IRAK
Inquiétantes violences dans la ville multiethnique de Kirkouk
Gérald Papy
Mis en ligne le 03/04/2007
- - - - - - - - - - -
Douze Kurdes tués dont des enfants alors que montent les tensions entre groupes.
La ville de Kirkouk, symbole de la mosaïque ethnique irakienne, a été le théâtre, lundi, d'un nouvel attentat, qui pourrait bien mettre le feu aux poudres. Douze personnes ont été tuées dans l'explosion d'un camion piégé contre un poste de police dans un quartier à majorité kurde. Parmi les victimes, figurent huit écoliers et un bébé; une école primaire jouxtait le commissariat... Entre 130 et 180 blessés ont été recensés, dont bon nombre d'écoliers, également.
L'attentat de lundi s'ajoute à une série de violences qui ont frappé la ville depuis plusieurs semaines. Le lundi 19 mars, quatre attentats perpétrés en vingt-cinq minutes contre un poste et une patrouille de police, avaient fait 15 morts. A la mi-février, une autre opération terroriste avait coûté la vie à dix personnes, dont sept civils. Depuis lors, les attaques n'ont pas cessé, tuant des policiers, le 28 mars, ou des ouvriers terminant leur travail dans la base militaire de Kirkouk, le 31 mars. Les violences ont touché plusieurs communautés : un homme d'affaires turcoman a été tué lors de son enlèvement, le 14 mars; deux religieuses catholiques de rite chaldéen ont été poignardées à mort à leur domicile, le 26 mars.
L'attentat de lundi est donc un des plus meurtriers de ces derniers mois. Il a été provoqué par un camion rempli de farine et d'explosifs qui a été lancé contre les rambardes en béton censées protéger le poste de police. Preuve que les parades contre les actions terroristes sont souvent bien vulnérables.
Sans atteindre les bilans des opérations menées à Bagdad, l'attentat de lundi est important parce que la ville de Kirkouk où il a eu lieu constitue un enjeu crucial de la stabilisation de l'Irak. Cette localité située dans une région pétrolifère abrite une population composée de plusieurs communautés, sunnite, chiite, kurde, turcomane. Proche de la région quasi autonome du Kurdistan irakien, elle est revendiquée par les Kurdes; ce que contestent les sunnites et les Turcomans. Pour en déterminer l'avenir, le gouvernement irakien a prévu d'y organiser un référendum d'ici à la fin de l'année. Une promesse inscrite dans la Constitution et à laquelle tiennent particulièrement les Kurdes, puisque, selon toute vraisemblance, cette communauté est la plus importante de la ville et de la province de Tamin qui l'englobe. Or, la composition ethnique de la ville prête à controverse. Sous Saddam Hussein, Kirkouk a été "arabisée". Des chiites du Sud du pays ont été encouragés à s'y installer pour contrer l'influence kurde. A la chute du régime et à la fin de la guerre, les Kurdes y sont revenus en grand nombre - on parle de 180 000 personnes. Aussi, les élections régionales de décembre 2005 ont-elles confirmé cette nouvelle donne démographique : les Kurdes ont remporté 26 des 41 sièges du Conseil provincial, les Turkmènes 9, les Arabes 5 et les chrétiens assyriens 1. Et cette répartition risque encore d'évoluer puisque le gouvernement de Bagdad a décidé de dédommager les familles arabes contraintes d'émigrer à Kirkouk sous Saddam Hussein si elles optaient, sur base volontaire, pour un retour sur leurs terres d'origine. Chacune d'entre elles recevrait quelque 15 000 dollars et une parcelle de terrain.
Cette politique, a priori favorable aux Kurdes, inquiète surtout les sunnites et les Turcomans et, par extension, les Turcs qui, au regard de la communauté kurde qui vit sur leur territoire, voient avec suspicion toute velléité d'expansion et d'autonomie des Kurdes d'Irak. Le Groupe d'études sur l'Irak du Congrès américain, dite commission Baker-Hamilton, avait d'ailleurs mis en garde, en 2006 : "Un référendum sur l'avenir de Kirkouk serait explosif et devrait être repoussé". Les attentats de ces dernières semaines s'inscrivent peut-être dans cette stratégie de pourrissement.
http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=83&art_id=341028
ARMENIE
Noyan Tapan - Edition en français du 02 avril 2007
Une des traductions du Collectif VAN est reprise dans la version française de l'hebdomadaire Noyan Tapan.
L'Eglise d'Akhtamar réstaurée s'est ouverte
Le 29 mars a eu lieu la cérémonie de l'ouverture de l'Eglise Sourp Khatch (Sainte-Croix) après sa restauration.
Cette église médiévale, située sur l'île du lac Van, est l'un des
diamants de l'architecture arménienne. Mais le gouvernement de la Turquie, qui avait réalisé cette réstauration, a refusé de lui donner un statut d'église, mais l'a proclamé comme une musée. C'est la raison principale pour laquelle la plupart des représentants de la Diaspora arménienne avaient refusé l'invitation du gouvernement turc d'être présents à la cérémonie.
Visite de Sergueï Lavrov en Arménie: coopération tous azimuts
MOSCOU, 2 avril - RIA Novosti. Lors de la visite qu'il effectuera en Arménie le 3 et le 4 avril prochains, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov examinera les résultats des ententes russo-arméniennes relatives à l'intensification de la coopération en matière énergétique, a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Kamynine.
Selon lui, les négociations porteront sur la façon de régler le problème des transports en Arménie et sur la coopération russo-arménienne dans les domaines humanitaires, dont la culture et l'éducation.
Les parties examineront également les problèmes régionaux les plus importants, ainsi que les démarches diplomatiques conjointes qu'elles envisagent de déployer pour améliorer le situation en Transcaucasie, régler les conflits qui persistent dans cette région et promouvoir la confiance nécessaire au lancement d'une coopération à l'échelle de tout le Caucase, a précisé le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
"La partie russe réaffirme sa volonté de contribuer au règlement politique de la situation dans le Haut-Karabagh sur la base des ententes mutuellement acceptables entre Erevan et Bakou", a constaté M. Kamynine.
La coopération russo-arménienne dans l'arène internationale fera également l'objet d'une discussion entre les deux parties.
"Etant donné que les positions de la Russie et de l'Arménie sur les problèmes internationaux majeurs et sur les défis globaux sont proches ou identiques, une attention particulière sera accordée à l'harmonisation de leurs efforts visant à perfectionner la composante diplomatique de notre partenariat", a souligné le diplomate.
Selon lui, la Russie et l'Arménie sont disposées à mieux coordonner leurs actions au sein de forums multilatéraux et d'organisations internationales, dont la Communauté des Etats indépendants et l'Organisation du traité de sécurité collective (ODKB).
"La visite du chef de la diplomatie russe s'inscrit dans le cadre du dialogue politique bilatéral qui ne cesse de s'intensifier, y compris dans le contexte des ententes intervenues au sommet. Elle a pour but d'approfondir davantage les relations entre les deux pays", a ajouté le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
http://fr.rian.ru/russia/20070402/62974990.html
Dostları ilə paylaş: |