Innombrables sont les récits du monde



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qui

68

que

5

dont

1



2

Total

76

Tableau (41) : Nombre de pronoms relatifs par type chez les adultes.

Comme on peut le constater sur le tableau (41) la relative sujet introduite par qui est la construction qui prédomine. Les autres types de relatives sont nettement moins utilisés.

Nous notons un large éventail de formes et de fonctions des connecteurs chez les adultes, mais également une hiérarchisation des événements en unités informationnelles plus larges, allant jusqu'à constituer dans certains cas des épisodes entiers. En effet, certains sujets accumulent les connexions entre les événements. C'est le cas des sujets 40;00j et 40;00p qui emploient des successions de propositions complexes pour encoder des images entières.

(158) 40;00j 4b 028 il a récupéré jim


029 qui en fait n'était pas blessé
030 mais qui était quand même tout content - euh: de: -
031 et qui euh: 020 qui s'est mis à lécher euh jules
032 pour le: - remercier
033 de l'avoir libérer de ce: 010 bocal. -

(159) 40;00p 8- 042 et toutes leZ abeilles sont en train de: - sortir de la ruche


043 et se précipitent sur le chien. -
044 pendant que le petit garçon lui est tombé de l'arbre creux, -
045 surpris par le hibou,
046 qui était caché dans le trou de l'arbre. 010

Grâce aux connecteurs et surtout grâce aux conjonctions de subordination, les adultes hiérarchisent les différents événements et constituent des blocs informationnels complexes. À ces mêmes fins, ces mêmes adultes disposent encore d'autres formes complexes, telles que les participiales et les infinitives.

En conclusion, on remarque que les 3/4 ans utilisent un nombre assez important de connecteurs, puisque une clause sur deux comprend un connecteur. Il s'agit principalement de déictiques et de coordinateurs temporo-aspectuels employés de manière pluri-fonctionnelle, surtout pour ce qui est du coordinateur et. Toutefois, dans la plupart des cas, il s'agit de marquer l'ajout d'un événement plutôt qu'une relation particulière entre les différents événements. Cette stratégie souligne deux aspects de la production des 3/4 ans : d'une part, ils ont quelques difficultés à construire un discours décontextualisé et se basent sur les images pour le construire, et d'autre part, ils réalisent plus une sorte d'énumération des différents états de choses qu'une entité textuelle cohérente. Enfin, on peut noter un emploi massif de coordinateurs aux dépens de subordinateurs (85,5% versus 14,5%), indice supplémentaire d'une structure syntaxique plus élémentaire et par là même d'une hiérarchisation moindre entre les événements. Dans cette tranche d'âge, les contraintes communicationnelles sont peu respectées, dans la mesure où l'auditeur a besoin de se baser sur le support pictural pour comprendre les productions. Pour ce qui est des contraintes discursives/narratives, elles demandent elles aussi à être davantage réalisées, puisque nous avons plus affaire à une description d'images qu'à une véritable narration. Enfin, en ce qui concerne les contraintes langagières spécifiques, les enfants ne maîtrisent pas encore toutes les fonctions des outils qu'ils utilisent et, plus particulièrement, ne savent pas encore exploiter les connecteurs dans le but de l'établissement d'une cohérence supérieure.

L'étude des connecteurs chez les 5 ans montre que ces sujets traitent les différents événements de manière isolée. En effet, rares sont les clauses de leurs productions qui ne comprennent pas un connecteur interphrastique. Mais ces connecteurs sont pour la plupart pluri-fonctionnels et peu établissent réellement de relations sémantiques entre les clauses. Néanmoins, lorsque les sujets lient les événements, ces derniers le sont deux à deux, et les relations ainsi établies, sont surtout la simultanéité (conjonction de coordination : et, conjonction de coordination et adverbe de temps : et puis, conjonction de subordination : quand) et la séquentialité (conjonction de coordination : et, adverbes temporels : après, puis). Enfin, la coordination domine la subordination, représentée principalement par des adverbiales et des relatives. Pour ces enfants, l'auditeur a encore besoin de fournir des efforts d'interprétation des formes. Mais les 5 ans commencent à établir des liens plus clairs et plus variés entre les événements.

Les enfants de 7 ans utilisent un nombre moyen de connecteurs. Lorsqu'ils en utilisent, ce sont surtout des coordinateurs temporels exprimant la séquentialité. Le regroupement en blocs informationnels est introduit par quelques expressions temporelles au début de l'histoire. La simultanéité est exprimée par des subordonnées temporelles qui restent néanmoins très rares. Rare est également la hiérarchisation des événements, qui sont en règle générale introduits les uns après les autres. Dans le domaine des connecteurs, les 7 ans respectent les règles de décontextualisation, mais leur compétence discursive reste encore moindre. En effet, certains connecteurs sont utilisés pour la constitution d'une cohérence à un niveau supérieur, celui de l'épisode, mais ces cas restent marginaux.

Le système des 10/11 ans dans le domaine des connecteurs se présente de la manière suivante : une clause sur deux comprend un connecteur interphrastique. Les connecteurs les plus utilisés sont des coordinateurs temporels encodant la relation de simultanéité et de séquentialité. Toutefois, les 10/11 ans disposent encore d'autres outils pour exprimer ces relations, comme les coordinateurs logiques ou les subordinateurs temporels. Enfin, bien que les enfants préfèrent encore la coordination à la subordination, cette dernière prend une place non négligeable dans leurs productions, signe d'une complexification syntaxique et d'une certaine mise en relief d'événements particuliers, voire d'épisodes, par rapport à d'autres. Les 10/11 ans, bien que ne possédant pas encore une compétence narrative similaire à celle des adultes, respectent les contraintes qui vont de pair avec la constitution d'une narration en français. Les connecteurs qu'ils utilisent permettent de produire des histoires cohérentes à tous les niveaux d'analyse. Ils ont à leur disposition un éventail varié de formes dont ils maîtrisent les différentes fonctions.

On note une utilisation abondante des connecteurs chez les adultes. Ces connecteurs sont de formes diverses et remplissent des fonctions variées. Les adultes encodent les relations temporelles entre les événements, et tout particulièrement celle de la séquentialité, fonction à privilégier dans une narration. Mais ils établissent également des relations logiques variées entre eux. Enfin, nous relevons 2/3 de coordinateurs contre 1/3 de subordinateurs. Les premiers sont surtout employés pour lier deux événements, alors que les subordinateurs ont également la fonction de hiérarchiser les événements entre eux et de créer des conglomérats informatifs à un niveau supérieur, celui du texte.


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