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M. le Président - Je vous remercie de cette présentation à la fois ambitieuse et très concrète.
Je prends les demandes d’intervention.
Madame de PÉLICHY, vous avez la parole.

Mme de PÉLICHY - Je vous remercie, Monsieur le Président.
Je fais partie des très rares conseillers régionaux, puisqu’il me semble que nous n’étions que deux, voire trois avec Jacques MARTINET qui représentait la Mission locale, à avoir assisté aux discussions sur la carte des formations professionnelles initiales lors du CREFOP. J’aimerais souligner la démarche quadripartite qui préside à cette carte. En effet, j’ai pu observer que les chambres consulaires, ainsi que les syndicats du patronat, étaient bien représentées aux côtés des services de l’État, de Pôle Emploi, de l’Éducation nationale ou des syndicats de travailleurs.
L’intégration des représentants du monde de l’entreprise permet de s’assurer que les filières que nous ouvrons à la formation répondent à des besoins réels dans le monde de l’entreprise. L’enjeu est non seulement de permettre aux personnes formées, aux apprentis, d’avoir des perspectives d’embauche mais aussi de s’assurer que les entreprises peuvent recruter des personnes compétentes qui seront en capacité de soutenir leur développement.
En tant qu’élue locale, et je pense que je ne suis pas la seule, j’ai trop souvent entendu les chefs d’entreprise nous interpeller sur leurs difficultés à recruter du personnel compétent, alors même que le chômage atteint des sommets. À ce titre, on ne peut que soutenir l’ouverture de nouvelles filières et de nouvelles places, ainsi que la prise en compte des métiers en tension. Nous saluons donc la création d’une filière aéronautique en lycée professionnel.
Nous avons cependant quelques points de vigilance dont vous avez fait en partie état.
1) L’image de l’apprentissage.
Nous sommes d’accord sur le fait qu’il faut que nos jeunes ne choisissent plus l’apprentissage par défaut car on leur refuse la filière générale ; nos jeunes doivent voir l’apprentissage et les filières professionnelles comme des voies d’excellence.
C’est la raison pour laquelle nous vous proposons à nouveau de mettre à l’honneur des ambassadeurs de l’apprentissage, des jeunes issus du monde de l’apprentissage, qui sont les mieux placés pour vanter les mérites de ces filières. Nous avons tous rencontré un apprenti qui aurait pu faire toutes les études qu’il voulait mais qui a choisi une filière d’apprentissage et qui s’y épanouit pleinement, qui excelle dans un domaine qui le passionne. Ce sont ces expériences qu’il faut valoriser à tout prix.
2) Le logement.
On le sait, et nous le répétons chaque fois depuis un an dans cette enceinte, l’une des problématiques des apprentis est le logement, en particulier lorsque les entreprises qui les accueillent sont éloignées des centres de formation.
Nous vous demandons donc de continuer et d’accélérer la structuration de l’offre de logements que nos communes rurales peuvent proposer pour les apprentis. De la même manière, qu’en est-il de la mise à disposition des logements de fonction appartenant à la Région ? Cet élément est déterminant pour limiter une fracture monde rural/monde urbain, pourtant grandissante. Garantir des logements en milieu rural pour les apprentis, c’est aussi permettre aux entreprises du monde rural de les accueillir.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Madame de PÉLICHY.
Madame COCHARD a la parole.

Mme COCHARD - Monsieur le Président, chers collègues, l’élaboration conjointe des stratégies régionales du développement économique et de la formation témoigne de la volonté d’articuler les orientations.
L’objectif affiché de la transition écologique, énergétique et numérique constitue une formidable opportunité pour mettre en place et anticiper les formations répondant aux métiers de demain.
Cette carte arrive à un moment où le périmètre des compétences évolue. La Région se voit confortée dans son rôle de financeur et de coordination en matière de formation professionnelle. La Région, désormais au cœur des dispositifs, doit assurer la complémentarité de la chaîne de la formation, en concertation étroite et permanente avec ses partenaires institutionnels, sociaux et associatifs.
Globalement, bien que cette carte de formation soit très structurée, les Écologistes sont réservés sur ce rapport, et ce, à plusieurs égards. Globalement, nous ne voyons pas de vraies priorités sectorielles mais une logique encore adéquationniste trop présente, nous concernant.
Pour reprendre ce que disait Madame de PÉLICHY, certes, il faut que la formation serve les métiers et les entreprises mais elle doit aussi former des jeunes à avoir des compétences sociales. Les compétences ne sont pas uniquement techniques mais doivent aussi porter sur la capacité à vivre dans une société et à évoluer avec elle.
Les priorités du SRESRI, notamment la transition écologique, n’apparaissent pas de manière suffisamment marquée. Bien que cela soit identifié comme une priorité, leur positionnement ne reflète pas le volontarisme affiché dans ce schéma. L’agro-écologie, par exemple, n’est absolument pas mentionnée. Il existe très peu d’ouvertures de filières autour de la transition écologique. Il faut pourtant, à un moment ou à un autre, enclencher une dynamique pour que ce schéma prenne forme pleinement.
Nous sommes également dubitatifs sur certaines formations, notamment celle du lycée professionnel Henri Brisson à Vierzon concernant l’aéronautique, qui vise à répondre aux besoins des entreprises locales et régionales du secteur : n’est-ce pas un peu réducteur comme objectif de formation ?
L’enjeu pour la Région est de veiller à l’équilibre entre acquisition d’un savoir-faire et des savoirs fondamentaux, afin que chaque apprenant soit en capacité d’actualiser sa pratique et de s’adapter aux évolutions de la société. Il s’agit également d’intégrer la transversalité de la notion de transition écologique, afin qu’elle s’inscrive au cœur des enseignements et des savoir-faire.
Il nous semble aussi important d’élargir la concertation et de l’inscrire de manière permanente. Elle a été engagée, c’était un mouvement absolument indispensable et l’approche territorialisée du processus de concertation qui a eu lieu, par exemple, dans les « Cordées du territoire », reste intéressante et constructive mais doit aller plus loin. Bien que celle-ci ne concerne pas spécifiquement la formation initiale, cette formule aurait vocation à s’inscrire de manière permanente dans l’idée d’un réseau de conférences territoriales.
Il nous semble qu’un tel processus de concertations – oui, à nouveau la concertation – régulières pourrait être élargi au secteur associatif, notamment à l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire mais aussi aux parents d’élèves, ou encore à des instances comme la Conférence régionale de la jeunesse, afin d’interroger aussi les usagers eux-mêmes.
Cette concertation dans les territoires permettrait un débat effectif et non une juxtaposition des considérations de chacun qui ne fondent pas nécessairement l’intérêt général.
Quel sens donne-t-on à l’offre de formation ?
Je crois que j’ai atteint le temps de parole !
Le débat ne doit pas porter sur la nature ni sur la quantité des formations à offrir, il faut aussi débattre :


  • du sens que l’on veut donner à l’offre de formation en région Centre-Val de Loire ;

  • des ambitions qui doivent être celles du Conseil régional, au-delà du court terme ;

  • des moyens que l’on veut y consacrer ;

  • de la prise en compte de la compatibilité des apprentissages avec les enjeux du changement climatique.

Je vais conclure ici : vous avez compris l’importance pour nous, les Écologistes, que cette transition écologique transparaisse encore plus et de façon concertée dans cette carte des formations.


Merci.

M. le Président - Merci, Madame COCHARD.
Madame BEAULIER pour le groupe Front National.

Mme BEAULIER - Monsieur le Président, chers collègues, vous le rappelez dès l’introduction du rapport, le rôle de la Région s’est accru en matière de formation professionnelle initiale.
La formation professionnelle, qu’elle soit initiale ou tout au long de la vie, vise le même objectif, à savoir « répondre aux enjeux de l’économie régionale et anticiper les métiers de demain ». La carte de formation professionnelle initiale a donc évolué en fonction des métiers d’avenir ou en tension.
De plus, l’élaboration d’outils stratégiques, tels que le SRDEII et le Contrat de plan régional de développement de la formation et de l’orientation professionnelle, devait en théorie poser des jalons d’une meilleure articulation entre l’orientation, la formation professionnelle, le développement économique et l’emploi. De ce fait, nous en déduisons que ce qui vaut pour un type de formation professionnelle devrait valoir pour l’autre.
Nous devons donc étudier les deux conjointement.
Or, un exemple, probablement parmi tant d’autres, démontre une incohérence de taille entre les intentions sur papier et la réalité des faits. En effet, page 12 de l’annexe, nous constatons que les 16 places de formation « conseillers à distance » sont supprimées à la demande de l’établissement, en raison d’un recrutement d’élèves insuffisant. Or, à l’inverse, dans le rapport 16.09.20.67 voté en CP le 25 novembre 2016, de nouveaux crédits pour 42 places supplémentaires ont été affectés pour les formations professionnelles « se former au métier de conseiller et/ou superviseur de relation client à distance », ce qui revient à peu près au même.
Vous en conviendrez, cela questionne.
Nous pouvons même nous demander si le fait que la Commission « Éducation, Apprentissage, Formations sanitaires et sociales » et la Commission « Formation professionnelle » soient distinctes en région Centre n’est pas intentionnel, car l’étude simultanée des deux permettrait probablement de mettre en lumière plus aisément de nombreux exemples de ce genre.
La manne financière de 32 milliards d’euros par an de la formation professionnelle en France attire les convoitises. Tout un système, dont les CARIF OREF et donc le GIP Alfa Centre, a été mis en place pour falsifier les financements de l’ensemble de la formation professionnelle. La question n’est donc pas « à qui profite le crime ? » mais « à qui profite la subvention ? ». Quelle collusion d’intérêts existe-t-il entre les organismes de formation professionnelle, l’Éducation nationale, les collectivités locales et les syndicats ?
Notre conclusion est que la formation professionnelle initiale et continue est dévoyée. Nous y retrouverons des dysfonctionnements similaires à ceux de l’Éducation nationale. Les trois sont trop souvent utilisés comme un outil de traitement des problèmes sociaux pour les personnes en difficulté et non comme un dispositif d’acquisition et de valorisation des compétences. Le constat est certes amer mais la formation professionnelle est devenue un dispositif de plus pour gérer l’échec de l’Éducation nationale, voire les effets collatéraux de l’immigration et la déstructuration de la société française voulue par l’UMPS et l’Europe.
Ce sont donc, une fois de plus, les PME et les salariés qui sortent perdants de ce système et, par ricochets, nos jeunes apprentis et autres bénéficiaires de la formation professionnelle. Les cotisations formation viennent augmenter l’insupportable pression fiscale dont nos PME sont victimes, avec plus de 153 taxes et 62 % de prélèvements obligatoires.
Quant à l’apprentissage, victime de la dépréciation du travail manuel, du prolongement de la scolarité et du millefeuille législatif, il est souvent perçu par l’entreprise comme une charge supplémentaire. Le choix du maître d’apprentissage, la revalorisation des métiers et le retour à une logique de liberté concernant un financement qui doit profiter aux centres de formation des apprentis, constituent des axes de progrès.
Pour finir, le groupe Front National renouvelle son soutien sans faille à l’apprentissage mais exige que ce système soit tourné vers l’apprenant et son avenir et non vers d’autres intérêts.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Madame BEAULIER.
Madame GABORET a la parole.

Mme GABORET - Monsieur le Président, chers collègues, le rapport présenté par Madame la Vice-présidente déléguée à la formation et à l’apprentissage traduit les engagements de notre mandat quant à la réussite éducative de nos jeunes.
Vous m’excuserez, j’ai une angine !
La carte des formations professionnelles initiales pour la rentrée 2017 cible les évolutions démographiques et une offre de formation appropriée à notre territoire. En partenariat avec le Rectorat, la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt du Centre-Val de Loire et les partenaires sociaux et économiques, nous souhaitons montrer à quel niveau nous situons la problématique de la formation et de la qualification des jeunes, en lien avec le développement économique.
Les métiers se transforment. Dans notre région, nous avons des possibilités de développement important de l’emploi dans l’aéronautique, l’industrie, le secteur agricole, le tourisme, les services aux personnes, les services du tertiaire, la cosmétique et le bâtiment.
Cette carte relève le défi que la qualification des jeunes soit au bon niveau et en lien avec les secteurs en développement pour leur permettre de les conduire vers l’insertion professionnelle. Il s’agit ici de permettre à notre jeunesse, y compris à ceux qui ont des difficultés scolaires, d’aller vers l’emploi par la qualification.
Saluons la méthode de construction de cette carte qui, par une concertation élargie, met en avant à la fois une approche sectorielle et une approche territoriale par bassin de vie. Par le biais des « Cordées du territoire » initiées par notre collectivité en partenariat avec l’État, nous avons pu identifier les besoins par bassin en mobilisant les entreprises, les chambres consulaires et tous les acteurs du Service public régional de l’orientation. J’ai participé aux « cordées » de Montargis le 13 mai 2016 et les entreprises ont apprécié ce moment de concertation, d’échanges et de débat.
Madame la Vice-présidente a rappelé la hausse du nombre d’apprentis dans notre territoire. Je laisserai Christian DUMAS nous apporter des précisions sur le volet « apprentissage », mais sachez que les formations de niveau V, c’est-à-dire les CAP, repartent à la hausse de près de 2 %, après une baisse depuis plusieurs années.
Pour les formations professionnelles sous statut scolaire, ce sont 262 nouvelles places pour l’ensemble des lycées professionnels et agricoles, correspondant à 20 projets de nouvelles ouvertures et 6 projets d’augmentation de capacité.
Dans les projets d’ouverture, permettez-moi un zoom sur celles de niveau III, correspondant aux formations de brevet de technicien supérieur, et plus précisément les bassins concernés. Les jeunes vont pouvoir accéder à une formation post-Bac dans des villes de taille moyenne : Vierzon, Dreux, Luisant, Argenton-sur-Creuse, Amboise, Romorantin, Châlette-sur-Loing, Villemandeur, soit des villes non universitaires. Étant native du Gâtinais, je suis particulièrement attentive à la poursuite d’études des bacheliers professionnels dans le Montargois, car de nombreux jeunes ne poursuivent pas d’études post-Bac, pour des raisons sociales liées au pouvoir d’achat de leur famille ou encore des freins liés à la mobilité.
Par exemple, l’ouverture d’un BTS dans le secteur sanitaire et social au lycée professionnel Château-Blanc à Châlette-sur-Loing, permettra aux élèves du Bac pro « accompagnement soins et services à la personne » d’obtenir une qualification élevée dans un secteur de plus en plus exigeant et porteur d’emplois. L’ouverture de ces formations niveau III permet de désenclaver les territoires en matière d’éducation, en permettant l’accès à un haut niveau de qualification par la formation initiale professionnelle.
Comme je vous l’ai dit, notre groupe est soucieux que les formations suivies et les diplômes obtenus par les jeunes soient en phase avec l’emploi. L’insertion professionnelle est la condition de leur autonomie et de leur intégration dans notre société.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Madame GABORET.
Madame HAMADI a la parole.

Mme HAMADI - Monsieur le Président, mes chers collègues, le SRDEII fixe la transition écologique, énergétique et démocratique au cœur de la Stratégie de développement économique de la Région. Le rapport invite à considérer fortement les métiers de la transition énergétique et écologique dans le cadre de la formation initiale et professionnelle. Si les secteurs de l’écoconstruction, des énergies renouvelables, du génie climatique et de l’agriculture biologique commencent à trouver une réponse dans l’offre de formation, nous regrettons encore le peu d’ouvertures de filières dans la transition écologique.
La Région doit absolument créer une dynamique. Les métiers de notre monde évoluent et nécessitent de nouvelles compétences dans les territoires et dans le secteur professionnel, à l’égard de la transition énergétique et écologique. Pour cela, nous devons avoir un accompagnement particulier, qu’il s’agisse d’actions spécifiques en direct des chefs d’entreprise ou de formation à certaines compétences clés stratégiques, et une meilleure structuration des processus d’orientation vers les métiers contribuant à la transition énergétique.
Nous devons intégrer les besoins en évolution dans ce secteur en matière d’emploi et de compétence dans les territoires car tout l’enjeu est dans la transformation écologique des filières, des systèmes de production et des pratiques professionnelles.
Je vais me permettre de m’attacher à l’écoconstruction. Celle-ci fait le choix d’utiliser des matériaux alternatifs, durables et locaux, qui consomment peu d’énergie à leur fabrication et ont le plus faible impact sur l’environnement.
Dans un contexte de monopolisation des ressources et de dégradation de l’environnement, l’écoconstruction propose des solutions concrètes avec une vision globale du bâtiment (le concept bioclimatique) et montre l’importance d’avoir plusieurs compétences. L’écoconstruction planifie le chantier et sait concevoir les différents systèmes constructifs, du gros œuvre au second œuvre.
Nous avons des talents en région, par exemple dans le département d’Indre-et-Loire : je pense au pôle écoconstruction de Beaulieu-lès-Loches qui va être inauguré demain mais également du côté de Nazelles-Négron autour du greeter qui utilise des matériaux biosourcés (chanvre, liège, argile) ou encore le recyclage de papier pour l’isolation.
Nous devons absolument nous appuyer sur ces initiatives pour les centres de formation car les formations sur l’écoconstruction contribuent aux mutations économiques et constituent un levier pour la transformation écologique de l’économie. Pour cela, nous devons rechercher un élargissement de l’offre mais aussi de la transformation des contenus de formation. Même si cela n’est pas de notre ressort, rien ne nous empêche d’être force de proposition au sein du CREFOP.
Soyons ambitieux : structurons des pôles comme ceux de Nazelles-Négron ou de Beaulieu-lès-Loches ! Nous contribuerons ainsi à la transition écologique et économique mais nous établirons aussi de nouvelles solidarités, car l’ensemble de ces compétences interagissent. Nous devons, en effet, tenir compte des territoires et des enjeux, car tous les acteurs, même les établissements de formation, contribuent au développement d’un territoire et sont acteurs d’une économie locale. La Région doit mettre en relation les acteurs présents dans les territoires et soutenir les initiatives locales.
Soyons avant-gardistes sur les formations de la transition écologique !
Je vous remercie.

M. le Président - Merci.
Madame ROUXEL a la parole.

Mme ROUXEL - Monsieur le Président, chers collègues, dans ce rapport portant sur la carte des formations professionnelles initiales, vous notez plusieurs défis majeurs à relever.
Le premier est d’améliorer l’orientation professionnelle : reconnaître là que le Service public régional de l’orientation peut se substituer au rôle immédiat de l’État, c’est aussi reconnaître que la Région utilise l’argent de ses contribuables pour pallier les manques d’investissement de l’État.
Le deuxième défi est de faire évoluer l’appel à projets pour les futures cartes : encore une fois, nous remarquons que ce vœu est de nouveau formulé. Or, pour ce vœu, vous n’arrivez pas à trouver de solutions.
On peut trouver des solutions !
Garantir le droit au retour à la formation pour les jeunes entre 16 et 25 ans sortis du système scolaire, n’est-ce pas une nouvelle fois se substituer à la défaillance de l’Éducation nationale qui préfère laisser sortir ces jeunes de son système sans objectifs d’avenir plutôt que les assurer dès leur entrée en formation initiale de bénéficier d’une formation de qualité et prometteuse d’emploi ? Comme le mentionne le rapport, avec 95 % de fréquentation initiale actuelle, comment intégrer ces jeunes en formation initiale puisque le système actuel ne le permet pas ?
Avant de se porter candidat à une nouvelle expérimentation nationale du relèvement à 30 ans de l’âge d’entrée en apprentissage (le rapport 16.05.11), il serait peut-être opportun de mettre le focus pour trouver des solutions à nos jeunes de 15 à 25 ans avant qu’ils ne deviennent comme beaucoup des demandeurs d’emploi.
Concernant la formation professionnelle des demandeurs d’emploi, les « Cordées du territoire » et les états généraux de l’économie et de l’emploi ont mis l’accent sur la nécessité de mieux anticiper par la formation les évolutions de l’emploi dans les secteurs structurants et innovants. Les formations non qualifiantes, type « savoirs de base » qui représente en nombre, donc en financement, une part importante des formations, ont pour seul effet de faire passer temporairement les stagiaires en catégorie D mais sans aucun bénéfice pour les intéresser. En quoi ces formations répondent-elles aux demandes des secteurs structurants et innovants ? Elles ne servent qu’à alimenter en financements publics certains organismes issus de l’éducation populaire ou qui sont des émanations de l’Éducation nationale, largement responsable des problèmes de décrochage des jeunes.
Comme déjà dit en Commission permanente, le Front National est pour un système scolaire qui fasse son travail, à savoir donner les bases aux jeunes afin qu’ils n’aient pas besoin plus tard de les acquérir en passant par les prestataires de la formation professionnelle qui se développent autour d’une clientèle que votre système a produite.
Le Front National le dit à nouveau, l’argent de la formation professionnelle doit servir à qualifier les individus, pour qu’ils puissent trouver un emploi qualifié qui réponde aux besoins des entreprises de la région.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci.
Je prends l’intervention de Monsieur DUMAS.

M. DUMAS - Monsieur le Président, chers collègues, « la formation au cœur des préoccupations régionales », cela pourrait résumer l’implication de notre Région dans ce domaine.
Si cette volonté s’est traduite par la mise en place du Contrat de plan régional de développement des formations professionnelles, ce sont près de 170 nouvelles formations qui, depuis 2011, ont été créées dans les CFA et les lycées professionnels de la région Centre-Val de Loire, ce qui représente plus de 2 500 places nouvelles de formation. On y trouve la formation en alternance et l’apprentissage qui occupent, vous le savez et nous le savons tous, une place prépondérante.
Depuis plusieurs années, la Région mène une politique volontariste de développement et de modernisation de l’apprentissage.
Si l’apprentissage a longtemps concentré ses formations sur la préparation des diplômes de niveau V, l’élévation des niveaux de qualification et la diversification de l’offre de formation ont profondément modifié son paysage, sans pour autant porter préjudice aux formations de niveau V. Comme l’a dit notre collègue Jalila GABORET, le nombre d’apprentis des formations de niveau V a enregistré une hausse de 2 %.
À ce jour, près de 30 % des apprentis préparent une formation du supérieur. 765 formations sont ainsi offertes, qui concernent la grande majorité des secteurs professionnels répartis dans 117 sites, regroupés au sein de 41 CFA qui ont enregistré l’année dernière des taux de réussite de plus de 80 %. Près de 18 000 apprentis sont en contrat d’apprentissage en 2016. La mobilisation régionale se poursuit avec 27 nouvelles formations qui seront projetées pour la rentrée 2017, ce qui représente plus de 370 places supplémentaires. Ces ouvertures, je le rappelle, toucheront la grande majorité des départements mais aussi des niveaux de formation confondus.
Ces résultats sont la résultante d’une mobilisation de tous les partenaires, mais aussi une mobilisation forte de la Région qui, je le rappelle, a consacré plus de 620 millions d’euros au cours des cinq dernières années.
Au-delà de cette implication financière, il s’agit bien :


  • d’anticiper les enjeux de formation ;

  • de permettre à tous les jeunes d’accéder à une formation ;

  • de contribuer à l’élévation des niveaux de qualification ;

  • mais aussi, bien sûr, de s’adapter et d’anticiper les besoins en formation et en compétences exprimés dans les territoires. Je citerai pour exemple le développement de la filière aéronautique.

Pour illustrer ce propos, permettez-moi de vous donner quelques éléments sur un CFA que je connais un peu : celui de l’AFTEC. J’ai participé voici quelques jours seulement à son conseil de perfectionnement. La rentrée 2016 a accueilli 1 424 apprentis, ils n’étaient que 1 214 en 2014. Vous constatez qu’en deux années, ce sont plus de 210 nouveaux apprentis qui suivent cette formation à Orléans mais aussi dans les antennes départementales. Pour la prochaine rentrée de septembre, trois nouvelles formations pourraient ouvrir.


Je vais vous raconter une anecdote que j’ai vécue lors des dernières journées portes ouvertes, au mois de mai dernier. Plusieurs jeunes étaient présents, accompagnés de leurs parents qui s’inquiétaient du nombre de places offertes dans ce CFA de l’AFTEC pour la prochaine rentrée. Évidemment, ils avaient aussi postulé, via l’applicatif post-Bac, pour suivre cette même formation « communication » dans les deux lycées d’Orléans qui la dispensent. Pour autant, dans l’un des deux lycées, il y avait 800 candidats, 800 candidatures pour seulement 25 à 30 places. C’est vous dire, chers collègues, le niveau de sélection sur dossier et l’inquiétude de ces jeunes et de leurs parents.
Lorsque la question a été posée au responsable du CFA, il a répondu très clairement que, pour le CFA de l’AFTEC, il n’y avait pas de contingent, pas de nombre de places limité ; la seule limitation était de trouver un maître d’apprentissage. Dès l’instant où les jeunes en trouvaient un, la Région Centre s’était engagée, comme elle l’a toujours fait, à financer le nombre de places. Si 30 jeunes trouvent un contrat d’apprentissage, il y aura une classe ; s’ils sont 60, il y aura deux classes. Je dois vous dire le grand étonnement de ces jeunes et de leurs parents que de savoir pouvoir compter sur le soutien de la Région Centre.
Aujourd’hui, plébisciter l’apprentissage est une priorité d’action forte en faveur de la formation, de la jeunesse et, par voie de conséquence, de l’emploi.
Je vous remercie.

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