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M. le Président - Merci, Monsieur ROULLET.
Monsieur MAHOUDEAU a la parole.

M. MAHOUDEAU - Merci, Monsieur le Président.
Chers collègues, les pages de la présentation consacrée au Budget primitif 2014 tranchent avec ce que nous avions l’habitude d’entendre lors de cette même présentation dans cet hémicycle les années précédentes.
En 2012, les maîtres mots employés étaient « désengagement de l’État ». Que constations-nous à cette époque réellement ? Une augmentation du budget.
En 2013, enfin, nous allions voir ce que nous allions voir : vos amis socialistes étaient arrivés au pouvoir, « le changement, c’est maintenant ».
Le changement, on le voit !
« Le redressement productif et la justice sociale sont les maîtres mots des politiques engagées par l’État », disiez-vous et, dans un grand élan : « La politique régionale entre en résonance avec la politique du gouvernement. »
Et puis, badaboum, le principe de réalité vous rattrape dans ce budget 2014 où, piteusement, vous êtes obligés de capituler devant vos amis !
Pour la première fois, en effet, chers collègues, le budget de la Région est en diminution : 1,32 milliard d’euros, contre 1,34 milliard d’euros, soit moins 0,19 %.
« Le budget 2014 s’inscrit dans un contexte national et international incertain », dites-vous. Il faut surtout parler du contexte national qui masque finalement un redressement économique international. Les chiffres sont têtus. Quand on regarde les prévisions de croissance pour 2014, je vais vous en citer quelques-uns parce qu’on semble oublier ce qu’il se passe réellement en dehors de l’Hexagone :
- la Chine, c’est plus 7,3 % ;

- l’Inde, plus 5,1 % ;

- la Grande-Bretagne, que l’on disait au fond du gouffre : plus 2,2 %, c’est-à-dire qu’elle crée maintenant massivement des emplois ;

- la Russie, 2,2 % ;

- l’Allemagne, 1,7 % ;

- les USA, au fond du trou, plus 2,6 % ;

- le Japon, plus 2 % ;

- la Turquie, plus 2,6 %.


Je pourrais continuer !
Quand on regarde la France avec ses 0,9 %, malheureusement, elle vogue en compagnie de la Grèce (plus 0,6 %), de l’Italie (plus 0,7 %), de l’Espagne (plus 0,5 %).
Voilà la réalité et la situation de la France ! Nous sommes, en effet, dans une situation catastrophique, comme nous n’en avons jamais connu depuis plusieurs décennies.
Le matraquage fiscal auquel vous vous êtes livrés et qui fait de nous le recordman du monde à tuer nos entreprises, seules créatrices d’emploi et de richesse. Record d’impôts, prélevés essentiellement sur les classes moyennes et les entreprises : 35 milliards d’euros en 18 mois !

M. DELAVERGNE - … (inaudible – hors micro)

M. MAHOUDEAU - Nous allons parler des entreprises, ne soyez pas impatient, Monsieur DELAVERGNE !
Record mondial du taux de prélèvements : 47 %.
Record du nombre de faillites en France, du jamais vu : 65 000 pour 2013 !
J’ai eu ce matin les chiffres de la semaine. C’est une semaine normale en Touraine, donc c’est comme d’habitude, c’est-à-dire 16 liquidations et 71 personnes au chômage. On est tranquillement sur un rythme de 60 liquidations par mois et 300 personnes au chômage.
Il est vrai que ce n’est pas Michelin, j’ai déjà eu l’occasion de le dire, et cela ne fait pas un grand titre : « 300 personnes au chômage, l’usine, etc. ». Il n’empêche que c’est une réalité qui se reproduit depuis un bon moment déjà.
Enfin et surtout, sans discontinuer du point de vue national, on a une augmentation du chômage et ce n’est pas l’enfumage des chiffres auquel vous vous êtes livrés qui change quelque chose : on a battu le record du chômage le mois dernier, contrairement à ce qui a été dit. Si l’on regarde les catégories A, B et C, qui sont les catégories classiques et normales, ce sont 40 000 chômeurs de plus qu’il faut ajouter au compteur.
Plus 0,6 % sur un an, soit 10,5 % au troisième trimestre, avec une prévision pour 2014 de 130 000 chômeurs supplémentaires, pour atteindre le chiffre record de 11 % !
Bien sûr, on peut créer des emplois d’avenir : il suffit d’en créer 150 ou 200 000 vite fait et on aura une baisse du chômage. On connaît la méthode.
Ce n’est pas tout ! Selon la fameuse formule « trop d’impôt tue l’impôt », nous avons appris qu’il manquerait 15 milliards d’euros dans les caisses de l’État. Cela semble surprendre tout le monde, mais quand on crée la situation dans laquelle on nous a mis jusqu’à présent, que se passe-t-il ? On a rompu la confiance avec nos concitoyens et tout le monde est aux abris : baisse de la consommation, évasion fiscale, cessation des investissements, arrêt des embauches, travail au noir, j’en passe et des meilleures.
Voilà la réelle situation ! Sans compter les lois qui s’ajoutent aux lois, les retours en arrière qui créent une instabilité fiscale et plombent la confiance.
Voilà la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui !
S’agissant du chômage et particulièrement de l’activité économique et de la situation des entreprises, je rappelle les 65 000 faillites. Vous indiquez « le soutien par l’activité économique régionale, grâce à la BPI, dans des solutions de financement pour les entreprises confrontées à des difficultés d’accès au crédit » et j’ajoute « aux difficultés de trésorerie ».
J’aimerais que vous nous précisiez la facilité dont vous parlez.
Rappelez-vous l’année dernière ici, pour le budget 2013, que je vous avais interpellé sur la situation dramatique de nos entreprises. Vous m’aviez alors indiqué la potion magique : le CICE dont parlait Monsieur DELAVERGNE.
Textuellement, Monsieur le Président, vous m’aviez dit que cette trésorerie serait mise à la disposition des entreprises « dès le 1er janvier 2013 ».
Monsieur BEFFARA avait même ajouté, devant mon étonnement : « Oui, on pourra l’écrire, cela a été voté à l’Assemblée nationale. »
Évidemment, Monsieur BEFFARA, vous veniez d’arriver, vous ne connaissiez pas les méandres de l’Assemblée nationale, l’administratif qui fait que, lorsqu’une chose est votée, il faut plusieurs mois avant que les sous arrivent dans la caisse des entreprises !
Oui, la réalité est la suivante : 10 174 entreprises en ont bénéficié parmi les 1,2 million d’entreprises qui emploient du personnel, alors qu’elles sont 3,4 millions en France. Elles ne vont pas plomber les comptes de l’État !
Évidemment, ce sont les plus grosses, c’est-à-dire celles qui en ont le moins besoin, car comment voulez-vous que les PME entrent dans cette machine à gaz qui consiste à monter des dossiers énormes et à aller voir les banques !
Vous disiez, Monsieur DELAVERGNE, que cela a coûté beaucoup d’argent à l’État, mais cela n’a rien coûté, puisque c’est une avance d’argent. Ce sont les entreprises, ce qui est quand même un comble, qui paient les intérêts pour pouvoir bénéficier d’une avance de trésorerie.
Voilà la réalité !
Ma question reste la même, avec cette situation absolument catastrophique. Elle s’adresse à Madame MIALOT, comme toujours. Je vous ai posé la même l’année dernière : que comptez-vous mettre en place dans ce cadre pour essayer de sauver ce qui reste « sauvable » auprès de nos PME !
C’est donc dans ce contexte que vous présentez aujourd’hui votre budget dans lequel vous définissez trois priorités.
Je vais vous les lire mais on ne les retrouve évidemment pas. Chaque priorité contient plusieurs priorités et cela devient très compliqué : priorité à la croissance durable, à l’emploi et à l’autonomie des jeunes, priorité au développement et à la cohésion sociale, méthode innovante, modernisation, politique novatrice et grande centralisation… J’ai de la difficulté à comprendre tout cela mais sans doute que des personnes plus intelligentes et plus pragmatiques comprennent.
Quel catalogue ! Comme le dit le CESER, « la présentation donne le sentiment d’une multitude de priorités ». De ce fait, on n’y distingue pas de stratégie.
Première observation : un effondrement des dotations de l’État, je n’ose pas dire un « désengagement de l’État » parce que c’était avant, du temps de SARKOZY. Maintenant, ce n’est plus un désengagement, excusez du peu, ce sont 56 millions d’euros de moins !
Bien sûr, pour rendre l’addition moins lourde, c’est compensé par 78 millions d’euros d’emprunt. Cela se traduit par une baisse des investissements de 6 millions d’euros (302 millions d’euros au lieu de 308 millions d’euros) et ce sont précisément ces investissements qui créent de l’activité, donc des emplois.
Deuxième observation : l’apprentissage. Contrairement aux pays qui nous entourent, comme l’Allemagne ou la Suisse, nous avons considéré que la voie royale de la formation passait par l’obtention du Bac (80 %). De ce seul fait, les élèves qui n’ont pas de goût pour les études ont des difficultés et se trouvent dirigés vers l’apprentissage. Il est devenu synonyme d’échec. Dès lors, il ne faut pas s’étonner que l’on ait de la difficulté maintenant à trouver des apprentis.
L’apprentissage peut et doit être une filière d’excellence. Ce sont souvent ces jeunes ayant commencé par l’apprentissage, qui devraient d’ailleurs commencer dès l’âge de 14 ans, qui demain ouvrent boutique.
(Brouhaha)

M. DELAVERGNE - Où !

M. MAHOUDEAU - J’attendais votre réaction ! C’était la même lorsqu’on en a parlé voici cinq ou six ans. C’est donc toujours la même et on n’est pas surpris que ce soit cette réaction quand on connaît la composition de votre assemblée essentiellement constituée d’enseignants !
Pour ma part, je serai un fervent défenseur de l’apprentissage et je pense que c’est une terrible erreur d’avoir sacrifié 6,7 millions d’euros à la formation. C’est d’autant plus étonnant que c’est en contradiction totale avec la politique du gouvernement dont la première décision de Monsieur PEILLON a été de créer 60 000 postes dans l’enseignement.
La vérité, c’est que vous n’aimez pas l’apprentissage.
Concernant l’enseignement supérieur…
(Brouhaha)
Vous n’aimez pas l’apprentissage ! C’est tellement vrai d’ailleurs que, dans le rapport sur la carte des formations professionnelles, vous concédez : « La mauvaise image de l’apprentissage qui ne doit son amélioration qu’à l’enseignement supérieur. »
Quand il s’agit d’apprentissage d’enseignement supérieur, c’est bien.
Quand il s’agit d’apprentissage à 16 ans, ce n’est pas bien.
Là où l’on valorise vraiment l’apprentissage, celui-ci conduit, si l’élève le souhaite, à l’enseignement supérieur. C’est la voie royale : l’apprentissage doit être une voie qui permet d’aller et de progresser.
Pour l’enseignement supérieur, c’est en quelque sorte la possibilité pour ceux qui ont manqué leur démarrage de se réinsérer dans la formation professionnelle à haut niveau. L’apprentissage, c’est le passeport pour la réussite.
J’en ai assez de voir des Bac+5, des Bac+10 se répandre sur les chaînes de télévision pour expliquer qu’ils ne trouvent pas de CDI, qu’ils vont de stage en stage, alors qu’en même temps, et par cette voie de l’apprentissage, qui réussit si bien en Allemagne, qui est le modèle mis en évidence chaque fois, on retrouve beaucoup de ces apprentis à l’international, qui ont créé des franchises et ont fait des développements. Ils sont pourtant partis souvent d’une base extrêmement faible.
Concernant l’enseignement supérieur, l’enseignement secondaire et la recherche et innovation, globalement, nous sommes sur des budgets sensiblement en diminution. Dans tous les cas, nous ne trouvons pas la traduction financière de la volonté politique exprimée ici même, à chaque séance.
J’ajoute, à juste titre, que, dans ce pays qui emploie la main-d’œuvre la plus chère, à cause, comme vous le savez, des vacances à répétition et des 35 heures, nous ne devons notre salut…
(Brouhaha)
C’était prévu aussi !
Nous ne devons notre salut qu’à la formation, la recherche et surtout les innovations.
Nous devons vraiment nous interroger au moment même où les Chinois, après les Américains et les Russes, débarquent – et avec quelle réussite ! – sur la lune.
Dans la lune, nous y sommes aussi avec ce budget.
Ce budget dispatche et éparpille les deniers de nos concitoyens, sans que l’on soit capable de distinguer les priorités dont vous parlez au début de votre présentation. C’est un budget de reconduction, de gestion de la pénurie qui entre en résonnance avec la politique calamiteuse de ce gouvernement, que notre groupe UPRC ne votera pas, bien sûr.
Je vous remercie.
(Brouhaha - applaudissements)

M. le Président - Merci, Monsieur MAHOUDEAU.
Monsieur DUMON a la parole.

M. DUMON - Monsieur le Président, mes chers collègues, il est vrai que ce budget s’est préparé dans un contexte difficile, avec la baisse des dotations de l’État, Marc BRYNHOLE l’a rappelé, mais ce qui nous différencie avec Monsieur MAHOUDEAU, c’est que vous dites que l’argent est rare. Nous disons que l’argent public est rare. Sinon, on peut le dire, l’argent dans ce pays coule à flot.
Je voudrais citer quelques chiffres : je rappelle que la part revenant aux banques et aux actionnaires sur la valeur ajoutée a été multipliée par 7, passant de 39 milliards d’euros à 290 milliards d’euros en vingt ans dans ce pays. Ce n’est pas rien.
Les dividendes, qui représentaient 5 % de la valeur ajoutée voici quelques années, en représentent à présent 22,4 %. De cela, Monsieur MAHOUDEAU, vous n’en parlez jamais. Vous ne dites pas non plus que les entreprises versent près de cinq fois plus de dividendes que dans les années 1980. Pendant cette période, il n’y a pas eu d’accroissement de l’investissement dans notre pays, il représente la même part qu’en 1980, c’est-à-dire 19,4 %.
Voilà la réalité des chiffres, Monsieur MAHOUDEAU.
On sait où passe cet argent : ce n’est pas le travail qui coûte cher, c’est le capital. Vous savez très bien que c’est de l’argent inutile et qu’il détruit les emplois. Je pense que vous pouvez en être conscient, mais vous vivez avec d’autres dogmes que les nôtres, c’est sûr.
Je voudrais dire aussi que ce ne sont pas les collectivités locales qui sont responsables du déficit public. D’ailleurs, je rappelle dans cette assemblée que ce sont les seules qui sont obligées de présenter des budgets en équilibre. Elles n’ont pas participé au déficit public. C’est pourquoi ce n’est pas aux habitants de ces collectivités de venir abonder et réduire le déficit public. Je crois que c’est aussi une donnée qu’il faut prendre en compte.
J’en ai un peu marre d’entendre partout, quand on va inaugurer quelque chose ou que l’on va sur le terrain au niveau régional, que l’argent public est dépensé n’importe comment. Je voudrais que l’on me cite ici une seule politique qui ne serve pas à répondre aux besoins des habitants ou un seul investissement. Chaque fois que je vais sur le territoire pour inaugurer quelque chose, je le dis maintenant : je n’ai encore jamais rien inauguré qui ne servait à rien !
Que l’on me prouve que l’argent public est gaspillé !
Nous n’avons pas assez d’argent, malheureusement, pour répondre aux besoins des habitants, mais j’ai expliqué où il était possible de le trouver. Ce sont des aspects réels qu’il faut prendre en compte, Monsieur MAHOUDEAU.

M. MAHOUDEAU - … (inaudible – hors micro)

M. DUMON - Si, je personnalise parce que vous tenez des propos qui ne sont pas admissibles. Vous mettez toujours la balle dans le camp de ceux qui travaillent et créent de la richesse. Vous ne la mettez pas chez ceux qui la gaspillent en spéculant sur les places financières.
Dans ce contexte, il est important pour notre collectivité, justement, de maintenir un haut niveau de dépenses publiques et de politiques publiques.
C’est ce que nous avons essayé de faire.
Je le dis, ce qui va nous empêcher, Monsieur le Président, de voter le budget recettes, c’est ce qui nous différencie : je pense que l’on pourrait aller chercher de l’argent, je viens de l’expliquer, et que l’on pourrait abonder les recettes des collectivités.
Néanmoins, nous sommes tout à fait d’accord sur les efforts réalisés budgétairement pour dynamiser les politiques menées dans notre territoire. Il existe un haut niveau d’intervention des politiques régionales, qui sont d’ailleurs notre cœur de métier ; je pense à la formation, les lycées, la formation professionnelle, les formations sanitaires et sociales, l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation. Il est important de pouvoir développer ces politiques dans le territoire régional.
Je voudrais citer quelques exemples. Cela nous permettra de monter en puissance et d’accompagner le dispositif « emplois d’avenir » en région Centre. D’ailleurs, nous avons passé un accord avec la CPCA, notamment avec le financement de conseillers qui nous permettra de dynamiser cette politique dans le territoire régional.
C’est l’inscription de 8 millions d’euros pour la mise en place du fonds « réActif emploi-formation », outil supplémentaire pour lutter contre le chômage dans notre région.
Ce sont aussi les 75 millions d’euros, plus de 9 % du budget, je le rappelle, des politiques des territoires solidaires qui interviennent fortement dans les champs de l’emploi et de l’économie, le maillage urbain, rural et le mieux-être social. Ce sont des politiques qui portent au plan économique et permettent de développer l’investissement. Vous l’avez rappelé à VIERZON, elles permettent également de développer le territoire régional de manière équilibrée entre la ruralité et les grandes villes. Je m’en félicite.
Nous sommes aussi résolument engagés dans la modernisation des infrastructures ferroviaires de notre région, avec la politique d’acquisition de nouveaux matériels qui amélioreront la qualité des services et l’accessibilité, avec les tarifications régionales adaptées domicile-travail, TER Bac+ et TER Apprentis, qui redonnent – il faut le dire – du pouvoir d’achat aux usagers.
J’espère, Monsieur le Président, que l’État ne validera pas la demande de la SNCF, qui va d’ailleurs bénéficier du CICE, de répercuter sur ses tarifs la hausse de la TVA passant de 7 à 10 %. Avec ce qu’elle va toucher, je pense qu’elle pourrait se permettre de ne pas les augmenter.
En plus, dans cette période de crise, notre groupe et moi, nous nous félicitons de prendre en compte des éléments importants qui permettent de maintenir le lien social ; je pense aux politiques en direction de la jeunesse, du sport et de la culture. Elles ne sont pas obligatoires, elles ne sont pas dans notre champ de compétence mais elles nous permettent dans cette période de crise - il est très important de continuer à le faire – de maintenir un lien social et de le faire vivre sur le territoire régional. C’est vrai avec le Plan « Avenir Jeunes » qui permettra de financer plusieurs actions, dont le BAFA, l’aide au permis de conduire qui sera doublée ou l’aide au dépôt de garantie.
Nous sommes satisfaits de l’effort en faveur du dispositif CAP’Asso qui sera maintenu dans notre budget 2014. C’est un élément important de la vie associative, sportive, culturelle et autre dans notre territoire. Elle est déjà suffisamment fragilisée pour ne pas en ajouter et il faut maintenir cette politique au niveau régional.
Il faut le dire, nous avons aussi, Monsieur le Président, et je m’en félicite, été mobilisés pour chercher de nouveaux financements, comme ceux auprès de la Banque Européenne d’Investissement qui nous permettront de maintenir un haut niveau d’investissement. Nous devons regarder de près ce qu’il va se passer dans le territoire ; je pense à la politique de contractualisation, notamment par rapport au contrat de plan État-Région.
Je veux le dire parce que j’ai entendu des propos à ce sujet : dans le contrat de plan État-Région, depuis le départ, depuis qu’il a été mis en place, alors que c’était la Droite qui dirigeait cette Région, notre région a été sous-dotée.
Monsieur le Président, il faudrait examiner ce contrat de plan. Quand je regarde ce qu’il se passe dans le territoire national, il est toujours un peu ennuyeux de parler des autres mais on voit des Régions mieux dotées que les nôtres dans ce cadre et qui ont des difficultés de consommation. Nous, nous avons des besoins auxquels nous ne pouvons pas répondre.
Quand je regarde la manière dont nous mettons en place ces contrats de plan dans nos territoires, je vois que la Région est souvent en avance sur l’État dans cette contractualisation, c’est-à-dire que nous dépensons plus rapidement que lui, donc nous répondons d’une meilleure façon aux besoins des habitants. Cela montre une nécessité de rééquilibrage dans le territoire national. J’ai regardé les chiffres et j’ai vu que des Régions avaient des difficultés à mettre en place leur contrat de plan et à consommer.
Répondons aux besoins en priorité !
Monsieur le Président, je vous demande d’intervenir auprès de l’État pour que notre Région soit mieux dotée. Cela nous permettrait de mieux répondre encore aux besoins.
Enfin, le dernier point que je voulais aborder, Monsieur le Président, concerne les problèmes du transfert de l’autorité de gestion des fonds européens aux Régions. C’est un élément important du développement de notre territoire régional. Cela nous permet d’aider les porteurs de projet dans notre territoire. Nous connaissons les enveloppes financières attribuées aux Régions, mais elles n’ont pas été signifiées officiellement par Matignon aux collectivités.
Monsieur le Président, tout retard dans ce domaine est préjudiciable à la fois à ce qu’il se passe dans la vie de nos territoires…
L’information est-elle arrivée ?

M. le Président - Oui.

M. DUMON - Je m’en félicite. Il faut mettre rapidement en place cette politique, notamment avec le FEDER et le FSE, qui nous autorisera à irriguer le territoire régional et à développer des points importants, tel le numérique. On pourrait en citer d’autres sûrement, comme le ferroviaire. Ce sont des éléments importants qui nous permettront de dynamiser notre territoire.
Si les enveloppes sont signifiées, nous pourrons rapidement engager des négociations avec la DG Europe dans le cadre de référence national. Si aucun retard n’est pris, ce sera une bonne chose pour notre région et pour la vie dans nos territoires.
Voilà, Monsieur le Président, ce que je voulais dire en réponse à Monsieur MAHOUDEAU et sur notre positionnement par rapport au Budget primitif 2014.

M. le Président - Merci, Monsieur DUMON.
Monsieur MOULAY a la parole.

M. MOULAY - Merci, Monsieur le Président.
Chers collègues, un mot rapide sur la culture pour dire combien elle joue un rôle essentiel dans le développement solidaire de notre région.
Avec ce budget, nous maintenons notre ambition, nos engagements et notre soutien aux acteurs culturels. Les moyens budgétaires alloués à la mise en œuvre de nos politiques culturelles nous permettent, il me semble, de bien souligner notre engagement sans faille et toujours dans un contexte où, dans la nécessité de maîtriser nos dépenses publiques, nous maintenons l’équilibre, le développement interne de notre région et, en externe, son attractivité. C’est aussi la reconnaissance de la vitalité culturelle qui s’exprime au quotidien dans tous les territoires, au plus près des lieux de vie de chaque habitant.
Le budget dédié au développement culturel n’est pas une variable d’ajustement de nos dépenses publiques, c’est une exigence. Notre ambition reste intacte à la fois sur l’accès pour tous et partout aux équipements culturels, aux manifestations culturelles et aux festivals, et dans le soutien aux passions partagées qui créent toujours des liens sociaux.
Je rebondis sur les mots de François DUMON : cela fait partie des politiques essentielles, notamment dans la période actuelle.
Cette ambition, c’est aussi l’exigence de l’excellence. Je ne parle pas d’élitisme mais de soutenir les acteurs culturels, l’offre artistique culturelle de qualité, innovante, contemporaine, créatrice, de soutenir celles et ceux qui contribuent au mieux-vivre ensemble, au lien social, et qui font de la région un territoire singulier, connu sur le plan national, riche en pratiques culturelles.
Quand on consacre près de 35 millions d’euros à la culture, cela se traduit par la poursuite des projets artistiques et culturels de territoire, qui permettront en 2014 de s’adresser à un nouveau public dans de nouveaux territoires, en priorité dans ceux où l’offre culturelle est la moins pourvue.
Près de 800 000 habitants et 518 communes ont été concernés en 2013 par les PACT.
Dans les actions, c’est aussi le développement du domaine de CHAUMONT-SUR-LOIRE, le Patrimoine de la Région, les agences culturelles régionales, la diffusion cinématographique, l’éducation à l’image, les festivals de rayonnement national, la diffusion culturelle en faveur des jeunes, dont le chéquier CLARC, par exemple, utilisé par 52 000 jeunes en 2013 ou le dispositif « Aux Arts, Lycéens et Apprentis ! » qui sera étendu à de nouveaux établissements, particulièrement en milieu rural.
Nous prenons toujours en compte la diversité des actions, des acteurs culturels et artistiques, en nous attachant à veiller à la qualité, à la structuration, en veillant aussi à la viabilité économique des projets, en maintenant le lien entre culture, territoire et économie locale. Le soutien à la culture, c’est aussi cela, c’est une stratégie, une démarche de consolidation qui donne du sens, qui donne vie à un territoire, qui permet de soutenir des acteurs culturels et artistiques qui s’investissent dans la proximité en les encourageant à expérimenter de nouvelles pratiques, en privilégiant tout autant l’accès à tous mais aussi à l’émergence d’initiatives.
C’est la recherche de nouveaux modes de relations avec les habitants – on en a besoin en ce moment – dans chaque territoire, dans chaque domaine artistique. Ce sont aussi des principes essentiels sur lesquels se fonde notre soutien.
Je voudrais saluer au passage le travail effectué par les services de la Région Centre avec Carole CANETTE au quotidien avec intelligence, diplomatie et rigueur. C’est toujours dans cet esprit que nous entendons maintenir notre politique culturelle, le maillage culturel, source de solidarité, d’équilibre, pour une Région encore plus créative, plus responsable et solidaire.
Je vous remercie.
(Applaudissements)

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