UKRAINE
Iouchtchenko veut que la famine de 1932-33 soit reconnue comme «génocide»
Agence France-Presse
Kiev
Le président ukrainien Viktor Iouchtchenko a soumis au Parlement un projet de loi reconnaissant comme «génocide» contre la nation ukrainienne par l'URSS la grande famine des années 1932-33, qui aurait tué jusqu'à dix millions d'Ukrainiens, a annoncé jeudi la présidence.
«La famine des années 1932-1933 en Ukraine est un génocide de la nation ukrainienne», stipule le document, qui propose d'introduire des amendes allant de 34 à 50 dollars pour «la négation publique» de ce drame.
«Toute négation publique de la famine (...) est un outrage à la mémoire des millions des victimes de la famine, à l'humiliation de la dignité du peuple ukrainien», ajoute le texte, qui prévoit le financement d'études sur cette tragédie.
Les autorités soviétiques avaient déclenché en 1932 une campagne de collectivisation forcée au cours de laquelle elles avaient réquisitionné semences, blé, farine, légumes et bétail, acculant les paysans à la famine.
La famine provoquée intentionnellement par le pouvoir soviétique pour briser, selon nombre d'experts, les velléités d'indépendance de l'Ukraine, république d'URSS la plus touchée, avait coûté la vie de 4 à 10 millions d'Ukrainiens, selon les sources.
Au XXe siècle, l'Ukraine a connu deux autres famines, de 1921 à 1923 et de 1946 à 1947, mais elles furent beaucoup moins importantes que celle de 1933.
Kiev cherche depuis des années à faire reconnaître la grande famine des années 1932-33 comme génocide contre son peuple auprès de l'ONU.
http://www.cyberpresse.ca/article/20061102/CPMONDE/611021294/5281/CPMONDE
TURQUIE
Un roman pour se réconcilier avec la Turquie !
Le 03/11/2006 à 7 h 00 - par Anna Topaloff
Sans angélisme ni mauvaise foi, le grand romancier Moris Farhi envoie, dans son dernier livre, une déclaration à son pays natal. Bouleversant.
Bien que né sur le sol turc, Moris Farhi vit aujourd’hui à Londres. Pourtant, l’amour qu’il porte à sa terre natale n’a jamais faibli. Dans son denier livre, Jeunes Turcs, il raconte la Turquie de son enfance : une Turquie laïque, généreuse et joyeuse où « la solennelle absorption de raki engendrait un progressisme bien supérieur à celle du thé ou de l’opium ». Un pays où les poètes sont plus célèbres que les acteurs de cinéma. Une contrée où la sensualité est omniprésente. Un territoire où trois adolescents, un juif, un chrétien et un musulman, peuvent devenir les meilleurs amis du monde…
Le portrait est, certes, idyllique, mais Moris Farhi ne cède pas à l’angélisme. Bien au contraire, la colère et la honte du romancier pointe quand il raconte les lois anti-juives mises en place pendant la seconde guerre mondiale. Le chapitre intitulé « Demi-turc » se présente comme le journal intime d’une adolescente juive à cette période. Version turque du Journal d’Anne Frank, ces quelques pages sont bouleversantes et place Moris Farhi au panthéon des écrivains contemporains.
Difficile de rester de marbre à la lecture de Jeunes Turcs. Bien que Moris Farhi ne cache pas le côté obscur de son pays, il donne à voir une réalité plus complexe que celle livrée par les journaux télévisés et offre au lecteur l’occasion de tomber, lui aussi, amoureux de cette terre aux multiples facettes. A l’heure où le débat fait rage autour de l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, on ne saurait trop conseiller la lecture de Jeunes Turcs, afin que chacun puisse se construire son opinion sur une base solide et documentée…
Jeunes Turcs, Moris Farhi, éditions Buchet-Chastel, 406 p., 22 €
http://www.marianne-en-ligne.fr/selection/virtual/livrestrangers/e-docs/00/00/7A/99/document_selection.phtml
Turquie: Un homme tire en l'air, insulte le pape devant le consulat d'Italie
Agence France-Presse
ISTANBUL
Un jeune homme a tiré en l'air jeudi devant la résidence du consul d'Italie à Istanbul en protestation contre la visite prévue pour la fin du mois du pape Benoît XVI en Turquie, avant d'être arrêté, ont affirmé des sources proches de l'enquête.
L'individu, âgé de 26 ans, a tiré à quatre reprises puis a jeté son arme dans le jardin de la résidence, dans le quartier de Beyoglu, sur la rive européenne de la métropole, ont indiqué ces sources.
Il a également proféré des insultes contre le pape et appelé à l'annulation de la visite que doit effectuer le souverain pontife en Turquie du 28 novembre au 1er décembre.
"Heureux celui qui peut se dire musulman", a crié l'individu.
Conduit par la police à un hôpital pour un contrôle médical requis par la procédure lors d'une interpellation, le jeune homme a hurlé aux journalistes présents: "Je tirerai une balle dans la tête de celui qui traite le Prophète (Mahomet) de terroriste", a constaté un photographe de l'AFP.
Benoît XVI s'est acquis en Turquie la réputation de "pape anti-turc" en estimant, alors qu'il était encore cardinal, que l'éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne serait "une énorme erreur" et une "décision contre l'histoire".
Il a depuis "aggravé son cas" aux yeux des Turcs, musulmans à plus de 99% même si la Turquie est une république laïque, en faisant des remarques liant l'islam et la violence.
str-nc/mr eaf
http://www.cyberpresse.ca/article/20061102/CPACTUALITES/611021297/5024/CPDMINUTE
Tirs consulat italien d'Istanbul: incident "marginal" pour le Vatican
ROME, 2 nov 2006 (AFP)
Les coups de feu tirés en l'air jeudi devant la résidence du consul d'Italie à Istanbul pour protester contre la visite du pape en Turquie constituent "un fait marginal" qui n'influence pas la préparation de ce voyage, a déclaré le service de presse du Vatican.
"Je pense qu'il s'agit seulement d'un fait marginal. Cela ne remettra pas en cause la poursuite sereine de la préparation de la visite", a déclaré le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Vatican à l'agence Ansa.
"Nous ne donnons pas une importance particulière à cet incident même si objectivement, cela ne fait pas plaisir", a reconnu le responsable.
"Il n'y a pas d'inquiétude pour le voyage du pape" qui "ira à Ankara et Istanbul pour jeter des ponts et renforcer le dialogue" interreligieux, a-t-il conclu.
Le jeune homme de 26 ans qui a tiré en l'air à 4 reprises a été arrêté.
Il a proféré des insultes contre le pape et appelé à l'annulation de la visite que doit effectuer Benoît XVI en Turquie du 28 novembre au 1er décembre.
http://www.la-croix.com/afp.static/pages/061102174230.nr2v3r8f.htm
Erdogan a informé le Vatican qu'il ne serait pas présent lors de la visite du pape en Turquie
AP | 02.11.06 | 16:43
IST801-1102061220
CITE DU VATICAN (AP) -- Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a fait savoir depuis longtemps qu'il ne serait sans doute pas présent pour accueillir le pape Benoît XVI lors de sa visite en Turquie à la fin du mois de novembre, a déclaré jeudi le Vatican.
Le Saint-Siège s'est ainsi efforcé de minimiser les commentaires de la presse italienne, très critique envers la décision du Premier ministre turc de ne pas être présent.
Le Vatican, selon un communiqué, "a été informé il y a longtemps" que la visite du pape "coïnciderait avec un important engagement du Premier ministre au sommet de l'OTAN en Lettonie". Recep Tayyip Erdogan a promis qu'il "essayerait d'être présent" pour rencontrer le Saint-Père, mais sans pouvoir l'assurer, a poursuivi le Vatican.
M. Erdogan et son ministre des Affaires étrangères devraient se rendre à Riga les 28 et 29 novembre, tandis que le pape est attendu en Turquie du 28 novembre au 1er décembre.
Il s'agit de la première visite du nouveau pape dans un pays à majorité musulmane. Elle intervient deux mois après les remous provoqués dans le monde musulman par une déclaration de Benoît XVI, le 12 septembre à Ratisbonne, concernant la violence et l'islam.
Dans le même temps, la police a interpellé un homme qui a tiré jeudi des coups de feu en l'air devant le consulat italien à Istanbul, pour protester contre la venue du pape. Le suspect, un homme de 26 ans qui s'est identifié sous le nom d'Ibrahim Bak, a affirmé qu'il voulait "étrangler" le souverain pontife.
"Je ne veux pas de lui ici, s'il était là, je l'étranglerais de mes propres mains", a-t-il déclaré à un journaliste de l'agence de presse turque Dogan. "J'ai tiré les coups de feu pour Dieu (...) Je le dis à tous les Musulmans, il ne viendra pas", a-t-il hurlé avant d'être emmené par la police.
Il s'agit d'un acte "isolé, marginal, qui n'aura pas d'influence sur les préparatifs ou le climat" du voyage papal, a assuré le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi. "Ce voyage est souhaité de longue date par le pape", a-t-il souligné. AP
http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20061102.FAP1901.html?idfx=RSS_international
Le Vatican dément toute interprétation polémique
ROME, Jeudi 2 novembre 2006 (ZENIT.org) – Le Vatican dément toute interprétation polémique du fait que le pape Benoît XVI pourrait ne pas rencontrer le Premier ministre turc lors de son prochain voyage en Turquie : une question d’agenda international.
Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, a en effet déclaré ce matin : « A propos de commentaires apparus dans la presse à propos de la possible absence du Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan au cours de la visite du Saint-Père en Turquie, il est bon de préciser que le Saint-Siège était déjà informé depuis un certain temps – au cours de la préparation du voyage – de la concomitance avec l’important engagement du Premier ministre pour le sommet de l’OTAN en Lettonie, et il était également informé du fait que le Chef du gouvernement cherchait à être présent en Turquie pour rencontrer le Saint-Père sans pouvoir le garantir, et qu’en cas d’absence, il serait représenté par une autre importante autorité du gouvernement, à savoir le vice Premier ministre ».
L’agenda international rend ainsi une rencontre difficile mais pas impossible : le pape sera en Turquie du 28 novembre au 1er décembre, et le Premier ministre à Riga pour le sommet de l’OTAN, les 28 et 29 novembre. Une rencontre n’est pas encore exclue à ce moment des préparatifs : le Premier ministre rentre en effet à Ankara le 30 novembre pour participer au Conseil militaire suprême de Turquie.
Le P. Lombardi a également relativisé un incident survenu ce 2 novembre devant la résidence du consul d'Italie à Istanbul : un jeune homme a tiré des coups de feu en signe de protestation contre la visite du pape. Il a été arrêté.
Le porte-parole du Saint-Siège y voit un « fait marginal », a-t-il déclaré à l’agence italienne Ansa, en soulignant que le voyage de Benoît XVI a pour but de « jeter des ponts » et de « renforcer le dialogue ».
http://www.zenit.org/french/visualizza.phtml?sid=97564
Polémique sur le voile : l’archéologue turque acquitée
L’archéologue turque âgée de 92 ans qui était jugée pour avoir écrit que le voile remontait à plus de 5 000 ans, bien avant la naissance de l’Islam, a été acquittée par la justice turque. Muazzez Ilmiye Cig affirmait également qu’il était à l’origine porté par des prêtresses initiant sexuellement de jeunes hommes.
L’Union européenne fait fortement pression sur Ankara en faveur de la liberté d’expression, dans le cadre de la candidature turque à l’UE.
Le procès de cette spécialiste de la civilisation sumérienne en Mésopotamie fait suite à ceux d’écrivains, journalistes et universitaires, dont les écrivains Orhan Pamuk et Elif Shafak, qui ont suscité des protestations internationales. Les charges contre le prix Nobel de littérature 2006, poursuivi pour avoir évoqué le génocide arménien, ont été abandonnées, et la romancière a été acquittée.
http://www.lexpress.mu/display_article.php?news_id=75310
Les inondations ont fait 33 morts en Turquie
DIYARBAKIR, Turquie (Reuters) - Des inondations subites ont fait 11 nouveaux morts dans le sud-est de la Turquie, dont sept enfants, portant le bilan total des intempéries dans cette région à 33 morts, annoncent les autorités.
Il s'agit des pires inondations qu'ait connu la région, majoritairement kurde, depuis 1937, a déclaré Hasan Tanriseven, un responsable local.
Les médias locaux ont diffusé des images montrant l'évacuation par bateau des habitants de secteurs inondés et les efforts de déblayage après le retrait des eaux.
Mercredi soir, c'est à Batman que l'on a dénombré de nouvelles victimes, ont indiqué les autorités, en raison de pluies torrentielles qui ont gonflé les cours d'eau, provoquant des inondations et emportant des bâtiments. Une vaste opération de secours a été mise en place.
Des soldats aident les secouristes à évacuer les maisons inondées et les autorités ont ouvert des gymnases aux évacués.
Deux personnes sont toujours portées disparues à Diyarbakir, principale ville du Sud-Est turc. La ville a été inondée mardi soir. Les routes reliant Batman à Diyarbakir, et à d'autres villes, sont fermées à la circulation.
De nouvelles pluies sont attendues en Turquie dans les prochains jours.
Des habitants de Diyarbakir ont manifesté dans le quartier de Cinar, devant des bâtiments du gouvernement. Ils ont lancé des pierres, brisant des fenêtres avant de se disperser en réponse à un appel au calme.
Pour le quotidien Milliyet, le lourd bilan des inondations dans le Sud-Est est dû à la mauvaise qualité du bâti et aux infrastructures vieillissantes.
"C'est de la négligence, ce n'est pas le destin", titre le journal au-dessus d'une photo de rues inondées.
Istanbul, la plus grande ville de Turquie, et les localités côtières d'Antalya et Mersin ont également été inondées ces derniers jours.
http://www.rojname.com/index.kurd?nuce=143422
Radikal : "La plus authentique nation turque"
Le Collectif VAN vous propose un résumé en français d'un article de Esra Ercan Bilgic paru dans le quotidien turc Radikal le 30/10/2006 et qui traite de la notion d'identité turque expliquée différemment dans les livres scolaires et dans la Constitution turque...
Les livres scolaires sont remplis d'exemples de convictions et d’obsessions comme « la nation turque gardera depuis le début jusqu’à l'éternité son caractère national ».
Esra Ercan Bilgic
En Turquie, il est évident que le nationalisme monte, on en discute pour savoir ce que va apporter ce nationalisme, en bien ou en mal. Ce serait utile de comprendre tout d’abord de quel nationalisme on parle.
Comment comprendre les chroniqueurs des journaux et les commentateurs de la télé d’un pays qui a défini la nation sur la base de la citoyenneté, et qui n’arrivent pas à admettre que quelqu’un qui est naturalisé turc ne soit pas considéré comme « Turc » et « National ». L’article 66 de la Constitution définit la règle suivante : « Ceux qui sont liés à l’Etat turc par des liens de Citoyenneté sont Turcs » alors que dans les livres scolaires on peut voir autre chose.
Nation, Nation–Etat, c’est un fait moderne et politique, c’est en construisant l’identité nationale que l’individu se sent partie intégrante de la Nation. Sur le sujet il existe de nombreuses oeuvres de littérature académique.
Quand on regarde à travers le prisme de cette littérature on voit très facilement tout le mécanisme qui produit toujours et à nouveau notre identité nationale, c’est à dire les télés, les journaux, les discussions politiques, les produits populaires et culturels et les livres scolaires et plein d’autres choses.
Quand vous parcourez les livres de littérature et linguistique du Ministère de l‘Education nationale pour les lycées en classes 1, 2, et 3, et quand vous posez la question "quel nationalisme ?", c’est facile de comprendre pourquoi un Turc naturalisé n’est pas « un vrai Turc ». Dans ces livres, la définition du « Turc » est différente de celle de la Constitution.
« La Nation turque gardera depuis le début jusqu’à l'éternité son caractère national » ceci existe dans les livres scolaires. On peut multiplier les exemples comme ça, et plus on multiplie les exemples, plus le fait d’être Turc s'éloigne de la compréhension de l'idée de citoyenneté.
© Traduction/Résumé : N.T pour le Collectif VAN
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Haberin adresi: /ek_haber.php?ek=r2&haberno=6362&tarih=30/10/2006 Radikal2
En hakiki Türk milleti
MEB'in hazırladığı kitaplarda anayasadakinden farklı bir 'Türk' tanımı yapılıyor.
Edebiyat ders kitapları, 'Türk milletinin ezelden ebede taşıyacağı ulusal karakterine' olan inanca ya da saplantıya dair örneklerle dolu
30/10/2006
ESRA ERCAN BİLGİÇ
Türkiye'de milliyetçiliğin giderek yükseldiği ortada. Bu yükselişin hayır mı şer mi getireceği tartışılıyor. Oysa tartışırken öncelikle hangi milliyetçiliğin yükselişte olduğunu anlamakta yarar olabilir. Milliyeti vatandaşlık temelinde tanımladığını söyleyen bir ulus-devletin köşe yazarlarının, televizyon yorumcularının örneğin Türk vatandaşlığına geçenleri 'Türk' ve 'milli' kabul etmemelerini nasıl açıklamalı? Anayasanın 66. maddesi "Türk devletine vatandaşlık bağıyla bağlı olan herkes Türktür" dese de, ders kitaplarında farklı bir tanımla karşı karşıya olabilir miyiz acaba?
Ulusun ve ulus-devletin modern ve siyasi bir olgu olduğunu, bireylerin kendilerini 'ulusun bir parçası' gibi hissetmelerinin ise ulusal kimlik inşası aracılığıyla gerçekleşebildiğini söyleyen çok geniş bir akademik literatür var. Bu literatürün açtığı pencereden bakıldığında etrafta 'ulusal kimliğimizi' sürekli ve yeniden üreten mekanizmalar görmek hiç de zor değil. Televizyonlar, gazeteler, siyasi tartışmalar, popüler kültür ürünleri, ders kitapları ve daha pek çokları.
Milli Eğitim Bakanlığı'nın lise 1, 2 ve 3. sınıflar için hazırlamış olduğu Türk Dili ve Edebiyatı ders kitaplarına bir bütün olarak bakıp kitapları 'hangi milliyetçilik?' sorusunu aklınızda tutarak okuduğunuzda, vatandaşlık bağıyla Türk olanların neden bir türlü 'hakiki Türk' sayılmadığını anlamak kolaylaşıyor. Bu kitaplarda anayasadakinden farklı bir 'Türk' tanımı yapılıyor. Zaten kitapları okumaya tersten başlarsanız, karşınıza çıkacak olan ilk şey 'Türk dünyası' haritası. Ancak kitapların farklı bir 'Türk' tanımı yaptığını gösteren asıl unsur seçilen edebi metinlerin içine oturtuldukları bağlam.
Milletimiz
Kitaplarda Türk edebiyatının devirleri İslamiyet öncesi, İslami devir ve Batı etkisinde gelişen Türk edebiyatı olarak ayrılıyor. Bu dönemlendirmenin Türk dili temelinde yapıldığını ve bu kurguda yanlış bir şey olmadığını söylemek mümkün. Oysa bu dönemlerden seçilen edebi metinleri çerçeveleyen bağlama bakıldığında sorunlu bir durum ortaya çıkıyor. Örneğin 'Oğuz Kağan Destanı'nın sunuşunda yer alan "Milletimizin binlerce yıllık bir tarihi vardır" cümlesi kafaları karıştırmaya başlıyor. Eğer milleti Türk vatandaşları oluşturuyorsa, binlerce yıl önce Orta Asya'da yaşayanlara "milletimiz" denmesi lise öğrencileri tarafından nasıl yorumlamalı? Metinle ilgili sorulardan birinde "Oğuz Kağanın canavarı avlarken kullandığı aletler, Türklerin hangi özelliğini vermektedir?" denmesi de öyle.
Benzer sorunlar İslami devir Türk edebiyatından seçilen örneklerin sunuluşunda da karşımıza çıkıyor. Örneğin 'Dede Korkut Hikâyeleri' tanıtılırken "Türkler yurt sevgisine, aileye, ahlaka, doğruluğa, mertliğe önem verirler. Bu hikâyelere milletimizin temel karakteri ve kendine has özellikleri yansımıştır" deniyor. Bu cümleden Türklerin ezelden ebede değişmeyecek bir 'ulusal öz'e sahip olduğunu ve Türk'ü Türk yapanın bu sarsılmaz 'ulusal öz'le bugünlere taşınan 'ulusal karakter' olduğunu mu anlamalıyız?
Batı etkisinde gelişen Türk edebiyatı başlığı altında seçilen edebi metinlerden biri olan Ruşen Eşref Ünaydın'ın 'Kadere Meydan Okuyan Adam'ının arkasındaki tartışma ve yazma önerisine ne demeli? "Ergenekon Destanı'nda anlatılanlar ile İstiklâl Savaşı arasında benzerlikler vardır. Milletimiz en güç şartlar altında bile yeniden doğmasını ve bağımsız yaşamasını bilmiştir. Bu iki olayı gözönünde bulundurarak Türk milletinin bağımsızlığa verdiği önemi anlatan bir kompozisyon yazınız." Yani Türklerin bağımsızlıklarına düşkünlükleri binlerce yıl önceden, Orta Asya'dan getirdikleri ulusal özlerinden kaynaklanan bir özellik midir? Yani Türk dediğin Orta Asya'dan gelen midir? Yani Türkler Orta Asya'dan beri millet bilincine sahip olarak mı yaşamışlardır? Yani maddi tarihsel koşulların hiçbir önemi yok mudur? Oysa sosyal bilimler millet kavramının modern bir olgu olduğunu söyleyeli çok olmadı mı?
Edebiyat ders kitaplarında yer alan 'Türk milletinin ezelden ebede taşıyacağı ulusal karakterine' olan inanca ya da saplantıya dair örnekler çoğaltılabilir. Örnekler çoğaldıkça, zihinlerde 'Türk'lüğün vatandaşlık kavramının nasıl da uzağına yerleşeceğini tahmin etmek zor olmayacaktır. Hangi milliyetçiliğin yükselmekte olduğunu anlamak da.
ESRA ERCAN BİLGİÇ: İstanbul Bilgi Üni., öğretim gör.
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