Pour la sauvegarde du picard d’Ath


Èt li a dit qu’ i v’nwat pou li d’man-deu s’ min



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Èt li a dit qu’ i v’nwat pou li d’man-deu s’ min. Et lui a dit qu'il venait pour lui demander sa main.

Eùl Ma-dë-lon, d’ in’n’ ér bo-no-më, La Madelon, d’un air bonhomme,

Li a rè-pon-du é ri-yant : Lui répondit en riant :

« Pou-quô ç’ quë jë n’ pèrd-rwa qu’ in’n o-më « Pourquoi est-ce que je ne prendrais qu’un homme

A-don qu’ j’ in.me tout in ré-ji-mant ? Alors que j'aime tout un régiment ?

Vos jés vont s’a-min.-neu èt vos n’ â-reuz gneu m’ min. Tes gens vont venir et tu n'auras pas ma main.

Ëj’ d’ é bieu trop dan-jeu pou leû dou-neu du vin. » J'en ai bien trop besoin pour leur donner du vin. »

( Refrain )




La maman du petit homme … ( 1898 )
Texte original
La maman du petit homme - Lui, dit un matin : - « À seize ans, t'es haut tout comme - Notre huche à pain... - À la ville tu peux faire - Un bon apprenti ; - Mais, pour labourer la terre. - T'es ben trop petit, mon ami ! - T'es ben trop petit - Dame, oui ! »

Vit un maître d'équipage - Qui lui rit au nez - En lui disant : « Point n'engage - Les tout nouveaux-nés ! - Tu n'as pas laide frimousse. - Mais t'es mal bâti... - Pour faire un tout petit mousse, - T'es ‘cor trop petit, mon ami, - T'es ‘cor trop petit. - Dame, Oui ! »

Dans son palais de Versailles - Fut trouver le Roi : - « Je suis gâs de Cornouailles, - Sire, équipez-moi ! » - Mais le bon Roi Louis Seize - En riant lui dit : - « Pour être "garde française - T'es ben trop petit, mon ami, - T'es ben trop petit - Dame, oui ! »

La Guerre éclate en Bretagne - Au Printemps suivant, - Et Grégoire entre en campagne - Avec Jean Chouan... - Les balles passaient, nombreuses - Au-dessus de lui, - En sifflottant, dédaigneuses : - « Il est trop petit, ce joli, - Il est trop petit, - Dame, oui ! »

Cependant une le frappe - Entre les deux yeux... - Par le trou l'âme s'échappe : - Grégoire est au Cieux ! - Là, Saint Pierre qu'il dérange - Lui dit : « Hors d'ici ! - Il nous faut un grand Archange : - T'es ben trop petit, mon ami, - T'es ben trop petit, - Dame, oui ! »

Mais, en apprenant la chose, - Jésus se fâcha ; - Entr'ouvrit son manteau rose - Pour qu'il s'y cachât ; - Fit entrer ainsi Grégoire - Dans son Paradis, - En disant : "Mon Ciel, de gloire, - « En vérité, je vous le dis, - Est pour les Petits, - Dame, oui ! »


Traduction en picard et correspondance en français

Eùl brâve Man du m’p’tit bo-no-me La brave maman du petit bonhomme

A dit in ma-tin : A dit un matin :

« À sè-ze ans vos ètes ôt come « À seize ans, tu es haut comme

No vièle u-che à pin … Notre vieille huche à pain ...

À l’ vile vos frîz sans mi-sére À la ville tu ferais sans difficulté

In bo-sco ; in d’mi ? Un apprenti ; un demi ?

Mès, pou dè-fon-ceu ène tê-rë, Mais, pour labourer une terre,

Cousse, vos ètes trop m’p’tit, bieu trop m’p’tit ! Camarade, tu es trop petit, bien trop petit !

Vos ètes bieu trop m’p’tit ! Tu es bien trop petit !

J’ vos l’ di ! » Je te le dis ! »

A vu in méte d’ è-qui-pâje Vit un maître d'équipage

Qui tout nèt’ pa d’vant Qui tout net par devant

É ri-yant dit : « Non, j’ n’ é-gâje En riant dit : « Non, je n’ engage

Gneu lès jon.nes é-fants ! Pas les jeunes enfants !

Vos n’ a-veuz gneu léde fri-mousse, Tu n'as pas laide frimousse,

Mès z’ ètes mô bâ-ti … Mais t'es mal bâti ...

Min.me pou fé in tout m’p’tit mou-ssë, Même pour faire un tout petit mousse,

Cousse, vos ètes trop m’p’tit, bieu trop m’p’tit ! Camarade, tu es trop petit, bien trop petit !

Vos ètes bieu trop m’p’tit ! Tu es bien trop petit !

J’ vos l’ di ! » Je te le dis ! »


Dés s’ grand ca-tchô à Vèr-saye Dans son grand château à Versailles

Il a vu eùl Rwa : Il a vu le Roi :
« V’nu ô monde é Cor-nou.-aye, « Né en Cornouailles,
Dés vo Garde j’ é drwa ! » Dans votre Garde j’ai droit ! »
A-don l’ bon Rwa Lou-wis Sèze Alors le bon Roi Louis Seize
É ri-yant li dit : En riant lui dit :
« Mès pou ète gar-dë fran-çè-së «Mais pour être garde française
Cousse, vos ètes trop m’p’tit, bieu trop m’p’tit ! Camarade, tu es trop petit, bien trop petit !

Vos ètes bieu trop m’p’tit ! Tu es bien trop petit !
J’ vos l’ di ! » Je te le dis ! »

Eùl guêre a-rîve é Brë-tagne La Guerre éclate en Bretagne
Ô mwas d’ march swî-vant, Au mois de mars suivant,
Èt Grè-gwâre étre é cam-pagne Et Grégoire entre en campagne
A-veu Jan Chou-wan … Avec Jean Chouan ...
Lès bales pa-ssin’t’, éne sa-quantes, Les balles passaient, nombreuses,
Bieu pa d’zeûr dë li, Bien au dessus de lui,
Chu-flo-tant, dè-mè-pri-san-tës : Sifflotant, dédaigneuses : 

« Il eùt bieu trop m’p’tit, eùl jo-li, « Il est trop petit, le joli,
Il eùt bieu trop m’p’tit, Il est trop petit,
J’ vos l’ di ! » Je te le dis ! »

D’ a pour-tant ène qui l’ a-trape Il y en a cependant une qui le frappe
Étêr lès deûs ieus … Entre les deux yeux ...
Èt pô l’ trô eùs’ n’ âme s’ è-cape : Et par le trou son âme s'échappe :
Grè-gwâre ’t’ à lès cieus ! Grégoire est aux Cieux !
Dô-là, Sint Piêre qu’ i dè-rin.je Là, Saint Pierre qu'il dérange
Li dit : « Ôrs dë d’ chi ! Lui dit : « Hors d'ici !
I n’ nos fôt gneu dë m’p’tit sin.-jë : Il ne nous faut pas de petit singe :
Cousse, vos ètes trop m’p’tit, bieu trop m’p’tit ! Camarade, tu es trop petit, bien trop petit !

Vos ètes bieu trop m’p’tit ! Tu es bien trop petit !

J’ vos l’ di ! » Je te le dis ! »

Mès, é cou-ni-chant l’ a-fére, Mais, en apprenant la chose,

Jé-sus s’a fa-cheu ; Jésus se fâcha ;
Èt pou l’ sô-veu dë l’ mi-sére Et pour le sauver de la misère
D’lé li l’ a mu-cheu ; Près de lui l’a caché ;
Il a fét ré-treu Grè-gwâre Il fit entrer Grégoire
Dë-dés s’ pa-ra-dis, Dans son Paradis,
É di-sant : « Eùm’ cièl dë glwâ-rë, En disant : « Mon Ciel, de gloire,
- C’eùt l’ vè-ri-teu, come ëj’ vos l’ di - - c’est la vérité, comme je vous le dis -
Il eùt pou lès M’p’tits, Il est pour les Petits,
J’ vos l’ di ! » Je te le dis ! »

Eùl mou-lin fét tic tac …

Eùl mou-lin fét tic tac, tic tac. Le moulin fait tic tac, tic tac.
Eùl mou-lin moût eùl grin, cric crac, cric crac. Le moulin moud le grain, cric crac, cric crac.
Eùl grin va fé dë l’ fa-rène Le grain va faire de la farine
Qui sâ-ra blanke sans a-tène. Qui sera blanche sans attendre. Ah, p’tit mon.-nieu ta-peuz dès mins ! Ah, petit meunier tapez des mains !
Tour-neuz, tour-neuz jo-li mou-lin ! Tournez, tournez joli moulin !

Le plus beau de tous les tangos du monde - 1935

Texte original

1Près de la grève, souvenez-vous, - Des voix de rêve chantaient pour nous, - Minute brève du cher passé, - Pas encore effacé.


Le plus beau de tous les tangos du monde, - C'est celui que j'ai dansé dans vos bras. - J'ai connu d'autres tangos à la ronde, - Mais mon coeur n'oubliera pas celui-là. Son souvenir me poursuit jour et nuit - Et partout je ne pense qu'à lui, - Car il m'a fait connaître l'amour, - Pour toujours.Le plus beau des tous les tangos du monde, - C'est celui que j'ai dansé dans vos bras. Il est si tendre que nos deux corps, - Rien qu'à l'entendre tremblent encore - Et sans attendre pour nous griser, - Venez ! venez danser. Le plus beau de tous les tangos du monde, - C'est celui que j'ai dansé dans vos bras. - J'ai connu d'autres tangos à la ronde, - Mais mon coeur n'oubliera pas celui-là.
Son souvenir me poursuit jour et nuit - Et partout je ne pense qu'à lui, - Car il m'a fait connaître l'amour, - Pour toujours.
Le plus beau, de tous les tangos du monde, - C'est celui que j'ai dansé dans vos bras. - J'ai connu d'autres tangos à la ronde – mais mon cœur n’oubliera pas celui-là.

Traduction en picard et correspondance en français

Dë-lé l’ bôrd dë yô, èr-sou’-vneuz -vous, 1Près du bord de l’eau, souvenez-vous,
Dès vwas can-tin’-të, c’ è-twat poûr nous ; Des voix chantaient, c’était pour nous ;
Cour-tès mi-nu-tës du tans pa-sseu Courtes minutes du temps passé,
Tou-dis gneu è-fa-ceu. Toujours pas effacé.

Eùl pus biô dés tous lès tan-gos du mon-dë Le plus beau parmi tous les tangos du monde,
Sûr, c’eùt l’ ciun qu’ j’ é dan-seu é-têr vos bras. Sûrement, c'est celui que j'ai dansé entre vos bras.
J’ é cou-neû dès ôtes tan-gos bieu à m’ mon-dë, J'ai connu d'autres tangos bien à mon goût,
Mès eùm’ keûr n’ ou-blî-ra gneu eùç’ ti lâle. Mais mon coeur n'oubliera pas celui-là.

Eùs’ souv’-nance eùm’ cache a-preus joûr èt nwît’, Son souvenir me recherche jour et nuit,
D’ tous co-teus jë n’pésse foc’ pus à li, De tous les côtés je ne pense plus qu'à lui,
Vu qu’ l’ a-moûr c’eùt li qui m’ l’ a a-pris Car l’amour c’est lui qui me l’a appris
Pou tou-dis. Pour toujours.

Eùl pus biô dés tous lès tan-gos du mon-dë Le plus beau parmi tous les tangos du monde,
Sûr, c’eùt l’ ciun qu’ j’ é dan-seu é-têr vos bras. Sûrement, c'est celui que j'ai dansé entre vos bras.
Il eùt si a-mi-tcheûs qu’ nos deûs côrs, Il est si tendre que nos deux corps,
É-san.ne foc’ à l’ é-tène tran.-n’të côr ! Ensemble rien qu'à l'entendre tremblent encore !
Èt sans a-tène, pou nos é-ros-teu, Et sans attendre, pour nous griser,
Av’-neuz ! Av’-neuz dan-seu ! Venez ! venez danser !

Eùl pus biô dés tous lès tan-gos du mon-dë Le plus beau parmi tous les tangos du monde,
Sûr, c’eùt l’ ciun qu’ j’ é dan-seu é-têr vos bras. Sûrement, c'est celui que j'ai dansé entre vos bras.
J’ é cou-neû dès ôtes tan-gos bieu à m’ mon-dë J'ai connu d'autres tangos bien à mon goût,
Mès eùm’ keûr n’ ou-blî-ra gneu eùç’ ti lâle. Mais mon coeur n'oubliera pas celui-là.

Eùs’ souv’-nance eùm’ cache a-preus joûr èt nwît’, Son souvenir me recherche jour et nuit,
D’ tous co-teus jë n’pésse foc’ pus à li, De tous les côtés je ne pense plus qu'à lui,
Vu qu’ l’ a-moûr c’eùt li qui m’ l’ a a-pris Car l'amour c’est lui qui me l’a appris
Pou tou-dis. Pour toujours.

Eùl pus biô dés tous lès tan-gos du mon-dë Le plus beau parmi tous les tangos du monde,
Sûr, c’eùt l’ ciun qu’ j’ é dan-seu é-têr vos bras. Sûrement, c'est celui que j'ai dansé entre vos bras.

J’ é cou-neu dès ôtes tan-gos bieu à m’ mon-dë J'ai connu d'autres tangosbien à mon goût,
Mès eùm’ keûr n’ ou-blî-ra gneu eùç’ ti lâle. Mais mon coeur n'oubliera pas celui-là.
L’histoire du Sire de Framboisy 1855

Traduction en picard et correspondance en français

C’ è-twat l’ is-twâ-rë du Sîre dë Fram-bwa-si ; C’était l’histoire du Sire de Framboisy ; C’ è-twat l’ is-twâ-rë du Sîre dë Fram-bwa-si ; C’était l’histoire du Sire de Framboisy ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

Av-wat pris feùme, eùl pus bèle du pè-is ; Avait pris femme, la plus belle du pays ; Av-wat pris feùme, eùl pus bèle du pè-is ; Avait pris femme, la plus belle du pays ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

L’ a prîse trop jon.-në ; bieu-tôt s’ é d’ a r’pé-ti ; La prit trop jeune ; bientôt s'en repentit L’ a prîse trop jon.-në ; bieu-tôt s’ é d’ a r’pé-ti ; La prit trop jeune ; bientôt s'en repentit Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

Par-ti à l’ guê-rë jus-qu’ à ç’ qu’ èle unche meû-ri ; Parti à la guerre jusqu’à ce qu’elle ait mûri ; Par-ti à l’ guê-rë jus-qu’ à ç’ qu’ èle unche meû-ri ; Parti à la guerre jusqu’à ce qu’elle ait mûri ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

A rëv’-nu d’ guê-rë a-preus chinq’ ans èt d’mi ; Revint de guerre après cinq ans et d'mi ; A rëv’-nu d’ guê-rë a-preus chinq’ ans èt d’mi ; Revint de guerre après cinq ans et d'mi ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

N’ a r’vu pèr-sonë d’pwîs l’ câve jus-qu’ ô ca-ri ; N'a revu personne depuis la cave au hangar ; N’ a r’vu pèr-sonë d’pwîs l’ câve jus-qu’ ô ca-ri ; N'a revu personne depuis la cave au hangar ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

A ca-cheu s’ bè-lë trwas joûs èy-eut quat’ nwîts ; Chercha sa belle trois jours et quatre nuits ; A ca-cheu s’ bè-lë trwas joûs èy-eut quat’ nwîts ; Chercha sa belle trois jours et quatre nuits ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

Foc’ eùl si-lan-cë bieu seûr n’ l’ i a rieu dit ; Seul le silence bien sûr ne lui a rien dit ; Foc’ eùl si-lan-cë bieu seûr n’ l’ i a rieu dit ; Seul le silence bien sûr ne lui a rien dit ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

Èt no pôve Sî-rë a cou-reû tout Pa-ris ; Et notre pauvre Sire a couru tout Paris ; Èt no pôve Sî-rë a cou-reû tout Pa-ris ; Et notre pauvre Sire a couru tout Paris ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

A r’trou-veu s’ feù-më qu’ èle dans-wat à Cli-chy ; Retrouva sa femme qui dansait à Clichy ; A r’trou-veu s’ feù-më qu’ èle dans-wat à Cli-chy ; Retrouva sa femme qui dansait à Clichy ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

« Nom dë Djou ! Feù-më ! Quô ç’ quë vos fètes dô-chi ? » « Nom de D. ! femme ! Qu’est-ce que vous faites ici ? » « Nom dë Djou ! Feù-më ! Quô ç’ quë vos fètes dô-chi ? » « Nom de D. ! femme ! Qu’est-ce que vous faites ici ? » Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

« Èh bë, vos vè-yeuz, d’ a qui dans’t’ a-veu mi ! » « Eh bien, tu vois, y en a qui dansent avec moi ! » « Èh bë, vos vè-yeuz, d’ a qui dans’t’ a-veu mi ! » « Eh bien, tu vois, y en a qui dansent avec moi ! » Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

Dés s’ ca-rosse il l’ a ram’neu à Fram-bwa-si ; Dans son carosse il la ramena à Framboisy ; Dés s’ ca-rosse il l’ a ram’neu à Fram-bwa-si ; Dans son carosse il la ramena à Framboisy ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

L’ a é-pwa-sou-neu a-veu du vêrt dë gris ; L'a empoisonnée avec du vert-de-gris ; L’ a é-pwa-sou-neu a-veu du vêrt dë gris ; L’a empoisonnée avec du vert-de-gris ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

Èt pa d’sus s’ fo-ssë, a s’meu du cè-lè-ri ; (*) Et sur sa tombe, sema du céleri ; (*) Èt pa d’sus s’ fo-ssë, a s’meu du cè-lè-ri ; Et sur sa tombe, sema du céleri ; Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

A-don, d’ l’ is-twâ-rë, eùl mo-rale eùl v’là chi : Dès lors, de l’histoire, la morale la voilà ici : A-don, d’ l’ is-twâ-rë, eùl mo-rale eùl v’là chi : Dès lors, de l’histoire, la morale la voilà ici : Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

À ène jon.ne feù-më, i fôt in jon.ne « ma-ri » ! A une jeune femme, il faut un jeune « mari » ! À ène jon.ne feù-më, i fôt in jon.ne « ma-ri » ! A une jeune femme, il faut un jeune « mari » ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la ! Èt youp, èt youp èt tra-la-la-la ! Et youp, et youp et tra-la-la-la !

(*) … parce que « persil » se traduit « pèrsin » …



Les grands oiseaux ( avant ou peu après la guerre 14-18 )

( Chanson que nos anciens Instituteurs nous apprenaient vers les années 1940 )



Texte original
J'ai vu sortir les grands oiseaux - De leurs modestes nids de planches, - Ouvrant leurs vastes ailes blanches; - J'ai vu sortir les grands oiseaux ! - Et leur chanson était jolie - Comme la chanson d’un enfant - Qui, malhabile et souriant, - Fait ses premiers pas dans la vie !

J'ai vu monter les grands oiseaux - A tire-d'aile vers la nue, - Si haut qu'on les perdait de vue ; - J'ai vu monter les grands oiseaux ! - Et leur chanson était troublante - Comme la chanson des héros - Qui fait frissonner les échos - De cris d'orgueil et d'épouvante.


J'ai vu passer les grands oiseaux - Sur la ville et la campagne - Sur l'océan, sur la montagne ; - J'ai vu passer les grands oiseaux ; - Et leur chanson était joyeuse - Comme sont les alleluias, - Les carillons, les hosannas, - Comme un hymne victorieux ;

J'ai vu tomber l'un des oiseaux, - Ivre d'azur, ivre d'espace, - Et le sang rougissait sa trace ; - J'ai vu tomber l'un des oiseaux ! - Mais voici qu'au lieu d'un blasphème - Montait encore une chanson - Tant le sang veut être fécond : - Les grands oiseaux volaient quand même !



Le vol fiévreux des grands oiseaux, - C'est l'éternelle nostalgie - De l'âme humaine inassouvie; - Il faut aimer les grands oiseaux, - Car un rêve commun nous hante, - Et ce rêve d'immensité, - De vitesse et de liberté, - C'est l'infini qui nous tourmente.
Traduction en picard et correspondance en français



J’ é vu sor-ti lès grands mou-chons, J'ai vu sortir les grands oiseaux,

Ôrs dë leû mo-dèsse nit’ dë plan-kës ; Hors de leurs modestes nids de planches,
Qui ou-vrin’-të leûs largues éles blan-kës ; Qui ouvraient leurs vastes ailes blanches;
J’ é vu sor-ti lès grands mou-chons ! J'ai vu sortir les grands oiseaux !
Èt leû can-chon è-twat jo-lîe Et leur chanson était jolie
Eùl min.me quë l’ can-chon d’ in’n’ - é-fant La même que la chanson d’un enfant
Qui, tout gô-che èt tout sou-ri-yant, Qui, tout malhabile et tout souriant,
Fét sès pru-mieus pas dés la vî-ë ! Fait ses premiers pas dans la vie !


J’ é vu mon-teu lès grands mou-chons, J'ai vu monter les grands oiseaux,
Tout lô-vô du co-teu dès nû-ës, Tout là-bas du côté des nues,
Si tant ôt qu’ on lès pèr-dwat d’ vû-ë ; Si haut qu'on les perdait de vue ;
J’ é vu mon-teu lès grands mou-chons ! J'ai vu monter les grands oiseaux !
Èt leû can-chon è-twat trou-blante Et leur chanson était troublante
Come eùl can-chon dès vrés é-rós Comme la chanson des vrais héros
Qui fét tri-a-neu lès é-cós Qui fait frissonner les échos
D’ leûs cris d’ or-gueuy èt d’ è-pou-van-të. De leurs cris d'orgueil et d'épouvante.


J’ é vu pas-seu lès grands mou-chons, J'ai vu passer les grands oiseaux,
Pa d’zeûr eùl l’ vi-le èt lès cam-pa-gnës, Par-dessus la ville et les campagnes,
Pa d’zeûr la mêr, pa d’zeûr l’ mon-ta-gnë ; Par-dessus la mer, par-dessus la montagne ;

J’ é vu pas-seu lès grands mou-chons. J'ai vu passer les grands oiseaux.
Èt leû can-chon vol-wat à s’ n’ ése, Et leur chanson volait à son aise,
Come i sont lès a-lé-lou-yas, Comme ils sont les alleluias,
Lès ca-ri-yons, lès ô-zan-nas, Les carillons, les hosannas,

Quand i can’-të qu’ on eùt bi-né-së. Quand ils chantent qu’on est heureux.
J’ é vu kè.-in dès mou-chons, J'ai vu tomber l'un des oiseaux,
Tout soul d’a-zür, tout soul d’ èpa-cë ; T Tout ivre d'azur, tout ivre d'espace ;
Èt du sang rou-gi-sswat eùs’ tra-cë. Et du sang rougissait sa trace.
Mès ë- v’là qu’ à l’ plache d’ in blas-fè-më Mais voici qu'au lieu d'un blasphème I mon-twat co ène ôte can-chon ; Il montait encore une autre chanson ;
Eùs’ sang nos dou-nwat co n’ lë-çon : Son sang nous donnait encore une leçon :
Lès mou-chons vo-lin’të quand min.-më ! Les oiseaux volaient quand même !
Eùl vol plin d’ fieùve dès grands mou-chons, Le vol plein de fièvre des grands oiseaux,
C’ è-twat co l’ é-tèr-nèle tris-tè-ssë C'était encore l'éternelle tristesse
Dë l’ âme dë l’ ome tou-dis é rè-ssë : De l'âme de l’homme toujours en reste :
I fôt in.-meu lès grands mou-chons, Il faut aimer les grands oiseaux,
Ç’ t’ in rève co-mun qui d’vieut no mé-të, C’est un rêve commun qui devient notre maître,
Pas-quë ç’ réve-là d’ i-man-si-teu, Parce que ce rêve d'immensité,
Ré-pli d’ vi-tèsse èt d’ li-bèr-teu, Pein de vitesse et de liberté,
C’eùt l’ in-fi-ni qui nos tour-mé-të. C'est l'infini qui nous tourmente.

Les roses blanches

Texte original
C'était un gamin, un gosse de Paris, - Pour famille il n'avait qu' sa mère - Une pauvre fille aux grands yeux rougis, - Par les chagrins et la misère. - Elle aimait les fleurs, les roses surtout, - Et le cher bambin tous les dimanches - Lui apportait de belles roses blanches, - Au lieu d'acheter des joujoux. - La câlinant bien tendrement, - Il disait en les lui donnant :

 « C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman ! - Voici des roses blanches, toi qui les aime tant ! - Va quand je serai grand, j'achèterai au marchand - Toutes ses roses blanches, pour toi jolie maman. »


Au printemps dernier, le destin brutal, - Vint frapper la blonde ouvrière. - Elle tomba malade et pour l'hôpital, - Le gamin vit partir sa mère. - Un matin d'avril parmi les promeneurs, - N'ayant plus un sou dans sa poche, - Sur un marché, tout tremblant, le pauvre mioche - Furtivement vola des fleurs. - La marchande l'ayant surpris, - En baissant la tête, il lui dit :

« C'est aujourd'hui dimanche et j'allais voir maman. - J'ai pris ces roses blanches elle les aime tant ! - Sur son petit lit blanc, là-bas elle m'attend. - J'ai pris ces roses blanches, pour ma jolie maman. »

La marchande émue, doucement lui dit : - « Emporte-les je te les donne. » - Elle l'embrassa et l'enfant partit, - Tout rayonnant qu'on le pardonne. - Puis à l'hôpital il vint en courant, - Pour offrir les fleurs à sa mère. - Mais en le voyant, une infirmière, - Tout bas lui dit : « Tu n'as plus de maman. » - Et le gamin s'agenouillant dit, - Devant le petit lit blanc :



« C'est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie maman, - Voici des roses blanches, toi qui les aimais tant. - Et quand tu t'en iras, au grand jardin là-bas, - Toutes ces roses blanches, tu les emporteras. »

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