans les gymnases d'Occident.

197 La Vie divine (1950). Le mental sublimal est une théorie de William James supposant que les hommes communiquent entre eux par la vie subli­minale ; c'est une extension abusive de la télépathie qui ne concerne que les images, pas les concepts. Quant à l'ordre spirituel : métaphysique, poéti­que, l'activité morale et libre qui est au-dessus des lois de l'univers, les anges eux-mêmes ne connaissent pas naturellement le secret des cœurs.

198 Technique et Contemplation (1948). Etudes Carmélitaines.

199 Sundar Singh, de race Sikh, né le 3 sept. 1889 à Rampur, a été converti par une vision corporelle du Christ le 18 décembre 1904 (jour de la maternité de Marie) à l'heure où il allait se donner la mort. Ses paroles ont été mal­heureusement recueillies par des pasteurs qui n'ont pas su voir le caractère marial de ses grâces (cf. Le Sâdhou. Fischbacher, 1930). Une étude poussée de son cas serait de la plus haute importance ; notons que les extases du Sâdhou semblent être de lumière en général et se rapporter toutes à une même vision intellectuelle du Ciel.

200 Il existe heureusement, de plus en plus, des Occidentaux qui, après la dangereuse et décevante expérience du yoga, retrouvent la vraie mystique chrétienne et peuvent faire la distinction « clinique » de la « transe » yogique et de « l'extase des ténèbres » authentique. Christian, par ex., oppose le dédoublement yogique « où l'on voyage à l'extérieur de son corps, où l'on s'évade » et l'extase des ténèbres « où l'on se re-centre en une cellule intérieure, où l'on vit ».

201 « L'on croit souvent en Occident qu'il suffit d'être insatisfait par les enseignements d'une Eglise et d'avoir compris quelque chose à la lecture du Jnâna-Yoga de Vivekânanda ou des études sur Râmana Mahârshi, pour être devenu un Jnânin... Il ne suffit pas de devenir réfractaire à quelque ensei­gnement formel pour se considérer comme un Jnânin. Car la plupart de ceux qui se détachent des raisons de croire imposées par une église ne le font que pour avoir la liberté de rechercher d'autres raisons. Ils demeurent ainsi à l'intérieur de processus rationnels de pensée, influencés qu'ils sont par une formation théologique, quelle que soit la terminologie qu'ils peuvent employer, serait-ce celle des différentes écoles matérialistes... Pour ma part, je n'ai jamais rencontré, en Europe, une personne douée du caractère du vrai Jnânin » (Sw. Siddheswarananda, op. cit.).

202 Faut-il souligner que le British Museum possède sur Jésus-Christ des documents datant de cinquante ans après sa mort. Nos évangiles sont les manuscrits les plus authentiques et les plus proches de l'original parmi toutes les copies de l'antiquité arrivées jusqu'à nous. Le plus antique manuscrit de Virgile date de 350 ans après sa mort, de Tite-Live 500 ans, d'Horace 900 ans ; la plupart des œuvres de Platon nous sont parvenues en des manuscrits qui datent de 1.300 ans après sa mort, Euripide de 1.600 ans.

203 Il appartenait au génie propre de l'Inde d'inventer le zéro, la numé­ration de position et l'algèbre (vers le VIe siècle) dont Brahmagupta donne cette saisissante définition : « une méthode pulvérisatrice ». C'est toujours l'obsession du zéro dans la pensée indienne, qui est la patrie d'origine de l'étude des nombres et des opérations, tandis que la Grèce, fille de l'Egypte, est la patrie de l'étude des formes dans l'espace. Le mathématicien, désincarné par essence, est dans un monde non concret.

204 Un Jésuite brahme : Robert de Nobili, par Pierre DAHMEN (Bruges, 1925).

205 40 jours dit saint Thomas, ces 40 jours qui jouent un rôle si grand dans toutes les épreuves et initiations de toutes les civilisations ; sans parler des 40 jours de tentation du Christ au désert, et des 40 jours de préparation des apôtres à la venue de l'Esprit-Saint.

206 Rappelons que seule la conception virginale du Nouvel Adam a eu lieu en même temps que son animation ; car il est le « Premier Né d'entre beau­coup de Frères, dont les corps - à la Résurrection - sont fruits de leur âme. Dans la Nouvelle Terre, qui ne finira point, ce ne sera plus « l'homme­animal » qui aura été créé premier comme chez Adam, mais « l'homme spiri­tuel » ; la domination de l'esprit sur la chair sera, cette fois, parfaite. Après avoir créé des esprits purs, de la matière, de la chair insufflée, le chef­-d'œuvre divin sera le souffle carnalisé dont le Dieu-Homme est le modèle de toute éternité.

207 Il y a confusion entre l'âme, épouse indissoluble de son corps, et l'ange qui « peut prendre un corps étranger, par lequel il agit, dans lequel il ne vit pas, mais qu'il meut de façon à ce que ce corps le représente ». Pour la critique psychologique de la transmigration, lire : « Ce qui t'attend après ta mort », de A. FRANK DUQUESNE (Ed. franciscaines), qui a connu d'expérience les erreurs théosophiques.

208 L'Inde Antique et la Civilisation indienne (Evolution de l'Humanité, 1951).

209 Car il faudrait encore faire intervenir le rôle de la perception subtile, de la connaissance par identification... du sahaja même, qui singe ce mode d'information par le Haut.

210 J. MARITAIN, Quatre Essais sur l'Esprit dans sa condition charnelle, p.93.

211 Il existe d'excellents petits fascicules avec texte et traduction chez Desclée (Ed. de la Revue des Jeunes). Il faut lire saint Thomas lui-même et non ses vulgarisateurs qui finissent par compliquer ce qu'il explique dans un langage accessible à tous. Nous ne pouvons pas croire qu'après avoir lu les traités de Dieu, de la Trinité, de la Création, de l'Au-delà, par ex... on puisse ensuite se satisfaire des « mythes » hindous ou gnostiques.

212 Etudes de mystique comparée, 1949.

213 Visions qui sont, souvent, loin d'être de simples hallucinations, tel ce Babagi, avatar christique (!) résidant dans l'Himalaya, et qui apparaît aux disciples du Swami Yogananda : larve formée et mûe par un esprit déchu, qui a pour mission de provoquer une mixture d'indouisme et de christianisme. Beau garçon d'ailleurs... d'après les croquis des visionnaires.

214 « Lorsque saint Paul se plaint : « Qui me séparera de mon corps : car j'ai en lui une loi perverse qui est en lutte contre l'esprit », ceci n'est pas seulement de la lutte de l'appétit sensitif contre l'esprit dont parle saint Paul car Ma parole l'avait comme rassuré sur ce point lorsque Je lui avais dit : Paul, Ma grâce te suffit. C'est de son corps auquel il était enchaîné qu'il se plaignait, parce qu'il l'empêchait de Me voir pour quelque temps encore ». Le Dialogue de Catherine de Sienne, op. cit.

215 Chez les païens le Lundi est le jour consacré à la Lune, le feu-d'en-­bas ; l'Eglise le consacra au Saint-Esprit, le « feu d'en haut ». Et Jésus à Gabrielle Bossis de confirmer : « Le Lundi, vis dans l'amour du Saint-Esprit en Lui demandant l'amour. C'est Lui qui fait la sainteté ». Et nous observons chez certains transformés contemporains brûlés de flammes une réelle cor­respondance entre le Lundi, le Saint-Esprit et la Trinité.

216 Essai sur l'Expérience libératrice (Gallimard, 1952).

217 Tout de même que les micro-physiciens lorsqu'ils concluent à l'indé­terminisme, par suite des « incertitudes » d'Heisenberg. Il ne s'ensuit nulle­ment que le déterminisme, le principe de causalité, soit le moins du monde, en défaut. Nous sommes dans l'incapacité, nous, avec nos méthodes physi­ques, de connaître à la fois la vitesse et la place de ce qu'on appelle un électron. C'est tout. Lire Le Hasard et les Causes rythmées, de Gaston BAUDEZ (Dunod, 1952) où s'équilibrent science et bon sens.

218 Précisons : l'hindou, qui n'a pas différencié ontologiquement : intelli­gence et volonté, va bien remonter à la source de leur naissance, et non à la source de la dualité, qui n'est que l'expression d'un mauvais usage de ses facultés supérieures ; Et nous saisissons, (même dans son erreur) combien l'expérience mystique se joue dans la mémoire - intelligence et volonté étant déjà expérimentées bien avant l'union proprement dite.

219 Dans le bouddhisme zen, au contraire, l'illumination jaillit d'une ten­sion dialectique exacerbée à la folie. Socrate ou la Gnose semblent avoir poursuivi également cette solution extrémiste.

220 Au point, nous l'avons vu, que l'influx nerveux de l'opérateur passe de l'oreille du sujet (en contact visuel) à sa langue, renvoyé comme balle par le cerveau inférieur sans entrer dans le champ de la conscience.

221 Olivier LACOMBE, Technique et Contemplation. Congrès des Etudes Carmélitaines, 1948.

222 Par entendement, Jean de la Croix comprend non seulement l'intelli­gence mais les sens et l'imagination d'où l'intelligence tire toutes ses idées. La classification augustinienne adoptée par tous les mystiques - par expé­rience - est mémoire, entendement, volonté. (Cf. chap. VI).

223 Quatre Essais, op. cit. Le Yoga Sara Sangraha confirme : la connais­sance du Soi est bien l'identification à l'état d'Existence. A un plus haut degré, cette prise de connaissance du Soi est appelée l'identification avec le Nuage de la LOI : Dharma megha Samâdhi.

224 Notons que la « mémoire » dans le langage mystique déborde de beau­coup la notion de « mémoire psychologique ». La mémoire psychologique est considérée comme purement sensitive, une mémoire d'image tandis que « l'image de Dieu » est ici prise en un tout autre sens. Dans l'expérience mystique, il y a une mémoire d'idée, et même une mémoire spirituelle de toute forme (Cf. chap. VI).

225 Cet état particulier de prolifération tropicale reste normal en compa­raison du véritable état-second en lequel glissaient les disciples de Gurdjieff. Ils étaient diaboliquement soumis à une expérience inversée de la libération, soit une inversion au carré de l'expérience mystique.

226 L'union transformante est stable et permanente ; elle est habituelle, elle n'est pas toujours actuelle. Chez le mystique chrétien elle s'actualise selon le souffle de l'Esprit, ce sont les « réveils » du feu qui dort dont parle Jean de la Croix. Cependant, par la rentrée en oraison, par la prière, le transformé peut aspirer cette spiration qui va spirer à travers lui. C'est son privilège (ayant l'inhabitation trinitaire) de pouvoir actualiser cette union, toute au moins à un certain degré, celui d'une douce flamme qui n'est pas celui de la Vive flamme flamboyante, bien entendu.

227 Cantique spirituel (strophe 29, 5).

228 Cantique spirituel (strophe 32, 1).

229 Lettre du 16 juillet 1951 de F. à Sevananda, sur la mort du Maharshi (Cité par Sevananda in Yo que caminé par el mundo…) Le Maharshi, lui, ne parlait guère ; hélas ! son entourage l'a fait parler !

230 C'est un don de Dieu, dirait saint Augustin, mais bien différent des dons réservés aux chrétiens, ceux de la « grâce des fils ».

231 Cette prolifération de la Chair dévorant les hommes déifiés, arrivés à l'état non conditionné, est troublante... Est-ce une punition ou est-ce une grâce, Dieu leur permettant, par l'acceptation de la souffrance en vue de la rédemption de leur prochain, de se sauver in extrémis ? Un superbe Hatha-Yoga, le Dr P., vient de mourir, à 30 ans, lui aussi d'un cancer !

232 Lettre CCVII à Mère Agnès, du 28 mai 1897.

233 L'éternelle Vie, op. cit., p. 93.

234 Pour toute âme, chapitre II, p. 40 : Bienheureux les pacifiques.

235 Rappelons que ce Patanjali n'est pas le grammairien du IIe siècle avant J.-C., mais un Patanjali du Ve siècle après.

236 Mircea ELIADE, Le Yoga.

237 Nous disons que la technique n'est qu'apparemment la même, car en effet la prière des Pères du Désert est un exercice de désappropriation auquel rien, rien, rien ne doit se surajouter. Dans l'exécution magique des mantras la volonté de puissance inverse la technique primitive.

238 Adhyâtma-Râmâyana, X, 22. Trad. A. Daniélou. Conférer avec « Ton nom est une huile répandue ». (Cantique des Cantiques, 1, 2).

239 Il faut prononcer bouche fermée, une sorte d'assentiment prolongé : OM ... et non « Aoum », invention de la Société Théosophique.

240 Osterwald traduit littéralement « Car Jésus-Christ... n'a point été oui et non, mais il a toujours été oui en Lui... ».

241 « Aucun chapelet n'est nécessaire pour ce japa, mais les adeptes por­tent caché dans leurs vêtements un petit objet quelconque qui rappelle leur attention en cas de distraction et qui ne doit être vu de personne ».

242 Observons que des faits psychiques naturels sont ici mélangés avec des phénomènes préternaturels (vraisemblablement dûs à la grâce). Ainsi la répétition et même la simple pensée d'une syllabe agit sur les muscles de la phonation. Ces mouvements, extrêmement faibles mais enregistrables, d'une part améliorent la circulation sanguine dans l'artère carotide interne, mais encore provoquent une légère vibration de l'hypophyse. Les « rejaillisse­ments » corporels utilisent chaque fois que possible notre structure somati­que ; la grâce surnaturalise la nature.

243 Notons que le serpent étant... sourd, n'entend aucun son audible mais, sans doute, des harmoniques que nous ignorons. La flute sert au char­meur pour se concentrer et fasciner le serpent.

244 Shrîmad Bhâgavata, XI, 3, 31-32.

245 Nous pensons à cette bretonne qui passait ses jours à prier et qui se crut malade mentale parce qu'elle sentait des « papillons dans ses cheveux ! » Elle alla consulter plusieurs psychiâtres parisiens qui, ne comprenant rien à ce phénomène, l'assurèrent cependant (heureusement) de son parfait équili­bre mental Enfin, un prêtre lui expliqua ce qu'était l'horripilation consécu­tive à la prière continue. Moins heureuse fut cette carmélite dont on se gaussa : « Elle croit que c'est le Saint-Esprit » ! Eh oui, docteur M., c'est vous qui êtes un âne.

246 On mesure à quel point des traductions, même bonnes, laissent passer l'essentiel de l'expérimentation. Le P. Grégoire de saint-Joseph traduit : (Vie, XXXIX) : « J'entendis une voix très suave semblable à un doux murmure. Les cheveux se dressèrent sur ma tête, tant je fus saisie de crainte. Une fois ma crainte passée, ce qui ne tarda pas d'ailleurs, je goûtais un repos, une joie, des délices si intimes que j'en étais étonnée ». Alors que le texte espagnol porte : « oî que me hablaba una voz muy suave, como metida en un silbo (comme mêlée à un sifflement). Yo me espe­luce toda (tout mon système pileux se hérissa), que me hizo temor ». Ce qui nous ramène au doux sifflement d'Elie, à l'horripilation d'Eliphaz, à ces manifestations que les Occidentaux - par un angélisme inopportun - ­laissent dans le vague.

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