Pour la sauvegarde du picard d’Ath


Traduction en picard et correspondance en français



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Traduction en picard et correspondance en français


C’ è-twat in ga-min, in’n’ é-fanf d’ Pa-ris. C'était un gamin, un gosse de Paris.
I n’a-vwat quë s’ man pou fa-mî-ë, Il n’avait que sa mère pour famille,
Ène fîe qu’ èle a-wat dès grands ieus rou-jis, Une fille qui avait de grands yeux rougis,

Pô cha-grin èt l’ mi-sère dë s’ vî-ë. Par le chagrin et la misère de sa vie.
Èle in.-mwat lès fleûrs, èt lès rôses co mieûs ; Elle aimait les fleurs, et les roses surtout,

Tous lès di-méches c’ n’ è-twat gneu ôte côse Et tous les dimanches ce n’était pas autre chose
Quë l’ ga-min li doun-wat quë dès blan-kès rôses, Que le gamin lui donnait que de blanches roses,
A l’ plache dë s’ a-ca-teu dès jeûs. Au lieu de s'acheter des joujoux.
A-veu tan-drèsse, eùl ca-li-nant, Avec tendresse, la câlinant,
I li di-swat é li dou-nant : Il lui disait en lui donnant :

« C’eùt ô-jor-dwî di-mé-chë, v’là poûr vous jo-lîe man, « C'est aujourd'hui dimanche, voilà pour toi jolie maman,

É vlà dès blan-kès rô-sës, vous qu’ vos lès in.-meuz tant. En voilà des blanches roses, toi qui les aimes tant.
Al-lèz, quand j’ sâ-ré grand, j’ a-ca-tré ô mar-chand Va, quand je serai grand, j'achèterai au marchand
Toutes sès bèles blan-kès rôs-ës, rieu qu’ poûr vous jo-lîe man. » Ttes ses belles blanches roses, rien que pour toi jolie maman. »



Ô dèr-nieu prin-tans, eùl dès-tin bru-tal, Au dernier printemps, le destin brutal,
A v’nu prène eùl blonde ou-vriê-rë. Vint prendre la blonde ouvrière.
Èle a kè.-u mô èt, pou l’ o-pi-tal, Elle tomba malade et, pour l'hôpital,
L’ gamin a vu s’ é daleu s’ mé-rë. Le gamin vit s’en aller sa mère.
In ma-tin d’ a-vri, dés lès pour-më-neûs, Un matin d'avril, parmi les promeneurs,
Qu’ i n’ a-vwat pus n’ mas-toque dés s’ poche, (alors) Qu’il n'avait plus un sou dans sa poche,
Su in mar-cheu, tout tran.-nant, eùl brâve pôve my-oche Sur un marché, tout tremblant, le brave pauvre mioche
À l’ sô-vète a vo-leu dès fleûrs. Furtivement vola des fleurs.
Mès l’ mar-chande, èle, l’ a-vwat vu v’ni ! Mais la marchande, elle, l’avait vu venir !
É ba-chant s’ tchète, i li a dit ; En baissant la tête, il lui dit :

« C’eùt ô-jor-dwî di-mé-chë èt j’ dal-wat vîr eùm’ man, « C'est aujourd'hui dimanche et j'allais voir ma maman,
J’ é pris dès blan-kès rô-sës, èle qu’ èle lès in.me si tant. J'ai pris des blanches roses, elle qui les aime tellement.
Èle eùt é trin d’ m’ a-tène, dë-ssus s’ pë-tit lit’ blanc. Elle est en train de m’attendre, sur son petit lit blanc.
J’ é pris cès blan-kès rô-sës mès c’eùt pou m’ jo-lîe man. » J'ai pris ces blanches roses mais c’est pour ma jolie maman »

Eùl mar-chande mou-vée, douch’-mét li a dit : La marchande émue, doucement lui dit,
« T’ neuz, pèr-dèz’l’ z’ ë, ëj’ vos lès dou-në. » « Tiens, prends-les, je te les donne. »
Du cóp, èle a é-bra-cheu eùl pë-tit Du coup, elle embrassa le petit
É di-sant co : « Ëj’ vos par-dou-në. » En disant encore : « Je te pardonne. »
À l’ o-pi-tal il a v’nu é cou-rant À l'hôpital il vint en courant
Pou r’mè-te lès fleûrs à s’ pë-tite mére. Pour remettre les fleurs à sa petite mère.
Mès l’ vè-yant a-ri-veu, ène in-fir-miêre, Mais le voyant arriver, une infirmière,
A dit tout bas : « Vos n’a-veuz pus vo man ! » A dit tout bas : « Tu n’as plus ta maman ! »
Èt l’ ga-min, s’ mè-tant à gnous a dit : Et le gamin, s'agenouillant dit,
Tout pa d’vant l’ pë-tit lit’ blanc : Tout devant le petit lit blanc :

« C’eùt ô-jor-dwî di-mé-chë. Të-neuz, eùm’ jo-lîr man, « C'est aujourd'hui dimanche. Tiens, ma jolie maman,
É vlà dès blan-kès rô-sës, vous qu’ vos lès in.-mîz tant.  En voilà des blanches roses, toi qui les aimais tant.
Èt quand ô grand gar-din, lô-vô vos s’ é di-reuz, Et quand au grand jardin, là-bas tu t'en iras,
Toutes cès blan-kès rô-sës-chi, èh bë, vos lès war-dreuz ! » Toutes ces blanches roses-ci, eh bien tu les garderas ! »

Les trois cloches - ( 1945 )
Texte original
Village au fond de la vallée, - comme égaré, presqu'ignoré.- Voici qu'en la nuit étoilée - un nouveau-né nous est donné. - Jean-François Nicot il se nomme. - Il est joufflu, tendre et rosé. - A l'église, beau petit homme, - demain tu seras baptisé.
Une cloche sonne, sonne. - Sa voix, d'écho en écho, - dit au monde qui s'étonne : - « C'est pour Jean-François Nicot. - C'est pour accueillir une âme, - une fleur qui s'ouvre au jour, - à peine, à peine une flamme - encore faible qui réclame - protection, tendresse, amour. »

Village au fond de la vallée, - loin des chemins, loin des humains. - Voici qu'après dix-neuf années, - cœur en émoi, le Jean-François - prend pour femme la douce Elise, - blanche comme fleur de pommier. - Devant Dieu, dans la vieille église, - ce jour, ils se sont mariés.

Toutes les cloches sonnent, sonnent, - Leurs voix, d'écho en écho, - merveilleusement couronnent - la noce à François Nicot. – « Un seul cœur, une seule âme », - dit le prêtre, « et, pour toujours, - soyez une pure flamme - qui s'élève et qui proclame - la grandeur de votre amour. »

Village au fond de la vallée. - Des jours, des nuits, le temps a fui. - Voici qu'en la nuit étoilée, - un cœur s'endort, François est mort, - car toute chair est comme l'herbe, - elle est comme la fleur des champs. - Epis, fruits mûrs, bouquets et gerbes, - hélas! vont en se desséchant...



Une cloche sonne, sonne, - elle chante dans le vent. - Obsédante et monotone, - elle redit aux vivants: - « Ne tremblez pas, cœurs fidèles, - Dieu vous fera signe un jour. - Vous trouverez sous son aile - avec la vie éternelle - l'éternité de l'amour. »

Traduction en picard et correspondance en français
Vi-lâje, tout ô fond dë l’ va-lée , Village tout au fond de la vallée, Come pi-èr-du, qu’on n’coun’-wat gneu, Comme perdu, qu’on ne connaît pas, Ë-vlà qu’ pè-dant l’ nwît è-twâ-lée Voici que pendant la nuit étoilée In m’p’tit ga-min nos eùt dou-neu. Un petit garçon nous est donné. C’eùt Jan- Fran-çwas Ni-cót qu’ on l’ lou-më . C’est Jean-François Nicot qu’on le nomme. Il eùt bieu gros, tère èt ro-seu. Il est bien gros, tendre et rosé. À no-n’ é-glîse, biô m’p’tit bo-no-më, À notre église, beau petit bonhomme, Pou d’min vos sâ-reuz ba-ti-seu. Pour demain tu seras baptisé.


Ène clo-ke sou-ne èt sou-ne èt sou-në. Une cloche sonne et sonne et sonne.
Eùs’ vwa, d’ è-có é n’ è-có, Sa voix, d'écho en écho,

Va vîr eùl monde èt li dou-në : Va voir le monde et lui donne :
« C’eùt pou Jan- Fran-çwas Ni-cót. « C'est pour Jean-François Nicot.
C’eùt pou èr-cë-vwâr ène â-më, C'est pour accueillir une âme,
Ène bèle fleûr qu’ èle s’oûve ô joûr, Une belle fleur qui s'ouvre au jour,
Foc’ co, foc’ co n’ pë-tite fla-më À peine, à peine une petite flamme

Co bieu fébe èt qui rè-cla-më Encore bien faible et qui réclame
Pro-tè-csion, tan-drèsse, a-moûr. » protection, tendresse, amour."

Vi-lâje, tout ô fond dë l’ va-lée, Village tout au fond de la vallée,
Bieu lon dès k’mins, bieu lon dès jés, loin des chemins, loin des humains,
Ëv-là qu’ a-preus dîs-neùf a-nées, Voici qu'après dix-neuf années,
Keûr cha-vi-reu, eùl Jan- Fran-çwas cœur en émoi, le Jean-François
Prét poûr eùs’ feùme eùl douche É-lî-së, prend pour femme la douce Elise,

Blan-kë come ène fleûr dë pu-mieu. blanche comme fleur de pommier.
Pa d’vant Djeu dés l’ bone vyèle é-glî-së, Devant Dieu, dans la vieille église,
C’eùt ô-jor-dwî qu’ i s’ont ma-rieus. ce jour, ils se sont mariés.

Toutes lès clokes, èles sou-n’të, èles sou-n’të, Toutes les cloches, (elles) sonnent, sonnent,
Leûs vwas d’ è-có é-n’ è-có, Leurs voix, d'écho en écho,
Très’t’ ène bèle cou-rone èt l’ doun’-të Tressent une belle couronne et la donnent
À l’ noce dë Fran-çwas Ni-cót.
À la noce de François Nicot.
« In seûl keûr èt ène seûle â-më. », « Un seul cœur et une seule âme »,
Dit l’ cu-reu « Pou tous lès joûrs Dit le prêtre, « Pour tous les jours
D’mo-reuz sans takes come ène fla-më Restez sans taches comme une flamme
Qu’ èle mon-te é ôt èt pro-clamë Qui s'élève (qu’elle monte en haut) et proclame
Eùl gran-deûr dë vo-n’ a-moûr. » La grandeur de votre amour. »

Vi-lâje, tout ô fond dë l’ va-lée. Village tout au fond de la vallée.
Dès joûrs, dès nwît’s, l’ tans a pas-seu. Des jours, des nuits, le temps a passéi.
Ë-vlà qu’ pè-dant l’ nwît è-twâ-lée, Ét voici que pendant la nuit étoilée,
Keûr é-dor-mi, eùl Chwas (*) eùt môrt ; Cœur endormi, le François est mort ;
Pas-quë nos somes tèr-toutes come yèr-pë, Car nous sommes tous comme l'herbe,
Nos somes eùl min.me qu’ lès fleûrs dès camps. Nous s. la même (chose) que les fleurs des champs.
È-pis, frwits meûrs, bou-queus èt gar-bës, Épis, fruits mûrs, bouquets et gerbes,
Pâr ma-leûr vont s’ èr-sè-ki-chant … Par malheur se desséchant ...


Ène clo-ke sou-ne èt sou-ne èt sou-në. Une cloche sonne et sonne et sonne.
Èle s’ é va can-teu dés l’ vét. Elle s’en va chanter dans le vent.
C’eùt l’ min.me ran-guin.ne qu’ èle nos dou-në ; C’est la même rangaine qu’elle nous donne ;
Èle ra-bache à lès vî-vants : Elle répète aux vivants :
« Ën’ tran-neuz gneu keûrs fi-dé-les, « Ne tremblez pas, cœurs fidèles,
Djeu vos f’ra signe in biô joûr. Dieu vous fera signe un beau jour.
Èt vos trouv’-reuz pa d’zous s’ n’-é-lë Et vous trouverez sous son aile
É min.me tans l’ vîe é-tèr-nè-lë En même temps la vie éternelle
Èt l’ é-tèr-ni-teu d’ l’ a-moûr » Et l'éternité de l'amour."

(*) - Chwas = diminutif de Jean-François



Lundi matin …



Lun-di ma-tin, eùl rwa, eùl rin.ne èt l’ pë-tit prin-cë Lundi matin, le roi, la reine et le petit prince
Sont v’nus s’ qu’ à l’ mé-son, foc’ pou nos sè-reu l’ pin-cë. Sont venus jusqu’à la maison rien que pour nous serrer la pince.
Come j’ è-twa da-leu, l’ pë-tit prince a dit : Comme j'étais parti, le petit prince a dit :
« Pwis-quë c’eùt lé-ssi, nos èr-vé-rons mar-di ! » « Puisque c'est ainsi, nous reviendrons mardi ! »

Mardi matin, eùl rwa, eùl rin.ne èt l’ pë-tit prin-cë Mardi matin, le roi, la reine et le petit prince. Sont v’nus s’ qu’ à l’ mé-son, foc’ pou nos sè-reu l’ pin-cë. Sont venus jusqu’à la maison rien que pour nous serrer la pince. Come j’ è-twa da-leu, l’ pë-tit prince a dit : Comme j'étais parti, le petit prince a dit : « Pwis-quë c’eùt lé-ssi, nos èr-vé-rons mè-crë-di ! » « Puisque c'est ainsi nous reviendrons mercredi ! »

Mè-crë-di matin, eùl rwa, eùl rin.ne èt l’ pë-tit prin-cë Mercredi matin, le roi, la reine et le petit prince Sont v’nus s’ qu’ à l’ mé-son, foc’ pou nos sè-reu l’ pin-cë. Sont venus jusqu’à la maison rien que pour nous serrer la pince. Come j’ è-twa da-leu, l’ pë-tit prince a dit : Comme j'étais parti, le petit prince a dit : « Pwis-quë c’eùt lé-ssi, nos èr-vé-rons jë-di ! » « Puisque c'est ainsi nous reviendrons jeudi ! »

Jë-di ma-tin, eùl rwa, eùl rin.ne èt l’ pë-tit prin-cë Jeudi matin, le roi, la reine et le petit prince Sont v’nus s’ qu’ à l’ mé-son, foc’ pou nos sè-reu l’ pin-cë. Sont venus jusqu’à la maison rien que pour nous serrer la pince. Come j’ è-twa da-leu, l’ pë-tit prince a dit : Comme j'étais parti, le petit prince a dit : « Pwis-quë c’eùt lé-ssi, nos èr-vé-rons eùl vèr-di ! » « Puisque c'est ainsi nous reviendrons vendredi ! »

Eùl vèr-di ma-tin, eùl rwa, eùl rin.ne èt l’ pë-tit prin-cë Le vendredi matin, le roi, la reine et le petit prince Sont v’nus s’ qu’ à l’ mé-son, foc’ pou nos sè-reu l’ pin-cë. Sont venus jusqu’à la maison rien que pour nous serrer la pince. Come j’ è-twa da-leu, l’ pë-tit prince a dit : Comme j'étais parti, le petit prince a dit : « Pwis-quë c’eùt lé-ssi, nos èr-vé-rons sam’-di ! » « Puisque c'est ainsi nous reviendrons samedi ! »

Sam’-di ma-tin, eùl rwa, eùl rin.ne èt l’ pë-tit prin-cë Samedi matin, le roi, la reine et le petit prince Sont v’nus s’ qu’ à l’ mé-son, foc’ pou nos sè-reu l’ pin-cë. Sont venus jusqu’à la maison rien que pour nous serrer la pince. Come j’ è-twa da-leu, l’ pë-tit prince a dit : Comme j'étais parti, le petit prince a dit : « Pwis-quë c’eùt lé-ssi, nos èr-vé-rons lun-di ! » « Puisque c'est ainsi nous reviendrons lundi ! »


Maman, les petits bateaux …

Hé, Man ! Lès m’p’tits ba-tchôs Hé, Maman ! Les petits bateaux
Qui vont su yô Qui vont sur l'eau
Ont’-i dès gam-bës ? Ont-ils des jambes?
Mès win, eùm’ pë-tit fieu : Mais oui, mon petit gamin :
S’ i n’ dâ-rin’-të gneu S'ils n'en avaient pas
I n’ di-rin’-të gneu ! Ils n'marcheraient pas !

Da-lant drwat d’vant eùs’ Allant droit devant eux
I fét’-të l’ toûr du mon-dë ; Ils font le tour du monde ;
Mès come eùl têre eùt ron-dë Mais comme la terre est ronde
I èr-vieu’t-të chë eùs’. Ils reviennent chez eux.

Èt quand vos sâ-reuz grand, Et quand tu seras grand,
Vos sâ-reuz chô qu’ i fôt fé Tu sauras ce qu’il faut faire
Pou da-leu va-ya-mét Pour aller vaillamment
Conte eùl mêr èt conte eùl vét ! Contre la mer et contre le vent !

Mèsse du R’nouviô

Liturgie de pénitence


Gloire à Dieu




Saint le Seigneur




Par Lui, avec Lui et en Lui


Credo


2 3
Ëj’ crwa à Djeu qui crwat dés l’o-më, Ëj’ crwa à Djeu qui vieut dés l’ o-më,

À in seûl Djeu pou tous lès o-mës. À in seûl Djeu pou tous lès o-mës.

Eùs môrt nos a ou-vêrt l’ a-v’nîr. Èt s’ n’ Ès-prit nos rè-pét l’ a-moûr.

Ëj’ crwa à Djeu, kë-mé-chmét d’ l’ a-v’nîr. Ëj’ crwa à Djeu, kë-mé-chmét d’ l’ a-moûr.

Notre Père




Car c’est à toi …



Agneau de Dieu



Meunier tu dors …



Mon.-nieu dor-mant, Meunier dormant, Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin
Va trop râ-dë ! Va trop vite ! Mon.-nieu dor-mant, Meunier dormant, Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin Va trop fôrt ! Va trop fort !

Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin
Va trop râ-dë ! Va trop vite ! Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin Va trop fôrt ! Va trop fort ! Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin
Va trop râ-dë ! Va trop vite ! Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin Va trop fôrt ! Va trop fort !

Mon.-nieu dor-mant, Meunier dormant, L’ vét chu-fèle, l’ vét chu-fèle, Le vent souffle, le vent souffle, Chu-fèle râ-dë ! Souffle vite ! Mon.-nieu dor-mant, Meunier dormant, L’ vét chu-fèle, l’ vét chu-fèle, Le vent souffle, le vent souffle, C’eùt trop fôrt ! C’est trop fort !

Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin
Va trop râ-dë ! Va trop vite ! Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin Va trop fôrt ! Va trop fort ! Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin
Va trop râ-dë ! Va trop vite ! Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin Va trop fôrt ! Va trop fort !

Mon.-nieu dor-mant, Meunier dormant, Tin-sion v’là l’ o-râ-jë, Attention voilà l’orage, Eùl cièl eùt nwâr ! Le ciel est noir ! Mon.-nieu dor-mant, Meunier dormant, Tin-sion v’là l’ o-râ-jë, Attention voilà l’orage, Va plu-vwâr ! Va pleuvoir !

Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin
Va trop râ-dë ! Va trop vite ! Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin Va trop fôrt ! Va trop fort ! Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin
Va trop râ-dë ! Va trop vite ! Vo mou-lin, vo mou-lin Ton moulin, ton moulin Va trop fôrt ! Va trop fort !

Moi, mes souliers …
Texte original
Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé - Ils m'ont porté de l'école à la guerre - J'ai traversé sur mes souliers ferrés - Le monde et sa misère.

Moi, mes souliers ont passé dans les prés - Moi, mes souliers ont piétiné la lune - Puis mes souliers ont couché chez les fées - Et fait danser plus d'une...

Sur mes souliers y a de l'eau des rochers - D'la boue des champs et des pleurs de femmes - J'peux dire qu'ils ont respecté le curé - L'pays, l'bon Dieu et l'âme.

S'ils ont marché pour trouver l'débouché - S'ils ont traîné de village en village - Suis pas rendu plus loin qu'à mon lever - Mais devenu plus sage.

Tous les souliers qui bougent dans les cités - Souliers de gueux et souliers de reine - Un jour cesseront d'user les planchers - Peut-être cette semaine.

Moi, mes souliers n'ont pas foulé Athènes - Moi, mes souliers ont préféré les plaines - Quand mes souliers iront dans les musées - Ce s'ra pour s'y s'y accrocher.

Au paradis, paraît-il, mes amis - C'est pas la place pour les souliers vernis - Dépêchez-vous de salir vos souliers - Si vous voulez être pardonnés...

...Si vous voulez être pardonnés.


Traduction en picard et correspondance exacte en français


Mi, mès so-lés ont bran.-mét vwa-a-jeu ; Moi, mes souliers ont beaucoup voyagé ;

I m’ ont por-teu d’pwîs l’ è-cole jus-qu’ à l’ guê-rë. Ils m'ont porté depuis l'école jusqu’à la guerre.

J’ é tra-vèr-seu, su mès so-lés fiè-reus, J'ai traversé, sur mes souliers ferrés,

L’ monde ’t’è-tcheu èt s’ mi-sê-ê-rë. Le monde entier et sa misère.


Mi, mès so-lés ont pa-sseu dés lès preus ; Moi, mes souliers ont passé dans les prés ;

Mi, mès so-lés ont pès-tè-leu eùl’ bè-lë. Moi, mes souliers ont piétiné la lune.

Pwîs mès so-lés chë lès fées ont cou-cheu Puis mes souliers chez les fées ont couché Èt fét dan-seu dès bè-è-lës. Et fait danser des belles.


Su mès so-lés i’-ya d’ yô dès ro-cheus ; Sur mes souliers y a de l'eau des rochers ;
L’ bë-drouye dès camps èt dès bré-rîes d’ feù-mës. La boue des champs et des pleurs de femmes.
J’ peu dîre qu’ i’z ont ra-vi-seu ô cu-reu, Je peux dire qu'ils ont respecté le curé,
L’ pè-is, l’ Bon Djeu èt l’ â-â-më. Le pays, le bon Dieu et l'âme.

S’ i’z ont da-leu fét chô qu’ i’z ont po.-u, S'ils ont allés faire ce qu’ils ont pu,
S’ i’z ont pa-sseu d’ in vi-lâje à vi-lâ-jë, S'ils ont passé d’un village en village,
Pus lon qu’ pa d’vant jë n’ më sé gneu rè-du, Plus loin qu’auparavant je ne me sens pas rendu,
Mès j’ sû dë-vnu pus sâ-â-jë. Mais je suis devenu plus sage.

Tous lès so-lés qui vont dés lès a-jeus, Tous les souliers qui bougent dans les alentours,
Lès so-lés d’ pôves èt lès so-lés d’rin.-nës, Les souliers de pauvres et les souliers de reines,
In joûr a-rèt’-ront d’ u-seu lès plan-cheus ; Un jour cesseront d'user les planchers ;
Pi-tète pè-dant l’ së-min.-in.-në. Peut-être pendant la semaine.

Mi, mès so-lés n’ ont gneu fét tout A-tè-nës ; Moi, mes souliers n'ont pas fait tout Athènes ;
Mi, mès so-lés ont mieûs in.-meu lès plin.-nës. Moi, mes souliers ont préféré les plaines.
Quand mès so-lés di-ront dés lès mu-sées, Quand mes souliers iront dans les musées,
Cha sâ-ra pou s’ i fé cro-chteu. Ce sera pour s'y faire accrocher.

Ô pa-ra-dis, cou-ma-râdes, à ç’ qu’ on dit, Au paradis, amis, à ce qu’on dit,
Cha n’ eùt gneu l’ plache pou lès so-lés vièr-nis. Ce n'est pas la place pour les souliers vernis.
Al’z’ é bieu râde é-bèr-neu vos so-lés Allez bien vite salir vos souliers
Si vos vo-leuz ète par-dou-neus … Si vous voulez être pardonnés...


… Si vos vo-leuz ète par-dou-neus … ...Si vous voulez être pardonnés ...


Mon beau sapin



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