Projet Sciences Humaines Monographie Bretagne 0


I.Présentation du projet Historique du projet



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I.Présentation du projet

    1. Historique du projet

      1. Bretagne 2.0


Mise en place en décembre 2006, Bretagne 2.0 était une politique à l’échelle régionale qui visait à définir l’évolution des usages numériques en Bretagne. Un de ses objectifs principaux était l’implémentation de la fibre optique sur le territoire, et la connexion de 100% des foyers bretons en 2012. L’objectif a été repoussé pour 2020, voyant que le territoire breton pose quelques problèmes, notamment “les zones blanches”.
Les zones blanches sont des zones qui n’ont pas accès à l’internet haut débit (ADSL), à cause de difficultés techniques comme l’atténuation du signal entre le central téléphonique et la zone blanche. Par exemple en 2009, une enquête a montré que dans plus de la moitié des communes bretonnes, plusieurs foyers estiment qu’ils n’ont pas un accès satisfaisant à l’ADSL.
Le projet a d’autres objectifs que de développer l’accès au très haut débit pour tous. Il veut aussi mettre à disposition de tous des outils du web 2.0, pour faciliter la consultation et le partage d’informations et de connaissances. On peut citer en exemple les lycées et les collèges bretons qui doivent disposer d’un Environnement Numérique de Travail, outil auquel chaque étudiant a accès aujourd’hui. Un des autres objectifs est de donner un accès facile au réseau RENATER (Réseau National de Télécommunications pour la Technologie, l'Enseignement et la Recherche), qui permet d’avoir accès à énormément d’informations utiles dans le domaine de la recherche.

Cependant, la plupart des informations, comme l’avancée du projet, ne sont aujourd’hui plus disponibles en ligne. En effet le site officiel de Bretagne 2.0 n’est plus accessible et le twitter officiel n’a pas reçu de nouveau contenu depuis avril 2011. Bretagne 2.0 s’est arrêtée à cette date, par manque de résultats, et a été reprise sous un autre nom : Bretagne Numérique. La partie de cette politique qui nous intéresse ici est, de même que pour Bretagne 2.0, la ramification très haut débit du projet Bretagne Numérique : Bretagne Très Haut Débit.


      1. Bretagne Très Haut Débit


Le projet Bretagne très haut débit reprend les mêmes objectifs que son prédécesseur, en étant plus réaliste. L’objectif principal est de raccorder tous les foyers bretons à la fibre optique pour 20301.
Dans un premier temps le projet veut raccorder à internet les zones très mal desservies par les opérateurs privés. En effet le raccordement à internet dans certaines zones de Bretagne ne s’avère pas suffisamment rentable économiquement pour que les FAI le prennent en charge, et elles sont donc délaissées au profit de zones plus peuplées et donc plus intéressantes. De plus, les tarifs d’accès à la fibre optique devront être les mêmes, indépendamment de la localisation du foyer (un habitant d’un lieu-dit ne devra pas payer plus cher qu’un habitant d’une grande ville).
Le projet est actuellement en pleine forme, en mars 2012 le gouvernement lui a attribué 65,9 millions d’euros. La première phase du projet, qui représente un coût total de 385 millions d’euros, consiste à relier 185 000 foyers entre 2013 et 2017. Certains acteurs privés, notamment Orange, vont aider au développement de la fibre, ce dernier s'étant engagé à investir des fonds pour l’installation de la fibre sur le territoire breton entre 2012 et 2020. En novembre 2012, la première phase du projet a été confirmée, et au tout début de 2013, une carte répertoriant tous les déploiements prévus sera disponible.

En Bretagne seul l’opérateur historique Orange a prévu de développer la fibre optique sur le territoire : il est prévu qu’il en couvre 40 %. Pour la première phase du projet, 200 000 raccordements à la fibre optique sont prévus d’ici 2014 (2017 au plus tard), soit environ un quart du déploiement à réaliser avec en priorité les villes moyennes (les grandes seront assurées par Orange) et les zones les moins bien fournies en ADSL. Ces lignes seront, une fois installées, louées aux FAI. Pour l’instant le projet reçoit des aides de l’Etat, et même de l’Europe, mais rien n’est aussi sûr pour la suite du projet.


    1. Les enjeux du projet

  1. Le besoin du très haut débit en Bretagne


Une question se pose naturellement quand on étudie le projet : pourquoi les Bretons auraient-ils besoin de la fibre optique ? En effet selon l’organisme Marsouin, 78% des bretons sont satisfaits de leur connexion internet fixe, et ils ne ressentent pas le besoin pour l’instant d’avoir une connexion plus rapide. Par contre, les utilisateurs des technologies sans fil, telles que la 3G, jugent que le débit est “un peu lent” voire “très lent” dans un cas sur deux.

Alors quel est l'intérêt de développer la fibre si les gens n’en ressentent pas le besoin, pourquoi ne pas plutôt  se préoccuper de développer les technologies sans fil comme la 4G ?


Il est vrai qu’aujourd’hui l’ADSL convient parfaitement à la plupart des français, seule une minorité a un réel intérêt à avoir une connexion plus rapide (les jeux en ligne, la consommation de contenus tels la VOD (video on demand) seraient dix fois plus rapides). Mais malheureusement l’ADSL ne supportera pas les besoins en débit qui vont s'accroître de façon exponentielle dans les prochaines années. En effet de nouveaux services tels que la télévision en Haute Définition ou en 3D demanderont des débits importants pour fonctionner correctement. De plus, face à la multiplication des périphériques connectés au sein des foyers, l’ADSL peut ne plus suffire.
De plus en plus de services nécessiteront donc l’accès à un débit élevé, d’où l'intérêt de développer la fibre optique. Mais pourquoi commencer dès maintenant les travaux, et ne pas attendre que ces technologies se généralisent ? Tout simplement parce que l’ADSL passe par le réseau téléphonique, qui utilise des câbles en cuivre. Ces derniers ne peuvent pas supporter le très haut débit et sont limités à un débit théorique de 20 Mbits/seconde dans le meilleur des cas. Il faut donc implémenter dans le territoire la fibre optique pour atteindre un débit théorique de 10240 Mbits/seconde (10 Gb/seconde). Or l’implémentation d’une nouvelle infrastructure demande beaucoup de temps, c’est pourquoi il faut chercher à installer la fibre le plus tôt possible pour ne pas être en retard par rapport aux besoins des utilisateurs.
Nous avons vu dans cette partie les besoins des particuliers notamment, mais ce ne sont pas les seuls concernés, en effet les entreprises ont aussi des besoins en débit élevés, par exemple pour la visioconférence avec des pays lointains, qui profiterait en plus de la symétrie des débits montants et descendants, ou pour faciliter l’échange d’informations entre entreprises.

  1. Une tradition des TIC ?

La Bretagne a une réputation mondiale dans les TICs, elle est d’ailleurs le deuxième pôle national dans les télécommunications, précédée de l’Île-de-France. De grands groupes sont installés en Bretagne (France Télécom, Canon, Sagem, etc), ainsi que de grands organismes nationaux de recherche ou laboratoires (CNRS, l’irisa, l’inserm, etc). On pourra noter aussi que la Bretagne est deuxième au niveau national pour la formation d’ingénieurs en télécommunications.


Les PME bretonnes investissent dans les TIC, pour répondre à un besoin de performance. Une enquête à été réalisée par l’organisme M@rsouin sur l’utilisation des TIC par les PME bretonnes :

On peut remarquer que les investissements en TIC sur les entreprises n’ont presque pas d’impact négatif sur leurs statistiques, et semblent même favoriser la réduction des délais et la circulation de l’information au sein de l’entreprise. De plus, plus les entreprises sont à la pointe de la technologie, plus elles deviennent compétitives. Il faut donc leur ouvrir un accès facile aux dernières technologies de communication comme la fibre optique.


Pour pouvoir conserver cette réputation, la Bretagne doit être à la pointe au niveau des télécommunications, et se doit d’avoir les dernières technologies en termes de puissance et de débit.

De plus l’implémentation de la fibre permettra à la Bretagne de continuer d'accroître sa compétitivité ainsi que son attractivité. Aussi les entreprises déjà présentes sur le territoire ne seront pas tentées de partir s’installer dans une région plus attractive.

  1. La problématique du coût


Installer la fibre sur tout le territoire breton est un challenge financier. En effet qui doit payer pour qu’elle soit présente sur tout le territoire ? Le secteur privé et le secteur public se répartissent les tâches. En effet, le secteur privé va chercher à investir dans les zones rentables, laissant le soin aux pouvoirs publics de couvrir les autres zones. Si le secteur privé et le secteur public se partagent les coûts, c’est parce que le secteur public ne peut pas prendre en charge la totalité des investissements, et le secteur privé ne s’engagerait pas dans les zones non-rentables. Selon une étude de mars 2012, le secteur privé investirait 1,2 milliard d’euros, laissant le reste au secteur public (soit 1,8 milliard d’euros).

Cependant, comme pour l’ADSL, les zones les moins urbaines ne sont aidées ni par les opérateurs, ni par la région. Ce qui signifie que certaines zones ne seront pas éligibles au très haut débit, une contradiction directe avec les objectifs du projet. En effet il a été annoncé que seulement 80% du territoire serait raccordé, pour plusieurs raisons. La principale concerne les problèmes techniques qui empêchent le développement du très haut débit dans les zones isolées ; en effet il faudrait investir beaucoup plus pour installer la fibre sur cette partie du territoire. De plus les PME ne sont pas attirées par ces zones, ce qui rebute encore plus le secteur public à investir. Une autre raison est le fait que les élus des communes ou villages ne cherchent pas à installer le très haut débit généralement par manque d’informations (de la région Bretagne entre autres).

Le problème de la fibre est clairement sont coût d’installation, or il existe une technologie qui donne accès à un débit similaire, mais qui coûterait moins cher à installer : le VDSL2. Elle est utilisée dans certains pays comme la Belgique, et intéresserait d’autres pays comme l’Alllemagne. Cette technologie délivre des débits maximaux théoriques à environ  115 mégabits/s et utilise les câbles en cuivre tels que ceux de l’ADSL : au niveau du coût, le VDSL2 reviendrait à environ 10 fois moins cher à déployer que la fibre, pour un débit similaire.


Source : zdnet.fr


Cependant, le VDSL2 à un énorme inconvénient, le débit qu’il offre diminue rapidement avec la distance. En effet, plus on est loin du DSLAM (Multiplexeur d'accès DSL, qui délivre l’ADSL), plus le débit est faible, pour au final se rapprocher du débit d’un ADSL 2+ (25 mbps). En effet, à plus de 1,5 km du DSLAM, le débit est réduit de moitié (50 mbps environ). De plus le VDSL ne supporte pas n’importe quel câble cuivré (les lignes doivent avoir un affaiblissement inférieur à 18 dB), et donc des travaux seront quand même nécessaires pour mettre à jour les infrastructures. Par exemple Patrick Gilles (conseil général de la Drôme) à annoncé via Twitter le 30 Août 2012 : ”en Drôme / Ardèche, 96% de la population est éligible à l'ADSL (512 kb/s), 50% à l'ADSL2+ (10 Mb/s), 10% au VDSL (50 Mb/s)”. La plupart des foyers ne sont donc pas éligibles directement au VDSL2. Pour les villes, le VDSL2 est bien plus avantageux que la fibre autant au niveau coût qu’au niveau débit, mais le problème se situe en campagne où il serait beaucoup plus coûteux, voire impossible d’avoir accès au très haut débit avec le VDSL2.
Les investisseurs privés, eux, sont plus intéressés par cette technologie car elle est beaucoup moins coûteuse, et qu’en France on est très loin derrière le reste de l’Europe au niveau du déploiement très haut débit. Comme la plupart des particuliers sont satisfaits de leur connexion haut débit actuelle et ne jugent pas avoir besoin de plus, les opérateurs sont réticents quant au fait d’investir sans en dégager de bénéfices avant plusieurs années.

D’un autre côté, certains ne sont pas d’accord avec cette technologie, qui désavantage clairement les zones rurales. De plus, ils trouvent plus intéressant de mettre à jour nos infrastructures plutôt que de recycler nos anciennes. La France a choisi d’installer la fibre optique plutôt que d’utiliser le VDSL2, pour gagner en attrait du territoire et pouvoir faire bénéficier tout le monde du très haut débit.



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