Projet Sciences Humaines Monographie Bretagne 0



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Glossaire

3G : Troisième génération


4G : Quatrième génération
ADSL : Asymmetric Digital Subscriber Line
AMII :  Appel à Manifestation d’Intention d’Investissement
ARCEP : Autorité de régulation des communications électroniques et des postes
BTHD : Bretagne Très Haut Débit
DSLAM : Multiplexeur d'Accès à la Ligne d'Abonné Numérique (Digital Subscriber Line Access Multiplexe)
ENT : Environnement Numérique de Travail
FAI : Fournisseur d'Accès à Internet
FTTH : Fibre optique jusqu'au domicile (Fiber To The Home)
FTTB : Fibre jusqu’au bâtiment (Fiber To The Building)
FTTC : Fibre jusqu'au trottoir (Fiber To The Curb )
FTTO :  Fibre jusqu'au bureau (entreprises)  (Fiber To The Office)
HSDPA : High Speed Downlink Packet Access
LTE : Long Term Evolution
Mbit : Mégabits, unité de mesure équivalant à 1 million de bits. A ne pas confondre avec les Mo, mégaoctets. 1Mo = 8Mbit car 1 octet correspond à 8 bits.
NRA : Nœud de Raccordement d'Abonnés
VOD : Vidéo  à la Demande (Video On Demand)
VoIP : Voix sur IP (Voice Over IP)
VDSL2 : Very high speed Digital Subscriber Line
WiMAX : Worldwide Interoperability for Microwave Access

Compte-rendu d’entretiens


M. RENAULT Thomas, Chef de service du développement numérique, Conseil régional de Bretagne
Nous avons rencontré M. Renault le 7 janvier 2013 au Conseil Régional de Bretagne, où il nous a accordé une entrevue d’une heure pendant laquelle il nous a parlé de l’évolution de Bretagne 2.0 et de Bretagne très haut débit, ainsi que des raisons du choix de la fibre plutôt que de la 4G pour le projet.
  1. Bretagne 2.0


C’est M. Renault qui nous a appris que Bretagne 2.0 n’était pas un projet ancêtre de BTHD, mais une politique, plus générale, sur l’implantation des TIC en Bretagne. La politique qui a fait suite à Bretagne 2.0, et qui est encore en vigueur actuellement, est Bretagne numérique.

Elle ne couvre pas uniquement le très haut débit, mais tout un panel de domaines des technologies de l’information. C’est dans le cadre de cette politique que les établissements scolaires bretons se sont dotés d’ENT par exemple. BTHD n’est alors qu’une partie de cette politique, un projet-phare.

C’est en 2006/2007 que la Bretagne a commencé à s’intéresser à la fibre optique, appelant les FAI à faire une déclaration d’intentions sur les zones où ils prévoyaient d’implanter la fibre, et faisant ainsi apparaître les futures inégalités dans l’accès à l’internet très haut débit. En pratique, seul Orange-France télécom déploie la fibre en Bretagne, et les intentions de déploiement de l’entreprise concernant 40% du territoire, la région a décidé de prendre en charge les 60% restant avec le projet BTHD.

Le projet doit se découper en deux phases. Durant la première, la fibre sera déployée par les instances publiques dans les zones déclarées les plus prioritaires, c’est-à-dire :



  • les villes moyennes, trop petites pour qu’Orange ait déclaré se charger de leur raccordement en fibre optique.

  • les zones actuellement les plus mal desservies par internet.

Il s’agit donc de 200 000 raccordements qui devraient être effectués entre 2014 et 2017, soit environ le quart des déploiements à réaliser par la région. Ceux restant à effectuer seront assurés entre 2017 et 2030.

Chaque raccordement d’un abonné à la fibre a un coût brut de 2000€, et un coût net de 1600€, dans la mesure où l’on peut espérer 400€ de retour sur investissement par abonné. En plus des acteurs publics de Bretagne, l’Etat et l’Europe participent au financement du projet.

Pour l’instant, les délais fixés semblent être respectés, le projet aurait même pris une légère avance sur son planning.

L’égalité dans l’accès à internet n’est pas l’unique objectif de BTHD. Il s’agit aussi de négocier, à l’échelle de la région, un prix unique et avantageux pour le raccordement d’une maison au réseau fibre optique. Cela permet entre autres choses de proposer un tarif de raccordement à internet attractif aux entreprises qui prévoiraient de s’implanter en Bretagne, l’idée étant de concurrencer les zones les plus rentables (et donc les moins chères) où les entreprises sont très nombreuses (par exemple la Défense, à Paris).


  1. Installer la fibre plutôt que la 4G


Nous avons demandé à M. Renault pourquoi choisir de déployer la fibre quand le déploiement de la 4G pouvait sembler, de prime abord, plus aisé et moins onéreux. Il y a donc plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord les licences 4G ne peuvent s’acheter qu’à l’échelle nationale, et pas régionale. Thomas Renault a évoqué à ce sujet l’anecdote de l’acquisition d’une licence WiMAX par la Région, pour la somme d’1€. Cette licence a permis de déployer un réseau sans fil en Bretagne, offrant un débit allant jusqu’à 10Mb/s.

Mais il est impossible de circonvenir une licence 4G à la seule région Bretagne, l’achat d’une licence octroie le droit d’utiliser des ondes radios d’une certaine plage de fréquence sur l’intégralité du territoire. Elle est également particulièrement chère.

Par ailleurs le déploiement de la 4G devrait se faire selon des priorités définies par l’Etat : sont prioritaires les zones qui ont été le plus tardivement fournies en 3G, et qui sont donc, naturellement, les moins rentables.

Pour revenir à l’exemple du WiMAX, il y avait, dans ce cas-là aussi, des déploiements imposés par l’Etat aux FAI, mais qui n’ont pas été respectés.

En conséquence, sans savoir comment l’Etat entend faire respecter les priorités qu’il a établies, il est difficile de faire confiance aux FAI quant au respect de leurs obligations à couvrir les zones peu rentables.

De plus, le déploiement du réseau 4G implique la pose de nouvelles antennes, ce qui, même si elles sont peu nombreuses, soulève  le problème des risques liés aux ondes radios sur la santé des individus qui y sont exposés.

Enfin, 4G et fibre optique ne proposent pas les mêmes débits, et ne répondront pas aux mêmes besoins de la même manière que 3G et ADSL ne s’utilisaient pas dans les mêmes cas. La 4G offre des débits qui sont actuellement identiques à ceux que propose la fibre, mais il faut savoir que  la fibre est emmenée à évoluer et proposer des débits plus élevés à l’avenir. Par ailleurs les débits prévus par la 4G ne sont que théoriques et il faudra en pratique les partager entre de nombreux utilisateurs, ce qui n’est pas le cas avec une connexion filaire.

Les solutions retenues pour palier aux zones blanches apparues avec l’ADSL sont donc les suivantes :


  • le NRA-MED (pour NRA Montée En Débit) qui consiste à améliorer les infrastructures en amont du NRA (Noeud de Raccordement Abonnés) pour offrir un débit plus élevé sur une distance plus grande du NRA. Cette solution a l’avantage de préparer le terrain pour l’implantation future de la fibre.

  • la connexion internet par satellite, offrant des débits similaires à l’ADSL et facile à mettre en œuvre, en attendant de pouvoir effectivement mettre en place la fibre.

M. BENOIT Baptiste, Sade télécoms (entretien téléphonique)

Nous avons contacté M. Benoit le 27 décembre. Sade télécoms est une entreprise en partenariat avec Orange-France Télécom qui s’occupe des parties techniques du déploiement de la fibre. Ses missions sont les suivantes :



  • étude de déploiement (problèmes géographiques, combien de fibres mettre en place, comment les distribuer).

  • négociation avec les particuliers sur le raccordement.

  • définir où mettre les NRO (noeuds de raccordement optique)

  • construction des NRO et raccordement en fibre

L’entretien avec M. Benoit a été bref, outre les attributions de Sade télécoms, il nous a surtout enjoints à contacter Jean-Yves Danio, de la même entreprise, pour lui poser nos questions.

M. DANIO Jean-Yves, responsable bureau d’étude chez Sade télécoms (entretien téléphonique)


Nous avons contacté M. Danio le 28 décembre. Il nous a  tout d’abord parlé des modalités de déploiement de la fibre : il a été commencé en 2007 sur 148 villes très denses et qui sont donc prioritaires. Dans la mesure où ce sont de grandes villes, plusieurs opérateurs installent leur réseau sur chacune d’entre elles, mais tous louent les infrastructures déjà existantes de France Télécom pour réduire les coûts d’installation.

Il nous a ensuite présenté les deux méthodes utilisées pour le déploiement de la fibre :



  • la méthode PON  (Passive Optical  Network) où les fibres sortant du NRO (Noeud de Raccordement Optique) sont divisées une première fois grâce à un coupleur, puis la fibre  arrivant à un bâtiment est divisée une seconde fois grâce à un second coupleur ; cela permet de desservir beaucoup de monde en faisant sortir un minimum de fibres du NRO. C’est moins cher à l’installation, et raccorder de nouveaux abonnés tant qu’il ne faut pas rajouter de coupleur n’est pas très onéreux, en revanche, s’il faut en ajouter un, c’est assez cher. De plus les coûts d’entretien sont plus élevés que dans le cas de la seconde méthode. C’est tout de même la méthode utilisée par la plupart des FAI.

  • la méthode point-à-point où une fibre sort du NRO pour chaque abonné. C’est une méthode plus onéreuse à l’installation car elle nécessite beaucoup plus de fibre, mais moins chère à l’entretien. Par ailleurs raccorder un nouvel abonné nécessite de faire passer une nouvelle fibre du NRO à l’abonné, ce qui est plus complexe que d’en faire passer une d’un coupleur proche à l’abonné avec la méthode PON. Seul Free a utilisé le point-à-point.

Par ailleurs, détail intéressant, il y a des différences de priorité au sein même de villes.

M. DEJEAN Sylvain, coordinateur des activités de recherche réseau M@rsouin (entretien téléphonique)

M@rsouin est un réseau regroupant des activités de recherche concernant les TIC, mais aussi un observatoire des usages numériques en Bretagne. Nous avons contacté M. Dejean le 3 décembre pour lui demander si le M@rsouin avait mené une enquête auprès des bretons quant à leur désir d’avoir accès à la 4G ou à la fibre.

Malheureusement l’observatoire traite des technologies actuellement disponibles, et non de celles à venir ou encore marginales. Ce qu’ils ont pu nous dire, c’est que majoritairement, selon une enquête datant de moins de 12 mois, les usagers d’internet étaient satisfaits de leur connexion fixe, mais que la moitié des usagers ne l’étaient pas de leur connexion mobile.



Voici l’intégralité des données qui nous ont par la suite été envoyées :


Trouvez-vous que la VITESSE de votre connexion internet est … (parmi les personnes vivant dans un foyer équipé d'internet (83% de l'échantillon))

VITESSE

Effectifs

Pourcentage

Effectifs

Pourcentages

cumulée

cumulé

Très satisfaisante

279.0063

16.75

279.0063

16.75

Satisfaisante

1022.77

61.39

1301.776

78.14

Peu satisfaisante

224.1114

13.45

1525.888

91.59

Pas du tout satisfaisante

80.54541

4.83

1606.433

96.43

Je n'utilise pas l'accès internet

51.0039

3.06

1657.437

99.49

Pas d'opinion

8.49033

0.51

1665.927

100.00


Lorsque vous êtes connecté au Web en situation de mobilité, vous trouvez que la vitesse d'Internet est : (parmi les personnes utilisant leur téléphone en mobilité pour faire des recherches, naviguer sur Internet (14% de l'échantillon))

PORT_VIT

Effectifs

Pourcentage

Effectifs

Pourcentages

cumulée

cumulé

Très rapide

11.79195

4.23

11.79195

4.23

Rapide

127.4826

45.75

139.2746

49.99

Un peu lente

119.744

42.98

259.0185

92.96

Très lente

19.61211

7.04

278.6306

100.00







Résumé :

De nos jours, les besoins en termes de transferts d’informations sont en constante évolution, parallèlement aux avancées technologiques. L’arrivée de la fibre optique (ou de la 4G) sur le territoire français vise à combler ces besoins, mais l’implantation de ces technologies connaît une dispersion considérable due à différents facteurs économiques. Alors que certains bénéficient d’une connexion extrêmement performante et bien supérieure à leurs besoins, d’autres doivent encore se contenter d’une connexion complètement dépassée par les technologies actuelles. Le projet “Bretagne 2.0” a été créé dans l’optique d’implanter la fibre partout en Bretagne afin de rendre accessibles à tous ces technologies, qui sont aujourd’hui au coeur de notre vie de tous les jours, aussi bien personnelle que professionnelle.

Mais le choix de la fibre, fait dans le cadre de Bretagne 2.0, est-il le bon ? Aurait-il été plus intéressant de se concentrer sur la 4G, les technologies sans fil qui promettent des débits presque aussi attrayants que la fibre optique ?

Ainsi naît une controverse quant à la technologie qui s’avérera la plus efficace, la plus utile, la plus adaptée.


Nowadays, needs in terms of data transmissions are in permanent evolution, following the technological advances. The upcoming of the optical fiber (or of the 4G) on the french territory aims to respond to these needs, but the implantation of theses technologies is subject to a huge dispersion, consequence of several economical factors. While some people benefit from a really performant internet connexion that exceeds their needs, some others have to satisfy themselves with an overwhelmed connexion. The “Bretagne 2.0” project was created to set up the optical fiber on the whole Brittany to make everyone eligible to these new technologies, which have became central in our everyday life, private as well as professional.

However, is the optical fiber choice done by Bretagne 2.0 the good one ? Would it have been more interesting to focus on the 4G and wireless technologies that are likely to offer almost as good bandwidth as the fiber ?



There appears a controversy about the technology that will end up being the most efficient, the most useful, the most adapted.

Mots-clés:


3G ; 4G ; ADSL ; Bretagne ; controverse ; fibre optique ; très haut débit




1 Bretagne 2.0 : 2020 ; Bretagne très haut débit : 2030, il n’y a pas d’erreur, l’estimation a juste de nouveau été revue à la hausse lors du changement de nom de projet.

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